Projets : le nouveau site dédié aux concours et consultations d’architecture
Projets, un atlas factuel d’architectures possibles sur le Région Occitanie. @Maison de l’Architecture Occitanie- Pyrénées.
Projet. On définit comme projet l’image d’une situation, d’un état que l’on pense atteindre. En architecture, un projet est plus précisément la représentation en plan, en coupe et en élévation d’un bâtiment à construire. De cet état de fait, la Maison de l’Architecture Occitanie-Pyrénées a pris le parti de présenter un atlas factuel d’architectures possibles sur la Région Occitanie. Une plateforme de publication des concours et consultations d’architectures justement baptisée…Projets.
Développé en partenariat avec Toulouse Métropole et Oppidéa/Europolia, le site Projets a reçu le soutien actif de la Région Occitanie, du Conseil départemental de la Haute-Garonne et de la DRAC Occitanie.
CONSTRUIRE : UNE DEMARCHE COLLECTIVE
Construire est une démarche collective et concertée, entraînant bénéficiaires, programmateurs, équipes de maîtrise d’œuvre, décisionnaires, entrepreneurs et artisans. En partant de ce principe, Projets s’engage à démontrer que chaque architecture bâtie est la finalité d’un long processus. Un processus comprenant la négociation, l’interprétation, la conception et les expertises qui fait que nos territoires sont ainsi ce qu’ils sont. Un territoire où uniquement le résultat est vu. Une réalisation qui ensuite vivra l’expérience du temps et de son intégration dans le paysage social et bâti.
Projets, une bibliothèque ouvrant sur la diversité, la richesse et la singularité de la création architecturale dans une situation donnée.@Maison de l’Architecture Occitanie-Pyrénées.
DONNER A VOIR
La volonté de Projets est justement de rendre visible et accessible ce processus. Et ce, en rendant consultables les diverses propositions des concours et consultations d’architecture. Donner à voir est ainsi le crédo de Projets. C’est donc faire la lumière et valoriser les travaux de la corporation des architectes, des jeunes agences comme des plus expérimentées investies lors des consultations.
UN RICHE OUTIL D’INFORMATIONS
Projets se présente de ce fait comme un riche et nourri outil d’informations. Une bibliothèque ouvrant sur la diversité, la richesse et la singularité de la création architecturale dans une situation donnée. Projets ne livre pas les résultats construits, mais les intentions proposées. C’est donc plus un aide-mémoire facilitant la compréhension et offrant au public une libre analyse des faits. Et ainsi mieux comprendre les évolutions de la ville, de la métropole et de la région.
Eurêka, traduction en grec ancien de « j’ai trouvé ». « Je tiens l’affaire » aurait prononcé, le 27 septembre 1822, Jean-François Champollion, l’égyptologue natif de Figeac, père de l’égyptologie même, qui disait d’ailleurs, «Je suis tout à l’Egypte, elle est tout pour moi », alors qu’il allait percer le mystère d’une écriture alors muette, en déchiffrant les hiéroglyphes.
Fasciné, subjugué même par cette civilisation oubliée, passionné par la civilisation des pharaons mise au goût du jour alors par l’expédition en Egypte de Bonaparte, en 1798-1799, Champollion, ce surdoué, maitrisant moult langues anciennes, mobilise toutes ses forces pour trouver la clef du décodage de ce langage.
200 ans plus tard, sa ville natale qui l’a déjà honoré du musée Champollion, labellisé du remarquable « Les Ecritures du Monde », organise depuis début juillet un événement monumental pour célébrer le bicentenaire de cette avancée scientifique tout simplement sensationnelle, baptisé « Eurêka ! Champollion 2022 ».
Tout un programme « Eurêka » culturel et touristique combinant, jusqu’à la fin octobre, sciences, spectacle vivant et rencontres, mais aussi des projections juste « wouah ! » contant l’histoire de ce Lotois qui est vraiment sorti…du lot !
L’émotion promet d’être intense au sein de ce musée, accueillant 40.000 visiteurs annuels, car tout sur le travail incroyable sur la pierre de Rosette, découverte par les soldats français dans le delta du Nil, sera mis en exergue avec sons et lumières. Une pierre noire gravée de trois textes, un en grec ancien, un autre en démotique, une écriture égyptienne tardive, et la dernière en hiéroglyphes.
Jean-François Champollion, savant à la curiosité aiguisée, va alors encore plus en profondeur que son alter ego anglais Thomas Young, de 15 ans son aîné, le déchiffreur lotois observe que le texte hiéroglyphique renferme trois fois plus de signes que le texte grec ne compte de mots.
Il affirme alors que les hiéroglyphes sont bien plus que des idéogrammes, mais peuvent servir de signes phonétiques comme l’alphabet. Eurêka, Champollion déchiffre les noms de Cléopâtre, Ramsès et Thoutmosis.
Sa découverte le fait tomber en inconscience eti Il mourra de surmenage à 42 ans après avoir posé enfin les pieds en Egypte, le pays de ses rêves et…des ses merveilles.
Exposition« Eurêka ! Champollion 2022 ». Musée Champollion-Les Ecritures du Monde Place Champollion Figeac (Lot) Tel : 05 65 50 31 08 Du samedi 9 juillet au dimanche 9 octobre 2022. De juillet à août : tous les jours de 10H30 à 13H et de 14H à 18H. De septembre à octobre : tous les jours sauf le lundi de 10H30 à 13H et de 14H à 18H. Les jauges sont limitées par journée. Le port du masque est obligatoire.
Maison éclusière Saint-Pierre : le réveil d’une belle endormie
240 ans d’histoire vous contemplent. La Maison Eclusière de Saint-Pierre et son écluse double trônent à Toulouse depuis que Joseph-Marie Saget en a dévoilé les plans pour que s’opèrent leurs constructions entre 1770 et 1776 pour permettre de relier par voie d’eau la Garonne et le Canal de Brienne.
Une écluse Saint-Pierre inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 24 avril 1998. « La Maison Eclusière Saint-Pierre est un lieu superbe avec une très belle architecture » avouait l’architecte Didier Joyes. Cette splendide bâtisse de 500m2, belle endormie inexploitée depuis plus de 50 ans, allait elle enfin sortir de ce si long sommeil ? Oui, et ce grâce au désir d’une association de bienfaiteurs pour le patrimoine toulousain, des anciens musiciens de Zebda, Rémi Sanchez (Directeur de la structure) et Joël Saurin (Responsable de la programmation), le comédien Laurent Nassiet (Chargé de la restauration et du bar), Daniel Passerini et Jérôme Delpech, tous deux bien connus dans l’entrepreneuriat toulousain.
Depuis 2014, ce club des 5 affiche leur volonté de sauver et rénover ce site pour lui faire vivre une grande métamorphose en y créant un lieu de vie, d’échanges et de rencontres accessibles à tous.
En présentant leur appel à projet, les futurs locataires des lieux tenaient évidemment à maintenir l’une des fonctions vitales de ce site, ancienne propriété des Voies navigables de France (VNF), soit toujours abriter l’éclusier poumon de la bonne circulation aquatique. Mais, c’était de culture aussi et surtout que ces passionnés voulaient irriguer l’endroit. « Il nous a fallu ensuite monter le projet financier. Le travail avec les bureaux d’études et les architectes a permis de mettre en lumière l’ensemble de la tâche à accomplir. Le projet de rénovation d’un bâtiment âgé de 240 ans est vraiment pharaonique. Il nous a fallu changer la charpente, toucher aux murs, prévoir une isolation parfaite… »
Une enveloppe de plus de 2 millions d’euros comprenant les frais d’études, et le lifting opérait. Depuis mars dernier, porté par l’association OCNI, cet écrin culturel et patrimonial de 500 m2, avec salle de spectacle d’une jauge de 300 places, un café-restaurant, un patio et des espaces de création rythme le quartier Saint-Pierre. Un lieu qui pétille, qui favorise la mixité sociale et l’intergénérationnel, qui joue une partition musicale variée, du baroque au bien barré et qui s’ouvre aussi à la danse, au théâtre et au cirque. La belle endormie s’est vraiment réveillée.
Pour profiter des beaux jours et de la réouverture des musées, Kansei TV vous propose une sélection, non exhaustive, d’expositions à découvrir cet été en région Occitanie.
Fernand Léger, la vie à bras-le-corps, au musée Soulages jusqu’au 6 novembre 2022
Prévue pour l’été 2020, puis 2021, l’exposition sur Fernand Léger (1881 – 1955) est enfin arrivée au musée Soulages. Après Picasso, Klein, Le Corbusier ou encore Calder, l’exposition temporaire du musée d’art contemporain de Rodez est une nouvelle fois consacrée à un artiste ayant eu un lien avec le maître de l’outrenoir, Pierre Soulages, aujourd’hui âgé de 102 ans. L’exposition propose un ensemble d’œuvres provenant du Centre Georges-Pompidou, du musée national Fernand-Léger de Biot, du musée Matisse du Cateau-Cambresis, mais aussi d’autres musées français ou européens, de galeries et de particuliers. Une rétrospective événement à ne pas manquer.
Figure de proue du Body Art actuel, ORLAN fait de son propre corps la matière première et le support visuel de son œuvre. Il devient l’outil pour mener une relecture de l’histoire de l’art et des normes imposées par la société. Plus qu’une monographie classique, Les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse propose une exposition manifeste, conçue en étroite collaboration avec l’artiste. Le parcours rassemblera une centaine d’œuvres et de documents réalisés depuis les années 1960 jusqu’à nos jours et issus d’un très large éventail de médias. Entre autres, des sculptures, son robot, des photographies et des vidéos. L’exposition mettra en valeur des œuvres iconiques et d’autres plus méconnues provenant de collections publiques et privées, ainsi que de l’atelier de l’artiste, augmentées d’archives historiques.
Quand Toulouse-Lautrec regarde Degas, au musée Toulouse-Lautrec jusqu’au 4 septembre 2022
L’année 2022 marque le centenaire de la donation Toulouse-Lautrec au musée d’Albi. Cette donation a métamorphosé́ le modeste musée de province en musée de renommée internationale. À cette occasion, une exposition hommage à l’artiste albigeois est présentée jusqu’au 4 septembre 2022. Inspirée de sa correspondance, l’exposition se propose de mettre en avant le regard qu’a porté le jeune Henri de Toulouse-Lautrec (1864 – 1901) sur l’œuvre d’Edgar Degas (1834 – 1917). Des prêts importants, provenant de grandes institutions nationales, comme le musée d’Orsay, et européennes ainsi que de collections privées, viennent illustrer le parcours de l’exposition et dialoguent avec le fonds du musée Toulouse-Lautrec, soit plus de quatre-vingts œuvres réunies.
Dominique Gauthier au fil des collections, au musée Fabre jusqu’au 28 août 2022
L’exploration des matériaux, la monumentalité, l’exubérance des couleurs sont au cœur de l’exposition Au fil des collections consacrée au travail de Dominique Gauthier. Né en 1953 à Paris, l’artiste vit et travaille aux portes de Montpellier, à Lavérune. Formé aux Arts décoratifs de Limoges puis à l’École d’art de Marseille-Luminy auprès de Claude Viallat, il fut défendu dès ses premiers travaux par le galeriste Jean Fournier. Des Opéras au format monumental composés d’un assemblage de toiles et de matériaux mixtes. Alors qu’une œuvre de cette série a rejoint dès 1982 les collections du musée Fabre, suivie d’une seconde au début des années 2000, l’artiste a honoré le musée, en 2021, d’une donation exceptionnelle de près d’une dizaine de toiles et d’une quarantaine d’œuvres graphiques, donnant à voir la diversité de sa pratique picturale.L’exposition met à l’honneur cette exceptionnelle donation au sein de sept salles du parcours permanent du musée Fabre.
Dans le cadre de l’année du Danemark à Cahors, le musée Henri-Martin, tout fraîchement rénové, consacre à partir de cet été une exposition à Margrethe II de Danemark.Depuis son enfance, la Reine du Danemark manifeste un goût et une intelligence au dessin. Elle s’exprime à travers toutes les techniques artistiques qui s’offrent à elle : peintures diverses, découpage, broderie, scénographie, conception de costumes de scène… La Reine entretient un lien fort avec le territoire lotois par son mariage, en 1967, avec Henri de Laborde, comte de Monpezat et Cadurcien. Le couple royal acquiert le Château de Cayx en 1975 pour en faire un lieu de villégiature estival et en exploite le domaine viticole. Cayx et les paysages alentours constituent une source d’inspiration pour la Reine. Son univers sobre et sincère puise également dans l’imaginaire et la culture populaire nordique. Elle aime notamment illustrer les contes d’Andersen. À l’occasion de son jubilé d’or, 50e anniversaire de son règne, cette artiste discrète accepte de dévoiler au musée de Cahors plus d’une soixantaine d’œuvres de sa production.
Picabia pique à Ingres, au MIB du 8 juillet au 30 octobre 2022
Cet été, le Musée Ingres Bourdelle de Montauban reçoit en ses murs Francis Picabia (1879-1953), un des artistes les plus remarquables et atypiques du XXe siècle. Une exposition événement, organisée avec nombre d’institutions muséales et collections privées, qui propose la rencontre aussi inattendue qu’évidente entre le maître montalbanais et le protagoniste incontournable du dadaïsme qui, sous ses airs moqueurs, a si souvent puisé dans l’œuvre d’Ingres, tout en la raillant…
Rendez-vous de l’Architecture d’Été, le 21 juin 2022 à Montpellier
Organisés depuis 2001 par le Conseil régional de l’Ordre des architectes Occitanie, les prochains Rendez-vous de l’Architecture d’Été se tiendront le 21 juin 2022 au Palais des Congrès de Montpellier. Architectes, urbanistes, paysagistes, jeunes inscrits, maîtres d’ouvrage et professionnels de la construction d’Occitanie se réuniront une nouvelle fois pour une journée de rencontres et d’échanges.
Les Rendez-vous de l’Architecture d’Été auront cette année pour thème : Le maire, l’architecte et la transition écologique en Occitanie. Un thème né de la volonté de faciliter les échanges entre élus, architectes et institutions pour penser l’organisation de nos territoires en tenant compte de l’horizontalité des points de vue et des compétences. Ces rendez-vous de l’architecture seront donc dédiés au partage d’expériences et de solutions entre architectes, élus, artisans, entreprises et institutions dans le but de prendre ensemble le cap vers la transition écologique en Occitanie.
L’occasion de nombreux débats
Les Rendez-vous de l’Architecture d’Été 2022 seront cette année encore l’occasion de nombreux débats.
9 h 15 : conférence Biophilie, Qualité et Us-âges en architecture
Prise en compte des évolutions sociétales, du vieillissement de la population et des attentes des usagers dans l’architecture de l’habitat. Démarche, bonnes pratiques et exemples. Conférence animée par Nadia Sahmi, architecte DPLG, AMO en Qualité d’Us-âges-Biophiles et en psychosociologie de l’architecture, Cogito ergo sum.
10 h 00 : Le Maire, l’Architecte et l’Artisan : le cas de l’École de Monoblet
Ou comment le trio architecte, maire, artisan peut réussir la transition écologique. Introduction par Dominique Gauzin-Müller, critique d’architecture, spécialisée dans une approche écoresponsable de l’architecture et de l’aménagement du territoire.
Avec la participation de Philippe Castanon, maire de Monoblet, d’Yves Perret, architecte et de Fabrice Perrin, Architecte, pfs architectes
14 h 30 : table ronde Le Maire, l’Architecte et la transition écologique : comment passer de la volonté à l’action ?
Comment identifier les ressources ? Insister sur les questions nécessaires en amont du projet. Quel cheminement de penser pour l’élu ? Qui pour l’accompagner ? Quels sont les outils des municipalités pour inscrire des professionnels dans le temps long ? Comment l’architecte peut-il intervenir ?
Avec la participation d’Hugues Beaudouin et de Pascale Deffayet, architectes et Conseillers CROA Occitanie. De Patrick Chotteau, architecte urbaniste en chef de l’État et ex-Secrétaire général adjoint de la mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques (MIQCP). De Renaud Barrès, directeur du CAUE 34. De Nadia Sahmi, architecte DPLG, AMO en Qualité d’Us-âges-Biophiles et en psychosociologie de l’architecture, Cogito ergo sum. De Frédéric Roig, président de l’AMF de l’Hérault, maire de Pégairolles-de-l’Escalette. De Sylvain André, représentant de l’association des Maires ruraux de France dans le Gard. De Michaël Delafosse, président de Montpellier Méditerranée Métropole, maire de Montpellier (ou de son représentant).
Kansei TV partenaire des RVA
Découvrez ICI tous les autres temps forts de ce nouveau rendez-vous consacré à l’architecture. Partenaire des RVA, Kansei TV sera présente tout au long de la journée.
Rendez-vous culturel du printemps, la Nuit européenne des musées 2022 se déroulera le 14 mai. Cette 18eédition sera cette année encore l’occasion de découvrir ou de redécouvrir de manière festive et ludique la richesse de nos musées et de ceux d’une trentaine de pays d’Europe. En Occitanie, les 132 musées de France que compte la région ainsi que plusieurs musées non labellisés ont concocté un programme de plus de deux cent cinquante animations. Parcours découverte nocturne, visites guidées, ateliers, concerts, démonstrations de danses et autres performances artistiques insolites sont encore une fois au rendez-vous de cette nuit dédiée à la culture.
Musée Toulouse-Lautrec d’Albi.Musée Henri-Martin de Cahors.Musée Ingres Boudelle de Montauban.
Vous pourrez par exemple assister et vous initier au cancan au musée Toulouse Lautrec d’Albi. Dessiner virtuellement sur la façade du musée Ingres Bourdelle à Montauban. Participer à une fresque collective au musée Soulages à Rodez. Découvrir la danse des signes au musée des Abattoirs de Toulouse. Ou encore tout simplement déambuler la nuit dans vos musées préférés. L’occasion également de découvrir le nouvel écrin du musée Henri-Martin de Cahors qui a rouvert ses portes le 6 mai dernier après six ans d’études et de travaux.
Le programme détaillé de chaque musée est à découvrir sur leurs sites respectifs et sur le site officiel de La nuit européenne des musées 2022. Comme tous les ans, l’entrée dans les musées participants est gratuite et l’événement s’adresse à tous les publics.
Super-Cayrou : prix public du Prix Architecture Occitanie 2021
Clôturant le palmarès du Prix Architecture Occitanie 2021 dévoilé en novembre dernier, le Prix du public vient d’être décerné. Le lauréat est le projet Super-Cayrou élu avec presque la moitié des voix. Cette œuvre d’art-refuge en pierres sèches réalisée par Encore Heureux Architectes a su séduire le public par son approche singulière. Super-Cayrou est en effet une aventure au long cours inscrite dans le parcours artistique à ciel ouvert Fenêtres sur le paysagedont l’ambition est de révéler les chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Depuis 2016, une collection d’œuvres d’art-refuge pérennes rythme ainsi le GR 65 et accueille randonneurs et habitants. Tous ces abris ont un point commun. Ils sont créés à partir de matériaux et de savoir-faire du territoire avec une attention particulière portée au paysage et aux valeurs associées à la transition écologique.
Patiemment édifié à Gréalou, sur les causses du Quercy dans le Lot, Super-Cayrou s’inspire ainsi de la tradition locale. Résultat de l’épierrage des champs et des multiples activités agraires, cayrou désigne les tas de cailloux qui parsèment le paysage. Le chantier du refuge a fait appel au savoir-faire traditionnel des lauziers. Extraites dans la microcarrière de Grèzes, il a fallu trier les lauzes plates pour la toiture et choisir des pierres à bâtir. Empilées soigneusement, pierre après pierre et sans mortier, la construction n’existe que par la main et l’œil avisé des bâtisseurs.
À propos d’Encore Heureux Architectes
Collectif d’architectes fondé en 2001 par Julien Choppin et Nicola Delon, Encore Heureux revendique une pratique généraliste pour concevoir des bâtiments, des installations, des jeux ou des expositions… En 2016, Sébastien Eymard devient le troisième associé d’Encore Heureux, suivi en 2019 de Sonia Vu. L’équipe s’est agrandie au fil des ans et rassemble aujourd’hui près de vingt-cinq concepteurs d’horizons variés, à la fois architectes, commissaires d’exposition, designers, cinéastes…
Inspiré autant par le monde de l’art contemporain que par l’architecture, le collectif multiplie les projetsen France comme à l’international. Sa démarche place au cœur de ses réflexions et de ses réalisations les questions d’usage, de confort et d’adaptation aux enjeux écologiques liés à notre modernité́. Pour Super-Cayrou, Encore Heureux Architectes a fait le choix de s’associer à l’artiste et constructeur Pieter Dijkstra, et à des bâtisseurs pierre sèche vivant sur les causses du Lot.
Sérénis, le futur village d’entreprises du MEETT
Le projet est baptisé Sérénis. À proximité immédiate du MEETT, il s’agit du futur village d’entreprises du nouveau Parc des expositions de Toulouse. Ce sera par ailleurs le premier programme du pôle économique du MEETT à sortir de terre. Porté par Lazard Group Real Estate, maître d’ouvrage et investisseur, associé àKardham Cardete Huet Architecture et à Woodstock Paysage, Sérénis occupera une surface totale de 25 000 m2.
Vue aérienne futur village entreprise MEETT_KARDHAMVue SOL 1 futur village entreprise MEETT_KARDHAMVue SOL 2 futur village entreprise MEETT_KARDHAM
Le village d’entreprises sera composé de deux bâtiments d’activités et de trois immeubles de bureaux organisés dans un grand parc paysager autour d’un cœur d’îlot commun. Il accueillera des PME-PMI de tailles et de métiers divers. Performances énergétiques et environnementales, ergonomie des lieux, espaces conviviaux et lumineux sont les objectifs recherchés pour ce projet. Exprimant une forte ambition environnementale, les espaces de bureaux seront entre autres certifiés BREEAM niveau Very Good.
Au cœur du pôle économique du MEETT
Le chantier de Sérénis doit débuter fin mars. Sa mise en exploitation est prévue en plusieurs phases. La première sera livrée en 2023. Le projet s’inscrit ainsi dans la volonté d’Europolia, Société publique locale d’aménagement, de développer sur 54,4 hectares « un pôle économique permettant de répondre aux nouveaux besoins de services liés à l’activité du MEETT ». À terme, ce pôle économique accueillera en effet deux autres projets d’envergure.
Pour accueillir les visiteurs dans les meilleures conditions, un projet d’ensemble hôtelier 4 étoiles de 289 chambres, restaurants et services a ainsi été attribué en 2018 à l’enseigne Hilton et au promoteur Kaufmann et Broad, en collaboration avec l’architecte belge Xaveer de Geyter (agence XDGA).
@Vue aérienne 3D Xaveer de Geyter agence XDGA
Un second complexe hôtelier 3 étoiles de type life-style complété par un centre d’affaires, des restaurants et une halle gourmande est également prévu. Confié à l’agence d’architecture Lacaton et Vassal (Pritzker 2021), ce projet propose une approche bioclimatique et un ensemble de systèmes simples contribuant au confort en limitant autant que possible le besoin d’installations mécaniques.
@Lacaton et Vassal vue 3D futur complexe hôtelier @Lacaton et Vassal vue 3D futur complexe hôtelier 2@Lacaton et Vassal vue 3D futur complexe hôtelier 3@Lacaton et Vassal vue 3D futur complexe hôtelier 4
Deux nouveaux complexes hôteliers qui s’inscrivent dans le schéma des hébergements marchands de Toulouse Métropole 2018/2025 dont l’objectif est le développement d’environ 500 chambres adaptées à la clientèle d’affaires.
Le viaduc du Viaur sera-t-il le prochain ouvrage d’Occitanie inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco ? C’est en tout cas l’objectif que se sont fixé les Communautés de communes Carmausin-Ségala et Pays Ségali, dans l’Aveyron, en proposant leur candidature au classement des ponts métalliques à grande arche construits à la fin du XIXesiècle. Ce projet de classement au patrimoine mondial de l’Unesco est commun à cinq autres ponts métalliques européens. En France également, le viaduc de Garabit, dans le Cantal. En Allemagne, le viaduc de Müngsten,à Soligen. En Italie, le viaducSan Michele,à Paderno d’Adda. Et au Portugal, les viaducs Maria Pia et Dom Luis,respectivement à Porto et à Vila Nova de Gaia.
Une prouesse architecturale signée Paul Bodin
Dentelle de fer accrochée à 116 mètres de hauteur, le viaduc du Viaur est un ouvrage d’art ferroviaire qui relie le Tarn et l’Aveyron. Il enjambe la profonde vallée du Viaur entre Albi et Rodez depuis 1902, date de la fin de sa construction. Conçu par l’Albigeois Paul Bodin, ingénieur de la société des Batignolles, son architecture est de fait unique.
Sa structure dite à arcs équilibrés est en effet à l’époque une technique révolutionnaire. Elle consiste à ériger des arches qui se rejoignent au centre, articulées par une clé. Cette technique permet ainsi la libre déformation de l’arc central sous l’influence des charges supportées lors des passages de trains, des variations de températures et du vent. Long de 460 m, avec un arc central de 220 m d’envergure, la construction du viaduc du Viaur a nécessité́ 3 800 tonnes d’acier, un million de rivets forgés sur place et posés à la main, et 4 000 m3 de maçonnerie. Les travaux ont duré sept ans.
Classé monument historique depuis décembre 2021
Remarquable par son audace technologique et son esthétisme, le viaduc du Viaur, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1984, a été officiellement classé en décembre 2021. Ce géant d’acier avait fait l’objet d’une rénovation et d’une remise en peinture de 2014 à 2017. Il faudra encore beaucoup d’énergie et certainement plusieurs années de patience pour espérer le voir un jour inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Sur le même sujet : redécouvrez ICI les huit sites d’Occitanie inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.