Le Prix national de la construction bois 2021 dévoilé

Comme chaque année, le concours du Prix national de la construction bois 2021 est ouvert aux architectes, maîtres d’œuvre, constructeurs et maîtres d’ouvrage « désirant proposer une ou plusieurs de leurs réalisations révélant le potentiel du matériau bois dans la construction, la rénovation ou la réhabilitation ». Pour cette 10e édition, plus de 640 projets ont été déposés. Une participation qui ne fait que confirmer l’attrait pour la filière bois dans la construction architecturale contemporaine. 

Composé de professionnels de la promotion, de l’expertise et de la construction bois, le jury a été cette année encore particulièrement attentif non seulement à l’utilisation des matériaux biosourcés mais aussi à la performance énergétique et environnementale des bâtiments en compétition. « Avec la finalisation de la RE 2020, tous les acteurs de la construction et de l’aménagement sont confrontés à un enjeu majeur : concevoir et démontrer la viabilité de bâtiments et aménagements publics et privés de plus en plus vertueux. »

Cinq prix décernés

Lauréat catégorie Aménagement intérieur ou extérieur 

Bazaar Saint-So – Lille (59) 

Béal & Blanckaert Architectes

L’agence lilloise d’Antoine Béal et de Ludovic Blanckaert remporte le premier prix de la catégorie Aménagement intérieur ou extérieur avec leur projet Bazaar Saint-So. Une ancienne Halle de gare réhabilitée en espace de tiers-lieu dédié à l’économie créative. Contemporain dans son programme et son architecture, le Bazaar Saint-So respecte et révèle l’esprit industriel du lieu, magnifié par l’ajout d’une architecture rapportée chaleureuse en utilisant largement le bois. Omniprésent dans le projet, le bois est ainsi utilisé pour les menuiseries extérieures et pour les aménagements intérieurs de second œuvre (planchers, mezzanines, doublages et cloisons) mais aussi pour le mobiler. 

Lauréat ex-æquo catégorie Équipement / Tertiaire / Logement collectif

14 logements sociaux en cœur d’îlot – Paris (75)

Mars Architectes

L’ambition du projet de l’agence parisienne Mars Architectes est d’imaginer une stratégie d’intervention vertueuse, basée sur la préfabrication bois, permettant d’atteindre des zones urbaines jugées inconstructibles. Enclavé en cœur d’îlot, dans le XIIe arrondissement de Paris, le projet accorde un grand soin au « rentrer chez soi ». Desservis par coursives, cette stratégie de distribution permet aux appartements d’offrir un plan traversant permettant un ventilation naturelle simple. Orientés est/ouest, les appartements valorisent l’éclairage naturel. La notion de bien-être en cœur d’îlot est favorisée par la création d’un jardin peuplé d’espèces endémiques s’inspirant de sous-bois.

Le projet répond à une grande exigence de l’approche environnementale. Il est labélisé HQE NF Habitat au niveau excellent, Biosourcé niveau 3, Biodiver-city et Plan climat de la ville de Paris. 

Lauréat ex-æquo catégorie Équipement / Tertiaire / Logement collectif

Atelier Charpentier et Bureaux – Requeil (72)

Atelier Nao. 

Les seconds lauréats de la catégorie Équipement / Tertiaire / Logement collectif sont l’Atelier Nao (Grenoble) pour la réalisation d’un ensemble d’ateliers charpentiers et de bureaux à Requeil, dans la Sarthe. Le bâtiment a été construit à partir de bois massif permettant la réalisation de grandes portées (21 et 28 m), de fibre de bois, d’ouate de cellulose et de billes d’argile. Des choix constructifs qui ont valu au projet l’obtention du label Bâtiment bas carbone, niveau performance. La structure imaginée par modules facilite l’éclairage naturel, d’un côté par les façades nord et sud, mais aussi par les sheds orientés au nord. 

Lauréat catégorie Maison individuelle

Maison Erquy – Erquy (22)

Bodenez et Le Gal La Salle Architectes

La maison individuelle lauréate du Prix national de la construction bois 2021 est signée par l’agence rennaise Bodenez et Le Gal La Salle Architectes. Il s’agit de l’extension d’un pavillon de vacances situé en bord de mer face au Cap d’Erquy, dans les Côtes d’Armor. Le projet crée un doublon : une maison jumelle reliée. Dupliquant la maison existante sous le simple couvert d’un plissé de toiture, l’extension proposée fait corps avec la maison initiale. La nouvelle maison est installée de plain-pied avec l’ancienne, profitant de la pente du terrain pour installer en dessous un grand espace garage et stockage. Les matériaux de construction sont principalement le bois et le pisé. L’ensemble est bardé en châtaigner naturel à claire voie formant une maison unique.

Lauréat Coup de cœur du jury

Construction d’une halle et aménagement du parc touristique et de loisirs des Fenottes – Ancy-sur-Moselle (57)

Christophe Aubertin (collectif StudioLada)

Le coup de cœur du jury du Prix national de la construction bois 2021 a été décerné à Christophe Aubertin (Nancy) pour la construction d’une halle et de l’aménagement du parc touristique et de loisirs des Fenottes, en Moselle. Le bâtiment est composé de neuf travées de 4 m qui reposent sur vingt massifs en béton d’une profondeur d’1,50 m. L’espace dédié aux activités culturelles, sportives et commerciales s’étend sur 800 m2 de structure en douglas lamellé-collé. Le sol est une grande dalle de béton lisse, permettant la polyvalence des activités de la halle. 

Journées d’Architectures À Vivre : participez !

Pour la deuxième année consécutive, Kansei TV est partenaire des Journées d’Architectures à Vivre. Cette 21e édition se tiendra à nouveau dans le cadre des Journées nationales de l’architecture les 15, 16, 17 et 22, 23, 24 octobre 2021. Organisée depuis 2000 par le magazine Architectures À Vivre et l’association 1, 2, 3 Architecte, cette manifestation offrira donc cette année encore l’opportunité à tous les amateurs d’architecture de découvrir des réalisations contemporaines en compagnie de leur concepteur. 300 maisons, appartements, lofts, rénovations et réhabilitations répartis sur tout l’Hexagone pourront être visités à l’occasion de ces journées. Unique en son genre, l’événement rassemble chaque année quelque 10 000 visiteurs. Son objectif est de valoriser le travail des architectes en France tout en contribuant au développement d’une certaine culture de l’architecture. 

Les architectes souhaitant participer aux Journées d’Architectures à Vivre 2021 peuvent encore s’inscrire en ligne jusqu’au 23 juillet. L’occasion de faire partager vos projets et de promouvoir auprès d’un large public l’importance du rôle de l’architecte en matière d’habitat individuel. Le numéro spécial du magazine Architectures À Vivre « 300 maisons », tiré à 80 000 exemplaires, présentera en avant-première une sélection par grandes régions des réalisations proposées à la visite. Il sera disponible en kiosque en septembre. 

Autre temps fort de l’événement, les Prix des Maisons d’Architectures À Vivre qui distinguent chaque année ses lauréats. Outre le vote du public qui élira sa réalisation préférée, un jury composé d’architectes, d’experts et de journalistes décernera cette année encore son Grand Prix et ses Prix mentions Maison neuve, Rénovation et Appartement. 

Participez, inscrivez-vous…

Si vous êtes architecte et que vous souhaitez faire découvrir vos réalisations d’habitat individuel aux 21eJournées d’Architectures à Vivre, inscrivez-vous en ligne sur www.journeesavivre.fr/architectes. La participation est gratuite. 

Si vous êtes visiteur, consultez dès aujourd’hui l’ensemble des projets de cette nouvelle édition sur le site www.journeesavivre.fr. Le prix des visites est de deux euros par personne et par réalisation. 

Kansei TV s’associe à l’événement et vous fera prochainement découvrir en vidéo l’une des réalisations visitées en présence de son architecte. 

Prix Pritzker 2021 : les Français Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal récompensés

Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, lauréats du prix Pritzker 2021, Kansei TV
Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, lauréats du prix Pritzker 2021. © Philippe Ruault / Pritzker Architecture Prize.

Souvent considéré comme l’équivalent du Prix Nobel pour l’architecture, le prix Pritzker 2021 vient d’être décerné et récompense cette année un duo d’architectes français : Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal. Le jury, présidé par Alejandro Aravena, a ainsi voulu distinguer leur travail « qui répond aux urgences climatiques et écologiques de notre temps autant qu’à ses urgences sociales, en particulier dans le domaine du logement urbain, et redonne de la vigueur aux espoirs et aux rêves modernistes d’amélioration de la vie du plus grand nombre. » Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal « y parviennent grâce à un sens aigu de l’espace et des matériaux qui engendre une architecture aussi solide dans ses formes que dans ses convictions, aussi transparente dans son esthétique que dans son éthique. »

Une architecture empreinte d’humanisme

L’architecture d’Anne Lacaton et de Jean-Philippe Vassal privilégie la transformation et l’amélioration plutôt que la démolition. Là où d’autres rêvent de faire table rase, dynamitent de grands ensembles jugés vétustes, eux veulent convaincre « d’arrêter de démolir ». Nombre de leurs projets ont suivi cette règle dans un éternel souci de créer de l’espace ou d’agrandir celui disponible pour offrir à l’usager un bien-être vital.

« L’architecture ne doit pas être démonstrative ou imposante, mais elle doit être familière, utile et belle, et capable de soutenir tranquillement la vie qui s’y déroule. »

Jean-Philippe Vassal.

De la maison Latapie, qui les a fait connaître en 1993, à la réhabilitation de la Tour Bois-le-Prêtre à Paris en 2009, où les façades béton ont notamment cédé leur place à des balcons bioclimatiques, ou plus récemment la transformation de 530 logements de la cité du Grand Parc de Bordeaux, « une réinvention spectaculaire » qui leur a valu le prix Mies van der Rohe 2019, la volonté d’Anne Lacaton et de Jean-Philippe Vassal de concevoir durable à prix abordable s’affirme toujours avec force. Une ambition et une générosité de l’espace que l’on retrouve également dans leurs projets de bâtiments culturels ou universitaires : l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes (2009), le réaménagement du Palais de Tokyo (2002/2012), le FRAC du Nord-Pas-de-Calais à Dunkerque (2013)… 

En décernant le prix Pritzker 2021 à Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, c’est la troisième fois depuis 1979 que ce prix prestigieux récompense le travail d’architectes français, après Christian de Portzamparc en 1994 et Jean Nouvel en 2008. Ils succèdent aux Irlandaises Yvonne Farrel et Shelley McNamara distinguées en 2020. Découvrez ici tous les lauréats du prix Pritzker.

Prix Architecture Occitanie 2021 : les candidatures sont ouvertes

Salle des fêtes de Pratgraussals, Kansei TV
Salle des fêtes de Pratgraussals à Albi (PPA Architectures / Encore Heureux), Prix du public 2019. © Cyrus Cornut.

C’est officiel ! La Maison de l’Architecture Occitanie-Pyrénées vient d’annoncer l’ouverture des candidatures du Prix Architecture Occitanie 2021. Et cette année, le Prix fête ses vingt ans… Organisé tous les deux ans, le Prix Architecture Occitanie 2021 mettra une nouvelle fois en lumière la qualité de la production architecturale contemporaine en région. Au-delà des résultats observables, ce prix met l’accent sur les procédés de production qui distinguent des réalisations exemplaires. Parmi ces qualités, les précédents jurys ont retenu des programmes ambitieux. Ils ont repéré le dialogue ouvert entre maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre. Ils ont distingué l’exigence des architectes. 

Ces deux dernières années ont vu en région l’achèvement de réalisations très attendues. De nombreuses équipes mixtes constituées d’équipes régionales et d’architectes de renommée internationale parmi lesquels OMA, Grafton ou Sou Fujimoto ont livré des réalisations de grande envergure…

Déposez vos candidatures en ligne avant le 2 avril

En collaboration avec le Conseil Régional de l’Ordre des Architectes et la Maison de l’Architecture Occitanie Méditerranée, la Maison de l’Architecture Occitanie-Pyrénées invite tous les architectes ayant réalisé des projets en région entre 2019 et 2021 à candidater avant le 2 avril. La procédure de candidature et les annexes à télécharger sont mises en ligne sur le site de la MAOP. La remise des prix de cette onzième édition aura lieu cet automne. 

Retrouvez ici en images le palmarès du Prix Architecture Occitanie 2019 dévoilé par Kansei TV.

Le Prix de la femme architecte 2020 décerné à Florence Lipsky

Florence Lipsky, Prix de la femme architecte 2020, Kansei TV
Florence Lipsky, Prix de la femme architecte 2020 succède à sa consœur Dominique Jakob récompensée en 2019. © Lipsky + Rollet Architectes.

Organisé depuis 2013 par l’Association pour la recherche sur la ville et l’habitat (ARVHA), le Prix femmes architectes s’adresse aux femmes architectes exerçant en France et inscrites au Conseil national de l’ordre des architectes. Cette distinction entend défendre le rôle des femmes dans le monde de l’architecture et du bâtiment. Son ambition est ainsi « de mettre en valeur les œuvres et les carrières de femmes architectes, afin que les jeunes femmes architectes puissent s’inspirer des modèles féminins existants, et d’encourager la parité dans une profession à forte dominante masculine. » Pour cette huitième édition, Florence Lipsky remporte le Prix de la femme architecte 2020.

À propos de Florence Lipsky

Lauréate de l’Équerre d’Argent pour la Bibliothèque universitaire des sciences du campus de La Source à Orléans en 2005, membre de l’Académie d’architecture, enseignante et chercheuse pionnière en architecture durable, le parcours de Florence Lipsky est remarquable et remarqué… En lui décernant le Prix de la femme architecte 2020, le jury de l’ARVHA salue « à l’unanimité » le travail et l’œuvre de cette architecte engagée, cofondatrice avec Pascal Rollet de l’agence parisienne Lipsky + Rollet Architectes. La lauréate définit leur agence comme « un lieu d’assemblage des résultats de toutes nos expériences industrielles et de nos recherches qui se retrouvent dans le cadre de nos projets ». Ces derniers mixent techniques ancestrales et de pointe avec la volonté d’aller « à l’essentiel » et à l’échelle du micro-territoire. 

Pour sa participation au Prix des femmes architectes 2020, Florence Lipsky a présenté cinq projets.

Les Grands Ateliers et Cité de la construction durable (2001)

Situés à Villefontaine en Isère, à proximité de Lyon, Grenoble et Saint-Étienne, Les Grands Ateliers de la Cité de la construction durable ont pour vocation de développer des activités de formations et de recherches collaboratives dans le domaine de l’architecture et de la construction durable. Mi-usine, mi-école, ce « bâtiment outil » à typologie industrielle « appartient à la catégorie des lieux hybrides qui mixte les caractéristiques d’un espace industriel, d’une scène et d’un espace d’enseignement ». 

Le Musée du Cristal Saint-Louis (2007)

Baptisé La Grande Place, le Musée du Cristal Saint-Louis est implanté au cœur des forêts vosgiennes, au sein même de la manufacture de Saint-Louis-lès-Bitche fondée en 1586. Le musée prend place dans la grande halle de production, au-dessus de la fosse ouverte du foyer d’un ancien four. Indépendant, il ne touche ni les murs, ni le toit, ni la structure de la halle qui l’abrite. L’audacieux projet reprend l’idée séduisante de la rampe et de la promenade architecturale. Ce parti pris permet de changer de niveau en douceur en suivant une pente douce qui s’enroule autour de grandes étagères en bois enveloppées de polycarbonate. 

Immeuble de logements ZAC Rive de Seine (2011)

Implanté à Boulogne-Billancourt, dans la Zone d’aménagement concerté Rive de Seine, cet immeuble de 143 logements dispose d’une implantation exceptionnelle en balcon sur le grand parc du Trapèze, avec vue sur les collines de Meudon. L’immeuble est un corps de bâtiment linéaire composant le front de parc en formant « un paquebot » dirigeant sa proue sur l’espace public, et deux tourrettes articulées avec le corps principal dans le cœur d’îlot. La construction est une structure béton vêtue d’une peau en bardage translucide qui assure l’isolation par l’extérieur. Le bâtiment favorise le maximum de logements traversants et offre aux habitants un confort de vie en été et en demi-saison par la mise en place de puits canadiens. Au Sud, la protection solaire est assurée par des volets mobiles qui renforcent l’idée que le balcon est aussi un espace à vivre. 

Maison de l’Inde de la Cité universitaire internationale de Paris (2013)

L’extension de la Maison de l’Inde de la Cité universitaire internationale de Paris est une construction nouvelle sur le site. La première depuis 1969. Il s’agit du premier bâtiment de sept étages en structure bois et noyau béton réalisé en France. Un projet inspiré de l’architecture de Doschi (Prix Pritzker 2018) où chaque détail (de grands balcons très profonds, une cuisine-salle à manger à chaque étage, meubles intégrés, peintures warli…) est attaché à la vie sociale et au confort des étudiants.

Euralille (2019)

Le programme Ekla est un programme mixte de la ZAC du Centre international d’affaires des gares de Lille, aujourd’hui connue sous le nom d’Euralille. Il se compose d’un immeuble de bureaux (Ekla Business), ressemblant à un trapèze aux parois inclinées, et d’une résidence de 107 logements (Ekla Life) composée de deux plots de moyenne hauteur et d’une tour de dix-sept étages. Au milieu, un jardin et une voie piétonne traversante, lieu de bien-être qui agit tel un « filtre » entre les bureaux et les habitations. Ce projet illustre une nouvelle fois un travail approfondi sur la densité et la relation avec l’extérieur. 

Trois autres prix et une mention spéciale décernés

Quatre autres récompenses ont également été attribuées. Le Prix jeune femme architecte récompense cette année un trio de femmes : Stéphanie FranceschiMarie Fade et Caroline Mangin, cofondatrices de l’agence marseillaise Oh!Som. Le Prix œuvre originale est attribué à Cathrin Trebeljahr pour son projet Réhabilitation et extension de l’ancienne préfecture de Versoix près de Genève, en Suisse. La mention spéciale œuvre originale est donnée à Sophie Denissof de l’agence Castro Denissof Associés pour sa tour Habiter le ciel à Aubervilliers (93) et pour son parcours professionnel. Anna Heringer (Allemagne) et Benedetta Tagliabue (Espagne), ex aequo, reçoivent chacune le Prix international pour leur parcours et leur œuvre respective. 

Au total, plus de quatre cent soixante-dix femmes architectes se sont cette année portées candidates présentant quelque mille cinq cents projets… Traditionnellement organisée au Pavillon de l’Arsenal à Paris, la cérémonie de remise des prix s’est exceptionnellement cette année tenue en visioconférence retransmise en live sur la page Facebook de l’ARVHA. 

Naissance d’un prix : l’abbaye de Bonnecombe en Aveyron récompensée

L'abbaye de Bonnecombe, lauréate du premier prix du patrimoine paysager et écologique, Kansei TV
Le projet de l’association Propolis pour la réhabilitation de l’abbaye de Bonnecombe à Comps-la-Grand-Ville (Aveyron) lauréat du premier Prix du patrimoine paysager et écologique décerné par la Fondation Étrillard.

Pour la première année, le Prix du patrimoine paysager et écologique vient d’être décerné au projet de restauration de l’abbaye de Bonnecombe à Comps-la-Grand-Ville (Aveyron). Organisé par la Fondation Étrillard, ce nouveau prix vise à encourager les initiatives culturelles et artistiques, privées ou publiquesqui concilient démarche environnementale et respect de l’héritage historique. Créée en 2015 par Églantine Étrillard et basée à Genève, la Fondation Étrillard entend ainsi récompenser et soutenir tous les ans un domaine historique remarquable. À savoir, « l’ensemble des éléments bâtis ou naturels qui forment un jardin, un parc, une forêt ou des terres agricoles. Le tout devant présenter un intérêt historique, botanique, paysager, artistique ou architectural ». 

Une abbaye cistercienne du XIIe siècle lauréate du premier Prix du patrimoine paysager et écologique

Pour cette première édition, le projet de l’association Propolis visant à réhabiliter et à restaurer le domaine naturel et bâti de l’abbaye de Bonnecombe a été élu lauréat 2020. Lieu exceptionnel du patrimoine français fondé en 1167, l’abbaye de Bonnecombe, de style roman, est propriété de l’évêché de Rodez et Vabres. Elle a accueilli des moines de l’ordre cistercien puis trappiste jusqu’en 1965. Dans un cadre millénaire qui s’étend sur 180 hectares entre forêt, potager, verger et parc, la protection et l’augmentation de la biodiversité du domaine, la valorisation des écosystèmes et la volonté de proposer au public de découvrir son écrin et sa beauté ont séduit le jury. 

Environnement et société au cœur du projet

La dimension pédagogique du projet a également été saluée. L’association Propolis prévoit d’ici 2023 d’implanter à l’abbaye de Bonnecombe un centre de formation sur les questions environnementales et sociétales, réservé à cinquante étudiants par an. Autre axe fort : établir à demeure des artisans et recevoir des artistes en résidence. La renaissance de l’abbaye de Bonnecombe passera aussi par l’organisation d’ateliers, de concerts, de conférences et de festivals portés sur l’environnement. Le projet de l’association Propolis répond de cette manière à la mission de la Fondation Étrillard de tisser des liens entre le passé et le monde dans lequel nous vivons. Une ambition récompensée par une dotation de 30 000 euros. 

La TSE, Équerre d’argent 2020

La Toulouse School of Economics (TSE), Equerre d'argent 2020, Kansei TV

La Toulouse School of Economics (TSE), achevée en 2019, Équerre d’argent 2020. Maîtrise d’ouvrage : Université Toulouse 1 Capitole. Architectes : Grafton Architects / Vigneu & Zilio Architectes. © Eiffage Construction. 

L’Équerre d’argent 2020 a été décernée à la Toulouse School of Economics (TSE). Une nomination qui récompense une nouvelle fois Yvonne Farell et Shelley McNamara, cofondatrices de l’agence irlandaise Grafton Architects, lauréates du prix Pritzker 2020. Associée à l’agence toulousaine Vigneu & Zilio Architectes, cette deuxième distinction salue un bâtiment audacieux parfaitement intégré dans le quartier historique de Saint-Pierre à Toulouse. À découvrir ICI sur Kansei TV.

Ce qu’en a pensé le jury 

« Une réalisation qui campe un climat intérieur et apporte du souffle, qui incarne une virtuosité spatiale jamais gratuite. Une « grotte céleste », un « cloître en plein ciel », dans lequel l’air circule. Le bâtiment s’insère avec une grande intelligence sur ce site complexe. Tout en s’affirmant, il sait faire preuve d’une grande sensibilité à la situation locale. »

Cinq autres prix ont été décernés lors de cette la 38e édition de l’Équerre d’argent récompensant, à part égale, l’architecte (sans critère de nationalité) et le maître d’ouvrage de la meilleure réalisation de l’année. Exceptionnellement cette année en raison des conditions sanitaires en vigueur, la cérémonie de remise des prix a été diffusée en direct sur les sites web du Moniteur et d’AMC, organisateurs de l’Équerre d’argent depuis 1983. Pour son président du jury, l’architecte Marc Barani (lauréat de l’Équerre d’argent 2008), ce palmarès distingue des réalisations qui ont pour la plupart su se démarquer par « leur justesse et leur générosité ».

Prix catégorie Habitat

Résidence étudiante de 192 logements sociaux et parking réversible à Palaiseau (Essonne)

Maîtrise d’ouvrage : 1001 Vies Habitat.

Architectes : Bruther/Baukunst.

Ce qu’en a pensé le jury 

« Cette réalisation pousse le projet à son terme, jusqu’à la perfection. Un travail rigoureux et sensible, d’une cohérence totale, sans aucun artifice. Un accomplissement dans la continuité de la démarche de ses architectes. Tout est résolu, tout est dessiné, au service de la mixité et de la réversibilité. Une opération aux qualités à la fois plastiques, poétiques, magiques. D’une grande légèreté pour un programme si lourd, illustrée par son extraordinaire rampe de parking. »

Prix catégorie Culture, jeunesse et sport 

Théâtre du Maillon à Strasbourg (Bas-Rhin)

Maîtrise d’ouvrage : Ville de Strasbourg.

Architecte : LAN.

Ce qu’en a pensé le jury

« Un bâtiment à fort potentiel par sa configuration et sa flexibilité. Son architecture permet d’accueillir nombre de manifestations : au-delà des deux salles de spectacles, tous les lieux peuvent être accaparés par des représentations et des performances. Tout en étant assez neutre, sans orientation dans ses façades et ni grande porte d’entrée, il affirme sa transparence par rapport à la ville. Cet édifice nous parle d’un futur ambitieux et culturel, et pas d’un futur rétréci… »

Prix catégorie Lieux activités

Pôle de cultures numériques à Nantes (Loire-Atlantique)

Maîtrise d’ouvrage : Université de Nantes.

Architectes : LIN architect urbanist/F.au.

Ce qu’en a pensé le jury

« Cette intervention dans une ancienne halle industrielle a un rendu final exceptionnel. L’architecture de ce bâtiment-machine vient en arrière-plan des utilisateurs, sans falbalas. LIN sait pousser les murs, faire rentrer l’espace et la lumière pour un résultat généreux et sans chichi. »

Prix catégorie Espaces publics et paysagers

Requalification du quai de Southampton au Havre (Seine-Maritime)

Maîtrise d’ouvrage : Ville du Havre/Grand port maritime du Havre (GPMH).

Maîtrise d’œuvre : MDP Michel Desvigne Paysagiste/IHA – Inessa Hansch Architecte

Ce qu’en a pensé le jury

« Une prise de position puissante par rapport à la dimension du paysage. Sans aucun aménagement anecdotique. Avec quelques lignes et très peu d’éléments, ce projet d’une incroyable puissance a réussi à transformer un lieu de rebut. L’espace public attrape la poésie du vide, la ville, l’océan et la modernité rude de l’architecture des frères Perret. »

Prix de la première œuvre 

Six logements participatifs à Romainville (Seine-Saint-Denis)

Maîtrise d’ouvrage : autopromotion.

Architecte : Atelier de l’Ourcq – Félix Mulle et Associés.

© Clément Guillaume.

Ce qu’en a pensé le jury 

« Une démarche à saluer, qui embrasse une série d’échelles et de questionnements sur la banlieue, le paysage, l’architecture, la géographie, le social et la densification. Une approche programmatique pertinente. Un résultat juste et généreux, qui pour être simple n’est pas pauvre. Un raisonnement à 360° qui embarque tout un collectif, ce qui n’est jamais simple… »

Source Le Moniteur.

Le Prix national de la construction bois 2020 a rendu son verdict

Comme chaque année, le concours du Prix national de la construction bois est ouvert aux architectes, maîtres d’œuvre, constructeurs et maîtres d’ouvrage « désirant proposer une ou plusieurs de leurs réalisations révélant le potentiel du matériau bois dans la construction, la rénovation ou la réhabilitation ». Pour cette 9eédition, plus de sept cent vingt projets ont été déposés. Un record de participation (en hausse de 20 % par rapport à l’année dernière) qui ne fait que confirmer l’attrait pour la filière bois dans la construction architecturale contemporaine.

Composé de vingt-deux professionnels de la promotion, de l’expertise et de la construction bois, le jury a été cette année particulièrement attentif non seulement à l’utilisation des matériaux biosourcés mais aussi à la performance énergétique et environnementale des bâtiments en compétition. « Avec la finalisation de la RE 2020, tous les acteurs de la construction et de l’aménagement sont confrontés à un enjeu majeur : concevoir et démontrer la viabilité de bâtiments et aménagements publics et privés de plus en plus vertueux. »

Huit 1er Prix décernés

 

1er Prix Habiter ensemble

1er prix Habiter ensemble Prix national de la construction bois, Kansei TV

© Cécile Septet / Koz Architectes / ASP Architecture.

Sensations – Strasbourg (67)

Koz Architectes / ASP Architecture

Particulièrement novateur, le programme immobilier Sensations de Bouygues Immobilier a décroché le plus haut niveau du label Bâtiment Bas Carbone (BBCA) en décembre 2019. Il accueille plus de cent quarante logements dans trois immeubles, dont l’un s’élève à trente-huit mètres de haut. Ce qui en fait « la plus haute tour de France en logements 100 % bois ». L’obtention de ce label s’explique notamment par le recours à des matériaux naturels et biosourcés, et par les performances énergétiques exemplaires des logements.

 

1er Prix Habiter une maison

Maison Mouvaux – Mouvaux (59)

Tank Architectes

1er prix habiter une maison prix national de la construction bois, Kansei TV

© Julien Lanoo.

La maison lauréate de cette catégorie a été récompensée pour ses qualités architecturales, ses formes géométriques contemporaines et sa luminosité. S’intégrant parfaitement dans son environnement, le toit est une coque de bois creusée et percée ponctuellement pour venir chercher le soleil, les vues sur le jardin, les arbres et leurs cimes.

 

1er Prix Réhabiliter un équipement

Little Atlantique Brewery (LAB) – Nantes (44)

Christophe Theilmann / Arthur Barbara

1er prix Réhabiliter un équipement Prix national de la construction bois 2020, Kansei TV

© David Gallard.

Le Little Atlantique Brewery (LAB) est un projet de réhabilitation d’une ancienne huilerie datant de 1856. Le bâtiment abrite aujourd’hui une halle de brassage de bières, un pub et une salle événementielle. Le principal défi de cette reconversion a consisté à créer des ouvertures. Pour y répondre, une extension en charpente bois visible et intégralement vitrée ainsi qu’une porte vitrée coulissante monumentale permettant d’ouvrir la moitié de la façade ont été créées. Le style industriel alliant bois massif, béton, acier et verre a particulièrement été apprécié.

 

1er Prix Réhabiliter un logement, prix national de la construction bois 2020, Kansei TV

© Per Rasmusson Architecte.

1er Prix Réhabiliter un logement

La Cour sur Blangy – Blangy-le-Château (14)

Per Rasmusson Architecte

Ce projet présente la rénovation et l’extension d’une ancienne grange normande à colombages transformée en maison à la fois résolument moderne et respectueuse de son environnement. Cette maison bioclimatique conçue en matériaux recyclés et biosourcés a été félicitée pour le respect du bâtiment d’origine.

 

1er Prix Apprendre – Se divertir

École maternelle Vincent Auriol – Paris (75013)

LA Architectures / Atelier Corentin Desmichelles

© Charly Broyez.

Construite en bois, brique et paille, l’école maternelle Vincent Auriol à Paris a été labellisée Passiv Haus, bio et géo-sourcée. Elle met en œuvre de l’épicéa originaire de France et d’Europe, et du mélèze pour le revêtement extérieur. Le jury a particulièrement apprécié la qualité architecturale du projet.

 

1er Prix Travailler – Accueillir

Domaine de l’Hortus – Cave viti-vinicole – Valflaunes (34)

Michèle Orliac / Miquel Batlle

© Michèle Orliac.

Le domaine de l’Hortus est un vignoble niché au cœur du Pic Saint Loup. Sa cave viti-vinicole a entre autres été récompensée pour son insertion paysagère. Ce bâtiment industriel prend la forme d’une série de longères conçues en bois locaux qui s’immiscent entre les bandes boisées. Une architecture caméléon qui a su prendre la couleur du paysage.

 

 

1er Prix Aménager – Extérieur

Auvent de l’école du village d’Évisa (20)

Orma Architettura

© David Giancatarina et Julien Kerdraon.

L’auvent de l’école du village corse d’Évisa a été façonné en bois de châtaignier et pins Laricio, très présents dans les forêts avoisinantes. Imaginé comme une masse homogène, il vient se poser sur des poteaux aux allures de troncs. Le jury a notamment été séduit par l’intégration paysagère et la complémentarité des matériaux pierre/bois.

 

1er Prix Aménager – Intérieur

Au cœur du bois – Rennes (35)

Atelier MOS

© Jérome Bachet.

Un projet de bureaux récompensé dans la catégorie Aménagement intérieur pour ses choix esthétiques, fonctionnels et pratiques. Aménagé avec du châtaignier, du chêne, de l’épicéa et du peuplier provenant de Bretagne ou des Pays-de-la-Loire, Au cœur du bois a également été salué pour ses performances acoustiques qui offrent aux salariés sérénité et bien-être au travail.

 

 

Un concours organisé par France Bois Régions, avec le soutien financier du Codifab, de France Bois Forêt, du VIA et de PEFC France.

 

 

Journées d’Architectures À Vivre : il est encore temps de s’inscrire !

Les 20e Journées d’Architectures À Vivre auront bien lieu. Initialement prévue au mois de juin et reportée en raison de la pandémie du Covid 19, l’édition 2020 se tiendra finalement les 16, 17, 18 et 23, 24, 25 octobre, dans le cadre des Journées nationales de l’architecture. Organisée par le magazine Architectures À Vivre et l’association 1, 2, 3 Architecte, cette manifestation offrira donc cette année encore l’opportunité à tous les amateurs d’architecture de découvrir des réalisations contemporaines en compagnie de leur concepteur.

Les architectes souhaitant participer à ce rendez-vous réunissant chaque année quelque dix mille visiteurs peuvent encore s’inscrire jusqu’au 31 juillet. L’occasion de faire partager vos projets et de promouvoir auprès d’un large public l’importance du rôle de l’architecte en matière d’habitat individuel. Le numéro spécial du magazine Architectures À Vivre « 300 maisons », tiré à 80 000 exemplaires, présentera en avant-première une sélection par grandes régions des réalisations proposées à la visite. Il sera disponible en kiosque au début du mois d’octobre.

Autre temps fort de l’événement, les Prix des Maisons d’Architectures À Vivre qui distinguent chaque année ses lauréats. Outre le vote du public qui élira sa réalisation préférée, un jury composé d’architectes, d’experts et de journalistes décernera cette année encore son Grand Prix et ses Prix mentions Maison neuve, Rénovation et Appartement. Découvrez ici les lauréats 2019.

Kansei TV partenaire des Journées d’Architectures À Vivre

Pour la première année, Kansei TV est partenaire des Journées d’Architectures À Vivre. L’occasion de s’associer à l’événement en vous faisant découvrir prochainement en vidéo l’une des réalisations visitées en Occitanie en présence de son architecte. Notre Web TV ne manquera pas par ailleurs de vous présenter dès leur nomination les lauréats de cette vingtième édition.

Participez, inscrivez-vous…

Si vous êtes architecte et que vous souhaitez faire découvrir vos réalisations d’habitat individuel, inscrivez-vous en ligne sur www.journeesavivre.fr/architectes. La participation est gratuite.

Si vous êtes visiteur, consultez dès aujourd’hui l’ensemble des projets de cette nouvelle édition sur le site www.journeesavivre.fr. Les réservations seront ouvertes à partir du lundi 15 juin 2020. Le prix des visites est de deux euros par personne et par réalisation.

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Des maisons d’exception à découvrir en Occitanie.

Yvonne Farrell et Shelley McNamara, architectes de la TSE, lauréates du prix Pritzker 2020

Yvonne Farell et Shelley McNamara, GRAFTON, lauréates du prix Pritzker 2020, Kansei TV

Yvonne Farell et Shelley McNamara, cofondatrices de l’agence irlandaise Grafton Architects, lauréates du prix Pritzker 2020 qui récompense pour la première fois deux femmes associées. © Alice Clancy.

Leur agence s’appelle Grafton Architects, à Dublin. Associées depuis 1978, Yvonne Farrell (69 ans) et Shelley McNamara (68 ans) sont les lauréates du prix Pritzker 2020 qui récompense pour la première fois un duo de femmes. Avant elles, elles n’étaient en effet que trois, sur quarante-six lauréats, à avoir reçu la prestigieuse distinction communément qualifiée de Nobel de l’architecture. L’Anglo-irakienne Zaha Hadid, qui avait obtenu seule le prix en 2004, la Japonaise Kazuyo Sejima (2010) et la Catalane Carme Pigem (2017), toutes deux distinguées en même temps que leurs associés. Le duo irlandais Farrel McNamara succède au Japonais Arata Isozaki couronné l’an dernier.

L’un de leurs derniers projets : la TSE

En récompensant Yvonne Farrell et Shelley McNamara, le jury du prix Pritzker 2020 a salué leur « sensibilité à l’environnement et leur capacité à être cosmopolites tout en respectant l’unicité de chaque lieu dans lequel elles travaillent ». Si l’Irlande reste leur terre de prédilection, “les Graftons”, comme on les appelle parfois, construisent aussi à l’étranger. On leur doit notamment des universités à Milan, en Italie (2008), à Lima, au Pérou (2015) ou encore le campus de l’Institut Mines-Télécom de Paris-Saclay (2019). Des bâtiments qui s’imprègnent toujours de « l’esprit des lieux ».

La Toulouse School of Economics , Kansei TV, GRAFTON

La Toulouse School of Economics (TSE), achevée en 2019. Une citadelle de briques roses au cœur de la ville. © Eiffage Construction.

Un talent que l’on retrouve également dans l’un de leurs tout derniers projets : la Toulouse School of Economics (TSE) qui vient d’ouvrir ses portes à deux mille étudiants. Surplombant la ville du haut de ses vingt-quatre mètres, le nouveau bâtiment de la  Toulouse School of Economics comportera trois ailes et trois pignons aveugles. C’est un clin d’œil à l’architecture courante des églises de Toulouse.  La présence d’une cour au centre de l’ensemble rappelle les hôtels d’époque entre briques roses (300 000 briques) et béton (12 000 m3 de béton et jusqu’à 500 compagnons mobilisé). Philipe O’Sullivan, le dirigeant du projet de construction, se plait à décrire la TSE comme un endroit bien aéré et prestigieux. TSE reprend certains codes intimement liés à la Ville rose. Une intégration parfaitement réussie au cœur du quartier historique Saint-Pierre, entre la Garonne et le canal de Brienne.

Véritable coup de cœur, Kansei TV aura le plaisir de vous faire découvrir très prochainement la vidéo des coulisses de ce nouveau bâtiment emblématique de Toulouse.

La Toulouse School of Economics, Kansei TV, GRAFTON

© Isabelle Attia.

La Toulouse School of Economics GRAFTON

© Dennis Gilbert.

Réalisé par : La Collab