Tour Occitanie à Toulouse : Feu Vert pour le Gratte-Ciel du Renouveau

Tour Occitanie à Toulouse : Feu Vert pour le Gratte-Ciel du Renouveau

L’Avenir Architectural de la Ville Rose passera par la Tour


Une Décision Judiciaire Historique
La Tour Occitanie, projet phare de Toulouse près de la gare Matabiau, a franchi une étape majeure avec le rejet des recours par la cour administrative d’appel. Après un débat de six ans, la légitimité du gratte-ciel, symbole de modernisation, est confirmée, écartant les critiques environnementales et urbaines.

Un Symbole de Modernité et Durabilité
Destinée à devenir un emblème de l’innovation, la Tour Occitanie prévoit d’harmoniser nature et architecture. Sa proximité avec le canal du Midi et son intégration urbaine promettent une fusion respectueuse entre patrimoine et futurisme, reflétant l’ambition de Toulouse de se réinventer.

Impact Économique et Social
Au-delà de son architecture audacieuse, la tour est envisagée comme un moteur économique, attirant entreprises et tourisme. Le projet incarne une vision d’inclusion, proposant une mixité de logements et d’espaces publics, préfigurant la ville de demain.

Réponses aux Controverses
Malgré l’opposition, articulée autour de la gentrification et de l’impact sur le site, la décision judiciaire souligne une étude d’impact globale et appropriée. Les efforts pour concilier développement et intégrité environnementale restent au cœur du projet.

©Compagnie de Phalsbourg

Vers un Avenir Urbain Prometteur
La Tour Occitanie se dresse désormais comme un pilier de l’évolution urbaine de Toulouse, promettant un quartier revitalisé et diversifié. Cet élan vers un avenir ambitieux marque le début d’une nouvelle ère pour la Ville rose, où tradition et modernité coexistent harmonieusement.

Toulouse : la toute nouvelle avenue de Lyon doit sortir de terre fin 2026 début 2027

Une vision avant et après de l’avenue de Lyon.
©Toulouse Métropole / galerie blanche

Figurant parmi les grands projets urbains, la métamorphose de l’avenue de Lyon à Toulouse, entrera dès le troisième trimestre 2024 dans une phase très active dans le cadre de la première phase du projet Grand Matabiau quais d’Oc.

Après avoir présenté le vaste projet immobilier co-conçu par quatre agences d’architecture et deux de paysage coordonnées par le cabinet Hardel Le Bihan, la Ville de Toulouse et la Métropole garantissent que ce lieu, fort de son histoire maraîchère, tissera un lien fort entre le centre-ville, le canal et le faubourg, tout en respectant son identité et son âme. L’îlot de l’avenue de Lyon, tant les façades que les volumes, se rapportera aux socles patrimoniaux l’entourant : l’architecture toulousaine, l’esprit du faubourg et les bords du Canal du Midi.

RECREER UN QUARTIER EN LE MAINTENANT POPULAIRE

Lestée de ses anciens bâtiments depuis 2020, l’avenue de Lyon donnera ainsi naissance à un tout nouveau quartier. « Nous ne voulons pas créer un quartier extraordinaire, mais de le récréer en maintenant son côté populaire » exprime Annette Laigneau, vice-présidente de Toulouse Métropole en charge de l’urbanisme.

210 LOGEMENTS AVEC 40% DE SOCIAUX

Ce projet immobilier d’une surface plancher de 19000 m2 présenté par le groupement Bouygues Immobilier-Vinci Immobilier, va voir éclore 210 logements, avec un quota de 40% de sociaux. « 35% de logements locatifs sociaux sont imposés à Toulouse. Ces 5% supplémentaires compensent le fait que l’on ne peut pas en mettre dans la Tour Occitanie », explique Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et Président de la Métropole.

L’architecte Cyril Le Bihan indique que ce projet a pour volonté d’offrir une « haute qualité d’habiter ». Ainsi, il détaille les grands points : « Tous les logements seront traversants ou bi-orientés. La hauteur sous-plafond sera portée à 2,70 mètres pour pouvoir équiper les habitations de brasseur d’air et les surfaces habitables seront augmentées. Elles seront supérieures de 10% à la moyenne et tous les logements auront des espaces extérieurs privatifs de 6 à 50 m2. Les immeubles seront à taille humaine. Un palier ne desservira que deux à cinq logements et un bâtiment ne comportera pas plus de 25 logements. »

Cet îlot d’habitation à taille humaine avenue de Lyon ne dépassera pas les 35 mètres, soit 10 à 11 étages. Les bâtiments proches du Canal du Midi seront bien plus petits, avec au maximum 4 étages. « Les hauteurs répondent aux prescriptions de l’enquête publique. Nous évitons ainsi un effet couloir et de l’uniformité », précise Jean-Luc Moudenc, qui apprécie aussi que dans la végétalisation voulue par les pouvoirs, la majorité des toits seront végétalisés ou aménagés en toitures terrasses et partagés entre les habitants. Ainsi, une vue unique sur la Ville rose et le Canal sera offerte aux habitants.

Dans un grand respect environnemental, l’équipe Hardel Le Bihan et tous les acteurs permettent de compenser la construction neuve par un projet à faible impact carbone en brique, brique de réemploi, bois en structure et béton bas carbone.

Cet îlot d’habitation à taille humaine avenue de Lyon ne dépassera pas les 35 mètres, soit 10 à 11 étages. Les bâtiments proches du Canal du Midi seront bien plus petits, avec au maximum 4 étages.

© Virginlemon

PLUS DE 5000 M2 de COMMERCES ET DE SERVICES

Outre les logements, ce grand projet de l’avenue de Lyon comprend 5800 m2 d’activités, de commerces et de services, en faisant ainsi un quartier équilibré. Il est donc prévu un hôtel de 3500m2 avec environ 100 chambres, un « Pôle d’Innovation Sociale » à destination des personnes en situation d’exclusion, un restaurant solidaire de 300m2 et une résidence intergénérationnelle de 40 chambres.

Vert, ce nouveau quartier le sera avec plus de 200 arbres plantés. « La nature va retrouver sa place. Ce quartier a été avant totalement artificialisé », se félicite Jean-Luc Moudenc. Une artère qui fera aussi une belle place aux piétons et aux cyclistes, avec des trottoirs végétalisés, un mobilier urbain renouvelé, une nouvelle place, un nouveau parvis d’accès à la gare Matabiau et une nouvelle piste cyclable. Une toute nouvelle avenue de Lyon qui séduit déjà…

Programme : 210 logements, résidence intergénérationnelle (42 lgts), Hôtel de 100 chambres, pôle d’innovation sociale de Toulouse Métropole, commerces, activités ESS et ateliers.

Maîtrise d’ouvrage : Bouygues Immobilier, Vinci Immobilier.

AMO : L’Effet Urbain.

Équipe : Hardel Le Bihan (architecte et coordinateur), 2PMA, Atelier Rita, Cros Leclerc, Atelier APA (architectes associés), Atelier du Sillon et Topager (paysage), Lab Ingénierie (environnement), Mobius (réemploi).

Surfaces : 19 500 m² (logements et résidence intergénérationnelle 13 200 m², hôtel 4 000 m², commerces-activités ESS- ateliers 1 150 m², pôle d’innovation sociale 1 150 m²)

Calendrier : Livraison fin 2026, début 2027.

Matériaux : Bois et béton bas carbone (structure), briques de réemploi, béton agrégats de briques concassées, enduit (façades).

Certifications : RE 2020 seuil 2025 et 2028, Label BiodiverCity niveau argent, Label Biosourcé niveau 3, Bâtiment Durable Occitanie niveau or, NF habitat HQE niveau excellent.

Toulouse : de l’Institut Claudius Regaud à la Cour du Dôme, la mutation d’un lieu historique

Pierre-Louis Taillandier, architecte, Bertrand Serp, Président Toulouse Métropole Habitat, Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole, Annette Laigneau, adjointe à l’Urbanisme et Jacques Rubio, directeur régional Kaufman & Broad lors de l’inauguration officielle de la résidence de la Cour du Dôme.

Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole, rappelait une anecdote, lors de l’inauguration de la résidence de la Cour du Dôme mardi 12 décembre, quartier Saint-Cyprien, où l’Institut Claudius Regaud, site de soins et de recherches sur le cancer, s’est métamorphosé en une ensemble de 226 appartements, avec sur le site un hôtel Adagio 4 étoiles et 1000m2 de commerces et services: « J’ai ce souvenir qu’un matin très tôt, vers 7 heures, l’ICR et le CHU nous ont conviés avec Annette Laigneau, adjointe à l’urbanisme, pour nous présenter les maquettes des projets de la reconversion de ce site qu’ils avaient décidé de vendre. Nous avions apprécié celui de Taillandier Architectes. Nous l’avons soutenu tout au long et nous apprécions aujourd’hui la détermination de Kaufman & Broad qui a tenu ce pari fou malgré tous les aléas : le Covid, la guerre en Ukraine, le coût, les pénuries et les retards de livraisons des matériaux. Bravo à toutes les équipes qui se sont succédées sur ce chantier, pour cette opération emblématique près d’un site patrimonial toulousain ici à la Grave

« UN EXEMPLE DE RENOUVELLEMENT URBAIN »

Le départ de cette mutation urbanistique se situe en 2015 quand l’appel d’offre est lancé. Le permis de construire est déposé par Kaufman & Broad en 2019 pour un coût estimé à 34 millions d’euros. « Nous avons décidé de tout raser et de tout reconstruire. C’est un exemple de gros renouvellement urbain avec de la mixité qui redonne vie au quartier, en recréant aussi un îlot de fraîcheur avec 50 arbres plantés et une venelle qui aère le lieu. L’emprise au sol est de 30% de moins qu’avec l’ICR qui a depuis déménagé à l’Oncopole. Avec le parvis, nous allons aussi nous ouvrir sur le jardin Raymond VI » expliquait Pierre-Louis Taillandier, architecture figure dans la région et au-delà, fier qu’ici le dialogue s’engage vraiment entre architecture contemporaine et patrimoniale.

« CE PROGRAMME ENVOIE UN MESSAGE RECONFORTANT A NOTRE SOCIETE »

A quelques mètres du Dôme figure donc cette résidence respectueuse de la mixité sociale. 226 appartements du T2 au T6 avec 50% de logements à prix maîtrisés, entre 3000 et 3200 euros le m2, attribués à Toulouse Métropole Habitat, Promologis et Action Logement. Les appartements à prix libres oscillant entre 7000 et 10000 euros le m2. Des appartements pour certains dotés de vastes terrasses en aIque offrant des vues dégagées sur le jardin Raymond VI ou le Dôme de la Grave. Jean-Luc Moudenc soulignait justement que « ce programme envoie un message réconfortant à notre société qui montre que dans une grande ville comme Toulouse, on peut construire intelligemment de la qualité sans exclure, sans que la qualité ne soit réservée qu’à certains ».

LIVRAISON FINALE ET TOTALE AU PREMIER TRIMESTRE 2024

Jacques Rubio, le directeur régional de Kaufman & Broad, se félicitait d’un tel aboutissement qui connaîtra son final au premier trimestre 2024, même si depuis novembre 2023 des habitants y résident : « Nous sommes fiers d’inaugurer aujourd’hui la résidence Cour du Dôme à Toulouse, un lieu qui illustre parfaitement notre vocation : contribuer à rendre la ville plus vertueuse, plus naturelle et plus inclusive tout en respectant son histoire et son patrimoine. »

En effet, cette résidence de la Cour du Dôme, inspirée de l’œuvre de Fernand Pouillon, architecte et urbaniste lot-et-garonnais, grand bâtisseur des années de reconstruction après la Seconde guerre mondiale, génère une communion entre une écriture contemporaine et un site historique emblématique et architectural, pour encore mieux les révéler l’un et l’autre. Cet ensemble immobilier de 21 mètres de hauteur (contre 27 mètres avec l’ICR) exprime une belle délicatesse grâce au travail fin des corniches et des dessins en façade. Dans le pur respect des bâtiments proches et soucieuse de sublimer le patrimoine, la Cour du Dôme se pare de briques, de tuiles traditionnelles et de pierre de Caylus. « Nous avons aussi réinterprété la cour toulousaine en son cœur Monsieur le Maire », souriait Pierre-Louis Taillandier.

Jean-Louis Cohen, personnalité majeure de l’architecture, n’est plus

Jean-Louis Cohen, personnalité majeure de l’architecture, s’est éteint, le 7 août, à l’âge de 74 ans, dans sa maison d’Ardèche, à cause d’une réaction allergique à une piqure de frelon. Le monde de l’architecture est aujourd’hui orphelin d’une figure rayonnante, d’un passeur d’histoire de l’architecture et de l’urbanisme.

Le monde de l’architecture est aujourd’hui orphelin d’une figure rayonnante, d’un passeur d’histoire de l’architecture et de l’urbanisme. Crédit : Mandanarch CC BY-SA 4.0.

Natif de Paris, ce petit-fils d’architecte obtient son doctorat en histoire de l’art en 1973. Il a ensuite soutenu en 1985, à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess), une thèse de doctorat sur André Lurçat, membre important du Mouvement moderne d’après-guerre avec Le Corbusier, Perret et Mallet-Stevens.

UNE ASCENSION FULGURANTE

L’ascension de Jean-Louis Cohen est fulgurante. En effet, après avoir dirigé le programme de recherche architecturale au ministère de l’Equipement début des années 80, cet érudit d’architecture enseigne dans un premier temps à l’école d’architecture Paris-Villemin. Il occupe ensuite la chaire Histoire des villes à l’Institut français d’urbanisme de l’université Paris-VIII, jusqu’en 2005. Parallèlement, la ville de New York le nomme en 1994, « Sheldon H. Solow Professor in the History of Architecture », professeur à l’Institute of Fine Arts de l’université new-yorkaise.

HISTORIEN, THEORICIEN ET CRITIQUE

Jean-Louis Cohen, historien, théoricien et critique, a également été commissaire d’exposition, professeur et fondateur de la Cité de l’architecture et du patrimoine, à la suite d’une mission de préfiguration confiée le ministère de la Culture en 1997. L’institution, dont il a dirigé le Musée des monuments français et l‘Institut français d’architecture jusqu’en 2003.

Membre des conseils scientifiques du MoMA de New York, du Centre canadien d’architecture à Montréal, de l’Académie des arts de Berlin, entre autres, Jean-Louis Cohen était bien plus que cela. Son désir absolu de savoir, sa mémoire phénoménale, une dizaine de langues à son crédit, son plaisir de partager ses connaissances et son expérience plaçaient cet homme dans les êtres d’exception, dans le monde très prisé des grands passeurs.

Historien, théoricien et critique, il restera aussi à l’origine de travaux majeurs sur l’architecture et les villes au XIXe, XXe et XXIe siècles. Crédit Ivo Tavares Studio.

« UN GRAND HOMME DE COMBAT ET D’ENGAGEMENT »

Il demeurera aussi ad vitam aeternam l’architecte à l’origine de travaux majeurs sur l’architecture et les villes au XIXe, XXe et XXIe siècles. Les hommages élogieux ne cessent d’abonder. le Conseil national de l’Ordre des architectes l’a notamment présenté comme un « grand homme de combat et d’engagement, notamment pour la sauvegarde du patrimoine moderne du XXe siècle »

Montauban : « Ingres Hôtel », une sacrée métamorphose

« Ingres Hôtel » trois étoiles comptera 99 chambres (215 avec les chambres quatre étoiles de l’abbaye des Capucins) deux restaurants panoramiques, et un amphithéâtre de 200 places. Crédit Architecte DPLG, Mariano Marcos et Stéphane Lafon.

Une sacrée métamorphose. Le nouvel « Ingres Hôtel » 3 étoiles à Montauban, programmé pour ouvrir en mars 2024, comptera au final 99 chambres, deux restaurants panoramiques et un amphithéâtre de 200 places. Prolongeant l’hôtel 4 étoiles de l’abbaye des Capucins et ses 116 chambres, sur le quai Montmurat, tout cet ensemble hôtelier totalisera donc 215 chambres.

UN ENSEMBLE HOTELIER DE 215 CHAMBRES

Confiée à un duo d’architectes, Architecte DPLG, Mariano Marcos et Stéphane Lafon, cette nouvelle version a, ainsi, été dessinée et définie pour perpétuer le rythme des palais édifiés à partir du XVIIe siècle sur la longueur du quai Montmurat. Au final, cette bâtisse de six étages, pour un coût total de 12 millions d’euros, surplombera une partie de la préfecture tarn-et-garonnaise.

UNE VUE PANORAMIQUE SUR LA VILLE

Pour ajouter à son charme, « Ingres Hôtel », et ses trois ascenseurs, offrira un bar et deux restaurants panoramiques à la jauge fixée à 300 personnes. Le directeur de l’abbaye des Capucins voit cette arrivée du plus bel œil : « Cet hôtel proposera une remarquable vue panoramique sur la ville. Il renforcera ainsi l’attractivité locale et attirera, outre des clients de loisirs et d’affaires, aussi une clientèle évènementielle. »

« Ingres Hôtel » va entraîner une vraie mutation sur les berges du Tarn à proximité du musée Ingres Bourdelle. Crédit: Ville de Montauban.

PAS D’EQUIVALENT A TOULOUSE

Actuellement, les grues, les camions et les artisans ne chôment pas quai Montmurat pour respecter le calendrier d’un chantier monumental débuté il y a un an.  Des travaux entraînant une réelle mutation sur les berges du Tarn, à proximité du Musée Ingres Bourdelle.

Un projet monumental en effet, car outre les 99 chambres trois étoiles, en plus des 116 quatre étoiles, ce complexe sera aussi doté de 270 places de parking, d’un spa, d’une piscine, de 1200 m2 de salles de réunion et d’un amphithéâtre de 200 places. Le tourisme d’affaires représentant déjà 50% du chiffre d’affaires de l’abbaye des Capucins ne pourra donc que croître.

Avec « Ingres Hôtel », ce complexe hôtelier n’aura pas en capacité d’équivalent comparable à Toulouse.

Le Grand prix de l’urbanisme 2021 remporté par l’AUC

Créé en 1989, le Grand prix de l’urbanisme distingue chaque année une personnalité reconnue par un jury international. Il valorise l’action des professionnels qui contribuent à faire avancer la discipline et à améliorer le cadre de vie des habitants de tous les territoires. Il a cette année été décerné au collectif l’AUC. © Andrea Montano.

Le Grand prix de l’urbanisme 2021 a été décerné cette année au collectif parisien l’AUC. Le jury récompense ainsi le travail de Caroline PoulinDjamel Klouche et François Decoster. Un parcours qui « révèle un art certain pour réinventer des territoires abîmés, imaginer des formes urbaines conciliant densité et cadre de vie, et proposer de nouveaux « communs » notamment en révélant le potentiel des rez-de-chaussée et des espaces publics ». Le jury a voulu saluer leurs réalisations qui « démontrent leur capacité à proposer de nouvelles formes d’habitat, relevant les défis sociaux et environnementaux de notre époque. L’équipe de l’AUC se distingue par une intelligence des situations, pour lesquelles ils proposent des solutions opérationnelles sur mesure, adaptables et créatives ». 

Emmanuelle Wargon, ministre chargée du logement, a quant à elle estimé que « leurs réalisations exemplaires, fondées sur la création de « communs » de qualité, sont la preuve que les solutions pour la ville et les territoires durables de demain sont déjà là. L’AUC mérite incontestablement le Grand prix de l’urbanisme 2021

L’Ab Urbe Condita

Architectes urbanistes, Caroline Poulin, Djamel Klouche et François Decoster, nés en 1966, ont fondé l’AUC en 1996. Alessandro Gess, architecte à l’agence depuis plus de dix ans, est devenu associé en 2021. C’était la plus jeune équipe mobilisée par la consultation du Grand Paris. Elle s’est fait remarquer par une proposition « 100 % métropolitain, 100 % délicat » pointilliste et multiple.

L’AUC a depuis à son actif un grand nombre de projets urbains. Fives Cail à Lille où les urbanistes reconvertissent une friche industrielle avec un programme ouvert dont une halle gourmande. Chapelle International au nord de Paris. Un projet mixte qui rend aimable la ville dense où l’AUC développe son concept baptisé SoHo (Small office Home office) qui consiste à superposer lieux d’habitations et lieux d’activités. La régénération du quartier Lyon-Part Dieu vise quant à lui à conférer de l’urbanité à un projet sur dalle des années 70 en le tissant avec la ville. 

L’AUC constitue un vivier ayant permis de former des jeunes professionnels qui volent aujourd’hui de leurs propres ailes. En parallèle, Djamel Klouche et François Decoster enseignent respectivement à l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles et à la School of Design and Environment de l’Université nationale de Singapour. 

Les grands chantiers de Toulouse en 2021 2e partie

Kansei TV revient sur l’état des lieux des grands chantiers de Toulouse en 2021 avec de nouveaux projets en cours ou à venir…

Le futur quartier Toulouse Aerospace 

Autre grand chantier de Toulouse en 2021, le nouveau quartier Toulouse Aerospace continue de sortir de terre. Situé à Montaudran, sur l’ancien site mythique de l’Aéropostale, le projet d’urbanisme confié à David Mangin (agence Seura Architectes) s’articule autour d’une Place Centrale construite le long des 1,8 kilomètre de la piste historique sur laquelle les pionniers de l’aviation civile firent leurs premiers exploits. Le programme prévoit entre autres près de huit cents logements, 15 000 m2 de bureaux, une trentaine de commerces et de restaurants, des équipements publics et de nombreuses installations dédiées au sport et aux loisirs. Au programme notamment en 2021, l’ouverture des sept salles de cinéma du multiplexe UGC au centre de l’impressionnant bâtiment dessiné par le cabinet Outsign, baptisé Nouvel envol.

À la fois lieu de vie, de travail, de culture et de loisirs, Toulouse Aerospace est aussi un pôle d’activités et de recherches à la pointe de l’innovation grâce à l’Innovation Campus. Dans la partie sud du quartier, ce campus est un concentré d’acteurs spécialisés dans les filières de l’aéronautique, de l’espace et des systèmes embarqués. Le troisième, et dernier, grand complexe qui le compose, la Maison de la formation Jacqueline Auriol, imaginé par l’agence Séquences doit être livré au printemps 2021. 

Le projet Grand Matabiau Quais d’Oc

© Compagnie de Phalsbourg.

Alors que les travaux des abords de la gare Matabiau sont terminés, études techniques, appels d’offres, déclarations d’utilité publique et protocoles d’accords fonciers se poursuivent pour mener à bien le projet Grand Matabiau Quais d’Oc en phase de concrétisation depuis 2017. Ralenti en raison de la crise sanitaire, le projet bénéficiera d’une aide de l’État de quatre millions d’euros suite à la signature en octobre dernier du projet partenarial d’aménagement (PPA) Grand Matabiau Quais d’Oc qui accompagne la mutation du quartier Matabiau – Marengo et prévoit le développement de transports et d’aménagements urbains. 

L’aménagement de l’île du Ramier

Bien que ralentis en raison de la crise sanitaire, les travaux devant faire de l’île du Ramier le futur « poumon vert » de Toulouse vont se poursuivre en 2021. Débutée en septembre dernier, la démolition d’une partie de l’ex-Parc des expositions sera achevée au printemps avec la déconstruction du Hall 5, le dernier à être rasé. Suivra un vaste projet de renaturation consistant dans un premier temps à redonner aux sols appauvris leur richesse en nutriments et micro-organismes. 

Une étape préalable à la restauration de la biodiversité et au renforcement des continuités écologiques. Environ cinq mille arbres d’essences adaptées aux conditions de milieux, notamment aux bords de fleuve, seront plantés. Écologiquement, cette végétalisation a un double objectif. Il s’agit à terme de réduire de 3 °C la température sur l’île pour lutter contre les îlots de chaleur mais aussi de capturer grâce à la photosynthèse le CO2, principal gaz à effet de serre. 

Le choix de modes de transports doux doit par ailleurs limiter la pollution de l’air et les nuisances sonores. Un concours d’architecture sera lancé au premier semestre 2021 pour la création de quatre nouvelles passerelles piétonnes et cyclistes permettant de faciliter l’accès sur l’île.

Un sujet que Kansei TV vous présentera en images dans une de ses prochaines vidéos.

La troisième voie de la rocade

Lancés en janvier 2019, les travaux consistant à aménager une troisième voie dans les deux sens de circulation du périphérique de Toulouse se poursuivent. Le chantier d’élargissement du dernier tronçon de la rocade, au sud de la ville entre Rangueil et Lespinet, devrait s’achever en décembre 2021. 

La restauration des façades du Capitole

© Kansei TV.

Débutée il y a un an mais interrompue lors du premier confinement, la restauration des façades du Capitole va se poursuivre en 2021. La première phase concernant la façade côté Théâtre est achevée. Sont programmées cette année, la rénovation patrimoniale de la partie gauche de la façade, jusqu’au printemps, puis celle de la partie centrale place du Capitole. 

Conçue en brique et en pierre par Guillaume Cammas dans les années 1750-1760, la façade du Capitole se développe sur plus de cent mètres de long. Fragilisée par les ruissellements et le vieillissement, sa restauration était aujourd’hui nécessaire pour assurer la sécurité indispensable à un édifice qui accueille un public nombreux à ses abords. L’opération est mise en place sous le contrôle de la Conservation régionale des monuments historiques. L’intervention est effectuée par l’Atelier de restauration des musées et du patrimoine de la Mairie de Toulouse et par des entreprises spécialisées en restauration. 

Les grands chantiers de Toulouse en 2021- 1re partie

La crise sanitaire que nous traversons depuis maintenant presque un an n’a pas épargné le secteur du BTP. Malgré ce contexte difficile, plusieurs grands projets se poursuivent dans la Ville rose. D’autres vont débuter ou s’achever dans les douze prochains mois. Kansei TV vous propose un état des lieux non-exhaustif des principaux grands chantiers de Toulouse en 2021. 

L’envol de Téléo, le futur téléphérique urbain de Toulouse

Téléo, le futur téléphérique urbain de Toulouse qui doit relier l’Oncopole, le CHU de Rangueil et l’université Paul Sabatier entre dans sa dernière phase de travaux. Après quelques semaines d’interruption au moment du premier confinement, le chantier a pu reprendre. Les cinq pylônes du tracé sont désormais installés et l’opération de déroulage des premiers câbles par hélicoptère a eu lieu en novembre dernier. Parallèlement, les trois stations dessinées par l’agence toulousaine Séquences sortent progressivement de terre. La mise en service de Téléo est prévue pour l’été 2021. 

Le nouveau quartier Guillaumet

L’architecte et urbaniste Christian Devillers propose un quartier tourné vers la nature grâce à ses 5,9 ha d’espaces verts dont un jardin central d’un hectare. © Devillers et Associés. 

Situé sur les treize hectares de l’ex-Centre d’essais aéronautiques de Toulouse (CEAT), entre les stations de métro Jolimont et Roseraie, le futur écoquartier Guillaumet piloté par l’architecte et urbaniste Christian Devillers est l’un des plus importants projets d’urbanisme à venir sur l’agglomération toulousaine. Hormis le bâtiment Art Déco Lemaresquier, qui après rénovation accueillera la Cité administrative, et deux cheminées conservées en témoignage du passé, les constructions de l’ancien site militaire sont désormais entièrement rasées. 1 200 logements, 6 500 m2 de bureaux ainsi que des commerces et des équipements de quartier vont progressivement voir le jour en 2021. La livraison des premières constructions du nouveau quartier Guillaumet est prévue fin 2022. 

La réhabilitation des halles de la Cartoucherie

Coup d’envoi donné pour les travaux du futur tiers-lieu des halles de la Cartoucherie. © Chloé Bodart Construire.

Parmi les grands chantiers de Toulouse en 2021, celui des halles du nouvel écoquartier de la Cartoucherie est très attendu. Après plusieurs mois de retard liés à la crise sanitaire, le coup d’envoi des travaux du futur tiers-lieu imaginé dans les halles de la Cartoucherie est enfin donné. Le projet confié aux agences OECO Architectes (Toulouse) et Chloé Bodart Construire (Bordeaux) est particulièrement ambitieux. Il prévoit notamment la création d’une grande halle gourmande de 3 000 m2 qui accueillera une trentaine de stands de restaurateurs locaux. Ce nouveau tiers-lieu proposera également un cinéma de trois cents places, une salle de spectacle modulable de huit cents places et un espace de coworking. Plus de 3 000 m² seront par ailleurs dédiés aux sports, dont 2 000 m2 à l’escalade. Dix-huit mois de travaux sont prévus pour une ouverture programmée à l’automne 2022. 

La restauration de la chapelle Saint-Joseph de la Grave

Avec son dôme cuivré surplombant la Garonne, la chapelle Saint-Joseph de la Grave est l’un des monuments phares de Toulouse. Classé au titre des monuments historiques en 1978, l’édifice fait l’objet de travaux depuis le mois d’octobre dernier. Le chantier en cours, confié à l’architecte du patrimoine Pierre-Yves Caillault, consiste à restaurer les façades extérieures, le pourtour du tambour et les toitures du déambulatoire. L’habillage en cuivre de la coupole sera également vérifié. Ces travaux extérieurs s’achèveront en décembre 2021. Suivront les aménagements muséographiques et scénographiques à l’intérieur de la chapelle pour une ouverture au public inédite prévue en mars 2022. Les visiteurs pourront alors découvrir un parcours d’interprétation sur l’histoire de ce site emblématique de la Ville rose. 

Découvrez dès la semaine prochaine dans notre fil d’actualités d’autres grands chantiers de Toulouse qui marqueront l’année 2021.

Le canal du Midi recouvert devant la gare Matabiau

La plateforme en bois qui recouvre partiellement le canal du Midi devant la gare Matabiau est désormais visible par tous… Mais pas encore accessible. Imaginée par l’urbaniste catalan Joan Busquets, cette couverture fait ainsi disparaître les poutrelles de béton largement décriées qui recouvraient jusqu’à présent l’écluse Bayard. Un aménagement réversible – pour permettre d’éventuelles interventions sur l’écluse même – qui élargit le parvis historique de la gare lui aussi en travaux jusqu’à la fin de l’année 2019. Les piétons pourront donc emprunter cette large passerelle de bois pour traverser le canal en direction du centre-ville par la rue Bayard récemment rénovée.

Le recouvrement partiel du canal du Midi devant la gare Matabiau est une nouvelle étape de franchie dans le cadre du projet Toulouse EuroSudOuest(TESO) porté par la société publique locale d’aménagement Europolia consistant à remodeler le quartier de la gare au cours des dix prochaines années. C’est le plus grand projet urbain à venir de la métropole. Il concerne 135 hectares de superficie réaménagés en bureaux (300 000 m2), logements (160 000 m2), commerces et équipements publics autour de l’emblématique Tour Occitanie qui culminera à 150 mètres de haut (livraison prévue en 2022).

Photo Agence BAU.

Retrouvez les vidéos sur le projet de réaménagement global de la ville de Toulouse présentées par Joan Busquets. Ici.

Démarrage de chantier pour le téléphérique urbain de Toulouse

Ses trois kilomètres de liaison aérienne feront du Téléphérique urbain sud (TUS) de Toulouse le plus long de France. Un projet initié en 2016 qui se concrétise cet été avec le démarrage du chantier pour une mise en service prévue fin 2020.

Le TUS reliera en moins de dix minutes l’université Paul Sabatier et l’Oncopole via le CHU de Rangueil sur un trajet en voiture – hors heures de pointe – de vingt minutes et de quarante-cinq minutes en transports en commun… Huit mille voyageurs sont ainsi attendus quotidiennement.

Téléphérique urbain Toulouse, Tisséo, Kansei TVTéléphérique urbain Toulouse, Tisséo, Kansei TV

Réalisé par l’équipementier français POMA, un des leaders mondiaux du transport par câble, le TUS utilise un système à trois câbles prenant appui sur seulement cinq pylônes. Plus onéreux que le monocâble, mais plus fiable, il fonctionnera avec un vent pouvant atteindre les 108 km/h. L’intégration du téléphérique dans son environnement a été confiée au cabinet toulousain d’architecture Séquences.

Pour les Toulousains, ce nouvel équipement est entièrement intégré au réseau Tisséo. Ils pourront l’emprunter en connexion directe avec la ligne B du métro ou les lignes de bus avec le même titre de transport.

Tracé TUS

Un service continu sera proposé de 5 h 30 à minuit avec une cabine toutes les minutes trente.

 Groupement POMA / Architectes-urbanistes : SEQUENCES / Images : Les Yeux Carrés

 

Réalisé par : La Collab