Le projet Grand Parc Garonne initié en 2015 par Toulouse Métropole vise à reconquérir les bords du fleuve sur 32 kilomètres. La transformation de l’Île du Ramier en un véritable « poumon vert » est l’un des trois volets de ce vaste projet de réaménagement. Pour en faciliter l’accès, quatre nouvelles passerelles exclusivement destinées aux piétons et aux cyclistes sont prévues. Deux d’entre elles seront construites d’ici 2024.
La passerelle Rapas, sur la rive gauche de la Garonne, permettra de relier le cœur de parc (secteur de l’ancien Parc des expositions) au quartier du Fer à Cheval ainsi qu’au tramway de l’avenue de Muret et au réseau cyclable sur la digue. Sur la rive droite, la passerelle Empalot permettra de relier l’Île du Ramier aux quartiers Empalot – Niel – Saint-Agne et à son réseau cyclable, et d’assurer une nouvelle connexion de l’île au métro.
Deux grands ouvrages d’art à haubans
Les deux projets choisis, respectivement signés par l’agence Grimshaw associée à PPA Architecture pour la passerelle Rapas et par l’agence Lavigne Cheron associée à IDP pour la passerelle Empalot, sont des ouvrages d’art à haubans.
Sobre et élégante, la passerelle Rapas traverse ainsi la Garonne sans appui sur une portée principale de 150 m et une largeur de 5 m. Cette passerelle sera dotée d’un mât unique, inversant le dessin en V présent sur l’ensemble des ponts toulousains, d’une hauteur de 65 m. Côté île, la passerelle Rapas se prolonge par un escalier et une rampe hélicoïdale, implantée dans un souci de préservation des arbres et en adéquation avec l’aménagement de l’agence TER, maître d’œuvre des espaces paysagers sur le Grand Parc Garonne. Son coût est estimé à 10,2 millions d’euros.
Sur la rive droite, la passerelle Empalot se veut elle aussi « aérienne et légère ». De conception haubanée avec deux pylônes, elle traversera la Garonne sans appui sur une portée principale de 145 m et une largeur de 5 m. Elle se prolonge sur chacune des rives par deux rampes et escaliers. Là encore, compte-tenu des risques de crues, la passerelle Empalot sera une structure métallique tandis que les appuis et les rampes seront en béton. Son coût est estimé à 9,5 millions d’euros.
Deux autres passerelles envisagées
Nécessitant au préalable des négociations pour assurer la maîtrise foncière sur l’Île du Ramier, deux autres passerelles sont envisagées pour relier l’île aux quartiers riverains. Toulouse Métropole a d’ores et déjà fixé les points stratégiques où elles seront installées. Sur la rive gauche de la Garonne, la passerelle Croix-de-Pierre devra prendre en compte une recomposition des équipements sportifs du site Daniel Faucher, propriété́ de l’État, afin de libérer des emprises nécessaires à l’implantation des rampes d’accès à l’ouvrage, ainsi qu’au raccordement aux allées de l’île. Sur la rive droite, la passerelle Saint-Michel interviendra après la libération préalable du foncier occupé actuellement par la déchetterie du Ramier associée à la création d’une déchèterie-recyclerie moderne dans le Hall 9 de l’ex-Parc des expositions.
Sur le même sujet, (re)découvrez en images sur Kansei TV la genèse du projet d’aménagement de l’Île du Ramier décryptée par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole.
La transformation de l’Île du Ramier en un vaste Central Park
Retour sur l’Île du Ramier, le futur parc urbain de Toulouse