L’hôtel Saint-Côme de Montpellier en restauration

Restauration hôtel Saint-Côme Montpellier Kansei TV
Édifié en 1757 pour servir d’amphithéâtre au collège de chirurgie, l’hôtel Saint-Côme de Montpellier est en cours de restauration. Un chantier lancé par la Chambre de commerce et d’industrie de l’Hérault, actuelle propriétaire des lieux. © CCI Hérault.

L’hôtel Saint-Côme de Montpellier fait peau neuve. Plus de cent ans après les dernières rénovations, ce joyau patrimonial du XVIIIe est actuellement restauré par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de l’Hérault, propriétaire de l’hôtel depuis 1919. Des travaux de restauration d’envergure lancés en janvier qui permettront à ce bâtiment protégé au titre des monuments historiques de retrouver son faste d’ici l’automne 2022. Le chantier a été confié à Frédéric Fiore, architecte du patrimoine, sous le contrôle de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). Il est actuellement dans sa première phase de travaux, « la plus longue et la plus complexe ». 

Une restauration écologique en trois phases

Six mois seront en effet nécessaires pour réviser la toiture, restaurer l’ensemble des façades, le dôme et sa rotonde en pierre de taille et remplacer les menuiseries. Le nettoyage de la pierre est effectué à la vapeur sous basse pression. Sans produit ni additif, cette technique écologique permet d’éliminer les algues et les champignons ainsi que leurs spores en gardant intacte la qualité de la pierre. Le volume d’eau consommé est par ailleurs nettement moins important qu’une lance à eau classique. Et contrairement à un sablage, il n’y aucun résidu en pied de façade. 

La deuxième phase se concentrera sur la cage du grand escalier et le plafond. Enfin, la dernière phase permettra de travailler sur le corps de bâtiment côté Grand Rue Jean Moulin. À savoir, les façades, les toitures et les trois menuiseries sur la façade qui seront remplacées dans le style XVIIIe. Les éléments de serrurerie extérieurs seront également restaurés, y compris l’horloge et le cadran solaire. L’ensemble du chantier s’appuie sur des artisans expérimentés de l’Hérault et du Gard.

L’accueil de la CCI rénové et modernisé

Les traces laissées par le temps feront ainsi place à un édifice entièrement rénové. Mais au-delà de cette restauration, la CCI entend également moderniser ses services. Elle proposera aux entreprises un accueil numérique leur permettant de bénéficier d’espaces de travail aménagés. Une borne tactile permettra par ailleurs de faire directement ses démarches en ligne ou de solliciter un rendez-vous avec les services de création d’entreprise. La possibilité d’un guichet unique à l’attention des chefs d’entreprise avec les permanences des services de la CCI ou ceux des collectivités et des administrations est à également l’étude. 

Réaménagement de la rue de Metz : bientôt le début des travaux…

La première phase du chantier de réaménagement de la rue de Metz à Toulouse débutera en février 2022. Trois ans de travaux sont prévus. © BAU-EGIS LEA-MDP.

Présenté en décembre dernier après quatre semaines de consultation citoyenne, le projet du réaménagement de la rue de Metz est aujourd’hui connu dans sa version définitive. L’une des rues les plus traversantes de Toulouse au niveau de la circulation va donc pouvoir entamer sa métamorphose. Les premiers coups de pioches seront donnés en février prochain. Cette première phase du chantier concernera les travaux sur les réseaux souterrains et les sondages archéologiques. Suivront en 2023 les gros travaux d’aménagement, pour une livraison d’ici fin 2024. Seules les voitures autorisées pourront alors circuler sur cette artère du centre-ville. La rue de Metz sera désormais consacrée aux piétons et aux modes doux. Un nouveau chantier qui s’inscrit dans la cohérence des projets Toulouse Centre menés depuis plusieurs années avec l’architecte Joan Busquets sur le centre-ville historique.

Les grands axes du réaménagement de la rue de Metz

Dans les faits, le projet du réaménagement de la rue de Metz prévoit en effet de fermer cet axe du centre-ville à la circulation de transit. Deux bornes seront installées à l’entrée et à la sortie de la rue pour réserver son accès aux riverains et aux livreurs. Les bus Tisséo seront également détournés dès le mois de septembre 2022. Seule la navette électrique du centre-ville pourra circuler. 

En contrepartie, une piste cyclable à double sens sera créée. Elle sera signalée par un marquage au sol et sécurisée avec l’ancrage de clous dans le sol pour séparer vélos et voitures. Les trottoirs seront par ailleurs élargis et le bitume remplacé par un revêtement en pavés porphyre, à l’image de ce qui a été fait place Saint-Sernin. Les couleurs de la piste, de la voie et des trottoirs seront différentes. Le projet prévoit également la plantation d’un linéaire d’une quarantaine d’arbres d’un côté de la rue. Chênes, tilleuls, magnolias ou encore micocouliers viendront ainsi créer de nouveaux îlots de fraîcheur au cœur de Toulouse. 

Enfin, le parvis devant le musée des Augustins sera lui aussi réaménagé. Une mission confiée à l’architecte portugais Francisco Aires Mateus qui signe également la création d’un nouveau pavillon d’accueil pour le musée. 

D’autres projets en cours

Le réaménagement de la rue de Metz constitue le point central d’une réflexion plus globale sur le plan de circulation au centre-ville de Toulouse. Autour de cette grande artère, plusieurs rues vont en effet faire l’objet d’une attention particulière. Une consultation citoyenne est d’ores et déjà lancée pour la requalification des rues Croix-Baragnon et Boulbonne. Et une autre concertation sera lancée dès février pour un projet de continuité cyclable entre la rue de Metz et Saint-Cyprien. 

Rue de Metz : la piétonnisation de Toulouse se poursuit

Le projet de la rue de Metz à Toulouse à l'horizon  2025, Kansei TV
Les pavés remplaceront le bitume dans la rue de Metz telle qu’elle pourrait être en 2025. © BAU. 

Avec le projet de réaménagement de la rue de Metz, la piétonnisation du centre-ville de Toulouse se poursuit. Pour Toulouse Métropole, il s’agit d’une nouvelle étape de la rénovation du centre-ville confiée il y a plus de dix ans à l’architecte et urbaniste Joan Busquets. Après la rue Alsace Lorraine, les rues Bayard, Pargaminières, des Lois, les allées Jean Jaurès puis les abords de Saint-Sernin et de Victor-Hugo, la rue de Metz, principal axe est-ouest de la Ville rose, va elle aussi connaître sa métamorphose. 

Limiter la circulation de transit

Le principal enjeu de ce nouveau chantier urbain est la limitation du trafic de transit c’est-à-dire le passage des véhicules qui utilisent la rue de Metz uniquement pour traverser Toulouse. Seuls les riverains, les commerçants et les livreurs pourront continuer à emprunter cette artère. Comme dans d’autres rues piétonnes de l’hypercentre, des bornes d’accès seront installées. Ce qui revient à réduire fortement la place de la voiture (et totalement des bus) et à piétonniser largement. Une piste cyclable à double sens sera également créée et les trottoirs élargis. 

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, entend ainsi « faire plus de place aux piétons, aux vélos, mais aussi à la végétation en ville et mettre en valeur le patrimoine architectural et culturel ». Le projet de rénovation de la rue de Metz prévoit entre autres de redessiner le parvis du musée des Augustins et son pavillon d’accueil. Une mission attribuée à l’architecte portugais Francisco Aires Mateus. 

L’esquisse du parvis du musée des Augustins dessinée par l’architecte Francisco Aires Mateus, Kansei TV
L’esquisse du parvis du musée des Augustins dessinée par l’architecte Francisco Aires Mateus.

Une consultation citoyenne lancée

La concertation sur le réaménagement de la rue de Metz, entre le Monument aux Morts et la place Esquirol, est d’ores et déjà lancée. Chacun peut y participer jusqu’au 4 juin sur la plateforme collaborative de la mairie, jeparticipe.toulouse.fr. Les contributions seront analysées pour septembre et restituées à l’automne 2021. Les travaux commenceront en 2022 pour s’achever en 2025. Un budget de 11 M€ est programmé par Toulouse Métropole. 

Château de Foix : quand le béton et les vielles pierres ne font qu’un

Parvis du château de Foix, Kansei TV
© Cros & Leclercq Architectes.

Haut lieu cathare datant du XIIe siècle, le château de Foix est le site le plus visité de l’Ariège. Véritable symbole du département, classé Monument Historique dès 1840, il attire chaque année entre 80 000 à 90 000 visiteurs. Fermé au public pendant dix-huit mois, le site patrimonial du château de Foix a fait l’objet de lourds travaux orchestrés par les agences Cros & Leclercq Architectes et Antoine Dufour Architectes. Ce projet de restructuration global s’est traduit par l’aménagement d’un parvis, la réhabilitation du palais comtal en espace muséographique de 2 000 m2 et la création d’une liaison verticale. 

L’intervention a été guidée par la volonté d’impacter le moins possible l’image patrimoniale du site. Les architectes se sont ainsi appuyés sur les dispositions de l’existant. Ils ont privilégié un traitement des ouvrages simple, pérenne et fondé sur l’utilisation de matériaux naturels extraits localement pour s’approcher de la teinte et du grain de la pierre.

Un béton contemporain pour un résultat particulièrement harmonieux

Le choix d’un béton CEMEX CXB® Architectonique teinté dans la masse « ton pierre de l’Ariège CX » représente une première qui illustre les qualités esthétiques d’un matériau contemporain associé avec réussite à des pierres chargées d’histoire. Un important travail de tests, réalisés avec l’entreprise Bourdarios (filiale de VINCI Construction France), a permis de définir un béton proche du matériau naturel « sans faire pour autant de la fausse pierre ». Le choix des agrégats, des granulats locaux et une analyse poussée des couleurs se traduisent par une parfaite intégration dans le site avec un ensemble de finitions brutes, bouchardées, brossées et polies. 

La réalisation des éléments intérieurs (dallages, escaliers, dégagements) exigeait une véritable mise en œuvre sur mesure avec des coffrages manu-portables. Ouvrage remarquable, le mur de la cage d’ascenseur (près de seize mètres d’élévation) comprend une partie arrière structurelle en béton ferraillé et une partie en parement garnie de pierres provenant d’une carrière proche.

Le tout avec un bilan carbone limité grâce à la proximité de l’unité de production de Saint-Jean-de-Verges, chargée de la fourniture d’environ 1 000 m3 de béton, et l’utilisation de matériaux locaux. 

Les grands chantiers de Toulouse en 2021 2e partie

Kansei TV revient sur l’état des lieux des grands chantiers de Toulouse en 2021 avec de nouveaux projets en cours ou à venir…

Le futur quartier Toulouse Aerospace 

Autre grand chantier de Toulouse en 2021, le nouveau quartier Toulouse Aerospace continue de sortir de terre. Situé à Montaudran, sur l’ancien site mythique de l’Aéropostale, le projet d’urbanisme confié à David Mangin (agence Seura Architectes) s’articule autour d’une Place Centrale construite le long des 1,8 kilomètre de la piste historique sur laquelle les pionniers de l’aviation civile firent leurs premiers exploits. Le programme prévoit entre autres près de huit cents logements, 15 000 m2 de bureaux, une trentaine de commerces et de restaurants, des équipements publics et de nombreuses installations dédiées au sport et aux loisirs. Au programme notamment en 2021, l’ouverture des sept salles de cinéma du multiplexe UGC au centre de l’impressionnant bâtiment dessiné par le cabinet Outsign, baptisé Nouvel envol.

À la fois lieu de vie, de travail, de culture et de loisirs, Toulouse Aerospace est aussi un pôle d’activités et de recherches à la pointe de l’innovation grâce à l’Innovation Campus. Dans la partie sud du quartier, ce campus est un concentré d’acteurs spécialisés dans les filières de l’aéronautique, de l’espace et des systèmes embarqués. Le troisième, et dernier, grand complexe qui le compose, la Maison de la formation Jacqueline Auriol, imaginé par l’agence Séquences doit être livré au printemps 2021. 

Le projet Grand Matabiau Quais d’Oc

© Compagnie de Phalsbourg.

Alors que les travaux des abords de la gare Matabiau sont terminés, études techniques, appels d’offres, déclarations d’utilité publique et protocoles d’accords fonciers se poursuivent pour mener à bien le projet Grand Matabiau Quais d’Oc en phase de concrétisation depuis 2017. Ralenti en raison de la crise sanitaire, le projet bénéficiera d’une aide de l’État de quatre millions d’euros suite à la signature en octobre dernier du projet partenarial d’aménagement (PPA) Grand Matabiau Quais d’Oc qui accompagne la mutation du quartier Matabiau – Marengo et prévoit le développement de transports et d’aménagements urbains. 

L’aménagement de l’île du Ramier

Bien que ralentis en raison de la crise sanitaire, les travaux devant faire de l’île du Ramier le futur « poumon vert » de Toulouse vont se poursuivre en 2021. Débutée en septembre dernier, la démolition d’une partie de l’ex-Parc des expositions sera achevée au printemps avec la déconstruction du Hall 5, le dernier à être rasé. Suivra un vaste projet de renaturation consistant dans un premier temps à redonner aux sols appauvris leur richesse en nutriments et micro-organismes. 

Une étape préalable à la restauration de la biodiversité et au renforcement des continuités écologiques. Environ cinq mille arbres d’essences adaptées aux conditions de milieux, notamment aux bords de fleuve, seront plantés. Écologiquement, cette végétalisation a un double objectif. Il s’agit à terme de réduire de 3 °C la température sur l’île pour lutter contre les îlots de chaleur mais aussi de capturer grâce à la photosynthèse le CO2, principal gaz à effet de serre. 

Le choix de modes de transports doux doit par ailleurs limiter la pollution de l’air et les nuisances sonores. Un concours d’architecture sera lancé au premier semestre 2021 pour la création de quatre nouvelles passerelles piétonnes et cyclistes permettant de faciliter l’accès sur l’île.

Un sujet que Kansei TV vous présentera en images dans une de ses prochaines vidéos.

La troisième voie de la rocade

Lancés en janvier 2019, les travaux consistant à aménager une troisième voie dans les deux sens de circulation du périphérique de Toulouse se poursuivent. Le chantier d’élargissement du dernier tronçon de la rocade, au sud de la ville entre Rangueil et Lespinet, devrait s’achever en décembre 2021. 

La restauration des façades du Capitole

© Kansei TV.

Débutée il y a un an mais interrompue lors du premier confinement, la restauration des façades du Capitole va se poursuivre en 2021. La première phase concernant la façade côté Théâtre est achevée. Sont programmées cette année, la rénovation patrimoniale de la partie gauche de la façade, jusqu’au printemps, puis celle de la partie centrale place du Capitole. 

Conçue en brique et en pierre par Guillaume Cammas dans les années 1750-1760, la façade du Capitole se développe sur plus de cent mètres de long. Fragilisée par les ruissellements et le vieillissement, sa restauration était aujourd’hui nécessaire pour assurer la sécurité indispensable à un édifice qui accueille un public nombreux à ses abords. L’opération est mise en place sous le contrôle de la Conservation régionale des monuments historiques. L’intervention est effectuée par l’Atelier de restauration des musées et du patrimoine de la Mairie de Toulouse et par des entreprises spécialisées en restauration. 

Les grands chantiers de Toulouse en 2021- 1re partie

La crise sanitaire que nous traversons depuis maintenant presque un an n’a pas épargné le secteur du BTP. Malgré ce contexte difficile, plusieurs grands projets se poursuivent dans la Ville rose. D’autres vont débuter ou s’achever dans les douze prochains mois. Kansei TV vous propose un état des lieux non-exhaustif des principaux grands chantiers de Toulouse en 2021. 

L’envol de Téléo, le futur téléphérique urbain de Toulouse

Téléo, le futur téléphérique urbain de Toulouse qui doit relier l’Oncopole, le CHU de Rangueil et l’université Paul Sabatier entre dans sa dernière phase de travaux. Après quelques semaines d’interruption au moment du premier confinement, le chantier a pu reprendre. Les cinq pylônes du tracé sont désormais installés et l’opération de déroulage des premiers câbles par hélicoptère a eu lieu en novembre dernier. Parallèlement, les trois stations dessinées par l’agence toulousaine Séquences sortent progressivement de terre. La mise en service de Téléo est prévue pour l’été 2021. 

Le nouveau quartier Guillaumet

L’architecte et urbaniste Christian Devillers propose un quartier tourné vers la nature grâce à ses 5,9 ha d’espaces verts dont un jardin central d’un hectare. © Devillers et Associés. 

Situé sur les treize hectares de l’ex-Centre d’essais aéronautiques de Toulouse (CEAT), entre les stations de métro Jolimont et Roseraie, le futur écoquartier Guillaumet piloté par l’architecte et urbaniste Christian Devillers est l’un des plus importants projets d’urbanisme à venir sur l’agglomération toulousaine. Hormis le bâtiment Art Déco Lemaresquier, qui après rénovation accueillera la Cité administrative, et deux cheminées conservées en témoignage du passé, les constructions de l’ancien site militaire sont désormais entièrement rasées. 1 200 logements, 6 500 m2 de bureaux ainsi que des commerces et des équipements de quartier vont progressivement voir le jour en 2021. La livraison des premières constructions du nouveau quartier Guillaumet est prévue fin 2022. 

La réhabilitation des halles de la Cartoucherie

Coup d’envoi donné pour les travaux du futur tiers-lieu des halles de la Cartoucherie. © Chloé Bodart Construire.

Parmi les grands chantiers de Toulouse en 2021, celui des halles du nouvel écoquartier de la Cartoucherie est très attendu. Après plusieurs mois de retard liés à la crise sanitaire, le coup d’envoi des travaux du futur tiers-lieu imaginé dans les halles de la Cartoucherie est enfin donné. Le projet confié aux agences OECO Architectes (Toulouse) et Chloé Bodart Construire (Bordeaux) est particulièrement ambitieux. Il prévoit notamment la création d’une grande halle gourmande de 3 000 m2 qui accueillera une trentaine de stands de restaurateurs locaux. Ce nouveau tiers-lieu proposera également un cinéma de trois cents places, une salle de spectacle modulable de huit cents places et un espace de coworking. Plus de 3 000 m² seront par ailleurs dédiés aux sports, dont 2 000 m2 à l’escalade. Dix-huit mois de travaux sont prévus pour une ouverture programmée à l’automne 2022. 

La restauration de la chapelle Saint-Joseph de la Grave

Avec son dôme cuivré surplombant la Garonne, la chapelle Saint-Joseph de la Grave est l’un des monuments phares de Toulouse. Classé au titre des monuments historiques en 1978, l’édifice fait l’objet de travaux depuis le mois d’octobre dernier. Le chantier en cours, confié à l’architecte du patrimoine Pierre-Yves Caillault, consiste à restaurer les façades extérieures, le pourtour du tambour et les toitures du déambulatoire. L’habillage en cuivre de la coupole sera également vérifié. Ces travaux extérieurs s’achèveront en décembre 2021. Suivront les aménagements muséographiques et scénographiques à l’intérieur de la chapelle pour une ouverture au public inédite prévue en mars 2022. Les visiteurs pourront alors découvrir un parcours d’interprétation sur l’histoire de ce site emblématique de la Ville rose. 

Découvrez dès la semaine prochaine dans notre fil d’actualités d’autres grands chantiers de Toulouse qui marqueront l’année 2021.

La Fondation Bemberg en travaux pendant un an

Fondation Bemberg, Kansei TV
La Fondation Bemberg sera fermée au public à partir du 1er novembre pour approximativement un an de travaux de modernisation. © J.-J. Ader/Fondation Bemberg.

Vingt-cinq ans après son inauguration, la Fondation Bemberg fait peau neuve. Installée dans l’Hôtel d’Assézat, l’un des plus prestigieux hôtels de style Renaissance de Toulouse, la Fondation sera en effet fermée au public à partir du 1er novembre prochain pour un an de travaux de rénovation. Un chantier ambitieux qui a une triple vocation. Outre une mise aux normes technique permettant de revoir la climatisation, le chauffage, la sécurité ou encore l’accès aux personnes handicapées, l’accueil du musée va être simplifié. Il sera à la fois plus esthétique et plus fonctionnel. Autre enjeu : rajeunir dans un souci d’harmonisation la scénographie, les tissus, les couleurs, les encadrements, les cartels… Et aussi repenser les systèmes d’éclairage. 

Un chantier de rénovation confié à Philippe Pumain

Autant de transformations qui devraient métamorphoser le parcours muséographique de la Fondation. La décision de rouvrir certaines fenêtres de l’hôtel d’Assézat, obstruées en 1994, a par ailleurs été prise. Ces ouvertures permettront de faire entrer la lumière et offriront aux visiteurs une vue sur l’extérieur. À l’exemple de la galerie des portraits dont les fenêtres vont rouvrir rue de Metz. Pour Philippe Cros, directeur de la Fondation Bemberg, il s’agit de « redonner sa légitimité à l’hôtel d’Assézat ». 

Philippe Pumain, en charge du projet. © Philippe Pumain Architecte.

Une mission délicate confiée à l’architecte parisien Philippe Pumain. Un architecte polyvalent, parfaitement aguerri à la scénographie et à la muséographie, et particulièrement sensible au patrimoine et à la beauté des monuments. Intervenant en particulier dans le domaine des bâtiments publics culturels, on lui doit entre autres la récente réhabilitation du Théâtre du Châtelet à Paris. 

Une centaine d’œuvres prêtées à la Fondation de l’Hermitage de Lausanne

Si la plupart des œuvres de la Fondation Bemberg sera stockée pendant la durée des travaux de rénovation, une centaine de tableaux – les chefs-d’œuvre des collections modernes et anciennes – seront prêtés à la Fondation de l’Hermitage de Lausanne le temps d’une exposition temporaire du 22 janvier au 30 mai 2021. L’événement est inédit. C’est en effet la première exposition massive des collections de la Fondation Bemberg organisée en dehors des frontières. 

Île du Ramier : l’ancien Parc des expositions de Toulouse en cours de démolition

Lancement officiel de la démolition de l'ancien Parc des expositions de Toulouse par Jean-Luc Moudenc, Kansei TV
Le 8 septembre, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a lancé officiellement le début du chantier de démolition de l’ancien Parc des expositions de la Ville rose. © Kansei TV. 

Une page se tourne dans l’histoire de la Ville rose. Le 8 septembre, le coup d’envoi du chantier de déconstruction de l’ancien Parc des expositions de Toulouse a officiellement été donné par Jean-Luc Moudenc, maire de la ville et président de Toulouse Métropole. Construit sur l’île du Ramier entre 1952 et 1966, puis étendu en 1987 et 1990 par l’architecte Pierre Glénat avec la réalisation de deux halls supplémentaires, l’ancien Parc des expositions de Toulouse va ainsi être en grande partie démoli. Cette démolition intervient alors que le nouveau Parc des expositions et Centre de conventions et de congrès, le MEETT, situé à Aussonne, sera inauguré le 26 septembre. 

Démolition de l'ancien Parc des exposition de Toulouse, Kansei TV
Les halls 1, 2, 4, 5 et 6 sont voués à disparaître.
© Patrice Nin.

Une nouvelle vie pour les halls conservés

Au total, l’ancien Parc des expositions de l’île du Ramier s’étire sur 90 000 m2 dont 40 000 m2 couverts. Cinq des neuf halls (les halls 1, 2, 4, 5 et 6) ainsi que certains parkings attenants sont voués à disparaître. Certains bâtiments annexes « sans qualité architecturale » vont également être détruits. Il s’agit entre autres du restaurant du Parc, de la Villa Garonne et du bâtiment administratif. Au final, le chantier devrait se terminer au printemps prochain pour laisser la place à un vaste espace de nature. 

En revanche, les halls 3, 7, 8, 9 et la rotonde seront conservés. Pour eux, une nouvelle vie commence. Le hall 3 deviendra une cité des sports centrée sur les sports urbains (skate, BMX, trottinette…) et les manifestations culturelles. Le hall 7 deviendra un gymnase métropolitain qui accueillera les clubs de basket du Petit palais des sports. Le hall 9 se reconvertira en déchetterie recyclerie, en remplacement de celle du Ramier. La Rotonde deviendra la maison des associations. Enfin, le hall 8 conservera sa fonction de salle polyvalente et d’accueil de manifestations.

Pour faire le lien entre tous ces bâtiments, une esplanade « grande comme la place du Capitole » a été imaginée. Elle donnera directement sur l’une des quatre passerelles prévues pour franchir la Garonne. 

Faire de l’île du Ramier le poumon vert de Toulouse

Pour remplacer les bâtiments démolis, Toulouse Métropole souhaite bonifier les espaces libérés pour en faire un point fort du projet d’aménagement de l’île du Ramier qui doit devenir le poumon vert de la Ville rose, le Central Park de Toulouse… « Au total, ce sont treize hectares de parc et jardins qui seront édifiés en lieu et place de bâtiments, voiries et parkings actuellement présents. » 

Ce projet de renaturation vise la restauration de la biodiversité et le renforcement des continuités écologiques. Dans cette optique, cinq mille arbres d’essences adaptées aux conditions de milieux, notamment aux bords de fleuve (ripisylve), seront plantés : aulnes glutineux, ormes lisses, saules blancs… La pollution de l’air et les nuisances sonores seront par ailleurs réduites grâce à la priorité donnée aux modes de déplacement doux. La trame des allées historiques sera ainsi progressivement restaurée et une grande promenade aménagée autour de l’île. Un projet de longue haleine qui devrait voir le jour en 2025. Et un grand pas en avant pour le programme d’aménagement du Grand Parc Garonne confié à l’agence d’urbanisme parisienne TER

« La déconstruction du Parc des expositions, présent depuis près de soixante-dix ans sur l’île du Ramier, permet de débuter la reconquête d’un nouvel espace vert au cœur de la Métropole toulousaine. »

Kansei TV se rendra dans les semaines à venir sur l’île du Ramier en compagnie de Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, pour un nouveau reportage sur l’aménagement et la renaturation du futur poumon vert de Toulouse.

Réouverture du musée Ingres Bourdelle de Montauban

Fermé pour travaux depuis janvier 2017, le musée de Montauban rebaptisé Ingres Bourdelle rouvre ses portes le 14 décembre prochain dans l’ancien palais épiscopal du XVIIe siècle totalement rénové. La ville de Montauban rend ainsi hommage aux deux immenses artistes qu’elle a vu naître : le peintre Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780 – 1867) et le sculpteur Émile-Antoine Bourdelle (1861 – 1929). Agrandi, modernisé et digitalisé, le musée présentera de façon permanente près d’un millier d’œuvres dans une scénographie et un parcours totalement repensés.

Seul musée Ingres au monde, les peintures du maître trouvent grâce dans la nouvelle muséographie du premier étage. Une collection unique de plus de quarante toiles, la plus importante après celle du musée du Louvre. Ses dessins sont pour leur part présentés par roulement dans des meubles à tiroirs dont les tons de bois de chêne composent un chaleureux cabinet d’arts graphiques permettant de passionnants rapprochements avec des objets provenant des collections d’antiques d’Ingres.

Les œuvres d’Émile-Antoine Bourdelle sont quant à elles hébergées sous les imposantes voûtes du premier sous-sol qui lui est entièrement consacré. Élève de Rodin, le sculpteur y est représenté dans toutes ses périodes par des marbres, des bronzes et des plâtres, mais aussi par des maquettes et par un ensemble d’œuvres graphiques.

Des expositions temporaires animeront par ailleurs régulièrement les nouvelles salles du rez-de-chaussée qui débouchent sur un salon de thé et la librairie/boutique du musée Ingres Bourdelle.

Une rénovation confiée à Bach Nguyen Architecture

Musée Ingres Bourdelle, Kansei  Musée Ingres Bourdelle, Kansei

Confiée à l’agence parisienne Bach Nguyen Architecture, la rénovation du musée Ingres Bourdelle a nécessité trois ans de travaux. Le musée se déploie aujourd’hui sur 2 700 m2 avec de nouveaux espaces et de nouveaux services pour offrir de meilleures conditions de présentation des collections et d’accueil du public.

« Il s’agit du projet d’un musée en mutation. Il impose une réhabilitation contemporaine ancrée dans l’esprit de l’édifice classé aux Monuments Historiques. Le parti architectural, en s’appuyant sur la distribution d’origine, fluidifie le fonctionnement général et les parcours. »

 

Florence VIguier, musée Ingres Bourdelle, kansei

Florence VIguier-Dutheil, Conservateur en chef du Patrimoine et directrice du musée Ingres Bourdelle.

Retrouvez sur Kansei TV la visite du musée avant le démarrage des travaux et les coulisses de ce chantier effectué dans les règles de l’art (à découvrir ici). Et, dès janvier 2020, une visite nocturne exceptionnelle du nouveau musée montalbanais guidée par Florence Viguier-Dutheil, Conservateur en chef du Patrimoine et directrice du musée Ingres Bourdelle.

 

Informations pratiques

Musée Ingres Bourdelle

19, rue de I’Hôtel-de-ville

82000 Montauban

(+33) 5 63 22 12 91

museeingres@ville-montauban.fr

 

Ouverture tous les jours sauf le lundi

Du 1er novembre au 31 mars : 10 h/12 h et 14 h/17 h

Du 1er au 30 avril : 10 h/12 h et 14 h/18 h

Du 1er mai au 30 septembre : 10 h/19 h. Nocturne le jeudi jusqu’à 21 h

Du 1er au 31 octobre : 10 h/12 h et 14 h/18 h

 

Ouverture exceptionnelle du 17/12/2019 au 05/01 2020 de 10 h à 18 h

Fermeture exceptionnelle le 25/12, le 01/01, le 01/05 et le 01/11

 

À partir du mois de décembre 2019, réservations en ligne possibles sur le site du musée.

Réalisé par : La Collab