Toulouse : une passerelle innovante pour connecter Montaudran et ses infrastructures

© Knight Architects

Un nouveau projet structurant va transformer le paysage urbain dans le quartier de Montaudran à Toulouse : une passerelle réservée aux piétons et cyclistes sera prochainement construite pour franchir le périphérique A620.

Pensée pour encourager les mobilités douces, cette infrastructure moderne jouera un rôle essentiel dans le désenclavement des zones urbaines environnantes. Elle reliera notamment les futures stations de métro de la ligne C, telles que Montaudran Gare et Aerospace Campus, ainsi que la halte TER de Montaudran. En complément, les cyclistes et piétons bénéficieront d’un accès direct à la voie verte longeant le canal du Midi.

Détails techniques de la passerelle

La passerelle, d’une largeur de cinq mètres, sera équipée de deux rampes d’accès. La rampe Nord partira de la Piste des Géants pour rejoindre le pont principal, tandis que la rampe Sud longera l’A620 en direction du CREPS avant de se raccorder au parc du centre. Afin de respecter le caractère arboré du secteur, les cheminements des rampes auront une largeur réduite à quatre mètres.

Côté construction, le pont sera réalisé en acier autopatinable, un matériau reconnu pour sa robustesse et son esthétique industrielle intemporelle.

© Knight Architects

Une collaboration pluridisciplinaire et un financement stratégique

Ce projet ambitieux a été conçu par une équipe pluridisciplinaire composée du bureau d’études Setec TPI, du cabinet Knight Architects et du paysagiste Urbicus. Sélectionné par un jury composé d’élus de Toulouse Métropole et de la Région Occitanie, ce projet met en avant une approche collaborative et innovante.

Le coût total de l’opération est estimé à 10,5 millions d’euros TTC. Une subvention de 900 000 euros a été attribuée dans le cadre du fonds mobilité active 2023, en reconnaissance de la dimension cyclable de l’aménagement.

Une infrastructure au service d’un avenir durable

En phase avec les objectifs de transition écologique, cette passerelle symbolise une avancée majeure dans la réduction de l’usage de la voiture et la promotion des déplacements alternatifs. Avec une mise en service attendue dans les prochaines années, elle s’annonce comme un véritable trait d’union entre les infrastructures de transport et les espaces verts, améliorant ainsi le cadre de vie des habitants de Toulouse.

Albi : une passerelle piétonne et cyclable au-dessus du Tarn pour relier la rive gauche et le cœur historique

Révolutionnaire et inédit ! Albi va voir surgir au premier trimestre 2025 une passerelle de 180 mètres faisant le lien entre les deux rives du Tarn. Un projet ambitieux et magique permettant de relier le parc de Pratgraussals, où se déroule notamment le renommé festival Pause-Guitare, et le cœur historique de la préfecture tarnaise. Mais aussi une manière fabuleuse d’engendrer une nouvelle vue incroyable sur la cathédrale Saint-Cécile.

La mise en place de la future passerelle solidaire du Viaduc, d’un coût net total de 11 millions d’euros, nécessite dix mois de travaux, en plus des 5 mois de préparation. @mairie Albi.

11 MILLIONS D’EUROS DE COÛT TOTAL

Les travaux de cette passerelle directe et sécurisée, d’un coût net total de 11 millions d’euros, dont 3,7 millions pour le montage, déduction faite des subventions de la Région Occitanie, du département du Tarn et de l’Etat de 3,2 millions, débuteront au cours de ce premier trimestre 2024, après une préparation de 5 mois ayant aussi entraîné des dépenses.

Un chantier d’une durée prévisionnelle de 10 mois pour cette passerelle composée de 37 tronçons construite par l’entreprise Maeg, acteur italien international spécialisé en design, conception et installation de structures en acier.

UN GESTE ARCHITECTURAL AMBITIEUX ET MODERNE

Ce projet urbain structurant, innovant et sensationnel, confié au bureau d’études et d’architecture Ney & Partners, est aussi un sublime geste architectural, ambitieux, moderne et léger. Une passerelle suspendue au-dessus du Tarn, totalement solidaire du viaduc datant d’un plus d’un siècle, qui, avec son architecture contemporaine et son esthétique épurée, sublimera encore plus cet environnement d’exception tout en respectant le patrimoine.

Ce tronçon incomparable sera d’une large minimale de 3,5 mètres et maximale de 7 mètres et équipé d’un garde-corps de 1,40 mètre de haut et d’éclairages économes en énergie.

Ce projet urbain structurant inédit s’intègre dans un schéma cyclable et de déplacements doux de l’Agglomération albigeoise reliant les deux rives du Tarn. @mairie Albi.

UN NOUVEL ELAN POUR LE TOURISME

Bien plus qu’un belvédère, cet équipement figurant en majesté au cœur du schéma cyclable et de déplacement en mode doux de l’Agglomération albigeoise, nouvelle liaison entre les deux rives, sera « LE » nouvel atout vert et durable de la cité épiscopale. « LE » plus indéniable pour donner un nouvel élan touristique en valorisant les circuits de pratiques et de découvertes urbaines.

Île du Ramier : deux nouvelles passerelles d’ici 2024

Le projet Grand Parc Garonne initié en 2015 par Toulouse Métropole vise à reconquérir les bords du fleuve sur 32 kilomètres. La transformation de l’Île du Ramier en un véritable « poumon vert » est l’un des trois volets de ce vaste projet de réaménagement. Pour en faciliter l’accès, quatre nouvelles passerelles exclusivement destinées aux piétons et aux cyclistes sont prévues. Deux d’entre elles seront construites d’ici 2024. 

© Agence TER/Toulouse Métropole.

La passerelle Rapas, sur la rive gauche de la Garonne, permettra de relier le cœur de parc (secteur de l’ancien Parc des expositions) au quartier du Fer à Cheval ainsi qu’au tramway de l’avenue de Muret et au réseau cyclable sur la digue. Sur la rive droite, la passerelle Empalot permettra de relier l’Île du Ramier aux quartiers Empalot – Niel – Saint-Agne et à son réseau cyclable, et d’assurer une nouvelle connexion de l’île au métro. 

Deux grands ouvrages d’art à haubans

Les deux projets choisis, respectivement signés par l’agence Grimshaw associée à PPA Architecture pour la passerelle Rapas et par l’agence Lavigne Cheron associée à IDP pour la passerelle Empalot, sont des ouvrages d’art à haubans. 

Sobre et élégante, la passerelle Rapas traverse ainsi la Garonne sans appui sur une portée principale de 150 m et une largeur de 5 m. Cette passerelle sera dotée d’un mât unique, inversant le dessin en V présent sur l’ensemble des ponts toulousains, d’une hauteur de 65 m. Côté île, la passerelle Rapas se prolonge par un escalier et une rampe hélicoïdale, implantée dans un souci de préservation des arbres et en adéquation avec l’aménagement de l’agence TER, maître d’œuvre des espaces paysagers sur le Grand Parc Garonne. Son coût est estimé à 10,2 millions d’euros. 

La passerelle Empalot, sur la rive droite de la Garonne, permettra de relier l’Île du Ramier aux quartiers Empalot – Niel – Saint-Agne. © Thomas Lavigne / Agence Lavigne Cheron.

Sur la rive droite, la passerelle Empalot se veut elle aussi « aérienne et légère ». De conception haubanée avec deux pylônes, elle traversera la Garonne sans appui sur une portée principale de 145 m et une largeur de 5 m. Elle se prolonge sur chacune des rives par deux rampes et escaliers. Là encore, compte-tenu des risques de crues, la passerelle Empalot sera une structure métallique tandis que les appuis et les rampes seront en béton. Son coût est estimé à 9,5 millions d’euros. 

Deux autres passerelles envisagées

Nécessitant au préalable des négociations pour assurer la maîtrise foncière sur l’Île du Ramier, deux autres passerelles sont envisagées pour relier l’île aux quartiers riverains. Toulouse Métropole a d’ores et déjà fixé les points stratégiques où elles seront installées. Sur la rive gauche de la Garonne, la passerelle Croix-de-Pierre devra prendre en compte une recomposition des équipements sportifs du site Daniel Faucher, propriété́ de l’État, afin de libérer des emprises nécessaires à l’implantation des rampes d’accès à l’ouvrage, ainsi qu’au raccordement aux allées de l’île. Sur la rive droite, la passerelle Saint-Michel interviendra après la libération préalable du foncier occupé actuellement par la déchetterie du Ramier associée à la création d’une déchèterie-recyclerie moderne dans le Hall 9 de l’ex-Parc des expositions. 

Sur le même sujet, (re)découvrez en images sur Kansei TV la genèse du projet d’aménagement de l’Île du Ramier décryptée par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole. 

La transformation de l’Île du Ramier en un vaste Central Park

Retour sur l’Île du Ramier, le futur parc urbain de Toulouse

Réalisé par : La Collab