Higher Roch : une nouvelle Folie sort de terre à Montpellier

Chantier Higher Roch à Montpellier, Kansei TV
Du haut de ses 57 mètres, la tour Higher Roch imaginée par le cabinet d’architecture Brenac & Gonzalez & Associés s’insère dans le projet d’urbanisme du futur quartier Nouveau Saint-Roch de Montpellier. © Timelapse Go.

Après L’Arbre Blanc inauguré en 2019, Higher Roch, la dernière Folie Architecturale de Montpellier, dévoile son audace. Culminant à 57 mètres, la tour de dix-sept étages signée par l’agence parisienne Brenac & Gonzalez & Associés se dresse au-dessus de la gare Saint-Roch. Le gros œuvre est en effet terminé révélant une façade toute en courbes et les profondes terrasses des futurs appartements. Une des singularités de Higher Roch. « Nous avons choisi de proposer une tour aux façades ondulantes et aux terrasses semblables à de véritables patios, qui donnent à l’ensemble une forte connotation méditerranéenne. On ne vit pas en Méditerranée comme on vit à Paris ou à Lille. La limite entre l’intérieur et l’extérieur est impalpable. On passe d’une manière totalement spontanée, immédiate, entre l’un et l’autre. »

Le choix de matériaux sobres et nobles 

La variation de ces courbes, inspirées d’une robe de danseuse de flamenco, donnent « l’impression d’un bâtiment en mouvement ». Chaque étage est un peu différent et ne se superpose pas au précédent. L’unité de la tour est obtenue par un élément structurel métallique fait de triangles. Sur ces câbles métalliques, des toiles, à l’image de voiles de bateaux, filtrent le soleil et protègent des regards extérieurs. 

Pour sublimer cette architecture contemporaine originale, le cabinet Brenac & Gonzalez & Associés a fait le choix de matériaux sobres et nobles. Les architectes ont décidé́ de n’imposer aucune autre couleur que celle de la matière brute. Ainsi pour le socle, le béton blanc a été retenu pour retrouver les tonalités des bâtiments situés à proximité immédiate. Dans les hauteurs, le bois a été privilégié pour traiter les sous-faces des balcons et accentuer le côté organique de l’édifice. Enfin, la dimension végétale sera suggérée par de nombreuses jardinières disposées sur les espaces extérieurs. « Il s’agira d’une incitation, comme un pointillé, car nous savons d’expérience que les gens aiment s’approprier cette dimension pour personnaliser leur univers ». Actuellement en phase finale, l’habillage de la tour est en cours avec la pose des garde-corps, des toiles tendues et de la treille métallique au sommet. La livraison des logements Higher Roch est attendue au printemps 2022. 

Higher Roch, la tour-signal du futur quartier Nouveau Saint-Roch

Higher Roch sera alors le futur totem de ce quartier de la ville en devenir : le Nouveau Saint-Roch. À deux pas de la place de la Comédie et du centre historique, la reconquête de l’ancienne friche ferroviaire prévoit en effet la construction d’un pôle d’affaires, de 1 300 logements, de deux hôtels, de commerces et d’un parking de 800 places. 

Pour orchestrer ce projet ambitieux, Montpellier a fait appel à l’urbaniste Paul Chemetov et à l’architecte montpelliérain Emmanuel Nebout. Ensemble, ils conçoivent un projet qui dialogue avec le bâti plus ancien et dans lequel l’environnement tient une place majeure. Le parc René Dumont, corridor végétal d’1,5 hectare, permettra l’articulation entre un tissu d’habitats existants et un quartier contemporain. Une dimension végétale confiée au paysagiste Michel Desvigne qui a imaginé un jardin bordé par de très grands arbres. 6 000 m2 de pelouse offriront par ailleurs des espaces de repos, de contemplation, de promenade et de jeux. 

Arles : la Fondation Luma a ouvert ses portes

A Arles, la Tour Luma dessinée par Frank Ghery, Kansei TV
À Arles, la Tour Luma signée par l’architecte star américano-canadien Frank Gehry, auteur de la Fondation Vuitton à Paris et du musée Guggenheim à Bilbao, abrite la Fondation Luma, pièce maîtresse du centre d’art implanté sur les onze hectares du Parc des Ateliers. Un projet culturel monumental de la mécène et milliardaire suisse Maja Hoffmann. © Adrian Deweerdt. 

Abritée dans la spectaculaire tour imaginée par Frank Gehry, la Fondation Luma a ouvert ses portes au public le 26 juin à Arles. Nouveau signal fort de la ville, la silhouette escarpée et scintillante de la Tour Luma domine désormais un centre d’art implanté sur les onze hectares du Parc des Ateliers. Initié en 2008 par la mécène suisse Maja Hoffmann, cohéritière des laboratoires Hoffmann-Laroche, ce campus créatif dédié à l’art, la culture et au design est un projet muséal pharaonique. Quatre ans de gestation et sept ans de chantier ont été nécessaires pour la construction de cette tour-miroir, impressionnant bloc de métal, de béton et de verre au volume tourmenté. 

Culminant à cinquante-six mètres de hauteur et offrant une surface de 15 000 m2, la tour de la Fondation Luma n’est pas seulement surprenante par sa forme. Elle l’est aussi par ses innovations. Pour l’aménagement intérieur de l’édifice, l’Atelier Luma a réalisé 30 000 tuiles à base d’algues de vingt couleurs différentes. De la fibre de tournesol a également été utilisée pour la création de panneaux acoustiques. Et le sel pour des panneaux muraux cristallisés et, associé au béton, comme revêtement sur les plafonds et les couloirs. 

Une friche industrielle entièrement réhabilitée

La Tour Luma n’est pas le seul espace culturel du projet de Maya Hoffmann. Le campus comprend également six bâtiments industriels historiques appartenant auparavant à la SNCF. La Grande Halle, ancienne chaudronnerie, a été réhabilitée en 2007 par l’agence Moatti & Rivière à l’initiative de la région PACA. Sa nef centrale monumentale accueille depuis déjà plusieurs années des expositions et des manifestations culturelles selon la programmation de Luma Arles. Cinq autres bâtiments ont progressivement été rénovés par l’architecte allemande, installée à New York, Annabelle Selldorf. Les Forges, La Cour des Forges, La Mécanique Générale, La Formation et Le Médico-Social sont aujourd’hui transformés en espaces modulaires d’expositions et en résidences d’artistes. 

Le projet paysager de la Fondation Luma

© Rémi Benali.

Les jardins et le parc qui les entourent sont l’œuvre de l’architecte de paysages Bas Smets. Son projet vise à inscrire les bâtiments dans un parc public offrant des haltes, de l’ombre, un cheminement d’un espace à l’autre et une nature retrouvée. Inspiré par la Camargue, les Alpilles et La Crau toutes proches, 140 espèces du bassin méditerranéen ont été choisies pour que la nature retrouve toute sa place sur ce site rendu stérile. Ce jardin retrouvé a été conçu pour se réguler avec le minimum d’intervention humaine. 

Le Parc des Ateliers est en accès libre de 7 h à 20 h 30. La Tour Luma et les espaces d’exposition sont ouverts tous les jours de 10 h à 19 h 30. 

Fondation Luma, Parc des Ateliers

33, avenue Victor Hugo, Arles

Billet d’accès gratuit à la Tour Luma et aux expositions sur réservation.

Réalisé par : La Collab