« Burning Man », vous connaissez ?
C’est un des festivals les plus dingues au niveau mondial, qui mélange les performances artistiques de toutes sortes. Au milieu de nulle part, une véritable ville nomade et éphémère émerge chaque année l’espace de quelques jours, comme un oasis de créativité et de liberté.
En général, c’est un mannequin géant qui est immolé le dernier jour de l’évènement et qui symbolise le côté éphémère et hypnotique de cette grand messe artistico-créative.
Pour la session 2018, c’est le jeune architecte Arthur Matou-Mani qui réalise l’emblème symbolique de cette ville improvisée, qui attire aujourd’hui quand même environ 70 000 personnes.
L’occasion pour Kansei TV de s’intéresser au travail de ce jeune architecte de 35 ans qui alterne la gestion de son cabinet et de son Fab Lab (qui permet à des jeunes architectes d’utiliser des imprimantes 3D, de la découpe laser notamment).
Il a tout d’abord été formé par la prestigieuse école londonienne Architectural Association.
Il a créé son propre logiciel Silkworm (ver à soie, en français), avec lequel il contrôle directement les machines, et le Polibot, un robot de construction suspendu et breveté qui permet de déplacer des pièces.
Il construit ensuite Tangential Dreams, une tour en bois de six mètres qui remporte le prix Architizer A+.
Ce passionné d’art, de maths et d’architecture, explore la rencontre des algorithmes et de la menuiserie traditionnelle. Il est un des tenants actuels du courant du design paramétrique.
C’est au tour maintenant de son projet Galaxia d’occuper le devant de la scène du prochain Burning Man qui aura lieu fin août 2018. Le fondateur Larry Harvey l’a sélectionné parmi douze autres projets. Le thème de cette année qui avait été annoncé par le fondateur du festival, Larry Harvey, était “I, Robot”, tiré du livre d’Isaac Asimov.
Ce « temple » non religieux de 20 mètres de haut et 60 de large fournira un espace spirituel qui manquait jusqu’ici dans cette ville imaginaire.
125 bénévoles l’aideront à le monter, puis il sera détruit par le feu comme il se doit, à la fin du festival.
Outre l’aspect folklorique et parfois déjanté de ce festival, il est aussi l’occasion pour des milliers de créatifs de se regrouper et de tester les idées les plus folles. On peut y croiser beaucoup de responsables d’entreprises reconnues de la Silicon Valley qui viennent y puiser de l’inspiration pour leurs projets.
Cet architecte Français, basé à Londres et maintenant de dimension internationale, est certainement à suivre de très près.
Pour en savoir plus :
Le FabLab
Le cabinet d’architecture
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