Lumières sur la ville, ville de culture et d’innovation. A l’approche des fêtes de fin d’année, Montpellier propose un événement exceptionnel du 16 au 18 novembre 2023 avec Cœur de ville en lumières. Cette 8e édition propose un nouveau spectacle fabuleux et gratuit qui met en valeur le patrimoine du centre historique de la préfecture de l’Hérault.
LE QUARTIER DE L’ECUSSON SUBLIME
Montpellier, classée 3e ville la plus attractive de France, a décidé d’embellir cette année les plus sublimes façades des beaux monuments du quartier de l’Ecusson. Les thèmes de cette année sont notamment: l’eau et les relations entre l’Europe et l’Afrique. Ce spectacle fabuleux est la promesse de moments partagés, d’étoiles dans les yeux, d’émerveillement pour le plaisir des grands comme des petits…Un extraordinaire mise en valeur par des jeux de lumière et de musique.
Douze lieux de projections sont concernés de 18h30 à 22h30. Et notammentl’Aqueduc des Arceaux, la Préfecture, l’Hôtel St Côme, l’Opéra Comédie, l’Hôtel d’Aurès, l’Église St Roch, la Poste Rondelet, la Cathédrale St Pierre, la Cour de l’Agora et le théâtre de l’Agora (avec une zone dédiée aux jeux) et enfin Notre-Dame-des-Tables.
Durant trois jours, la cité de Montpellier, ville aux trois cents jours de soleil par an, sublimera ainsi ses pans architecturaux majeurs. Un show grandiose avec des scénographies uniques, créées par des professionnels et des étudiants des écoles de Montpellier, qui émerveilleront toutes les générations.
RENSEIGNEMENTS – HORAIRES Montpellier coeur de ville en lumières
Du jeudi 16 novembre 2023 au samedi 18 novembre 2023 de 18h30 à 22h30. Tarifs : Gratuit
Grand Prix d’Urbanisme 2023
Grand Prix d’Urbanisme 2023
Le Grand Prix d’Urbanisme 2023 : une récompense de l’engagement envers la réhabilitation des territoires ruraux !
Atelier du Rouget
Simon Teyssou lauréat
Le Grand Prix d’Urbanisme 2023 a récompensé SimonTeyssou, architecte urbaniste pour son engagement envers la réhabilitation des territoires ruraux.
l‘Ordre National des Architectes distribue annuellement cette distinction prestigieuse depuis sa création en 1989. Il met en avant le rôle crucial de ces techniciens de la construction dans le développement des villes et des espaces de vie.
Valorisation des territoires ruraux : Pour une approche essentielle de l’urbanisme.
L‘Aménagement des espaces publics à visée écologiqueoccupe une place centrale dans la transformation des villes et des territoires ruraux. C’est pourquoi les acteurs majeurs de la profession intègrent des solutions liées aux défis écologiques et sociaux contemporains. C’est donc pour sa vision novatrice et son engagement sans faille en faveur de la réhabilitation des territoires ruraux que Simon Teyssou, directeur de l’ÉcoleNationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand, a été récompensé cette année.
En matière d’architecture, Simon Teyssou s’ancre dans le réel, repensant sans cesse notre rapport à l’espace et à la ruralité. Il a su ainsi proposer des solutions adaptées aux spécificités des territoires ruraux. Son agence, située dans le Cantal, est le creuset de ses idées novatrices et de ses projets concrets. En valorisant les ressources locales et en intégrant les savoir-faire régionaux il acréé des espaces urbains harmonieux et durables.
Dans ses projets, l’architecte est à l‘avant-garde d’une approche de l’aménagement qui considère à la fois l’aspect architectural, social et environnemental. Il définit des espaces de vie durable qui préservent l’identité et les ressources locales. Il doit collaborer avec les acteurs locaux afin de mobiliser les ressources disponibles sur place. C’est grâce à ce concours réciproque que les les constructions et les réhabilitations se réalisent. De cette manière, l’architecte -urbaniste apporte des réponses concrètes aux nouveaux défis écologiques auxquels nous sommes confrontés.
Cette distinction témoigne de la reconnaissance de l’engagement de Simon Teyssou et de son impact sur la transformation des territoires ruraux. En conjuguant aménagement, architecture et durabilité, il incarne la vision d’un avenir où les espaces de vie sont conçus de manière équilibrée, respectueuse de l’environnement et propice à l’épanouissement des communautés locales.
Caserne de pompiers Jacques-Vion : un collectif d’architectes et d’artistes veut la sauver
Ce collectif a lancé une pétition et interpellé la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, afin qu’elle classe ce chef d’œuvre d’architecture signé Pierre Debeaux (1925-2001). Crédit Vincent Boutin
Après des riverains toulousains, un collectif d’architectes et d’artistes de renommée mondiale veut sauver la caserne de pompiers Jacques-Vion, située quartier Saint-Cyprien à Toulouse. Pour ce faire, ils ont lancé une pétition et interpellé la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, afin qu’elle classe ce chef d’œuvre d’architecture signé Pierre Debeaux (1925-2001), mis en vente au plus offrant sans protection opposable à sa démolition par la municipalité toulousaine en octobre dernier.
QU’ELLE SOITVITE PROTÉGÉE AU TITRE DES MONUMENTS HISTORIQUES
Ce collectif « pour la reconnaissance et la protection de l’œuvre de Pierre Debeaux » réclame de ce fait que ce site exceptionnel soit très vite protégé au titre des monuments historiques. « Alors que tant d’œuvres dans l’histoire ont disparu, détruites par la violence des barbares, c’est l’ignorance aujourd’hui qui guette les œuvres de l’esprit et les détruit avec un aveuglement plus impitoyable encore » écrivait Stéphane Gruet dans « L’artiste et le géomètre », ouvrage consacré justement à l’architecte Pierre Debeaux. Un propos qui s’avère prémonitoire au moment où la caserne Jacques-Vion est sous la menace d’une infondée destruction.
La destruction de l’auditorium de la caserne de pompiers Jacques-Vion ou de tout l’ensemble, serait « une perte irréparable, une mépris du génie de Pierre Debaux ». Crédit Vincent Boutin.
RICCIOTTI, BUREN, BOUCHAIN, MESSAGER… ONT SIGNÉ
Stéphane Gruet, fondateur de ce collectif, architecte, philosophe, fondateur de la revue et des éditions Poïésis, qui a déjà reçu le soutien de plus de 200 personnalités signataires du monde de l’architecture, des arts et de la culture en France et dans le monde.
Et notamment parmi toutes ces sommités, Rudy Ricciotti, architecte, commandeur des arts et lettres, Grand Prix national de l’architecture, Daniel Buren, sculpteur, commandeur des arts et lettres, Praemium Imperiale 2007, Patrick Bouchain, architecte-urbaniste, commandeur des arts et lettres, Global Award for Substainable Architecture 2009, ou encore Annette Messager, Plasticienne, commandeur de la Légion d’Honneur…
« UNE PERTE IRREPARABLE »
Pour les pétitionnaires, la caserne de pompiers Jacques-Vion, qualifiée de « grande œuvre », serait « une perte irréparable si l’on venait à démolir toute ou partie de l’ensemble qu’elle constitue ».
Revendiqué comme son œuvre majeure par Pierre Debeaux, qui a aussi réalisé 80% de la construction du pic du Midi et le monument à la gloire de la Résistance à Toulouse, cet ouvrage est pour ses ardents défenseurs « un exemple irremplaçable de réinterprétation libre et vigoureuse de l’histoire de l’architecture ».
Ils louent notamment « l’inventivité des structures et le jeu puissant et subtil des volumes qui forment un tout cohérent dont les éléments sont tous harmoniquement liés : le grand hall monumental, le péristyle de la cour qui ouvre sur les allées Charles-de-Fitte, l’escalier d’honneur, la chapelle et l’auditorium avec leurs voûtes en coffrage perdu, les ateliers voûtés, la tour d’exercice d’une extraordinaire virtuosité. Mais aussi « le gymnase couvert comme le hall d’une nappe structurelle auto-tendue et les logements enfin, qui doivent être mis aux normes dans le respect de l’architecture de la caserne. »
L’hyperboloïde directeur du grand Hall est repris par deux familles de paraboloïdes hyperboliques, qui réunissent les charges sur quatre piliers monumentaux. Crédit Vincent Boutin.
« UN MEPRIS DU GENIE HUMAIN »
Dans cette tribune parue dans le quotidien « Libération », le collectif s’interroge au moment où l’urgence climatique nous oblige à des choix d’urgence : « Il nous est interdit de continuer à démolir pour reconstruire toujours plus, ne faut-il pas impérativement promouvoir la sobriété, la résilience, la réhabilitation et le réemploi pour une évolution plus “durable” de nos villes ? ». Pour eux, ce serait un mépris total du génie humain de Pierre Debeaux, autant qu’une aberration écologique au nom d’une économie budgétaire insignifiante. Affaire à suivre.
La basilique Saint-Sernin à Toulouse s’offre un lifting
Le coût de cette seconde phase de rénovation, après la place, de la basilique Saint-Sernin, s’élève à 2 millions d’euros. La fin des travaux est prévue pour juillet 2023.
Ce joyau de l’art roman, construite entre le XIe et le XIVe siècle, représente un des symboles majeurs de la Ville rose. Depuis quelques années, la basilique Saint-Sernins’offre un lifting. Avec ainsi comme dernière opération : la façade occidentale en restauration.
15 MILLIONS D’EUROS POUR LA PREMIERE PHASE DE RENOVATION
Entre 2017 et 2019, l’immense chantier de la place ceinturant l’édifice a permis de piétonniser la zone. Des travaux pour un coût de 15 millions d’euros orchestrés par l’architecte et urbaniste espagnol Joan Busquets. Une transformation qui a permis à cette place prisée par les Toulousains et les touristes d’être finaliste du Prix de l’espace public européen.
Puis, ce fut à l’intérieur que la basilique s’est refait une beauté. Avec donc la restauration des peintures et des fresques du chevet. Des travaux de maçonnerie et de drainage eurent aussi lieu. Tout comme à l’extérieur une restauration des enfeus et de leurs sarcophages.
La basilique Saint-Sernin, édifice symbole de la Ville rose, accueille près d’un million de visiteurs annuel.
2 MILLIONS D’EUROS POUR LA FACADE
Depuis septembre 2022 et jusqu’en juillet 2023, c’est donc la façade occidentale de la basilique Saint-Sernin qui vit sa restauration. Un échafaudage géant couvre toute la surface au-dessus du porche d’entrée. Avec donc des protections parapluie au sommet. Le coût global de cette seconde phase de rénovation s’élève à 2 millions d’euros.
Ce monument phénoménal de Toulouse, se dégradant malheureusement avec le temps, nécessitait un tel lifting. Une conservation d’évidence donc comme le confirme Francis Grass, adjoint en charge de la culture.
Un échafaudage géant couvre toute la façade occidentale.
UN CONCOURS POUR REMPLACER LA ROSACE
Dans la foulée de ce lifting, la mairie de Toulouse a décidé de lancer un concours pour rénover la grande rosace. La volonté est de la transformer en verrière de style contemporain. Pour sublimer un peu plus cet édifice enregistrant près d’un million de visiteurs annuel, on parle d’en améliorer la visite. Avec ainsi des nouveautés.
Affaire à suivre.
Maison éclusière Saint-Pierre : le réveil d’une belle endormie
240 ans d’histoire vous contemplent. La Maison Eclusière de Saint-Pierre et son écluse double trônent à Toulouse depuis que Joseph-Marie Saget en a dévoilé les plans pour que s’opèrent leurs constructions entre 1770 et 1776 pour permettre de relier par voie d’eau la Garonne et le Canal de Brienne.
Une écluse Saint-Pierre inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 24 avril 1998. « La Maison Eclusière Saint-Pierre est un lieu superbe avec une très belle architecture » avouait l’architecte Didier Joyes. Cette splendide bâtisse de 500m2, belle endormie inexploitée depuis plus de 50 ans, allait elle enfin sortir de ce si long sommeil ? Oui, et ce grâce au désir d’une association de bienfaiteurs pour le patrimoine toulousain, des anciens musiciens de Zebda, Rémi Sanchez (Directeur de la structure) et Joël Saurin (Responsable de la programmation), le comédien Laurent Nassiet (Chargé de la restauration et du bar), Daniel Passerini et Jérôme Delpech, tous deux bien connus dans l’entrepreneuriat toulousain.
Depuis 2014, ce club des 5 affiche leur volonté de sauver et rénover ce site pour lui faire vivre une grande métamorphose en y créant un lieu de vie, d’échanges et de rencontres accessibles à tous.
En présentant leur appel à projet, les futurs locataires des lieux tenaient évidemment à maintenir l’une des fonctions vitales de ce site, ancienne propriété des Voies navigables de France (VNF), soit toujours abriter l’éclusier poumon de la bonne circulation aquatique. Mais, c’était de culture aussi et surtout que ces passionnés voulaient irriguer l’endroit. « Il nous a fallu ensuite monter le projet financier. Le travail avec les bureaux d’études et les architectes a permis de mettre en lumière l’ensemble de la tâche à accomplir. Le projet de rénovation d’un bâtiment âgé de 240 ans est vraiment pharaonique. Il nous a fallu changer la charpente, toucher aux murs, prévoir une isolation parfaite… »
Une enveloppe de plus de 2 millions d’euros comprenant les frais d’études, et le lifting opérait. Depuis mars dernier, porté par l’association OCNI, cet écrin culturel et patrimonial de 500 m2, avec salle de spectacle d’une jauge de 300 places, un café-restaurant, un patio et des espaces de création rythme le quartier Saint-Pierre. Un lieu qui pétille, qui favorise la mixité sociale et l’intergénérationnel, qui joue une partition musicale variée, du baroque au bien barré et qui s’ouvre aussi à la danse, au théâtre et au cirque. La belle endormie s’est vraiment réveillée.
Le projet est peu commun et pour le moins original. Le futur Intermarché Express du 32, rue des Marchands, au cœur du secteur sauvegardé du centre-ville de Toulouse, ne manquera assurément pas de cachet. Grâce à l’audace de l’Agence d’Architecture Goulven Omnès (AARGO), le nouveau commerce de proximité sera en effet doté d’une architecture unique. Sa particularité ? Une spectaculaire verrière en zinc de 200 m2, en lieu et place d’une toiture traditionnelle, occupant toute la surface d’une ancienne cour.
La verrière ainsi projetée vient s’insérer entre quatre bâtiments adjacents sur Site patrimonial remarquable. Le rapport au cœur d’îlot a, à ce titre, fait l’objet d’un soin particulier. En accord avec le Service territorial de l’architecture et du patrimoine de la Haute-Garonne (Stap 31), la transparence de la verrière redonnera la lecture de la cour historique. Un travail d’harmonisation des façades intérieures a également été réalisé. Celles-ci ont été traitées uniformément et simplement sans élément de décor particulier. Leur ravalement à la chaux revalorise la cour en se rapprochant de ce qu’a pu être son caractère d’origine. Les teintes générales choisies reprennent celles des bâtiments alentours préconisées par l’Architecte des Bâtiments de France.
En harmonie avec ce site remarquable, la verrière rappellera ainsi l’architecture traditionnelle des verrières de l’époque néoclassique, contemporaine à la construction de l’ensemble immobilier. Un bel exemple de projet architectural dialoguant entre patrimoine et modernité.
Le viaduc du Viaur sera-t-il le prochain ouvrage d’Occitanie inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco ? C’est en tout cas l’objectif que se sont fixé les Communautés de communes Carmausin-Ségala et Pays Ségali, dans l’Aveyron, en proposant leur candidature au classement des ponts métalliques à grande arche construits à la fin du XIXesiècle. Ce projet de classement au patrimoine mondial de l’Unesco est commun à cinq autres ponts métalliques européens. En France également, le viaduc de Garabit, dans le Cantal. En Allemagne, le viaduc de Müngsten,à Soligen. En Italie, le viaducSan Michele,à Paderno d’Adda. Et au Portugal, les viaducs Maria Pia et Dom Luis,respectivement à Porto et à Vila Nova de Gaia.
Une prouesse architecturale signée Paul Bodin
Dentelle de fer accrochée à 116 mètres de hauteur, le viaduc du Viaur est un ouvrage d’art ferroviaire qui relie le Tarn et l’Aveyron. Il enjambe la profonde vallée du Viaur entre Albi et Rodez depuis 1902, date de la fin de sa construction. Conçu par l’Albigeois Paul Bodin, ingénieur de la société des Batignolles, son architecture est de fait unique.
Sa structure dite à arcs équilibrés est en effet à l’époque une technique révolutionnaire. Elle consiste à ériger des arches qui se rejoignent au centre, articulées par une clé. Cette technique permet ainsi la libre déformation de l’arc central sous l’influence des charges supportées lors des passages de trains, des variations de températures et du vent. Long de 460 m, avec un arc central de 220 m d’envergure, la construction du viaduc du Viaur a nécessité́ 3 800 tonnes d’acier, un million de rivets forgés sur place et posés à la main, et 4 000 m3 de maçonnerie. Les travaux ont duré sept ans.
Classé monument historique depuis décembre 2021
Remarquable par son audace technologique et son esthétisme, le viaduc du Viaur, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1984, a été officiellement classé en décembre 2021. Ce géant d’acier avait fait l’objet d’une rénovation et d’une remise en peinture de 2014 à 2017. Il faudra encore beaucoup d’énergie et certainement plusieurs années de patience pour espérer le voir un jour inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Sur le même sujet : redécouvrez ICI les huit sites d’Occitanie inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.
Paysage : un prix pour la restauration du parc du château de Buzet
Le projet de restauration du parc du château de Buzet est lauréat du Prix du patrimoine paysager et écologique 2021. Décerné pour la seconde fois par la Fondation Etrillard, ce prix récompense cette année une initiative dont la volonté est d’opérer une réelle transition agroécologique. Autrement dit, un projet respectueux de l’environnement qui place la biodiversité au cœur de ses préoccupations.
Situé sur la commune de Buzet-sur-Baïse, dans le Lot-et-Garonne, le domaine de Buzet est inscrit aux monuments historiques depuis 1989. Longtemps à l’abandon, il est racheté fin 2018 par la coopérative Les Vignerons de Buzet. Avec l’association Château et fabriques de Buzet, gestionnaire du site, leur intention est de valoriser ce patrimoine auprès du public.Pour y parvenir, plusieursprojetsculturels, pédagogiques et scientifiques liés à l’agroécologie viticole sont au programme.
La valorisation d’un patrimoine bâti mais aussi vivant
Car au-delà d’un patrimoine bâti – les origines du château de Buzet remontent au Xe siècle –, il s’agit également de protéger un patrimoine vivant. Un parc arboré de onze hectares, ponctué de fabriques architecturales, à la biodiversité foisonnante. On y recense en effet de nombreuses et remarquables espèces végétales. Notamment, des cèdres du Liban, des ormes, des chênes verts et des hêtres pourpres. Le parc du château de Buzet est par ailleurs labellisé Refuge LPO. Il s’engage ainsi à mettre en œuvre les conditions nécessaires pour préserver et accueillir la faune et la flore sauvages.
30 000 euros de dotation pour soutenir la restauration du parc
La dotation de 30 000 euros apportée par la Fondation Etrillard va permettre une mise en œuvre rapide des premiers travaux. Ils concernent neuf espaces du parc avec la volonté de retrouver la lumière, d’ouvrir les différents milieux, de rouvrir des sentiers et des allées…. L’ancien potager poursuivra par ailleurs sa mutation en potager agroécologique. Autre objectif : sécuriser le parc pour offrir un accès au public et favoriser la médiation rapide du site grâce à l’organisation d’animations pédagogiques, d’ateliers dédiés à l’agroforesterie, d’expérimentations scientifiques…
La Fondation Etrillard poursuit quant à elle sa mission en soutenant des projets novateurs désireux de donner un nouvel élan à la transition écologique. Sur le même sujet, découvrez le projet de réhabilitation des espaces paysagers del’abbaye de Bonnecombe, à Comps-la-Grand-Ville, dans l’Aveyron. Lauréat 2020 du Prix du patrimoine paysager et écologique.
L’architecture s’invite chez vous
L’épidémie de coronavirus impose la fermeture des musées, des lieux d’exposition et des monuments jusqu’à nouvel ordre. Un nouveau coup dur pour les assoiffés de culture privés des expos programmées depuis le mois de novembre. Kansei TV a exploré la toile à la recherche d’expositions virtuelles, de documentaires et autres conférences consacrées à l’architecture susceptibles de cultiver votre curiosité…
Les expositions virtuelles de la Cité de l’architecture et du patrimoine
Le Centre d’archives d’architecture du XXe siècle de la Cité de l’architecture et du patrimoine élabore depuis 2010 des expositions virtuelles. Versions numériques d’expositions physiques montrées par l’institution ou présentations montées de toutes pièces, elles sont disponibles en ligne en permanence. Le Paris d’Haussmann illustré, le musée Chagall, le végétal dans l’architecture du XXe siècle, des portraits d’architecte à travers leur œuvre… Plus de vingt expositions accessibles en quelques clics vous attendent ici.
Intelligence artificielle et architecture au Pavillon de l’Arsenal
Inaugurée au Pavillon de l’Arsenal en février 2020, l’exposition Intelligence artificielle et architectureest visible en ligne sur le site de l’institution.Commissaire de l’exposition, l’architecte et chercheur Stanislas Chaillou dresse pour la première fois un état des lieux de l’IA en architecture et propose un tour d’horizon des dernières avancées en ce domaine. Entre théories et expérimentations contemporaines, cette exposition entend éclairer les débuts d’une nouvelle ère technologique, à même d’assister la pratique architecturale tout en lui rendant ses lettres de noblesse.
À découvrir également sur le site, les vidéos en accès libre d’Arsenal TV. Entre autres, la récente série de documentaires Le grand Paris des écrivains ou celle de Paris architectures, mais ausside nombreuses conférences et débats toujours très enrichissants.
Les documentaires d’Arte en streaming
De la reconstruction de Notre Dame à la Maison bleue d’Angers en passant par la visite de la Cité radieuse de Le Corbusier, tous les documentaires sur l’architecture d’Arte vous attendent sur les docus.com. Vidéos en streaming en français.
Retour en images sur les grands chantiers de l’État
L’Oppic (Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture) est spécialisé dans la maîtrise d’ouvrage des équipements culturels et dans la restauration et la valorisation des monuments historiques. Ses interventions sont nombreuses et concernent des sites patrimoniaux d’excellence comme les châteaux de Versailles, de Fontainebleau, le Grand Palais, le musée d’Orsay… Et bien d’autres bâtiments publics. Découvrez en vidéo les coulisses de ces grands chantiers.
Les vidéos sur le patrimoine de la SNCF
Une parenthèse insolite à la découverte du patrimoine de la SNCF. La Tour de l’horloge de la gare de Lyon, le viaduc de Garabit, le bunker de la gare de l’Est ou encore la visite de l’Orient-Express à découvrir ici.
Naissance d’un prix : l’abbaye de Bonnecombe en Aveyron récompensée
Le projet de l’association Propolis pour la réhabilitation de l’abbaye de Bonnecombe à Comps-la-Grand-Ville (Aveyron) lauréat du premier Prix du patrimoine paysager et écologique décerné par la Fondation Étrillard.
Pour la première année, le Prix du patrimoine paysager et écologique vient d’être décerné au projet de restauration de l’abbaye de Bonnecombe à Comps-la-Grand-Ville (Aveyron). Organisé par la Fondation Étrillard, ce nouveau prix vise à encourager les initiatives culturelles et artistiques, privées ou publiques, qui concilient démarche environnementale et respect de l’héritage historique. Créée en 2015 par Églantine Étrillard et basée à Genève, la Fondation Étrillard entend ainsi récompenser et soutenir tous les ans un domaine historique remarquable. À savoir, « l’ensemble des éléments bâtis ou naturels qui forment un jardin, un parc, une forêt ou des terres agricoles. Le tout devant présenter un intérêt historique, botanique, paysager, artistique ou architectural ».
Une abbaye cistercienne du XIIe siècle lauréate du premier Prix du patrimoine paysager et écologique
Pour cette première édition, le projet de l’association Propolis visant à réhabiliter et à restaurer le domaine naturel et bâti de l’abbaye de Bonnecombe a été élu lauréat 2020. Lieu exceptionnel du patrimoine français fondé en 1167, l’abbaye de Bonnecombe, de style roman, est propriété de l’évêché de Rodez et Vabres. Elle a accueilli des moines de l’ordre cistercien puis trappiste jusqu’en 1965. Dans un cadre millénaire qui s’étend sur 180 hectares entre forêt, potager, verger et parc, la protection et l’augmentation de la biodiversité du domaine, la valorisation des écosystèmes et la volonté de proposer au public de découvrir son écrin et sa beauté ont séduit le jury.
Environnement et société au cœur du projet
La dimension pédagogique du projet a également été saluée. L’association Propolis prévoit d’ici 2023 d’implanter à l’abbaye de Bonnecombe un centre de formation sur les questions environnementales et sociétales, réservé à cinquante étudiants par an. Autre axe fort : établir à demeure des artisans et recevoir des artistes en résidence. La renaissance de l’abbaye de Bonnecombe passera aussi par l’organisation d’ateliers, de concerts, de conférences et de festivals portés sur l’environnement.Le projet de l’association Propolis répond de cette manière à la mission de la Fondation Étrillard de tisser des liens entre le passé et le monde dans lequel nous vivons. Une ambition récompensée par une dotation de 30 000 euros.