La Fondation Bemberg en travaux pendant un an

Fondation Bemberg, Kansei TV
La Fondation Bemberg sera fermée au public à partir du 1er novembre pour approximativement un an de travaux de modernisation. © J.-J. Ader/Fondation Bemberg.

Vingt-cinq ans après son inauguration, la Fondation Bemberg fait peau neuve. Installée dans l’Hôtel d’Assézat, l’un des plus prestigieux hôtels de style Renaissance de Toulouse, la Fondation sera en effet fermée au public à partir du 1er novembre prochain pour un an de travaux de rénovation. Un chantier ambitieux qui a une triple vocation. Outre une mise aux normes technique permettant de revoir la climatisation, le chauffage, la sécurité ou encore l’accès aux personnes handicapées, l’accueil du musée va être simplifié. Il sera à la fois plus esthétique et plus fonctionnel. Autre enjeu : rajeunir dans un souci d’harmonisation la scénographie, les tissus, les couleurs, les encadrements, les cartels… Et aussi repenser les systèmes d’éclairage. 

Un chantier de rénovation confié à Philippe Pumain

Autant de transformations qui devraient métamorphoser le parcours muséographique de la Fondation. La décision de rouvrir certaines fenêtres de l’hôtel d’Assézat, obstruées en 1994, a par ailleurs été prise. Ces ouvertures permettront de faire entrer la lumière et offriront aux visiteurs une vue sur l’extérieur. À l’exemple de la galerie des portraits dont les fenêtres vont rouvrir rue de Metz. Pour Philippe Cros, directeur de la Fondation Bemberg, il s’agit de « redonner sa légitimité à l’hôtel d’Assézat ». 

Philippe Pumain, en charge du projet. © Philippe Pumain Architecte.

Une mission délicate confiée à l’architecte parisien Philippe Pumain. Un architecte polyvalent, parfaitement aguerri à la scénographie et à la muséographie, et particulièrement sensible au patrimoine et à la beauté des monuments. Intervenant en particulier dans le domaine des bâtiments publics culturels, on lui doit entre autres la récente réhabilitation du Théâtre du Châtelet à Paris. 

Une centaine d’œuvres prêtées à la Fondation de l’Hermitage de Lausanne

Si la plupart des œuvres de la Fondation Bemberg sera stockée pendant la durée des travaux de rénovation, une centaine de tableaux – les chefs-d’œuvre des collections modernes et anciennes – seront prêtés à la Fondation de l’Hermitage de Lausanne le temps d’une exposition temporaire du 22 janvier au 30 mai 2021. L’événement est inédit. C’est en effet la première exposition massive des collections de la Fondation Bemberg organisée en dehors des frontières. 

Algal : le premier arbre à algues planté à Toulouse

Kansei TV l’annonçait à l’occasion du cinquième Forum Smart City organisé à Toulouse le 13 décembre 2019. Nous y avions rencontré Vinh Ly, le cofondateur et président de Kyanos Biotechnologiesentreprise spécialisée dans la production de micro-algues pour lutter contre la pollution et le réchauffement climatique. Créée en 2016, la start-up toulousaine expérimente pour la première fois dans la Ville rose son arbre à algues. Baptisé Algal, cet arbre d’un nouveau genre trône aujourd’hui au milieu des ramblas-jardins des allées Jean Jaurès. L’une des avenues les plus denses en matière de circulation automobile dans le centre-ville. Après la canopée urbaine installée à l’été 2019 dans le quartier Saint-Cyprien, Toulouse poursuit ainsi ses expérimentations alliant écologie et innovation. 

Un véritable filtre à air pour purifier l’atmosphère

Vinh Ly, fondateur de Kyanos Biotechnologies, Kansei TV
Vinh Ly, cofondateur et président de la start-up toulousaine Kyanos Biotechnologies.

Et l’innovation est de taille. Du haut de ses cinq mètres, l’arbre à algues Algal est « un épurateur d’air de nouvelle génération ». Grâce à un système de pompage, l’air ambiant est aspiré par le bas. Il remonte à travers une cuve cylindrique où nagent des micro-algues. Ces dernières se nourrissent du CO2 de l’air ambiant. Elles absorbent ainsi les polluants présents dans l’atmosphère (les oxydes d’azote et les particules fines) et rejettent de l’oxygène. Lorsque les micro-algues sont devenues trop grandes, elles sont récupérées comme engrais. Et remplacées par de nouvelles micro-algues.

Un projet expérimental ambitieux pour la ville de Toulouse

Objectif : traiter et purifier 200 000 m3 d’air par an. L’équivalent de séquestration carbone d’une centaine d’arbres ou des émissions d’une voiture parcourant 10 000 kilomètres (une tonne de CO2). Pour confirmer l’efficacité de ce projet expérimental des capteurs atmosphériques et un panneau solaire seront intégrés au prototype. L’expérimentation durera jusqu’au printemps 2021. Si le bilan est concluant, d’autres arbres à algues pourraient fleurir dans les quartiers de Toulouse pour une ville de demain plus intelligente et plus durable. 

Le groupe scolaire Germaine Tillion de Toulouse reçoit le BIM d’Or 2020

Au cœur du projet, la cour du groupe scolaire Germaine Tillion de Toulouse, BIM d’Or 2020.
© Mairie de Toulouse.
 

Organisés chaque année par le Moniteur et les Cahiers techniques du bâtiment, les Trophées du BIM d’Or récompensent les meilleurs projets menés à l’aide de la maquette numérique. Son objectif : mettre en avant les démarches collaboratives les plus innovantes en termes techniques, économiques, organisationnels ou environnementaux. Pour cette septième édition, le jury a attribué le BIM d’Or 2020 au groupe scolaire Germaine Tillion de Toulouse. Une première pour un projet de moins de 4 000 m2 qui succède à la tour Hypérion de Bordeaux, lauréate du BIM d’Or 2019. 

Mais le jury entend ici récompenser « une opération pilote », initiée dans le cadre du projet BIM Construction Occitanie, ayant permis « de faire monter en compétence les entreprises sur le BIM ». « Les partenaires du projet ont mis en place une démarche collaborative 6D afin d’obtenir des simulations thermiques dynamiques et des modélisations en coût global. »

Un groupe scolaire signé IDP Architectes et Synopsis Architecture

Inauguré à la rentrée de septembre 2019, le groupe scolaire Germaine Tillion a été imaginé par les agences toulousaines IDP Architectes et Synopsis Architecture. Implanté à l’ouest de Toulouse, dans le quartier des Pradettes, le programme comprend une école maternelle et une école élémentaire, des locaux périscolaires, des restaurants scolaires et un pôle activités mutualisé regroupant la bibliothèque. Il « se développe à l’image de deux mains protectrices abritant la cour, véritable cœur du projet ». Au-delà de son caractère récréatif et divertissant, la cour devient en effet un parc et se transforme en grande place accueillant les événements extra-scolaires.

En récompensant ce projet de taille modeste en comparaison des précédents lauréats du BIM d’Or, preuve est faite de l’essor fulgurant du BIM. Révolutionnant depuis quelques années la filière du BTP, le Building Information Modeling, à savoir la modélisation des données du bâtiment, devient un outil de plus en plus en vogue sur le terrain et tous les acteurs sans exception s’y mettent. 

Le MEETT inauguré, la Foire de Toulouse annulée

Le MEETT, Kansei TV
© Christophe Picci. 

L’inauguration officielle du MEETT, prévue le 26 septembre, devait donner le coup d’envoi de la 88e Foire internationale de Toulouse. L’événement qui rassemble chaque année des centaines d’exposants et quelque cent mille visiteurs n’aura pas lieu. Un coup dur pour le nouveau Parc des expositions et centre de conventions et de congrès de Toulouse qui subit de plein fouet l’interdiction préfectorale de tous rassemblements de plus de mille personnes. Une décision radicale pour endiguer la propagation du coronavirus en Haute-Garonne. Après avoir accueilli ses premiers salons au début du mois, l’activité du MEETT est donc pour l’heure suspendue. Un envol difficile qui n’enlève rien à la qualité de ce projet hors normes. 

Le MEETT, entre ouvrage d’art et projet urbain

Le MEET, Kansei TV
© Kansei TV.

Initié en 2007, le projet du nouveau Parc des expositions de Toulouse se concrétise en 2011 avec le concours d’architecture et d’urbanisme lancé par Europolia, maître d’ouvrage pour le compte de Toulouse Métropole. Plus de cinquante équipes internationales y participent. Le jury décidera de choisir le projet de l’agence néerlandaise OMA (Office for Metropolitan Architecture), fondée à Rotterdam par Rem Koolhaas, pour sa qualité architecturale et sa grande force programmatique et urbaine. 

Associée aux agences toulousaines Puig Pujol Architectures (PPa) et Taillandier Architectes Associés, le parti pris d’OMA allie fonctionnalités et esthétique. « Le MEETT ne compile pas un espace d’exposition, un centre de conférences et une esplanade. C’est un ensemble mobile qui peut être ouvert, modifié, restructuré. L’objet est au service de la logistique. Mais une logistique au raffinement architectural dans les matériaux : le béton, omniprésent, comme base solide, surmontée d’une structure d’acier très mince et extrêmement flexible qui accroît la perception de vide, d’espace. »

Une architecture compacte, rationnelle et cohérente

Construit sur un site de cent hectares, le MEET se compose de trois bandes parallèles. Consacrée aux expositions, la bande Nord, propose un hall longiligne impressionnant de 40 000 m2, d’un seul tenant ou modulable en sept halls séparés par des rideaux mécaniques pour permettre l’organisation simultanée de plusieurs salons. Deux mezzanines surélevées situées de part et d’autre des extrémités du hall offrent une vue depuis ces espaces de réception. 

La bande Sud du MEET est quant à elle constituée d’un bâtiment multifonctionnel. Il abrite un centre de conventions et de congrès de 15 000 m2, pouvant accueillir des événements jusqu’à 10 000 participants avec une salle plénière modulable jusqu’à 3 400 places, une surface multifonction de 9 000 m2 et douze salles de réunion et de séminaire. Une aire d’exposition extérieure de 26 000 m2 offre par ailleurs la possibilité d’organiser des expositions outdoor. 

Au centre du projet, la Rue Centrale longue de plus de 550 mètres permet une connexion transversale entre ces deux bâtiments. Allée de circulation piétonne, lieu d’informations et de restauration, c’est la zone d’accueil du public. Également au cœur du MEETT, coiffant la Rue Centrale, le parking en silo de quatre étages offre 3 000 places de stationnement aérien. 

Positionner Toulouse au cœur du tourisme événementiel international

Par sa capacité d’accueil, sa modularité et sa fonctionnalité, le MEETT devrait permettre à Toulouse de se positionner sur le marché des grands événements nationaux et internationaux. Un défi à relever pour Toulouse Événements, filiale locale du leader de l’événementiel GL Events, exploitant du MEETT, des Espaces Vanel et du Centre de congrès Pierre Baudis. Pour le maire de la ville et président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, « la Métropole toulousaine est désormais dotée d’un Parc des expositions à la mesure de son statut de Métropole européenne. À l’heure où nos industries, nos filières et nos entreprises se trouvent en difficulté du fait de la crise sanitaire, je place de grands espoirs dans cet équipement vecteur de rayonnement et d’attractivité pour contribuer à la relance économique de notre territoire. » 

Estimé à 311 millions d’euros, financés par Toulouse Métropole (199 M€), la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée (45 M€), le Département de la Haute-Garonne (45 M€) et Tisséo pour les aménagements d’accès (22 M€), le coût définitif de l’opération sera inférieur à ce montant. 

Redécouvrez avec Kansei TV, la visite exclusive de ce chantier exemplaire.

Île du Ramier : l’ancien Parc des expositions de Toulouse en cours de démolition

Lancement officiel de la démolition de l'ancien Parc des expositions de Toulouse par Jean-Luc Moudenc, Kansei TV
Le 8 septembre, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a lancé officiellement le début du chantier de démolition de l’ancien Parc des expositions de la Ville rose. © Kansei TV. 

Une page se tourne dans l’histoire de la Ville rose. Le 8 septembre, le coup d’envoi du chantier de déconstruction de l’ancien Parc des expositions de Toulouse a officiellement été donné par Jean-Luc Moudenc, maire de la ville et président de Toulouse Métropole. Construit sur l’île du Ramier entre 1952 et 1966, puis étendu en 1987 et 1990 par l’architecte Pierre Glénat avec la réalisation de deux halls supplémentaires, l’ancien Parc des expositions de Toulouse va ainsi être en grande partie démoli. Cette démolition intervient alors que le nouveau Parc des expositions et Centre de conventions et de congrès, le MEETT, situé à Aussonne, sera inauguré le 26 septembre. 

Démolition de l'ancien Parc des exposition de Toulouse, Kansei TV
Les halls 1, 2, 4, 5 et 6 sont voués à disparaître.
© Patrice Nin.

Une nouvelle vie pour les halls conservés

Au total, l’ancien Parc des expositions de l’île du Ramier s’étire sur 90 000 m2 dont 40 000 m2 couverts. Cinq des neuf halls (les halls 1, 2, 4, 5 et 6) ainsi que certains parkings attenants sont voués à disparaître. Certains bâtiments annexes « sans qualité architecturale » vont également être détruits. Il s’agit entre autres du restaurant du Parc, de la Villa Garonne et du bâtiment administratif. Au final, le chantier devrait se terminer au printemps prochain pour laisser la place à un vaste espace de nature. 

En revanche, les halls 3, 7, 8, 9 et la rotonde seront conservés. Pour eux, une nouvelle vie commence. Le hall 3 deviendra une cité des sports centrée sur les sports urbains (skate, BMX, trottinette…) et les manifestations culturelles. Le hall 7 deviendra un gymnase métropolitain qui accueillera les clubs de basket du Petit palais des sports. Le hall 9 se reconvertira en déchetterie recyclerie, en remplacement de celle du Ramier. La Rotonde deviendra la maison des associations. Enfin, le hall 8 conservera sa fonction de salle polyvalente et d’accueil de manifestations.

Pour faire le lien entre tous ces bâtiments, une esplanade « grande comme la place du Capitole » a été imaginée. Elle donnera directement sur l’une des quatre passerelles prévues pour franchir la Garonne. 

Faire de l’île du Ramier le poumon vert de Toulouse

Pour remplacer les bâtiments démolis, Toulouse Métropole souhaite bonifier les espaces libérés pour en faire un point fort du projet d’aménagement de l’île du Ramier qui doit devenir le poumon vert de la Ville rose, le Central Park de Toulouse… « Au total, ce sont treize hectares de parc et jardins qui seront édifiés en lieu et place de bâtiments, voiries et parkings actuellement présents. » 

Ce projet de renaturation vise la restauration de la biodiversité et le renforcement des continuités écologiques. Dans cette optique, cinq mille arbres d’essences adaptées aux conditions de milieux, notamment aux bords de fleuve (ripisylve), seront plantés : aulnes glutineux, ormes lisses, saules blancs… La pollution de l’air et les nuisances sonores seront par ailleurs réduites grâce à la priorité donnée aux modes de déplacement doux. La trame des allées historiques sera ainsi progressivement restaurée et une grande promenade aménagée autour de l’île. Un projet de longue haleine qui devrait voir le jour en 2025. Et un grand pas en avant pour le programme d’aménagement du Grand Parc Garonne confié à l’agence d’urbanisme parisienne TER

« La déconstruction du Parc des expositions, présent depuis près de soixante-dix ans sur l’île du Ramier, permet de débuter la reconquête d’un nouvel espace vert au cœur de la Métropole toulousaine. »

Kansei TV se rendra dans les semaines à venir sur l’île du Ramier en compagnie de Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, pour un nouveau reportage sur l’aménagement et la renaturation du futur poumon vert de Toulouse.

Wood’ART, la tour en bois de l’écoquartier toulousain de la Cartoucherie

© Seuil architecture.

Du haut de ses dix étages, la tour en bois Wood’ART sera la plus haute de l’écoquartier toulousain de la Cartoucherie. Située le long de l’avenue de Grande-Bretagne, à proximité des halles historiques de la Cartoucherie, de l’ancienne usine GIAT et du tramway, le projet a remporté en 2017 le concours Immeuble à vivre bois lancé par ADIVbois (Association pour le développement des immeubles à vivre bois). Un concours visant à promouvoir partout en France les constructions en bois. Le défi de la Cartoucherie Wood’ART : « réaliser un projet à 76 % de bois, rationnel et qui tienne compte de l’évolution des demandes des usagers, des mobilités alternatives, du rapport à la nature et à la biodiversité ».

Un projet d’envergure associant logements, commerces, espaces de travail et un hôtel Eklo, remporté par l’agence autrichienne Dietrich/Untertrifaller Architectes et l’agence toulousaine Seuil architecture. Avec entre autres l’usage de terre cuite, l’équipe d’architectes a cherché à « utiliser et à mettre en valeur le bois là où sa mise en œuvre est la plus pertinente ». L’intérêt étant de permettre « aux usagers un ressenti végétal et de limiter l’effet de surchauffe par rayonnement […] pour optimiser le confort d’été. » Actuellement en chantier, le bâtiment devrait être livré en 2021.

 

À partir du R + 1, hormis les circulations communes, toute la superstructure sera réalisée en bois

 

La Cartoucherie, un écoquartier en devenir…

Implantée sur une friche urbaine d’une trentaine d’hectares, La Cartoucherie a accueilli ses premiers habitants en décembre 2015. Labellisé Écoquartier en décembre 2017, cet immense projet d’aménagement de l’ouest toulousain concilie intensité urbaine et développement durable. Future épine dorsale de la centralité commerciale et culturelle de l’écoquartier, les anciennes Halles centenaires seront transformées en Tiers-lieu. Cet espace inédit abritera d’ici la fin de l’année plus de 15 000 m² d’activités culturelles (cinéma, salle de spectacle, centre d’art, librairie), sportives (escalade, slackline, parkour, squash, crossfit…), gastronomiques (vingt-six restaurants) et tertiaires (bureaux partagés).

Téléo : les travaux du téléphérique urbain de Toulouse à l’arrêt

Téléphérique Téléo Toulouse, Kansei TV

Le chantier de Téléo, le futur téléphérique urbain toulousain, a été interrompu dès l’entrée en vigueur du confinement.

Le coup d’envoi des travaux du futur téléphérique urbain de Toulouse, Téléo, a été donné en septembre dernier. Alors que les trois stations du tracé sortent déjà de terre, le chantier a été arrêté dès l’entrée en vigueur du confinement. Initialement prévue à la fin de l’année 2020, la mise en service de Téléo pourrait ainsi être décalée. Mais le projet n’en reste pas moins un projet ambitieux.

Téléo reliera l’Oncopole, le CHU de Rangueil et l’université Paul Sabatier, à quelques mètres de la ligne B du métro, en franchissant la Garonne et le coteau de Pech-David. Un tracé urbain de trois kilomètres, le plus long de France, effectué en à peine dix minutes contre quarante actuellement en voiture aux heures de pointe.

Ce projet d’envergure doit ainsi répondre aux défis des mobilités quotidiennes d’aujourd’hui et de demain face à l’attractivité de l’agglomération toulousaine. Téléo apportera une solution à la saturation, dejà réelle, des réseaux routiers en proposant un réseau de transports en commun performant. Ses quatorze cabines pourront selon les estimations de Tisséo transporter environ huit mille voyageurs par jour de 5 h 15 du matin à minuit.

Une solution technique performante

La réalisation du téléphérique Téléo est pilotée par le français Poma, leader mondial du transport par câbles. Le projet bénéficie de la technologie 3 S. Pourvu de trois câbles, deux porteurs et un tracteur, ce système a été privilégié pour sa performance et son confort pour les usagers et les riverains. Il permet entre autres une meilleure stabilité au vent des cabines (jusqu’à 108 km/h), des vibrations et un impact sonore réduits, et une intégration paysagère plus discrète (cinq pylônes au lieu de vingt pour un téléphérique monocâble).

Design et architecture

Station CHU de Rangueil Téléo de Toulouse, Kansei TV

La future station Téléo du CHU de Rangueil.

Future station Téléo de l'Oncopole, Kansei TV

La future station Téléo de l’Oncopole.

Future station Téléo Paul Sabatier, Kansei TV

La future station Téléo de Paul Sabatier.

Les cabines de Téléo ont été conçues par le célèbre designer de Porsche et Maserati : Paolo Pininfarina. Cet Italien de renommée internationale a su allier technologie de pointe, esthétique et fonctionnalité pour offrir un transport fascinant aux voyageurs au-dessus de la Ville rose. L’architecture des trois stations du futur téléphérique a quant à elle été pensée par les architectes de l’agence toulousaine Séquences.

© Séquences Les Yeux Carrés.

 

Ouverture de La Cité aux Halles Latécoère

Hall de la Cité aux Halles Latécoère, Kansei TV

© Lydie Lecarpentier.

À Toulouse, les anciennes Halles Latécoère du quartier de Montaudran finissent leur métamorphose… Et accueillent depuis le début du mois de mars les premières entreprises de la Cité des start-up. Désormais baptisées La Cité, les Halles hébergeront à terme trois cents start-up, TPE et PME en croissance, et autres partenaires de l’innovation numérique.

Un projet inédit, né en 2017 sous l’impulsion du Conseil régional d’Occitanie. Le lieu abrite notamment un espace tiers-lieu composé d’espaces de coworking, de salles de réunion, d’un auditorium de deux cents places ainsi qu’un service de restauration, un FabLab et un espace événementiel ouvert au public. Pour Carole Delga, présidente de la région Occitanie, La Cité doit offrir « un équipement structurant au service du développement de l’écosystème d’innovation à Toulouse et en Occitanie ».

Une réhabilitation confiée à l’agence toulousaine Taillandier Architectes Associés

Édifiées en 1917, les Halles Latécoère sont classées au titre des Monuments historiques depuis 1997. Témoin emblématique de l’aventure aéronautique toulousaine, leur réhabilitation a été confiée à l’agence Taillandier Architectes Associés dont le projet s’est attaché à conserver l’esprit d’origine du bâtiment. « Il faut que cela reste la mémoire du site industriel. Nous avons voulu garder l’esprit de la grande halle » assure Pierre-Louis Taillandier, architecte en charge de la rénovation du site.

Coworking de La Cité aux Halles Latécoère, Kansei TV

© Lydie Lecarpentier.

Un parti pris qui passe notamment par la mise en valeur de la structure des halles. La façade est ainsi vitrée et habillée d’hélices en aluminium faisant écho à celles des premiers avions assemblés dans les Halles Latécoère. Autre ambition : garantir une grande flexibilité de l’équipement et des espaces. À l’intérieur des halles, l’installation de modules en structure bois permettent « d’offrir des espaces de travail évolutifs ». La livraison complète du bâtiment sera effective en septembre 2020. Une première inauguration officielle est prévue au printemps.

Retrouvez également ici notre vidéo Kansei TV consacrée aux Halles Latécoère filmée en compagnie de Carole Delga, présidente de la région Occitanie.

CEMEX et l’ENSA de Toulouse partenaires

© Frédéric Joubert.

CEMEX

Omniprésent dans toutes les constructions modernes, le béton est l’un des produits industriels les plus utilisés dans le monde. Que ce soit pour la construction d’immeubles, d’ouvrages d’art ou associé dans l’architecture contemporaine au verre, au bois et à l’acier, le béton sert aussi à la réalisation de voiries, d’aménagements extérieurs, de canalisations ou encore au comblement de tranchées et autres excavations. Autant d’applications très variées qui requièrent technologie et savoir-faire pour répondre aux spécificités de chaque chantier.

CEMEX, l’un des leaders en France de l’industrie des bétons prêts à l’emploi, a entrepris depuis trois ans de transmettre son savoir-faire professionnel aux étudiants en cinquième année de l’École nationale supérieure d’architecture (ENSA) de Toulouse. L’occasion pour ces derniers, en plus de leur cycle théorique encadré par Michel Belmas et Noël Le Bars, de compléter leur apprentissage sur le terrain grâce à la visite découverte d’unités de production CEMEX et de chantiers en cours de construction.

Au programme cette année

Visite du chantier du futur Multiplexe UGC de la ZAC Aérospace de Montaudran

multiplexe ugc, zac Aérospace Montaudran

© Altarea Cogedim / Outsign.

Un programme mixte imaginé par l’agence parisienne Outsign qui abritera sept salles de cinéma UCG, un ensemble de bureaux et de commerces, et un parking en superstructure. Un édifice de 26 000 m2 en forme de vaisseau tout en béton et aluminium situé à côté de la Halle aux Machines du quartier de Montaudran à Toulouse.

 

Visite des bureaux Wooden Park à Basso Cambo livraison  en début d’année 2020

wooden park basso combo

© Nexity.

Un projet réalisé par Nexity inscrit dans une démarche environnementale label BREEAM. Le bâtiment Citrus sera livré en janvier 2020.

À propos de CEMEX

Fondé en 1906, le groupe CEMEX est une entreprise internationale de béton prêt à l’emploi et de granulats fournis sur les cinq continents. En France, CEMEX produit et commercialise ses produits grâce à un dispositif de trois cent trente sites de production répartis sur tout le territoire. Acteur industriel responsable, CEMEX obtient en 2016 le renouvellement de la certification ISO 14001 de 100 % de ses sites de production et administratifs bétons et granulats. L’organisme ECOCERT évalue par ailleurs l’action de l’entreprise en matière de RSE au niveau « excellence ». Depuis 2017, CEMEX est également engagée dans la Charte RSE de l’UNICEM.

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En 2017, CEMEX contribuait au projet de construction de l’immeuble en béton bleu Trait d’Union (Paris XIVe). Un bâtiment doublement récompensé en octobre par les associations Bétocib et CIMbéton lors de l’édition 2018/2019 du Trophée béton pro. Le 25 novembre 2019, l’architecte Charles-Henri Tachon a également remporté l’Équerre d’argent 2019 pour ce projet. © Gilles Brettin.

Retrouvez l’intégralité du palmarès de l’Équerre d’argent 2019 sur Kansei TV ici.

Insolite à Toulouse : le premier arbre à algues expérimenté

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De gauche à droite, Vinh Ly, président de la start-up Kyanos Biotechnologies, et Pierre-Alain Hoffmann, directeur R&D, ont présenté leur arbre à algues à l’occasion de la 5e édition du Forum Smart City organisée à Toulouse le 13 décembre. © Kansei TV / Isabelle Attia.

Après la canopée urbaine installée fin août à Saint-Cyprien pour lutter contre les îlots de chaleur en créant de la fraîcheur (à découvrir sur Kansei TV), Toulouse Métropole a fait confiance à une nouvelle start-up pour expérimenter un arbre à algues afin de lutter contre la pollution de l’air en le purifiant. Son principe ? Absorber le CO2 grâce à la photosynthèse des algues qui seront ensuite réutilisées en biomasse une fois qu’elles auront grandi. Imaginé par la start-up toulousaine Kyanos Biotechnologies, spécialisée depuis 2016 dans la production de micro-algues, le premier arbre à algues sera implanté début 2020 à proximité des nouvelles Ramblas de Toulouse.

« Les micro-algues seront stockées dans une cuve d’eau cylindrique de plusieurs mètres de haut équipée d’un système de pompage pour capter lors de la photosynthèse le CO2 émis en ville. Les algues vont s’en nourrir pour grossir. Quand elles auront assez poussé, nous pourrons les réutiliser en biomasse. Près de 50 % de l’air que nous respirons aujourd’hui provient des mers et des micro-algues. Elles peuvent donc aider à la lutte contre le réchauffement climatique et la pollution de l’air. Les algues sont plus efficaces car elles absorbent beaucoup plus de CO2 qu’une plante ou qu’un arbre » explique Vinh Ly, le président de Kyanos Biotechnologies.

L’arbre à algues sera testé à Toulouse durant six mois dans le cadre de la Smart City. Un programme ambitieux de Toulouse Métropole pour concevoir la ville intelligente de demain en concertation avec les citoyens. Si le bilan est positif, l’expérience sera dupliquée dans d’autres quartiers de la Ville rose.

Réalisé par : La Collab