Toulouse : de l’Institut Claudius Regaud à la Cour du Dôme, la mutation d’un lieu historique

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Pierre-Louis Taillandier, architecte, Bertrand Serp, Président Toulouse Métropole Habitat, Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole, Annette Laigneau, adjointe à l’Urbanisme et Jacques Rubio, directeur régional Kaufman & Broad lors de l’inauguration officielle de la résidence de la Cour du Dôme.

Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole, rappelait une anecdote, lors de l’inauguration de la résidence de la Cour du Dôme mardi 12 décembre, quartier Saint-Cyprien, où l’Institut Claudius Regaud, site de soins et de recherches sur le cancer, s’est métamorphosé en une ensemble de 226 appartements, avec sur le site un hôtel Adagio 4 étoiles et 1000m2 de commerces et services: « J’ai ce souvenir qu’un matin très tôt, vers 7 heures, l’ICR et le CHU nous ont conviés avec Annette Laigneau, adjointe à l’urbanisme, pour nous présenter les maquettes des projets de la reconversion de ce site qu’ils avaient décidé de vendre. Nous avions apprécié celui de Taillandier Architectes. Nous l’avons soutenu tout au long et nous apprécions aujourd’hui la détermination de Kaufman & Broad qui a tenu ce pari fou malgré tous les aléas : le Covid, la guerre en Ukraine, le coût, les pénuries et les retards de livraisons des matériaux. Bravo à toutes les équipes qui se sont succédées sur ce chantier, pour cette opération emblématique près d’un site patrimonial toulousain ici à la Grave

« UN EXEMPLE DE RENOUVELLEMENT URBAIN »

Le départ de cette mutation urbanistique se situe en 2015 quand l’appel d’offre est lancé. Le permis de construire est déposé par Kaufman & Broad en 2019 pour un coût estimé à 34 millions d’euros. « Nous avons décidé de tout raser et de tout reconstruire. C’est un exemple de gros renouvellement urbain avec de la mixité qui redonne vie au quartier, en recréant aussi un îlot de fraîcheur avec 50 arbres plantés et une venelle qui aère le lieu. L’emprise au sol est de 30% de moins qu’avec l’ICR qui a depuis déménagé à l’Oncopole. Avec le parvis, nous allons aussi nous ouvrir sur le jardin Raymond VI » expliquait Pierre-Louis Taillandier, architecture figure dans la région et au-delà, fier qu’ici le dialogue s’engage vraiment entre architecture contemporaine et patrimoniale.

« CE PROGRAMME ENVOIE UN MESSAGE RECONFORTANT A NOTRE SOCIETE »

A quelques mètres du Dôme figure donc cette résidence respectueuse de la mixité sociale. 226 appartements du T2 au T6 avec 50% de logements à prix maîtrisés, entre 3000 et 3200 euros le m2, attribués à Toulouse Métropole Habitat, Promologis et Action Logement. Les appartements à prix libres oscillant entre 7000 et 10000 euros le m2. Des appartements pour certains dotés de vastes terrasses en aIque offrant des vues dégagées sur le jardin Raymond VI ou le Dôme de la Grave. Jean-Luc Moudenc soulignait justement que « ce programme envoie un message réconfortant à notre société qui montre que dans une grande ville comme Toulouse, on peut construire intelligemment de la qualité sans exclure, sans que la qualité ne soit réservée qu’à certains ».

LIVRAISON FINALE ET TOTALE AU PREMIER TRIMESTRE 2024

Jacques Rubio, le directeur régional de Kaufman & Broad, se félicitait d’un tel aboutissement qui connaîtra son final au premier trimestre 2024, même si depuis novembre 2023 des habitants y résident : « Nous sommes fiers d’inaugurer aujourd’hui la résidence Cour du Dôme à Toulouse, un lieu qui illustre parfaitement notre vocation : contribuer à rendre la ville plus vertueuse, plus naturelle et plus inclusive tout en respectant son histoire et son patrimoine. »

En effet, cette résidence de la Cour du Dôme, inspirée de l’œuvre de Fernand Pouillon, architecte et urbaniste lot-et-garonnais, grand bâtisseur des années de reconstruction après la Seconde guerre mondiale, génère une communion entre une écriture contemporaine et un site historique emblématique et architectural, pour encore mieux les révéler l’un et l’autre. Cet ensemble immobilier de 21 mètres de hauteur (contre 27 mètres avec l’ICR) exprime une belle délicatesse grâce au travail fin des corniches et des dessins en façade. Dans le pur respect des bâtiments proches et soucieuse de sublimer le patrimoine, la Cour du Dôme se pare de briques, de tuiles traditionnelles et de pierre de Caylus. « Nous avons aussi réinterprété la cour toulousaine en son cœur Monsieur le Maire », souriait Pierre-Louis Taillandier.

Commentaires

  1. Montemayor dit :

    Comme toujours l’argent guide l’urbanisme Toulousain, ce qui en fait depuis toujours la capitale de vandalisme; Quid de la création de nouveaux parcs et jardins vers St cyprien les petites rues derrière l’Hotel Dieu et Lagrave auraient mérité une réurbanisation plus aérée et verte.
    Nous élus locaux laissent l’argent et se conséquences à nos futures générations

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