Projet Grand Matabiau Quais d’Oc : Le concours d’architecture lancé par la Région

La gare historique et emblématique de Toulouse Matabiau vit une grande mutation avant sa livraison programmée en septembre 2023. Dans son périmètre, une autre métamorphose majeure se profile avec le projet Grand Matabiau Quais d’Oc. Un futur pôle d’échange multimodal destiné à accueillir 150.000 voyageurs par jour dans dix ans contre 50.000 à ce jour. La Région Occitanie, maître d’ouvrage unique, a lancé, le 18 janvier dernier, le concours d’architecture de ce pôle qui connectera les lignes de métro, les rails et les mobilités douces. Le verdict final sera rendu fin mars 2023.

Dans le périmètre de la gare Matabiau innovée et devant être livrée en septembre prochain, un autre grand projet se profile avec ce pôle d'échange multimodal qui est attendu pour 2028. 
©Altitude Drone/Shutterstock.
Dans le périmètre de la gare Matabiau innovée et devant être livrée en septembre prochain, un autre grand projet se profile avec ce pôle d’échange multimodal qui est attendu pour 2028. ©Altitude Drone/Shutterstock.

UNE ENVELOPPE DE 65 MILLIONS D’EUROS HORS TAXE

Attendu en 2028, le projet multimodal devra se situer dans une enveloppe de travaux de 65 millions d’euros HT. Un pôle d’échange, financé à 94 % par la Région Occitanie (61 millions d’euros HT) et à 6 % par Toulouse Métropole (4 millions d’euros HT). L’opération bénéficie par ailleurs d’une subvention de l’Etat de 1,2 million d’euros dans le cadre de l’appel à projets sur les pôles d’échange multimodaux. Le groupement lauréat sera désigné fin 2023.

UNE HALLE DES TRANSPORTS, UN STATION VELOS ET UN IMMEUBLE DE BUREAUX

Maitre d’ouvrage, après le transfert de maîtrise de Toulouse Métropole, la Région a confié l’ensemble de cette construction à une maîtrise d’ouvrage déléguée, composée des deux sociétés publiques locales : Europolia et l’Agence régionale aménagement construction Occitanie (Arac). Un programme qui comprend la construction d’une halle des transports de 4400 m2. Mais aussi d’une station vélos de 1600 m2 et d’un immeuble de bureaux de 6360 m2.

La future Halle des transports, côté Marengo, sera construite d'ici 2028. ©Europolia.
La future Halle des transports, côté Marengo, sera construite d’ici 2028. ©Europolia.

« UN OBJET URBAIN CONTEMPORAIN »

La Région Occitanie, comme le souligne Carole Delga, la Présidente, espère faire de ce pôle « un objet urbain contemporain », soit « « un bâtiment cohérent et audacieux, avec une écriture architecturale de qualité, exemplaire d’un point de vue environnemental et parfaitement intégré dans son environnement urbain. »

Autrement dit, ce site sera un point d’ancrage fort et identifiable localisé à l’entrée des faubourgs Est de Toulouse face aux bâtiments de l’arche Marengo, aux portes du centre-ville, et en surplomb du faisceau ferré et de la gare Matabiau. Sans pour autant en arriver à une collection d’ouvrages architecturaux, les lieux étant déjà marqués par la Médiathèque et le siège Toulouse Métropole. La hauteur de ce futur pôle devra justement s’aligner sur les 35 mètres des deux bâtiments précités.

Pour la Région, le groupement de maîtrise d’œuvre devra réunir des architectes et l’ensemble des bureaux d’études techniques. Mais également des compétences associées, paysagères et acoustiques. Les deux maîtres d’ouvrage délégués précisent d’ailleurs que « La conception architecturale ne sera pas scindée, et nous ne sommes pas absolument à la recherche d’un nom, mais d’équipes les plus structurées possibles et qui cochent toutes les cases ».

En outre, ce pôle multimodal s’inscrira dans une démarche environnementale vertueuse. Ainsi, il devra présenter, à terme, la triple certification Bâtiment durable Occitanie (BDO), Biodiversité Effinature et HQE Infrastructure. « L’équipe de maîtrise d’œuvre sera notamment challengée sur la continuité possible du programme avec le canal du Midi proche ». Il est en effet souhaité que la nature revienne à cet endroit.

La remise des candidatures sur esquisses est ouverte jusqu’au 27 mars 2023. ©Europolia.

REMISE DES CANDIDATURES JUSQU’AU 27 MARS

Concernant le calendrier du concours, la remise des candidatures sur esquisses est ouverte jusqu’au 27 mars 2023. Le jury retiendra trois à cinq équipes en mai 2023 avant le choix final fin 2023.

La phase de conception se déroulera jusqu’à fin 2025 suivi des travaux de mi-2026 à fin 2028, date annoncée de la livraison de la troisième ligne de métro.

L’avis d’appel public à concurrence est consultable à l’adresse https://gie-oppidea-europolia.e-marchespublics.com/

3e ligne de métro : le plus grand chantier de l’histoire de Toulouse est sur les rails

Pharaonique. Le plus grand chantier de l’histoire de Toulouse. La construction 3e ligne du métro, baptisée ligne C, 27 km, l’addition de la ligne A et de la ligne B, a été lancée. Pour enregistrer ces premiers usagers fin 2028.

Le 15 décembre dernier, au Sept-Deniers proche de l’antre du Stade Toulousain, Jean-Luc Moudenc et tous les élus partenaires ont lancé la construction de cette ligne la plus grande de France hors Grand Paris Express.

LA PLUS LONGUE LIGNE DE FRANCE APRES LE GRAND PARIS EXPRESS

En effet, le 15 décembre dernier, après deux ans de travaux préparatoires, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et Président de la Métropole, Etienne Guyot le préfet de Région, Thierry Cotelle, conseiller régional, Martine Croquette, vice-présidente du conseil départemental, et Jean-Michel Lattes, président de Tisséo ingénierie et adjoint au maire, à savoir les financeurs de ce projet d’envergure de 3,44 milliards d’euros, au lieu des 2,67 milliards initiaux en raison de la flambée des prix des matières premières, ont activé une foreuse aux Sept-Deniers destinée à creuser un puit d’évacuation de 30 mètres de profondeur. L’un des dix-huit puits positionnés sur cette ligne, à 80% souterraine, allant de Colomiers à Labège avec 21 stations.

La ligne de métro la plus longue de France après le Grand Paris Express doit ainsi être mise en service fin 2028.  « Tout le financement sera détaillé en janvier, mais sachez qu’il n’y aura aucun impact sur les impôts locaux », précise Jean-Michel Lattes.

La foreuse est activée. Elle doit à creuser un puit d’évacuation de 30 mètres de profondeur. L’un des dix-huit puits positionnés sur cette ligne, à 80% souterraine, allant de Colomiers à Labège avec 21 stations.

3,44 MILLIARDS DE COÛT, SOIT 410 MILLIONS DE SURCOÛT

Le lancement de ce projet appelé à desservir les grands pôles d’emploi du territoire, soit environ 200.000 emplois, près de l’antre du Stade Toulousain, a toute sa valeur symbolique. « Les supporters des Rouge et Noir sortiront du métro pour entrer aux Sept-Deniers. Les Toulousains ne cessent de nous dire qu’ils leur tardent cette troisième ligne. Un tiers des Toulousains et métropolitains utilisent les transports aujourd’hui. Avec la ligne C qui sera connectée à 5 gares, nous passerons à deux tiers », ajoutait le président de Tisséo Ingénierie.

Et Jean-Luc Moudenc de surenchérir : « Il était impensable de différer ce projet en raison du dérèglement climatique et des besoins de transports. Cela fait neuf ans que je souhaite cette ligne, aujourd’hui, je suis heureux. Tisséo Collectivités vient d’attribuer plus d’un milliard d’euros de marché Nous allons avoir un nombre record de connexions, et peut-être demain avec le RER. Cette 3e ligne est l’affirmation de notre vision globale au service de la mobilité. »

Avant le premier départ fin 2028 après 6 mois de marche à blanc pour tout tester, 40 chantiers vont être orchestrés dans la métropole. Du nord-ouest et sud-est de la ville.

« JAMAIS D’OBSTACLE A CE SCHEMA »

Portée sur les fonts baptismaux en décembre 2013 lors de la campagne municipale, la ligne C a connu quelques contrecoups. « Mais jamais d’obstacle à ce schéma » souligne Jean-Michel Lattes. Certes, mais toutefois un report de deux ans de sa mise sur les rails en 2028 à cause du Covid. « Avec le lancement d’un projet d’une telle ampleur, ce ne sont que des ondes positives que nous envoyons à nos concitoyens. Le paysage administratif n’a pas été simple mais nous avons ensemble, tous les partenaires, toujours avancé. La dimension Hub de ce réseau de transports améliorera indéniablement la vie quotidienne des gens. »

« Tout le financement sera détaillé en janvier, mais sachez qu’il n’y aura aucun impact sur les impôts locaux avec le surcoût de 410 millions d’euros », précise Jean-Michel Lattes.

40 CHANTIERS REPARTIS EN DEUX TRANCHES

Reste qu’avant le premier départ fin 2028 après 6 mois de marche à blanc pour tout tester, 40 chantiers vont être orchestrés dans la métropole. Du nord-ouest et sud-est de la ville.

Le pic de l’ouvrage se déroulera de 2023 à 2026. L’étape majeure étant l’arrivée fin 2023 du premier des 5 tunneliers appelés à percer de Colomiers gare, au boulevard de Suisse, à La Vache, à Raynal et à Montaudran. Les tunneliers seront mis en marche de concert. Les 17 stations souterraines seront positionnées à une profondeur oscillant entre 25 et 30 mètres. 18 puits de secours et d’aération doivent être placés entre ces stations souterraines. Quant aux travaux du système automatique, ils seront activés en 2024.

Entre 2026 et fin 2028, si aucune péripétie n’incombe, le tunnel (10 m de diamètre contre 7,5 m pour les lignes A et B) et les stations étant achevés et les emprises de chantier libérées, débuteront alors les aménagements des 21 stations, de leurs périmètres et de leurs parkings. Dès le début de 2008, tous les premiers essais seront effectués avec l’espoir de voir les premiers passagers emprunter cette ligne monumentale fin 2028.

Le MEETT inauguré, la Foire de Toulouse annulée

Le MEETT, Kansei TV
© Christophe Picci. 

L’inauguration officielle du MEETT, prévue le 26 septembre, devait donner le coup d’envoi de la 88e Foire internationale de Toulouse. L’événement qui rassemble chaque année des centaines d’exposants et quelque cent mille visiteurs n’aura pas lieu. Un coup dur pour le nouveau Parc des expositions et centre de conventions et de congrès de Toulouse qui subit de plein fouet l’interdiction préfectorale de tous rassemblements de plus de mille personnes. Une décision radicale pour endiguer la propagation du coronavirus en Haute-Garonne. Après avoir accueilli ses premiers salons au début du mois, l’activité du MEETT est donc pour l’heure suspendue. Un envol difficile qui n’enlève rien à la qualité de ce projet hors normes. 

Le MEETT, entre ouvrage d’art et projet urbain

Le MEET, Kansei TV
© Kansei TV.

Initié en 2007, le projet du nouveau Parc des expositions de Toulouse se concrétise en 2011 avec le concours d’architecture et d’urbanisme lancé par Europolia, maître d’ouvrage pour le compte de Toulouse Métropole. Plus de cinquante équipes internationales y participent. Le jury décidera de choisir le projet de l’agence néerlandaise OMA (Office for Metropolitan Architecture), fondée à Rotterdam par Rem Koolhaas, pour sa qualité architecturale et sa grande force programmatique et urbaine. 

Associée aux agences toulousaines Puig Pujol Architectures (PPa) et Taillandier Architectes Associés, le parti pris d’OMA allie fonctionnalités et esthétique. « Le MEETT ne compile pas un espace d’exposition, un centre de conférences et une esplanade. C’est un ensemble mobile qui peut être ouvert, modifié, restructuré. L’objet est au service de la logistique. Mais une logistique au raffinement architectural dans les matériaux : le béton, omniprésent, comme base solide, surmontée d’une structure d’acier très mince et extrêmement flexible qui accroît la perception de vide, d’espace. »

Une architecture compacte, rationnelle et cohérente

Construit sur un site de cent hectares, le MEET se compose de trois bandes parallèles. Consacrée aux expositions, la bande Nord, propose un hall longiligne impressionnant de 40 000 m2, d’un seul tenant ou modulable en sept halls séparés par des rideaux mécaniques pour permettre l’organisation simultanée de plusieurs salons. Deux mezzanines surélevées situées de part et d’autre des extrémités du hall offrent une vue depuis ces espaces de réception. 

La bande Sud du MEET est quant à elle constituée d’un bâtiment multifonctionnel. Il abrite un centre de conventions et de congrès de 15 000 m2, pouvant accueillir des événements jusqu’à 10 000 participants avec une salle plénière modulable jusqu’à 3 400 places, une surface multifonction de 9 000 m2 et douze salles de réunion et de séminaire. Une aire d’exposition extérieure de 26 000 m2 offre par ailleurs la possibilité d’organiser des expositions outdoor. 

Au centre du projet, la Rue Centrale longue de plus de 550 mètres permet une connexion transversale entre ces deux bâtiments. Allée de circulation piétonne, lieu d’informations et de restauration, c’est la zone d’accueil du public. Également au cœur du MEETT, coiffant la Rue Centrale, le parking en silo de quatre étages offre 3 000 places de stationnement aérien. 

Positionner Toulouse au cœur du tourisme événementiel international

Par sa capacité d’accueil, sa modularité et sa fonctionnalité, le MEETT devrait permettre à Toulouse de se positionner sur le marché des grands événements nationaux et internationaux. Un défi à relever pour Toulouse Événements, filiale locale du leader de l’événementiel GL Events, exploitant du MEETT, des Espaces Vanel et du Centre de congrès Pierre Baudis. Pour le maire de la ville et président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, « la Métropole toulousaine est désormais dotée d’un Parc des expositions à la mesure de son statut de Métropole européenne. À l’heure où nos industries, nos filières et nos entreprises se trouvent en difficulté du fait de la crise sanitaire, je place de grands espoirs dans cet équipement vecteur de rayonnement et d’attractivité pour contribuer à la relance économique de notre territoire. » 

Estimé à 311 millions d’euros, financés par Toulouse Métropole (199 M€), la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée (45 M€), le Département de la Haute-Garonne (45 M€) et Tisséo pour les aménagements d’accès (22 M€), le coût définitif de l’opération sera inférieur à ce montant. 

Redécouvrez avec Kansei TV, la visite exclusive de ce chantier exemplaire.

Île du Ramier : l’ancien Parc des expositions de Toulouse en cours de démolition

Lancement officiel de la démolition de l'ancien Parc des expositions de Toulouse par Jean-Luc Moudenc, Kansei TV
Le 8 septembre, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a lancé officiellement le début du chantier de démolition de l’ancien Parc des expositions de la Ville rose. © Kansei TV. 

Une page se tourne dans l’histoire de la Ville rose. Le 8 septembre, le coup d’envoi du chantier de déconstruction de l’ancien Parc des expositions de Toulouse a officiellement été donné par Jean-Luc Moudenc, maire de la ville et président de Toulouse Métropole. Construit sur l’île du Ramier entre 1952 et 1966, puis étendu en 1987 et 1990 par l’architecte Pierre Glénat avec la réalisation de deux halls supplémentaires, l’ancien Parc des expositions de Toulouse va ainsi être en grande partie démoli. Cette démolition intervient alors que le nouveau Parc des expositions et Centre de conventions et de congrès, le MEETT, situé à Aussonne, sera inauguré le 26 septembre. 

Démolition de l'ancien Parc des exposition de Toulouse, Kansei TV
Les halls 1, 2, 4, 5 et 6 sont voués à disparaître.
© Patrice Nin.

Une nouvelle vie pour les halls conservés

Au total, l’ancien Parc des expositions de l’île du Ramier s’étire sur 90 000 m2 dont 40 000 m2 couverts. Cinq des neuf halls (les halls 1, 2, 4, 5 et 6) ainsi que certains parkings attenants sont voués à disparaître. Certains bâtiments annexes « sans qualité architecturale » vont également être détruits. Il s’agit entre autres du restaurant du Parc, de la Villa Garonne et du bâtiment administratif. Au final, le chantier devrait se terminer au printemps prochain pour laisser la place à un vaste espace de nature. 

En revanche, les halls 3, 7, 8, 9 et la rotonde seront conservés. Pour eux, une nouvelle vie commence. Le hall 3 deviendra une cité des sports centrée sur les sports urbains (skate, BMX, trottinette…) et les manifestations culturelles. Le hall 7 deviendra un gymnase métropolitain qui accueillera les clubs de basket du Petit palais des sports. Le hall 9 se reconvertira en déchetterie recyclerie, en remplacement de celle du Ramier. La Rotonde deviendra la maison des associations. Enfin, le hall 8 conservera sa fonction de salle polyvalente et d’accueil de manifestations.

Pour faire le lien entre tous ces bâtiments, une esplanade « grande comme la place du Capitole » a été imaginée. Elle donnera directement sur l’une des quatre passerelles prévues pour franchir la Garonne. 

Faire de l’île du Ramier le poumon vert de Toulouse

Pour remplacer les bâtiments démolis, Toulouse Métropole souhaite bonifier les espaces libérés pour en faire un point fort du projet d’aménagement de l’île du Ramier qui doit devenir le poumon vert de la Ville rose, le Central Park de Toulouse… « Au total, ce sont treize hectares de parc et jardins qui seront édifiés en lieu et place de bâtiments, voiries et parkings actuellement présents. » 

Ce projet de renaturation vise la restauration de la biodiversité et le renforcement des continuités écologiques. Dans cette optique, cinq mille arbres d’essences adaptées aux conditions de milieux, notamment aux bords de fleuve (ripisylve), seront plantés : aulnes glutineux, ormes lisses, saules blancs… La pollution de l’air et les nuisances sonores seront par ailleurs réduites grâce à la priorité donnée aux modes de déplacement doux. La trame des allées historiques sera ainsi progressivement restaurée et une grande promenade aménagée autour de l’île. Un projet de longue haleine qui devrait voir le jour en 2025. Et un grand pas en avant pour le programme d’aménagement du Grand Parc Garonne confié à l’agence d’urbanisme parisienne TER

« La déconstruction du Parc des expositions, présent depuis près de soixante-dix ans sur l’île du Ramier, permet de débuter la reconquête d’un nouvel espace vert au cœur de la Métropole toulousaine. »

Kansei TV se rendra dans les semaines à venir sur l’île du Ramier en compagnie de Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, pour un nouveau reportage sur l’aménagement et la renaturation du futur poumon vert de Toulouse.

Insolite à Toulouse : le premier arbre à algues expérimenté

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De gauche à droite, Vinh Ly, président de la start-up Kyanos Biotechnologies, et Pierre-Alain Hoffmann, directeur R&D, ont présenté leur arbre à algues à l’occasion de la 5e édition du Forum Smart City organisée à Toulouse le 13 décembre. © Kansei TV / Isabelle Attia.

Après la canopée urbaine installée fin août à Saint-Cyprien pour lutter contre les îlots de chaleur en créant de la fraîcheur (à découvrir sur Kansei TV), Toulouse Métropole a fait confiance à une nouvelle start-up pour expérimenter un arbre à algues afin de lutter contre la pollution de l’air en le purifiant. Son principe ? Absorber le CO2 grâce à la photosynthèse des algues qui seront ensuite réutilisées en biomasse une fois qu’elles auront grandi. Imaginé par la start-up toulousaine Kyanos Biotechnologies, spécialisée depuis 2016 dans la production de micro-algues, le premier arbre à algues sera implanté début 2020 à proximité des nouvelles Ramblas de Toulouse.

« Les micro-algues seront stockées dans une cuve d’eau cylindrique de plusieurs mètres de haut équipée d’un système de pompage pour capter lors de la photosynthèse le CO2 émis en ville. Les algues vont s’en nourrir pour grossir. Quand elles auront assez poussé, nous pourrons les réutiliser en biomasse. Près de 50 % de l’air que nous respirons aujourd’hui provient des mers et des micro-algues. Elles peuvent donc aider à la lutte contre le réchauffement climatique et la pollution de l’air. Les algues sont plus efficaces car elles absorbent beaucoup plus de CO2 qu’une plante ou qu’un arbre » explique Vinh Ly, le président de Kyanos Biotechnologies.

L’arbre à algues sera testé à Toulouse durant six mois dans le cadre de la Smart City. Un programme ambitieux de Toulouse Métropole pour concevoir la ville intelligente de demain en concertation avec les citoyens. Si le bilan est positif, l’expérience sera dupliquée dans d’autres quartiers de la Ville rose.

Réalisé par : La Collab