Château de Foix : quand le béton et les vielles pierres ne font qu’un

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Architecture /
Parvis du château de Foix, Kansei TV
© Cros & Leclercq Architectes.

Haut lieu cathare datant du XIIe siècle, le château de Foix est le site le plus visité de l’Ariège. Véritable symbole du département, classé Monument Historique dès 1840, il attire chaque année entre 80 000 à 90 000 visiteurs. Fermé au public pendant dix-huit mois, le site patrimonial du château de Foix a fait l’objet de lourds travaux orchestrés par les agences Cros & Leclercq Architectes et Antoine Dufour Architectes. Ce projet de restructuration global s’est traduit par l’aménagement d’un parvis, la réhabilitation du palais comtal en espace muséographique de 2 000 m2 et la création d’une liaison verticale. 

L’intervention a été guidée par la volonté d’impacter le moins possible l’image patrimoniale du site. Les architectes se sont ainsi appuyés sur les dispositions de l’existant. Ils ont privilégié un traitement des ouvrages simple, pérenne et fondé sur l’utilisation de matériaux naturels extraits localement pour s’approcher de la teinte et du grain de la pierre.

Un béton contemporain pour un résultat particulièrement harmonieux

Le choix d’un béton CEMEX CXB® Architectonique teinté dans la masse « ton pierre de l’Ariège CX » représente une première qui illustre les qualités esthétiques d’un matériau contemporain associé avec réussite à des pierres chargées d’histoire. Un important travail de tests, réalisés avec l’entreprise Bourdarios (filiale de VINCI Construction France), a permis de définir un béton proche du matériau naturel « sans faire pour autant de la fausse pierre ». Le choix des agrégats, des granulats locaux et une analyse poussée des couleurs se traduisent par une parfaite intégration dans le site avec un ensemble de finitions brutes, bouchardées, brossées et polies. 

La réalisation des éléments intérieurs (dallages, escaliers, dégagements) exigeait une véritable mise en œuvre sur mesure avec des coffrages manu-portables. Ouvrage remarquable, le mur de la cage d’ascenseur (près de seize mètres d’élévation) comprend une partie arrière structurelle en béton ferraillé et une partie en parement garnie de pierres provenant d’une carrière proche.

Le tout avec un bilan carbone limité grâce à la proximité de l’unité de production de Saint-Jean-de-Verges, chargée de la fourniture d’environ 1 000 m3 de béton, et l’utilisation de matériaux locaux. 

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