Musée Champollion de Figeac : « Eurêka », les hiéroglyphes ont 200 ans !

Eurêka, traduction en grec ancien de « j’ai trouvé ». « Je tiens l’affaire » aurait prononcé, le 27 septembre 1822, Jean-François Champollion, l’égyptologue natif de Figeac, père de l’égyptologie même, qui disait d’ailleurs, «Je suis tout à l’Egypte, elle est tout pour moi », alors qu’il allait percer le mystère d’une écriture alors muette, en déchiffrant les hiéroglyphes.

Fasciné, subjugué même par cette civilisation oubliée, passionné par la civilisation des pharaons mise au goût du jour alors par l’expédition en Egypte de Bonaparte, en 1798-1799, Champollion, ce surdoué, maitrisant moult langues anciennes, mobilise toutes ses forces pour trouver la clef du décodage de ce langage.

200 ans plus tard, sa ville natale qui l’a déjà honoré du musée Champollion, labellisé du remarquable « Les Ecritures du Monde », organise depuis début juillet un événement monumental pour célébrer le bicentenaire de cette avancée scientifique tout simplement sensationnelle, baptisé « Eurêka ! Champollion 2022 ».

Tout un programme « Eurêka » culturel et touristique combinant, jusqu’à la fin octobre, sciences, spectacle vivant et rencontres, mais aussi des projections juste « wouah ! » contant l’histoire de ce Lotois qui est vraiment sorti…du lot !

PLUS EN PROFONDEUR QUE THOMAS YOUNG

L’émotion promet d’être intense au sein de ce musée, accueillant 40.000 visiteurs annuels, car tout sur le travail incroyable sur la pierre de Rosette, découverte par les soldats français dans le delta du Nil, sera mis en exergue avec sons et lumières. Une pierre noire gravée de trois textes, un en grec ancien, un autre en démotique, une écriture égyptienne tardive, et la dernière en hiéroglyphes.

Jean-François Champollion, savant à la curiosité aiguisée, va alors encore plus en profondeur que son alter ego anglais Thomas Young, de 15 ans son aîné, le déchiffreur lotois observe que le texte hiéroglyphique renferme trois fois plus de signes que le texte grec ne compte de mots.

Il affirme alors que les hiéroglyphes sont bien plus que des idéogrammes, mais peuvent servir de signes phonétiques comme l’alphabet. Eurêka, Champollion déchiffre les noms de Cléopâtre, Ramsès et Thoutmosis.

Sa découverte le fait tomber en inconscience eti Il mourra de surmenage à 42 ans après avoir posé enfin les pieds en Egypte, le pays de ses rêves et…des ses merveilles.

Exposition « Eurêka ! Champollion 2022 ».
Musée Champollion-Les Ecritures du Monde
Place Champollion
Figeac (Lot)
Tel : 05 65 50 31 08
Du samedi 9 juillet au dimanche 9 octobre 2022.
De juillet à août : tous les jours de 10H30 à 13H et de 14H à 18H.
De septembre à octobre : tous les jours sauf le lundi de 10H30 à 13H et de 14H à 18H.
Les jauges sont limitées par journée.
Le port du masque est obligatoire.

Musée Champollion-Exposition temporaire : 7 euros.
Musée Champollion-Musée d’Histoire de Figeac : 7 euros.
Musée Champollion-Exposition temporaire- Musée d’Histoire de Figeac : 9 euros.

Maison éclusière Saint-Pierre : le réveil d’une belle endormie

240 ans d’histoire vous contemplent. La Maison Eclusière de Saint-Pierre et son écluse double trônent à Toulouse depuis que Joseph-Marie Saget en a dévoilé les plans pour que s’opèrent leurs constructions entre 1770 et 1776 pour permettre de relier par voie d’eau la Garonne et le Canal de Brienne.

©Maison éclusière Saint-Pierre

Une écluse Saint-Pierre inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 24 avril 1998. « La Maison Eclusière Saint-Pierre est un lieu superbe avec une très belle architecture » avouait l’architecte Didier Joyes. Cette splendide bâtisse de 500m2, belle endormie inexploitée depuis plus de 50 ans, allait elle enfin sortir de ce si long sommeil ? Oui, et ce grâce au désir d’une association de bienfaiteurs pour le patrimoine toulousain, des anciens musiciens de Zebda, Rémi Sanchez (Directeur de la structure) et Joël Saurin (Responsable de la programmation), le comédien Laurent Nassiet (Chargé de la restauration et du bar), Daniel Passerini et Jérôme Delpech, tous deux bien connus dans l’entrepreneuriat toulousain.

Depuis 2014, ce club des 5 affiche leur volonté de sauver et rénover ce site pour lui faire vivre une grande métamorphose en y créant un lieu de vie, d’échanges et de rencontres accessibles à tous.

En présentant leur appel à projet, les futurs locataires des lieux tenaient évidemment à maintenir l’une des fonctions vitales de ce site, ancienne propriété des Voies navigables de France (VNF), soit toujours abriter l’éclusier poumon de la bonne circulation aquatique. Mais, c’était de culture aussi et surtout que ces passionnés voulaient irriguer l’endroit. « Il nous a fallu ensuite monter le projet financier. Le travail avec les bureaux d’études et les architectes a permis de mettre en lumière l’ensemble de la tâche à accomplir. Le projet de rénovation d’un bâtiment âgé de 240 ans est vraiment pharaonique. Il nous a fallu changer la charpente, toucher aux murs, prévoir une isolation parfaite… »

Une enveloppe de plus de 2 millions d’euros comprenant les frais d’études, et le lifting opérait. Depuis mars dernier, porté par l’association OCNI, cet écrin culturel et patrimonial de 500 m2, avec salle de spectacle d’une jauge de 300 places, un café-restaurant, un patio et des espaces de création rythme le quartier Saint-Pierre. Un lieu qui pétille, qui favorise la mixité sociale et l’intergénérationnel, qui joue une partition musicale variée, du baroque au bien barré et qui s’ouvre aussi à la danse, au théâtre et au cirque. La belle endormie s’est vraiment réveillée.

Nouvelle Cité administrative de Toulouse : le projet avance

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Implantée sur le site de l’ancien Centre Essais Aéronautiques de Toulouse qui laisse place progressivement au nouvel écoquartier Guillaumet, la livraison de la nouvelle Cité administrative de Toulouse est prévue à l’été 2024. © Architecture Studio/Letellier Architectes/perspectiviste : Lootarchy. 

Le permis de construire de la nouvelle Cité administrative de Toulouse qui prendra place dans l’écoquartier Guillaumet devrait être déposé en juin 2022. Une date-clé pour ce projet attendu dont le début des travaux est espéré en janvier 2023. Dix-huit mois de chantier seront nécessaires pour une livraison prévue à l’été 2024. La nouvelle Cité administrative de Toulouse sera alors capable d’accueillir sur 30 000 m2 de surface plancher quelque 1 600 agents.

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Labellisé patrimoine du XXe siècle, le bâtiment Art Déco Lemaresquier sera conservé et restauré pour l’accueil, unique pour tous les services, des usagers. © Architecture Studio/Letellier Architectes/perspectiviste : Lootarchy. 

Le nouvel ensemble sera implanté sur le site de l’ancien Centre d’essais aéronautiques de Toulouse (CEAT), au pied de la colline de Jolimont. Pour partie, dans le bâtiment Art Déco construit au début des années 30 par l’architecte Charles Lemaresquier dont la restauration est confiée à l’agence d’Axel Letellier. Pour une autre partie, dans des constructions neuves signées par Marc Lehmann (Architecture Studio). Deux plots (R + 4) compacts et sobres de 15 000 m2 supplémentaires qui viendront répondre à l’existant. Au cœur de la nouvelle cité, une ancienne cour de 2 500 m2 sera par ailleurs transformée en jardin par la paysagiste Stéphanie Bordone.

Un chantier écoresponsable

De nombreux facteurs ont été pris en compte pour rendre le chantier écoresponsable. Protection des arbres et de la faune, installation de 700 m² de panneaux photovoltaïques, tri des déchets sur site pour le bois, l’acier et les gravats, chaufferie biomasse… La future cité administrative sera également constituée de plus de 62 % de béton bas carbone. Le chantier est par ailleurs labellisé Attitude Environnement Vinci qui garantit un chantier moins gourmand en énergie, mené dans le respect de l’environnement. Environ 35 entreprises, dont a minima 40 % de PME locales, interviendront sur le chantier. 

Ce projet pharaonique (90 millions d’euros) s’inscrit dans le programme national de modernisation des cités administratives, adopté dans le cadre de la loi de finances 2018, qui concerne trente-neuf chantiers en France. À Toulouse, il libérera les deux hectares de foncier en plein centre-ville de l’actuelle Cité administrative dont l’avenir n’est pas encore connu. 

Soconer : 10 ans d’expertise, ça se fête !

Soconer a fêté ses dix ans. Et c’est au MEETT, « là où tout a commencé », que le bureau d’études a choisi de remercier pour leur confiance ses partenaires et ses clients. De nombreux invités ont répondu présent à ce rendez-vous symbolique. Soconer, spécialisé en  ingénierie des fluides, de la thermique, de l’environnement et de l’exploitation-maintenance du bâtiment, a en effet été créé en 2012 par Étienne Bertaud du Chazaud et Paul Bouffet

Le premier projet de Soconer, aux côtés d’OMA et de l’équipe d’architectes toulousains PPA et TAA, a été de réaliser les études d’optimisation énergétique et technique ainsi que la maîtrise d’œuvre environnementale de ce bâtiment iconique de la Métropole toulousaine. 

Depuis, Soconer a bien grandit, Yann Lebigot et Sébastien Rousseau ont rejoint l’aventure respectivement en 2015 et 2019. Soconer compte aujourd’hui 17 collaborateurs. 

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De gauche à droite, Yann Lebigot (Directeur général), Étienne Bertaud du Chazaud (Directeur de l’innovation), Paul Bouffet (Président), Sébastien Rousseau (Directeur du développement). 
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L’équipe Soconer

 » Nous pensons qu’il est essentiel qu’un bureau d’études comme le nôtre soit simultanément le garant de la conformité d’un projet et l’audacieux inventeur de solutions innovantes qui lui permettront de s’adapter aux usages futurs, énergétiques comme environnementaux. C’est pourquoi nous voulons que notre bureau d’études se transforme en véritable laboratoire d’innovation au sein duquel la créativité, le bon sens et la science ont toute leur place. « 

L’expertise de Soconer en ingénierie du bâtiment n’est aujourd’hui plus à démontrer. Depuis dix ans, le bureau d’études a associé ses compétences à de nombreux projets sur Toulouse ainsi que sur les régions d’Occitanie et Nouvelle Aquitaine.

10 ans Soconer MEETT Toulouse Kansei TV

Parmi eux, La Cité installée dans les anciennes Halles Létécoère, la tour Wood’Art La Canopée dans l’écoquartier de la Cartoucherie, l’usine Aerem de Pujaudran dans le Gers ou encore la salle événementiel de Pratgraussals à Albi. Des bâtiments bioclimatiques exemplaires parfaitement maîtrisés et largement récompensés. 

Chantier : une verrière unique rue des Marchands 

verrière Intermarché rue des marchands Kansei TV
Le chantier du futur Intermarché Express de la rue des Marchands et sa spectaculaire verrière de 200 m2. © Agence d’Architecture Goulven Omnès. 

Le projet est peu commun et pour le moins original. Le futur Intermarché Express du 32, rue des Marchands, au cœur du secteur sauvegardé du centre-ville de Toulouse, ne manquera assurément pas de cachet. Grâce à l’audace de l’Agence d’Architecture Goulven Omnès (AARGO), le nouveau commerce de proximité sera en effet doté d’une architecture unique. Sa particularité ? Une spectaculaire verrière en zinc de 200 m2, en lieu et place d’une toiture traditionnelle, occupant toute la surface d’une ancienne cour. 

Un chantier sur Site patrimonial remarquable

La verrière ainsi projetée vient s’insérer entre quatre bâtiments adjacents sur Site patrimonial remarquable. Le rapport au cœur d’îlot a, à ce titre, fait l’objet d’un soin particulier. En accord avec le Service territorial de l’architecture et du patrimoine de la Haute-Garonne (Stap 31), la transparence de la verrière redonnera la lecture de la cour historique. Un travail d’harmonisation des façades intérieures a également été réalisé. Celles-ci ont été traitées uniformément et simplement sans élément de décor particulier. Leur ravalement à la chaux revalorise la cour en se rapprochant de ce qu’a pu être son caractère d’origine. Les teintes générales choisies reprennent celles des bâtiments alentours préconisées par l’Architecte des Bâtiments de France.

En harmonie avec ce site remarquable, la verrière rappellera ainsi l’architecture traditionnelle des verrières de l’époque néoclassique, contemporaine à la construction de l’ensemble immobilier. Un bel exemple de projet architectural dialoguant entre patrimoine et modernité. 

Mister Freeze de retour sur Toulouse

Out of the blue, la prochaine exposition Mister Freeze s'installe dans les anciens locaux de la Maison de la Peinture à Toulouse, Kansei TV
La prochaine exposition Mister Freeze s’installe dans les anciens locaux de la Maison de la Peinture à Toulouse. © Mister Freeze. 

Mister Freeze est de retour à Toulouse. Du 31 mars au 8 mai 2022, l’association culturelle et artistique revient en force avec une nouvelle exposition : Out of the blue. Et pour cette expérience grand public hors norme dédiée aux arts urbains, l’exposition s’installe dans un endroit à la hauteur de l’événement. Le bâtiment est d’ailleurs bien connu des graffeurs toulousains… Il s’agit en effet des anciens locaux de la Maison de la Peinture aux Minimes. 

Partenaire de l’événement, l’enseigne a quitté ce bâtiment en décembre dernier pour un nouveau showroom à quelques centaines de mètres, rue Ferdinand-Lassalle. Ses anciens locaux, construits dans les années 80, ont été rachetés par Tisséo. Ils seront prochainement détruits pour laisser place au futur chantier de la troisième ligne de métro. Une station souterraine se trouvera en effet au niveau des anciens locaux de la Maison de la Peinture.

Le street-art à l’honneur

Mais avant la destruction complète des lieux, le bâtiment se révèlera sous un nouveau jour. Avec Out of the blue, Mister Freeze entend proposer au public une immersion totale dans l’univers du street-art. Fresques et installations monumentales, ateliers, démonstrations, sports urbains, musique… Soixante-dix artistes sont attendus pour cet événement hors norme. Bien plus qu’une exposition, l’édition Mister Freeze 2022 propose une véritable expérience. Petits et grands découvriront et expérimenteront toute la variété́ et la richesse des arts urbains mais aussi ses multiples représentations et courants.

Out of the blue du 31 mars au 8 mai 2022

105, boulevard de Suisse – 31200 Toulouse

Ouverture du mercredi au dimanche hors vacances

Mercredi, samedi, dimanche de 10 h à 21 h

Jeudi, vendredi de 17 h à 21 h 

Du mardi au dimanche de 10 h à 21 h pendant les vacances

Soirées à thème le week-end dès 21 h – Restauration sur place

Tarif : 5 euros l’entrée, 3 euros pour les étudiants, les demandeurs d’emploi et les 11/17 ans, gratuit pour les moins de 10 ans 

La programmation des animations et des ateliers sera dévoilée sur la page Facebook de Mister Freeze. 

Sérénis, le futur village d’entreprises du MEETT

Le projet est baptisé Sérénis. À proximité immédiate du MEETT, il s’agit du futur village d’entreprises du nouveau Parc des expositions de Toulouse. Ce sera par ailleurs le premier programme du pôle économique du MEETT à sortir de terre. Porté par Lazard Group Real Estate, maître d’ouvrage et investisseur, associé à Kardham Cardete Huet Architecture et à Woodstock Paysage, Sérénis occupera une surface totale de 25 000 m2.

Vue aérienne projet village entreprise MEETT TOULOUSE _KARDHAM
Vue aérienne futur village entreprise MEETT_KARDHAM

Le village d’entreprises sera composé de deux bâtiments d’activités et de trois immeubles de bureaux organisés dans un grand parc paysager autour d’un cœur d’îlot commun. Il accueillera des PME-PMI de tailles et de métiers divers. Performances énergétiques et environnementales, ergonomie des lieux, espaces conviviaux et lumineux sont les objectifs recherchés pour ce projet. Exprimant une forte ambition environnementale, les espaces de bureaux seront entre autres certifiés BREEAM niveau Very Good. 

Au cœur du pôle économique du MEETT

Le chantier de Sérénis doit débuter fin mars. Sa mise en exploitation est prévue en plusieurs phases. La première sera livrée en 2023. Le projet s’inscrit ainsi dans la volonté d’Europolia, Société publique locale d’aménagement, de développer sur 54,4 hectares « un pôle économique permettant de répondre aux nouveaux besoins de services liés à l’activité du MEETT ». À terme, ce pôle économique accueillera en effet deux autres projets d’envergure. 

Pour accueillir les visiteurs dans les meilleures conditions, un projet d’ensemble hôtelier 4 étoiles de 289 chambres, restaurants et services a ainsi été attribué en 2018 à l’enseigne Hilton et au promoteur Kaufmann et Broad, en collaboration avec l’architecte belge Xaveer de Geyter (agence XDGA).

 Un second complexe hôtelier 3 étoiles de type life-style complété par un centre d’affaires, des restaurants et une halle gourmande est également prévu. Confié à l’agence d’architecture Lacaton et Vassal (Pritzker 2021), ce projet propose une approche bioclimatique et un ensemble de systèmes simples contribuant au confort en limitant autant que possible le besoin d’installations mécaniques.

Deux nouveaux complexes hôteliers qui s’inscrivent dans le schéma des hébergements marchands de Toulouse Métropole 2018/2025 dont l’objectif est le développement d’environ 500 chambres adaptées à la clientèle d’affaires. 

Île du Ramier : deux nouvelles passerelles d’ici 2024

Le projet Grand Parc Garonne initié en 2015 par Toulouse Métropole vise à reconquérir les bords du fleuve sur 32 kilomètres. La transformation de l’Île du Ramier en un véritable « poumon vert » est l’un des trois volets de ce vaste projet de réaménagement. Pour en faciliter l’accès, quatre nouvelles passerelles exclusivement destinées aux piétons et aux cyclistes sont prévues. Deux d’entre elles seront construites d’ici 2024. 

© Agence TER/Toulouse Métropole.

La passerelle Rapas, sur la rive gauche de la Garonne, permettra de relier le cœur de parc (secteur de l’ancien Parc des expositions) au quartier du Fer à Cheval ainsi qu’au tramway de l’avenue de Muret et au réseau cyclable sur la digue. Sur la rive droite, la passerelle Empalot permettra de relier l’Île du Ramier aux quartiers Empalot – Niel – Saint-Agne et à son réseau cyclable, et d’assurer une nouvelle connexion de l’île au métro. 

Deux grands ouvrages d’art à haubans

Les deux projets choisis, respectivement signés par l’agence Grimshaw associée à PPA Architecture pour la passerelle Rapas et par l’agence Lavigne Cheron associée à IDP pour la passerelle Empalot, sont des ouvrages d’art à haubans. 

Sobre et élégante, la passerelle Rapas traverse ainsi la Garonne sans appui sur une portée principale de 150 m et une largeur de 5 m. Cette passerelle sera dotée d’un mât unique, inversant le dessin en V présent sur l’ensemble des ponts toulousains, d’une hauteur de 65 m. Côté île, la passerelle Rapas se prolonge par un escalier et une rampe hélicoïdale, implantée dans un souci de préservation des arbres et en adéquation avec l’aménagement de l’agence TER, maître d’œuvre des espaces paysagers sur le Grand Parc Garonne. Son coût est estimé à 10,2 millions d’euros. 

La passerelle Empalot, sur la rive droite de la Garonne, permettra de relier l’Île du Ramier aux quartiers Empalot – Niel – Saint-Agne. © Thomas Lavigne / Agence Lavigne Cheron.

Sur la rive droite, la passerelle Empalot se veut elle aussi « aérienne et légère ». De conception haubanée avec deux pylônes, elle traversera la Garonne sans appui sur une portée principale de 145 m et une largeur de 5 m. Elle se prolonge sur chacune des rives par deux rampes et escaliers. Là encore, compte-tenu des risques de crues, la passerelle Empalot sera une structure métallique tandis que les appuis et les rampes seront en béton. Son coût est estimé à 9,5 millions d’euros. 

Deux autres passerelles envisagées

Nécessitant au préalable des négociations pour assurer la maîtrise foncière sur l’Île du Ramier, deux autres passerelles sont envisagées pour relier l’île aux quartiers riverains. Toulouse Métropole a d’ores et déjà fixé les points stratégiques où elles seront installées. Sur la rive gauche de la Garonne, la passerelle Croix-de-Pierre devra prendre en compte une recomposition des équipements sportifs du site Daniel Faucher, propriété́ de l’État, afin de libérer des emprises nécessaires à l’implantation des rampes d’accès à l’ouvrage, ainsi qu’au raccordement aux allées de l’île. Sur la rive droite, la passerelle Saint-Michel interviendra après la libération préalable du foncier occupé actuellement par la déchetterie du Ramier associée à la création d’une déchèterie-recyclerie moderne dans le Hall 9 de l’ex-Parc des expositions. 

Sur le même sujet, (re)découvrez en images sur Kansei TV la genèse du projet d’aménagement de l’Île du Ramier décryptée par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole. 

La transformation de l’Île du Ramier en un vaste Central Park

Retour sur l’Île du Ramier, le futur parc urbain de Toulouse

Réaménagement de la rue de Metz : bientôt le début des travaux…

La première phase du chantier de réaménagement de la rue de Metz à Toulouse débutera en février 2022. Trois ans de travaux sont prévus. © BAU-EGIS LEA-MDP.

Présenté en décembre dernier après quatre semaines de consultation citoyenne, le projet du réaménagement de la rue de Metz est aujourd’hui connu dans sa version définitive. L’une des rues les plus traversantes de Toulouse au niveau de la circulation va donc pouvoir entamer sa métamorphose. Les premiers coups de pioches seront donnés en février prochain. Cette première phase du chantier concernera les travaux sur les réseaux souterrains et les sondages archéologiques. Suivront en 2023 les gros travaux d’aménagement, pour une livraison d’ici fin 2024. Seules les voitures autorisées pourront alors circuler sur cette artère du centre-ville. La rue de Metz sera désormais consacrée aux piétons et aux modes doux. Un nouveau chantier qui s’inscrit dans la cohérence des projets Toulouse Centre menés depuis plusieurs années avec l’architecte Joan Busquets sur le centre-ville historique.

Les grands axes du réaménagement de la rue de Metz

Dans les faits, le projet du réaménagement de la rue de Metz prévoit en effet de fermer cet axe du centre-ville à la circulation de transit. Deux bornes seront installées à l’entrée et à la sortie de la rue pour réserver son accès aux riverains et aux livreurs. Les bus Tisséo seront également détournés dès le mois de septembre 2022. Seule la navette électrique du centre-ville pourra circuler. 

En contrepartie, une piste cyclable à double sens sera créée. Elle sera signalée par un marquage au sol et sécurisée avec l’ancrage de clous dans le sol pour séparer vélos et voitures. Les trottoirs seront par ailleurs élargis et le bitume remplacé par un revêtement en pavés porphyre, à l’image de ce qui a été fait place Saint-Sernin. Les couleurs de la piste, de la voie et des trottoirs seront différentes. Le projet prévoit également la plantation d’un linéaire d’une quarantaine d’arbres d’un côté de la rue. Chênes, tilleuls, magnolias ou encore micocouliers viendront ainsi créer de nouveaux îlots de fraîcheur au cœur de Toulouse. 

Enfin, le parvis devant le musée des Augustins sera lui aussi réaménagé. Une mission confiée à l’architecte portugais Francisco Aires Mateus qui signe également la création d’un nouveau pavillon d’accueil pour le musée. 

D’autres projets en cours

Le réaménagement de la rue de Metz constitue le point central d’une réflexion plus globale sur le plan de circulation au centre-ville de Toulouse. Autour de cette grande artère, plusieurs rues vont en effet faire l’objet d’une attention particulière. Une consultation citoyenne est d’ores et déjà lancée pour la requalification des rues Croix-Baragnon et Boulbonne. Et une autre concertation sera lancée dès février pour un projet de continuité cyclable entre la rue de Metz et Saint-Cyprien. 

Grand Matabiau, Quais d’Oc : Güller Güller succède à Joan Busquets

© Güller Güller Architecture Urbanism. 

C’est officiel. Europolia, aménageur pour le compte de Toulouse Métropole du projet Grand Matabiau, Quais d’Oc, a retenu l’agence Güller Güller Achitecture Urbanism comme mandataire de la nouvelle équipe de maîtrise d’œuvre urbaine du projet toulousain. Le groupement constitué par l’agence suisso-hollandaise est entre autres composé de trois agences de paysagistes : Phytolab (Nantes), Gross.Max (Édimbourg) et Atelier Gama (Toulouse). Il intègre également plusieurs intervenants locaux dont l’agence V2S Architectes (Toulouse). Une équipe pluridisciplinaire et internationale qui prend donc la suite du projet initié à Toulouse depuis 2012 par l’agence catalane de Joan Busquets dont le contrat de maîtrise d’œuvre urbaine est arrivé à échéance en 2021. 

« Mathis Güller et son équipe imaginent la suite d’une histoire dont la rédaction a été initiée avec talent par Joan Busquets. Après dix ans d’études et de concertation, il s’agit de continuer à faire de Grand Matabiau, Quais d’Oc un projet exemplaire, à la fois ambitieux pour la métropole et à taille humaine, inscrit dans l’identité toulousaine. » 

Annette Laigneau, présidente d’Europolia. 

Une nouvelle étape opérationnelle pour Grand Matabiau, Quais d’Oc 

La consultation lancée s’inscrit ainsi dans la continuité du travail déjà effectué et porte sur la période 2022/2030. Elle offre l’occasion de remettre en perspective les enjeux du projet Grand Matabiau, Quais d’Oc avec ceux d’une ville durable qui réduit son empreinte carbone et s’adapte au changement climatique. Cette consultation coïncide avec l’entrée dans une phase plus opérationnelle du projet. Elle se matérialise en effet par la requalification de l’avenue de Lyon, la mutation du secteur Sernam ou encore les premiers travaux liés au pôle d’échanges Matabiau gares. 

L’équipe coordonnée par Güller Güller ancre sa démarche pour la reconfiguration du quartier gare dans la proximité aux habitants et aux acteurs du territoire. Sa volonté est d’en faire une partie intégrante de la ville et de ses faubourgs. Il s’agit aussi de penser un espace urbain plus généreux et plus vert, de faire rayonner l’ambiance du Canal du Midi jusqu’au faisceau ferroviaire, d’imaginer des cœurs d’îlots paysagers dans la continuité du canal, d’augmenter ainsi le confort d’été et la présence de la nature en ville. Plus de 700 arbres seront plantés. À terme, Grand Matabiau, Quais d’Oc comptera 450 000 m2 de logements, commerces, bureaux, services et 20 000 m2 d’équipements publics. 

Réalisé par : La Collab