Toulouse : La chapelle Saint-Joseph de la Grave retrouve son éclat

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Dès que l’on pénètre dans la chapelle Saint-Joseph de la Grave à Toulouse, le silence est rassurant. L’histoire y résonne aussi de tous ses symboles, de toute sa splendeur et de toutes ses péripéties. Son dôme, haut de 40 mètres, avec sa croix orientée vers Jérusalem, est depuis la pose de la première pierre en 1758 (Son premier office religieux n’aura lieu qu’en 1845) un lieu emblématique de la Ville rose. Un site identifié et identifiant, point de vue et image de la cité.

Une chapelle indissociable de l’hôpital adjacent (L’hospice de la Grave, dont la naissance remonte au XIIe siècle, est classé depuis le 17 juillet 1978 au titre des monuments historiques). Cette chapelle Saint-Joseph de la Grave méritait donc une restauration pour lui redonner tout son lustre.

9 MILLIONS D’EUROS DE COÛT

Le dialogue Etat, Région, Département, Ville de Toulouse et CHU à trouvé un écho favorable. Grâce à l’apport de mécènes, les travaux de restauration de la chapelle Saint-Joseph, rare bâtiment construit sur un plan centré, pour un coût total de 9 millions d’euros, se sont étalés sur les deux dernières années. Son inauguration s’est déroulé le vendredi 16 septembre 2022.

Une restauration effectuée sous l’égide de Pierre-Yves Caillaud, architecte en chef des Monuments historiques, accompagné de l’architecte scénographe Philippe Maffre. Des travaux colossaux qui ont induit l’intervention des corps de métiers traditionnels et des artisans d’art.

INCLUS DANS LA FUTURE CITÉ DES ARTS

Incluse dans une grande ambition culturelle et patrimoniale, baptisée la Cité des Arts de Toulouse, sur tout le site de la Grave de 5 hectares, la rénovation de la chapelle trouvait tout son sens.

Comme le confirme Lydie Lanaspèze, architecte de la Ville de Toulouse, co-pilote du chantier de restauration avec Marie Bonnabel, conservatrice du patrimoine de la Ville : « Cette chapelle dont la gestion confiée par le CHU propriétaire, à la Ville de Toulouse, est désormais désacralisée.

Elle a accueilli en 2017 lors des précédentes journées du patrimoine, plus de 20.000 visiteurs, ce qui témoignent l’attachement particulier des Toulousains à ce bâtiment emblématique de la ville rose.

Et de poursuivre : « Avec cette restauration, pour la rendre encore plus attractive, nous avons installé une table tactile interactive à l’entrée du chœur pour tout savoir sur son histoire. La construction ayant connu plusieurs architectes, Nelli, Delor de Mabou, Villeneuve.

Dans le déambulatoire, des films retracent le passage de figures historiques de l’ancien hôpital, hôte depuis le Moyen-Âge de pestiférés, de vieillards, ect…

Mais aussi de prostitués et d’orphelins sur ce site excentré de la rive gauche de la Garonne. Les confessionnaux accueillent des tablettes qui évoquent l’évolution des lieux et les étapes de son chantier ».

La chapelle Saint-Joseph de la Grave a ainsi retrouvé son éclat patrimonial. Une nouvelle mise en lumière plus moderne grâce aux nouvelles technologies. Peu étonnant que lors des Journées du Patrimoine, le week-end dernier ait attiré autant de foule.

Son charme ne va pas cesser d’opérer, car comme l’a annoncé le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc : « Nous désirons créer une accessibilité directe et un jardin public sera aménagé en 2024-2025 pour 5 millions d’euros entre le dôme et la rue du Pont-Saint-Pierre ».

Pour en savoir plus, retrouvez la vidéo de présentation du chantier ici.

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