Grand Prix d’Urbanisme 2023

 

Grand Prix d’Urbanisme 2023

Le Grand Prix d’Urbanisme 2023 : une récompense de l’engagement envers la réhabilitation des territoires ruraux !

Simon Teyssou lauréat du Grand Prix d'Urbanisme 2023.
Atelier du Rouget

Simon Teyssou lauréat

Le Grand Prix d’Urbanisme 2023 a récompensé Simon Teyssou, architecte urbaniste pour son engagement envers la réhabilitation des territoires ruraux.

l‘Ordre National des Architectes distribue annuellement cette distinction prestigieuse depuis sa création en 1989. Il met en avant le rôle crucial de ces techniciens de la construction dans le développement des villes et des espaces de vie.

Valorisation des territoires ruraux : Pour une approche essentielle de l’urbanisme.

 

L‘Aménagement des espaces publics à visée écologique occupe une place centrale dans la transformation des villes et des territoires ruraux. C’est pourquoi les acteurs majeurs de la profession intègrent des solutions liées aux défis écologiques et sociaux contemporains. C’est donc pour sa vision novatrice et son engagement sans faille en faveur de la réhabilitation des territoires ruraux que Simon Teyssou, directeur de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand, a été récompensé cette année.

Atelier du Rouget Simon Teyssou et Associés;
©Benoît Alazard
Atelier de Rouget Simon Teyssou et associés
©Christophe Camus

Un regard neuf sur l’architecture et la ruralité.

En matière d’architecture, Simon Teyssou s’ancre dans le réel, repensant sans cesse notre rapport à l’espace et à la ruralité. Il a su ainsi proposer  des solutions adaptées aux spécificités des territoires ruraux. Son agence, située dans le Cantal, est le creuset de ses idées novatrices et de ses projets concrets. En valorisant les ressources locales et en intégrant les savoir-faire régionaux il a créé des espaces urbains harmonieux et durables.

 

Atelier de Rouget Simon Teyssou et associés.
©Christophe Camus

Focus sur l’écologie

 

Dans ses projets, l’architecte est à l‘avant-garde d’une approche de l’aménagement qui considère à la fois l’aspect architectural, social et environnemental. Il définit  des espaces de vie durable qui préservent l’identité et les ressources locales. Il doit collaborer avec les acteurs locaux afin de  mobiliser les ressources disponibles sur place. C’est grâce à ce concours réciproque que les les constructions et les réhabilitations se réalisent. De cette manière, l’architecte -urbaniste apporte des réponses concrètes aux nouveaux défis écologiques auxquels nous sommes confrontés.

Atelier de Rouget Somon Teyssou et Associés
©Christophe Camus

Architecture durable

Cette distinction témoigne de la reconnaissance de l’engagement de Simon Teyssou et de son impact sur la transformation des territoires ruraux. En conjuguant aménagement, architecture et durabilité, il incarne la vision d’un avenir où les espaces de vie sont conçus de manière équilibrée, respectueuse de l’environnement et propice à l’épanouissement des communautés locales.

Caserne de pompiers Jacques-Vion : un collectif d’architectes et d’artistes veut la sauver

Ce collectif a lancé une pétition et interpellé la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, afin qu’elle classe ce chef d’œuvre d’architecture signé Pierre Debeaux (1925-2001). Crédit Vincent Boutin

Après des riverains toulousains, un collectif d’architectes et d’artistes de renommée mondiale veut sauver la caserne de pompiers Jacques-Vion, située quartier Saint-Cyprien à Toulouse. Pour ce faire, ils ont lancé une pétition et interpellé la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, afin qu’elle classe ce chef d’œuvre d’architecture signé Pierre Debeaux (1925-2001), mis en vente au plus offrant sans protection opposable à sa démolition par la municipalité toulousaine en octobre dernier.

QU’ELLE SOIT VITE PROTÉGÉE AU TITRE DES MONUMENTS HISTORIQUES

Ce collectif « pour la reconnaissance et la protection de l’œuvre de Pierre Debeaux » réclame de ce fait que ce site exceptionnel soit très vite protégé au titre des monuments historiques. « Alors que tant d’œuvres dans l’histoire ont disparu, détruites par la violence des barbares, c’est l’ignorance aujourd’hui qui guette les œuvres de l’esprit et les détruit avec un aveuglement plus impitoyable encore » écrivait Stéphane Gruet dans « L’artiste et le géomètre », ouvrage consacré justement à l’architecte Pierre Debeaux. Un propos qui s’avère prémonitoire au moment où la caserne Jacques-Vion est sous la menace d’une infondée destruction.

La destruction de l’auditorium de la caserne de pompiers Jacques-Vion ou de tout l’ensemble, serait « une perte irréparable, une mépris du génie de Pierre Debaux ». Crédit Vincent Boutin.

RICCIOTTI, BUREN, BOUCHAIN, MESSAGER… ONT SIGNÉ

Stéphane Gruet, fondateur de ce collectif, architecte, philosophe, fondateur de la revue et des éditions Poïésis, qui a déjà reçu le soutien de plus de 200 personnalités signataires du monde de l’architecture, des arts et de la culture en France et dans le monde.

Et notamment parmi toutes ces sommités, Rudy Ricciotti, architecte, commandeur des arts et lettres, Grand Prix national de l’architecture, Daniel Buren, sculpteur, commandeur des arts et lettres, Praemium Imperiale 2007, Patrick Bouchain, architecte-urbaniste, commandeur des arts et lettres, Global Award for Substainable Architecture 2009, ou encore Annette Messager, Plasticienne, commandeur de la Légion d’Honneur

« UNE PERTE IRREPARABLE »

Pour les pétitionnaires, la caserne de pompiers Jacques-Vion, qualifiée de « grande œuvre », serait « une perte irréparable si l’on venait à démolir toute ou partie de l’ensemble qu’elle constitue ».

Revendiqué comme son œuvre majeure par Pierre Debeaux, qui a aussi réalisé 80% de la construction du pic du Midi et le monument à la gloire de la Résistance à Toulouse, cet ouvrage est pour ses ardents défenseurs « un exemple irremplaçable de réinterprétation libre et vigoureuse de l’histoire de l’architecture ».

Ils louent notamment « l’inventivité des structures et le jeu puissant et subtil des volumes qui forment un tout cohérent dont les éléments sont tous harmoniquement liés : le grand hall monumental, le péristyle de la cour qui ouvre sur les allées Charles-de-Fitte, l’escalier d’honneur, la chapelle et l’auditorium avec leurs voûtes en coffrage perdu, les ateliers voûtés, la tour d’exercice d’une extraordinaire virtuosité. Mais aussi « le gymnase couvert comme le hall d’une nappe structurelle auto-tendue et les logements enfin, qui doivent être mis aux normes dans le respect de l’architecture de la caserne. »

L’hyperboloïde directeur du grand Hall est repris par deux familles de paraboloïdes hyperboliques, qui réunissent les charges sur quatre piliers monumentaux. Crédit Vincent Boutin.

« UN MEPRIS DU GENIE HUMAIN »

Dans cette tribune parue dans le quotidien « Libération », le collectif s’interroge au moment où l’urgence climatique nous oblige à des choix d’urgence : « Il nous est interdit de continuer à démolir pour reconstruire toujours plus, ne faut-il pas impérativement promouvoir la sobriété, la résilience, la réhabilitation et le réemploi pour une évolution plus “durable” de nos villes ? ». Pour eux, ce serait un mépris total du génie humain de Pierre Debeaux, autant qu’une aberration écologique au nom d’une économie budgétaire insignifiante. Affaire à suivre.

Retrouvez la pétition  la pétition.

La basilique Saint-Sernin à Toulouse s’offre un lifting

Le coût de cette seconde phase de rénovation, après la place, de la basilique Saint-Sernin, s’élève à 2 millions d’euros. La fin des travaux est prévue pour juillet 2023.

Ce joyau de l’art roman, construite entre le XIe et le XIVe siècle, représente un des symboles majeurs de la Ville rose. Depuis quelques années, la basilique Saint-Sernin s’offre un lifting. Avec ainsi comme dernière opération : la façade occidentale en restauration.

15 MILLIONS D’EUROS POUR LA PREMIERE PHASE DE RENOVATION

Entre 2017 et 2019, l’immense chantier de la place ceinturant l’édifice a permis de piétonniser la zone. Des travaux pour un coût de 15 millions d’euros orchestrés par l’architecte et urbaniste espagnol Joan Busquets. Une transformation qui a permis à cette place prisée par les Toulousains et les touristes d’être finaliste du Prix de l’espace public européen.

Puis, ce fut à l’intérieur que la basilique s’est refait une beauté. Avec donc la restauration des peintures et des fresques du chevet. Des travaux de maçonnerie et de drainage eurent aussi lieu. Tout comme à l’extérieur une restauration des enfeus et de leurs sarcophages.

La basilique Saint-Sernin, édifice symbole de la Ville rose, accueille près d’un million de visiteurs annuel.

2 MILLIONS D’EUROS POUR LA FACADE

Depuis septembre 2022 et jusqu’en juillet 2023, c’est donc la façade occidentale de la basilique Saint-Sernin qui vit sa restauration. Un échafaudage géant couvre toute la surface au-dessus du porche d’entrée. Avec donc des protections parapluie au sommet. Le coût global de cette seconde phase de rénovation s’élève à 2 millions d’euros.

Ce monument phénoménal de Toulouse, se dégradant malheureusement avec le temps, nécessitait un tel lifting. Une conservation d’évidence donc comme le confirme Francis Grass, adjoint en charge de la culture.

Un échafaudage géant couvre toute la façade occidentale.

UN CONCOURS POUR REMPLACER LA ROSACE

Dans la foulée de ce lifting, la mairie de Toulouse a décidé de lancer un concours pour rénover la grande rosace. La volonté est de la transformer en verrière de style contemporain. Pour sublimer un peu plus cet édifice enregistrant près d’un million de visiteurs annuel, on parle d’en améliorer la visite. Avec ainsi des nouveautés.

Affaire à suivre.

Maison éclusière Saint-Pierre : le réveil d’une belle endormie

240 ans d’histoire vous contemplent. La Maison Eclusière de Saint-Pierre et son écluse double trônent à Toulouse depuis que Joseph-Marie Saget en a dévoilé les plans pour que s’opèrent leurs constructions entre 1770 et 1776 pour permettre de relier par voie d’eau la Garonne et le Canal de Brienne.

©Maison éclusière Saint-Pierre

Une écluse Saint-Pierre inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 24 avril 1998. « La Maison Eclusière Saint-Pierre est un lieu superbe avec une très belle architecture » avouait l’architecte Didier Joyes. Cette splendide bâtisse de 500m2, belle endormie inexploitée depuis plus de 50 ans, allait elle enfin sortir de ce si long sommeil ? Oui, et ce grâce au désir d’une association de bienfaiteurs pour le patrimoine toulousain, des anciens musiciens de Zebda, Rémi Sanchez (Directeur de la structure) et Joël Saurin (Responsable de la programmation), le comédien Laurent Nassiet (Chargé de la restauration et du bar), Daniel Passerini et Jérôme Delpech, tous deux bien connus dans l’entrepreneuriat toulousain.

Depuis 2014, ce club des 5 affiche leur volonté de sauver et rénover ce site pour lui faire vivre une grande métamorphose en y créant un lieu de vie, d’échanges et de rencontres accessibles à tous.

En présentant leur appel à projet, les futurs locataires des lieux tenaient évidemment à maintenir l’une des fonctions vitales de ce site, ancienne propriété des Voies navigables de France (VNF), soit toujours abriter l’éclusier poumon de la bonne circulation aquatique. Mais, c’était de culture aussi et surtout que ces passionnés voulaient irriguer l’endroit. « Il nous a fallu ensuite monter le projet financier. Le travail avec les bureaux d’études et les architectes a permis de mettre en lumière l’ensemble de la tâche à accomplir. Le projet de rénovation d’un bâtiment âgé de 240 ans est vraiment pharaonique. Il nous a fallu changer la charpente, toucher aux murs, prévoir une isolation parfaite… »

Une enveloppe de plus de 2 millions d’euros comprenant les frais d’études, et le lifting opérait. Depuis mars dernier, porté par l’association OCNI, cet écrin culturel et patrimonial de 500 m2, avec salle de spectacle d’une jauge de 300 places, un café-restaurant, un patio et des espaces de création rythme le quartier Saint-Pierre. Un lieu qui pétille, qui favorise la mixité sociale et l’intergénérationnel, qui joue une partition musicale variée, du baroque au bien barré et qui s’ouvre aussi à la danse, au théâtre et au cirque. La belle endormie s’est vraiment réveillée.

Chantier : une verrière unique rue des Marchands 

verrière Intermarché rue des marchands Kansei TV
Le chantier du futur Intermarché Express de la rue des Marchands et sa spectaculaire verrière de 200 m2. © Agence d’Architecture Goulven Omnès. 

Le projet est peu commun et pour le moins original. Le futur Intermarché Express du 32, rue des Marchands, au cœur du secteur sauvegardé du centre-ville de Toulouse, ne manquera assurément pas de cachet. Grâce à l’audace de l’Agence d’Architecture Goulven Omnès (AARGO), le nouveau commerce de proximité sera en effet doté d’une architecture unique. Sa particularité ? Une spectaculaire verrière en zinc de 200 m2, en lieu et place d’une toiture traditionnelle, occupant toute la surface d’une ancienne cour. 

Un chantier sur Site patrimonial remarquable

La verrière ainsi projetée vient s’insérer entre quatre bâtiments adjacents sur Site patrimonial remarquable. Le rapport au cœur d’îlot a, à ce titre, fait l’objet d’un soin particulier. En accord avec le Service territorial de l’architecture et du patrimoine de la Haute-Garonne (Stap 31), la transparence de la verrière redonnera la lecture de la cour historique. Un travail d’harmonisation des façades intérieures a également été réalisé. Celles-ci ont été traitées uniformément et simplement sans élément de décor particulier. Leur ravalement à la chaux revalorise la cour en se rapprochant de ce qu’a pu être son caractère d’origine. Les teintes générales choisies reprennent celles des bâtiments alentours préconisées par l’Architecte des Bâtiments de France.

En harmonie avec ce site remarquable, la verrière rappellera ainsi l’architecture traditionnelle des verrières de l’époque néoclassique, contemporaine à la construction de l’ensemble immobilier. Un bel exemple de projet architectural dialoguant entre patrimoine et modernité. 

Patrimoine : le viaduc du Viaur vise l’Unesco

Ouvrage d’art emblématique du patrimoine industriel français construit en 1902 par Paul Bodin, le viaduc du Viaur pourrait bientôt être inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. © Office du tourisme du Pays Ségali – Patrice Geniez. 

Le viaduc du Viaur sera-t-il le prochain ouvrage d’Occitanie inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco ? C’est en tout cas l’objectif que se sont fixé les Communautés de communes Carmausin-Ségala et Pays Ségali, dans l’Aveyron, en proposant leur candidature au classement des ponts métalliques à grande arche construits à la fin du XIXesiècle. Ce projet de classement au patrimoine mondial de l’Unesco est commun à cinq autres ponts métalliques européens. En France également, le viaduc de Garabit, dans le Cantal. En Allemagne, le viaduc de Müngsten, à Soligen. En Italie, le viaduc San Michele, à Paderno d’Adda. Et au Portugal, les viaducs Maria Pia et Dom Luis, respectivement à Porto et à Vila Nova de Gaia. 

Une prouesse architecturale signée Paul Bodin

Dentelle de fer accrochée à 116 mètres de hauteur, le viaduc du Viaur est un ouvrage d’art ferroviaire qui relie le Tarn et l’Aveyron. Il enjambe la profonde vallée du Viaur entre Albi et Rodez depuis 1902, date de la fin de sa construction. Conçu par l’Albigeois Paul Bodin, ingénieur de la société des Batignolles, son architecture est de fait unique.

Elévation du viaduc du Viaur, Kansei TV

Sa structure dite à arcs équilibrés est en effet à l’époque une technique révolutionnaire. Elle consiste à ériger des arches qui se rejoignent au centre, articulées par une clé. Cette technique permet ainsi la libre déformation de l’arc central sous l’influence des charges supportées lors des passages de trains, des variations de températures et du vent. Long de 460 m, avec un arc central de 220 m d’envergure, la construction du viaduc du Viaur a nécessité́ 3 800 tonnes d’acier, un million de rivets forgés sur place et posés à la main, et 4 000 m3 de maçonnerie. Les travaux ont duré sept ans. 

Classé monument historique depuis décembre 2021

Remarquable par son audace technologique et son esthétisme, le viaduc du Viaur, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1984, a été officiellement classé en décembre 2021. Ce géant d’acier avait fait l’objet d’une rénovation et d’une remise en peinture de 2014 à 2017. Il faudra encore beaucoup d’énergie et certainement plusieurs années de patience pour espérer le voir un jour inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. 

Sur le même sujet : redécouvrez ICI les huit sites d’Occitanie inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. 

Paysage : un prix pour la restauration du parc du château de Buzet

Le projet de restauration du parc du château de Buzet est lauréat du Prix du patrimoine paysager et écologique 2021. Décerné pour la seconde fois par la Fondation Etrillard, ce prix récompense cette année une initiative dont la volonté est d’opérer une réelle transition agroécologique. Autrement dit, un projet respectueux de l’environnement qui place la biodiversité au cœur de ses préoccupations. 

Situé sur la commune de Buzet-sur-Baïse, dans le Lot-et-Garonne, le domaine de Buzet est inscrit aux monuments historiques depuis 1989. Longtemps à l’abandon, il est racheté fin 2018 par la coopérative Les Vignerons de Buzet. Avec l’association Château et fabriques de Buzet, gestionnaire du site, leur intention est de valoriser ce patrimoine auprès du public. Pour y parvenir, plusieurs projets culturelspédagogiques et scientifiques liés à l’agroécologie viticole sont au programme.

La valorisation d’un patrimoine bâti mais aussi vivant

Car au-delà d’un patrimoine bâti – les origines du château de Buzet remontent au Xe siècle –, il s’agit également de protéger un patrimoine vivant. Un parc arboré de onze hectares, ponctué de fabriques architecturales, à la biodiversité foisonnante. On y recense en effet de nombreuses et remarquables espèces végétales. Notamment, des cèdres du Liban, des ormes, des chênes verts et des hêtres pourpres. Le parc du château de Buzet est par ailleurs labellisé Refuge LPO. Il s’engage ainsi à mettre en œuvre les conditions nécessaires pour préserver et accueillir la faune et la flore sauvages.

30 000 euros de dotation pour soutenir la restauration du parc

La dotation de 30 000 euros apportée par la Fondation Etrillard va permettre une mise en œuvre rapide des premiers travaux. Ils concernent neuf espaces du parc avec la volonté de retrouver la lumière, d’ouvrir les différents milieux, de rouvrir des sentiers et des allées…. L’ancien potager poursuivra par ailleurs sa mutation en potager agroécologique. Autre objectif : sécuriser le parc pour offrir un accès au public et favoriser la médiation rapide du site grâce à l’organisation d’animations pédagogiques, d’ateliers dédiés à l’agroforesterie, d’expérimentations scientifiques… 

La Fondation Etrillard poursuit quant à elle sa mission en soutenant des projets novateurs désireux de donner un nouvel élan à la transition écologique. Sur le même sujet, découvrez le projet de réhabilitation des espaces paysagers de l’abbaye de Bonnecombe, à Comps-la-Grand-Ville, dans l’Aveyron. Lauréat 2020 du Prix du patrimoine paysager et écologique. 

L’architecture s’invite chez vous

L’épidémie de coronavirus impose la fermeture des musées, des lieux d’exposition et des monuments jusqu’à nouvel ordre. Un nouveau coup dur pour les assoiffés de culture privés des expos programmées depuis le mois de novembre. Kansei TV a exploré la toile à la recherche d’expositions virtuelles, de documentaires et autres conférences consacrées à l’architecture susceptibles de cultiver votre curiosité… 

Les expositions virtuelles de la Cité de l’architecture et du patrimoine

Le Centre d’archives d’architecture du XXe siècle de la Cité de l’architecture et du patrimoine élabore depuis 2010 des expositions virtuelles. Versions numériques d’expositions physiques montrées par l’institution ou présentations montées de toutes pièces, elles sont disponibles en ligne en permanence. Le Paris d’Haussmann illustré, le musée Chagall, le végétal dans l’architecture du XXe siècle, des portraits d’architecte à travers leur œuvre… Plus de vingt expositions accessibles en quelques clics vous attendent ici

Intelligence artificielle et architecture au Pavillon de l’Arsenal

Inaugurée au Pavillon de l’Arsenal en février 2020, l’exposition Intelligence artificielle et architecture est visible en ligne sur le site de l’institution. Commissaire de l’exposition, l’architecte et chercheur Stanislas Chaillou dresse pour la première fois un état des lieux de l’IA en architecture et propose un tour d’horizon des dernières avancées en ce domaine. Entre théories et expérimentations contemporaines, cette exposition entend éclairer les débuts d’une nouvelle ère technologique, à même d’assister la pratique architecturale tout en lui rendant ses lettres de noblesse. 

À découvrir également sur le site, les vidéos en accès libre d’Arsenal TV. Entre autres, la récente série de documentaires Le grand Paris des écrivains ou celle de Paris architectures, mais aussi de nombreuses conférences et débats toujours très enrichissants. 

Les documentaires d’Arte en streaming

De la reconstruction de Notre Dame à la Maison bleue d’Angers en passant par la visite de la Cité radieuse de Le Corbusier, tous les documentaires sur l’architecture d’Arte vous attendent sur les docus.com. Vidéos en streaming en français. 

Retour en images sur les grands chantiers de l’État

L’Oppic (Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture) est spécialisé dans la maîtrise d’ouvrage des équipements culturels et dans la restauration et la valorisation des monuments historiques. Ses interventions sont nombreuses et concernent des sites patrimoniaux d’excellence comme les châteaux de Versailles, de Fontainebleau, le Grand Palais, le musée d’Orsay… Et bien d’autres bâtiments publics. Découvrez en vidéo les coulisses de ces grands chantiers. 

Les vidéos sur le patrimoine de la SNCF

Une parenthèse insolite à la découverte du patrimoine de la SNCF. La Tour de l’horloge de la gare de Lyon, le viaduc de Garabit, le bunker de la gare de l’Est ou encore la visite de l’Orient-Express à découvrir ici.

Naissance d’un prix : l’abbaye de Bonnecombe en Aveyron récompensée

L'abbaye de Bonnecombe, lauréate du premier prix du patrimoine paysager et écologique, Kansei TV
Le projet de l’association Propolis pour la réhabilitation de l’abbaye de Bonnecombe à Comps-la-Grand-Ville (Aveyron) lauréat du premier Prix du patrimoine paysager et écologique décerné par la Fondation Étrillard.

Pour la première année, le Prix du patrimoine paysager et écologique vient d’être décerné au projet de restauration de l’abbaye de Bonnecombe à Comps-la-Grand-Ville (Aveyron). Organisé par la Fondation Étrillard, ce nouveau prix vise à encourager les initiatives culturelles et artistiques, privées ou publiquesqui concilient démarche environnementale et respect de l’héritage historique. Créée en 2015 par Églantine Étrillard et basée à Genève, la Fondation Étrillard entend ainsi récompenser et soutenir tous les ans un domaine historique remarquable. À savoir, « l’ensemble des éléments bâtis ou naturels qui forment un jardin, un parc, une forêt ou des terres agricoles. Le tout devant présenter un intérêt historique, botanique, paysager, artistique ou architectural ». 

Une abbaye cistercienne du XIIe siècle lauréate du premier Prix du patrimoine paysager et écologique

Pour cette première édition, le projet de l’association Propolis visant à réhabiliter et à restaurer le domaine naturel et bâti de l’abbaye de Bonnecombe a été élu lauréat 2020. Lieu exceptionnel du patrimoine français fondé en 1167, l’abbaye de Bonnecombe, de style roman, est propriété de l’évêché de Rodez et Vabres. Elle a accueilli des moines de l’ordre cistercien puis trappiste jusqu’en 1965. Dans un cadre millénaire qui s’étend sur 180 hectares entre forêt, potager, verger et parc, la protection et l’augmentation de la biodiversité du domaine, la valorisation des écosystèmes et la volonté de proposer au public de découvrir son écrin et sa beauté ont séduit le jury. 

Environnement et société au cœur du projet

La dimension pédagogique du projet a également été saluée. L’association Propolis prévoit d’ici 2023 d’implanter à l’abbaye de Bonnecombe un centre de formation sur les questions environnementales et sociétales, réservé à cinquante étudiants par an. Autre axe fort : établir à demeure des artisans et recevoir des artistes en résidence. La renaissance de l’abbaye de Bonnecombe passera aussi par l’organisation d’ateliers, de concerts, de conférences et de festivals portés sur l’environnement. Le projet de l’association Propolis répond de cette manière à la mission de la Fondation Étrillard de tisser des liens entre le passé et le monde dans lequel nous vivons. Une ambition récompensée par une dotation de 30 000 euros. 

Les Journées du patrimoine maintenues les 19 et 20 septembre

Journées européennes du patrimoine, kansei tv

Malgré la crise sanitaire que nous traversons, les Journées européennes du patrimoine (JEP) sont maintenues et se tiendront comme chaque année le troisième week-end de septembre, à savoir le samedi 19 et le dimanche 20 septembre prochains. Une 37e édition qui permettra une fois encore au public de franchir les portes de plusieurs dizaines de milliers de monuments, pour la plupart inaccessibles le reste de l’année. Monuments emblématiques de la nation, lieux de pouvoir, édifices religieux, châteaux, sites industriels, parcs et jardins historiques… Autant d’occasions de redécouvrir l’histoire française et européenne à travers l’architecture, la sculpture et l’art en général. Un accueil qui se fera forcément dans le contexte actuel dans des conditions particulières. Les visiteurs seront accueillis « dans le respect des normes sanitaires qui seront en vigueur au moment de l’événement » a précisé dans un communiqué le ministère de la Culture. 

Patrimoine et éducation : apprendre pour la vie !

Comme à chaque édition, les Journées du patrimoine s’articulent autour d’un thème spécifique retenu dans toute l’Europe. Il s’agit cette année de Patrimoine et éducation : apprendre pour la vie ! La manifestation s’élargit par ailleurs encore une fois au vendredi 18 septembre afin de favoriser l’accès au patrimoine du jeune public scolaire avec le programme Levez les yeux. Durant cette journée, les professeurs de la maternelle à la classe de terminale sont invités à amener leurs élèves à la rencontre de lieux de patrimoine. Simple édifice de proximité ou monument historique, l’occasion de transmettre à tous les jeunes le goût du patrimoine. 

Découvrez ici le programme national des Journées du patrimoine 2020 et réservez d’ores et déjà votre week-end du 19 et 20 septembre pour cette manifestation culturelle unique célébrée dans une cinquantaine de pays européens… L’année dernière, près de douze millions de personnes ont participé à l’événement. 

Réalisé par : La Collab