Paysage : un prix pour la restauration du parc du château de Buzet

Le projet de restauration du parc du château de Buzet est lauréat du Prix du patrimoine paysager et écologique 2021. Décerné pour la seconde fois par la Fondation Etrillard, ce prix récompense cette année une initiative dont la volonté est d’opérer une réelle transition agroécologique. Autrement dit, un projet respectueux de l’environnement qui place la biodiversité au cœur de ses préoccupations. 

Situé sur la commune de Buzet-sur-Baïse, dans le Lot-et-Garonne, le domaine de Buzet est inscrit aux monuments historiques depuis 1989. Longtemps à l’abandon, il est racheté fin 2018 par la coopérative Les Vignerons de Buzet. Avec l’association Château et fabriques de Buzet, gestionnaire du site, leur intention est de valoriser ce patrimoine auprès du public. Pour y parvenir, plusieurs projets culturelspédagogiques et scientifiques liés à l’agroécologie viticole sont au programme.

La valorisation d’un patrimoine bâti mais aussi vivant

Car au-delà d’un patrimoine bâti – les origines du château de Buzet remontent au Xe siècle –, il s’agit également de protéger un patrimoine vivant. Un parc arboré de onze hectares, ponctué de fabriques architecturales, à la biodiversité foisonnante. On y recense en effet de nombreuses et remarquables espèces végétales. Notamment, des cèdres du Liban, des ormes, des chênes verts et des hêtres pourpres. Le parc du château de Buzet est par ailleurs labellisé Refuge LPO. Il s’engage ainsi à mettre en œuvre les conditions nécessaires pour préserver et accueillir la faune et la flore sauvages.

30 000 euros de dotation pour soutenir la restauration du parc

La dotation de 30 000 euros apportée par la Fondation Etrillard va permettre une mise en œuvre rapide des premiers travaux. Ils concernent neuf espaces du parc avec la volonté de retrouver la lumière, d’ouvrir les différents milieux, de rouvrir des sentiers et des allées…. L’ancien potager poursuivra par ailleurs sa mutation en potager agroécologique. Autre objectif : sécuriser le parc pour offrir un accès au public et favoriser la médiation rapide du site grâce à l’organisation d’animations pédagogiques, d’ateliers dédiés à l’agroforesterie, d’expérimentations scientifiques… 

La Fondation Etrillard poursuit quant à elle sa mission en soutenant des projets novateurs désireux de donner un nouvel élan à la transition écologique. Sur le même sujet, découvrez le projet de réhabilitation des espaces paysagers de l’abbaye de Bonnecombe, à Comps-la-Grand-Ville, dans l’Aveyron. Lauréat 2020 du Prix du patrimoine paysager et écologique. 

Naissance d’un prix : l’abbaye de Bonnecombe en Aveyron récompensée

L'abbaye de Bonnecombe, lauréate du premier prix du patrimoine paysager et écologique, Kansei TV
Le projet de l’association Propolis pour la réhabilitation de l’abbaye de Bonnecombe à Comps-la-Grand-Ville (Aveyron) lauréat du premier Prix du patrimoine paysager et écologique décerné par la Fondation Étrillard.

Pour la première année, le Prix du patrimoine paysager et écologique vient d’être décerné au projet de restauration de l’abbaye de Bonnecombe à Comps-la-Grand-Ville (Aveyron). Organisé par la Fondation Étrillard, ce nouveau prix vise à encourager les initiatives culturelles et artistiques, privées ou publiquesqui concilient démarche environnementale et respect de l’héritage historique. Créée en 2015 par Églantine Étrillard et basée à Genève, la Fondation Étrillard entend ainsi récompenser et soutenir tous les ans un domaine historique remarquable. À savoir, « l’ensemble des éléments bâtis ou naturels qui forment un jardin, un parc, une forêt ou des terres agricoles. Le tout devant présenter un intérêt historique, botanique, paysager, artistique ou architectural ». 

Une abbaye cistercienne du XIIe siècle lauréate du premier Prix du patrimoine paysager et écologique

Pour cette première édition, le projet de l’association Propolis visant à réhabiliter et à restaurer le domaine naturel et bâti de l’abbaye de Bonnecombe a été élu lauréat 2020. Lieu exceptionnel du patrimoine français fondé en 1167, l’abbaye de Bonnecombe, de style roman, est propriété de l’évêché de Rodez et Vabres. Elle a accueilli des moines de l’ordre cistercien puis trappiste jusqu’en 1965. Dans un cadre millénaire qui s’étend sur 180 hectares entre forêt, potager, verger et parc, la protection et l’augmentation de la biodiversité du domaine, la valorisation des écosystèmes et la volonté de proposer au public de découvrir son écrin et sa beauté ont séduit le jury. 

Environnement et société au cœur du projet

La dimension pédagogique du projet a également été saluée. L’association Propolis prévoit d’ici 2023 d’implanter à l’abbaye de Bonnecombe un centre de formation sur les questions environnementales et sociétales, réservé à cinquante étudiants par an. Autre axe fort : établir à demeure des artisans et recevoir des artistes en résidence. La renaissance de l’abbaye de Bonnecombe passera aussi par l’organisation d’ateliers, de concerts, de conférences et de festivals portés sur l’environnement. Le projet de l’association Propolis répond de cette manière à la mission de la Fondation Étrillard de tisser des liens entre le passé et le monde dans lequel nous vivons. Une ambition récompensée par une dotation de 30 000 euros. 

Réalisé par : La Collab