Que va devenir l’emblématique Cité administrative Compans-Caffarelli de Toulouse ?

« La Cité administrative est un foncier essentiel à Toulouse proche du Capitole dont on ne veut pas laisser des bâtiments à l’abandon » insiste Annette Laigneau, adjointe en charge de l’urbanisme.

La Cité administrative de Toulouse, quartier Compans-Caffarelli, site majeur du centre-ville, vit les derniers moments de sa fonction originelle. En effet, fin 2024, début 2025, si la programmation est respectée, les 1600 agents de ce bâtiment monumental, doivent déménager dans la future Cité administrative, actuellement en construction dans le nouvel écoquartier Guillaumet. Un nouveau site bâti sur l’ancien immeuble Lemaresquier, joyau de l’architecture Art Déco construit début 1930 au sein l’ex-centre d’essais aéronautiques de Toulouse (CEAT) à Jolimont.

LA NOUVELLE CITE A JOLIMONT SERA UN VILLAGE DE SERVICES

Cette nouvelle Cité administrative est imaginée comme « un village de services, moderne, agile et intégré », selon les propos de la préfecture de Haute-Garonne, Alignée sur les objectifs de développement durable de la Ville, elle profitera d’une surface de 30.000 m2 pour un coût de 89 millions d’euros.

La nouvelle Cité administrative dans le nouvel écoquartier Guillaumet à Jolimont doit sortir de terre fin 2024-début 2025.
© Architecte : Architecture Studio, Letellier Architectes.

UN PATRIMOINE FONCIER MAJEUR

Pour absorber au maximum cet investissement dans le nouvel écoquartier Guillaumet, l’Etat se voit dans l’obligation de vendre la Cité administrative Compans-Caffarelli qui ne répond plus aux normes environnementales. Un ensemble comprenant un restaurant administratif, des bâtiments de bureaux et une résidence universitaire rénovée il y a quelques années. « Un foncier essentiel à Toulouse proche du Capitole dont on ne veut pas laisser des bâtiments à l’abandon » insiste Annette Laigneau, adjointe en charge de l’urbanisme. Ainsi, la volonté de Toulouse Métropole de mener une réflexion sur l’avenir de ce lieu stratégique a vite été placée en majesté.

Confié à l’agence HDZ Urbanistes Architectes, un travail a été conduit pour livrer plusieurs pistes à intégrer dans le futur cahier des charges de l’appel d’offre devant être lancé au cours ce premier trimestre 2024. « Ce ne sera pas un projet pharaonique. Nous sommes plus pour la démolition de trois immeubles, dont le restaurant administratif, et d’ouvrir le site et de proposer une nouvelle transition entre Compans, Arnaud-Bernard et le centre-ville », précise Annette Laigneau.

Avec le concours de l’architecte des bâtiments de France, Toulouse Métropole a fixé des enjeux sur l’avenir de la Cité administrative de Compans-Caffarelli: préserver les bâtiments plus qu’en démolir, préserver la tour de la Cité mais aussi mettre en scène et valoriser le rempart monument historique du site.

RESPECT DU PATRIMOINE ET OUVERTURE SUR LA VILLE

L’étude menée par HDZ Urbanistes Architectes, accompagnée par OLM, Zefco et Geotec, s’appuie sur le désir d’arriver au meilleur équilibre entre respect du patrimoine et ouverture sur la ville.

Des axes forts en ressortent. Une composition en deux îlots distincts s’articulant avec l’université au sud et avec les îlots du centre-ville au nord. Une démolition de deux bâtiments au centre du site et la construction de nouvelles structures composant des îlots centrés sur des cœurs d’îlots privés et végétalisés. Entre les deux îlots, il serait prévu un grand jardin traversant ouvert sur le quartier.

Avec le concours de l’architecte des bâtiments de France, Toulouse Métropole a aussi fixé d’autres enjeux : préserver les bâtiments plus qu’en démolir, préserver la tour de la Cité mais aussi mettre en scène et valoriser le rempart monument historique du site.

DES LOGEMENTS ET DES BUREAUX

Concernant le programme immobilier, Toulouse Métropole mise sur un mix entre logements familiaux privés, aidés et sociaux, une zone commerciale limitée ne concurrençant pas les offres environnantes et des propositions dosées et ciblées de bureaux. Un futur projet qui doit aussi respecter le futur Plan local d’urbanisme intercommunal en cours d’élaboration.

Palmarès Architecture Aluminium Technal 2023 : Triple couronne pour l’Occitanie

Le Palmarès Architecture Aluminium Technal fête en cette année 2023 sa 20e édition. 120 candidatures déposées dans 7 catégories. Et pour la région, le 20 est tiré, et c’était même champagne dans les locaux de PPA Architectures mardi 5 décembre à Toulouse, car pour l’Occitanie, c’est la triple couronne.

« LE TALENT DES ARCHITECTES ICI SE CONFIRME D’ANNEE EN ANNEE »

« Midi-Pyrénées, je n’arrive pas trop à dire Occitanie, rafle de nombreux prix depuis le début de ce palmarès. Le talent des architectes ici se confirme d’années en années avec les projets les plus innovants et les plus audacieux qui mettent en lumière l’ingéniosité et la créativité de nos professions chez Technal. Des projets de construction qui répondent au bon usage et au bien-être », soulignait Armando Rodriguez, Ingénieur d’affaires Technal, maître de cérémonie de la soirée. Pierre-Louis Taillandier, architecte figure dans la région, président du jury, livrait ainsi le palmarès honorant l’Occitanie :
Prix Découvrir pour le conservatoire de musique et de danse Résonance à Blagnac, PPA Architectures, Ville de Blagnac maître d’ouvrage, SMAP fabricant installateur.
Prix Habiter Logements collectifs pour Îlot Claude Bernard Toulouse, V2S Architectures et Cousy Architectures, CDC Habitat 31 maître d’ouvrage, Laumond Menuiserie 46 aluminier agréé Technal.
Mention spéciale Travailler pour le Pôle Funéraire Toulouse Métropole Sud, Atelier Cube et Studio Zermati Associati, Toulouse Métropole maître d’ouvrage, Ets Sanchez 31.

Pierre-Louis Taillandier, président du jury, au centre, avec les autres membres (de g. à d.) Jean-Pierre Deso-Vidal, Toulouse Métropole, Christèle Demont, Atelier d’Architecture FACE A…, Gaëtan Redelsperger, Gaëtan Redelsperger Architecture, et François Dussaux, D.L.W Architectes.

Pierre-Louis Taillandier livrait quelques secrets des délibérations : « J’ai demandé aux 5 jurés de présélectionner 5 projets chacun pour chaque catégorie. Et parmi les choix, des projets se sont vite dégagés, pour d’autres, il y a eu plus de débats. » Et de préciser que « pour le Prix Découvrir pour Résonance, il y a eu unanimité du jury reconnaissant la qualité d’exécution des menuiseries. Idem, totale unanimité pour la Mention spéciale Travailler pour le funérarium, un équipement qui respecte la spiritualité avec une qualité architecturale où l’on voit que tout est superbement calé. Pour le Prix Habiter Logements collectifs, nous avons apprécié une architecture non datée avec une belle qualité des plans de logement et une remarquable sobriété des façades ».

Les architectes lauréats Occitanie, comme tous les primés Technal en France, sont invités à un voyage architectural et sont de facto reversés pour le concours du Palmarès mondial Technal WATA (World Architectures Awards) en 2024. Et s’ils séduisaient le monde…

PRIX DECOUVRIR RESONANCE BLAGNAC

PPA architectures a été honoré du Prix Découvrir pour le conservatoire de musique et de danse Résonance de Blagnac. © Technal.

Le conservatoire de musique et de danse Résonance de Blagnac se situe dans le quartier Andromède sur un site de 3411 m2. Un établissement largement ouvert qui module autour de lui tout le quartier. Un conservatoire aux entités indépendantes pouvant se retrouver en leur cœur partagé et modulable avec des façades de verre assurant une continuité fluide avec l’espace public. Une pépite architecturale et scénographique qui garantit toutes les performances scéniques et musicales.

Les architectes de l’agence PPA précisaient lors de la soirée que « ce n’est pas un conservatoire qui ressemble à un établissement d’enseignement classique. Il devait être à la fois introverti et ouvert en étant traversant sur le quartier. C’était aussi un sujet difficile à appréhender pour le maître d’ouvrage car l’acoustique nécessitait un investissement important. Et justement nous avons été accompagnés tout au long du projet par une équipe d’acousticiens de très haut niveau ».

PRIX HABITER LOGEMENTS COLLECTIFS ÎLOT CLAUDE BERNARD TOULOUSE

Les architectes V2S Architectures et Cousy Architectures ont reçu le Prix Habiter Logements Collectifs pour l’îlot Claude Bernard à Toulouse. ©Technal.

Les architectes V2S Architectures et Cousy Architectures ont relevé le défi de sortir dans un ancienne cité ouvrière un programme mixte de Cité Jardin. Un projet de 67 logements sociaux, du T2 au T5, associés à une structure petite enfance de 350 m2, à un espace sénior de 300 m2, à des bureaux de 220 m2 et à un local associatif de 100 m2. « Un projet en lien avec l’extérieur car nous voulions conserver l’arbre majestueux, un tilleul remarquable, au centre du site, soulignaient les architectes, car nous ne voulions pas que l’on ressente la densité. « 

Pour cette première association entre les deux cabinets d’architectes, la réponse sociale a été totalement respectée en livrant en 2022 ce projet épuré. Un lieu mélange de paysage et d’architecture avec une réelle porosité visuelle entre les bâtiments qui donne une identité de parc habité à cet îlot.

MENTION SPECIALE TRAVAILLER PÔLE FUNERAIRE TOULOUSE SUD

Atelier Cube (avec Studio Zermani Associati) a été primé pour le pôle funéraire de Toulouse Sud d’une Mention spéciale Travailler. ©Technal.

L’architecte d’Atelier Cube ne cachait pas son émotion lors de cette soirée Palmarès Technal : « J’avais promis à ma grand-mère de créer un jour un funérarium. Et je dois avouer que vu le contexte, c’était un projet difficile à tenir dans la simplicité. Ce prix Technal nous honore tous, tous les intervenants, du résultat d’une action à la fois discrète et efficace. »

Au sein de ce site agricole protégé, les architectes ont réinterprété trois éléments de l’architecture locale sacrée : la brique, la colonnade et le cloître. Les profilés Technal ont justement permis, avec leurs lignes minimalistes et leur robustesse, ont justement catalysé l’esprit solennel et la pérennité de ce lieu de paix et de recueillement. « Les archis ont réussi à créer de la sacralité dans un endroit que l’on voulait laïque. Cet ouvrage élégant et lumineux provoque une grande émotion » insistait Jean-Pierre Deso-Vidal, Directeur de la Constructions des Bâtiments Publics, Toulouse Métropole maître d’ouvrage.

LE JURY

Président : Pierre-Louis Taillandier, Taillandier Architectes Associés.
Jean-Pierre Deso-Vidal, Directeur de la Constructions des Bâtiments Publics, Toulouse Métropole.
Christèle Demont, Atelier d’Architecture FACE A…
Gaëtan Redelsperger, Gaëtan Redelsperger Architecture.
François Dussaux, D.L.W Architectes.

https://www.technal-palmares.com/

Passerelle Rapas : le point culminant de Toulouse au-dessus de la Garonne livré au printemps 2024

La passerelle Rapas au-dessus de la Garonne, ralliant le quartier du Fer-à-Cheval au futur poumon vert de l’île du Ramier, sera avec son pylône à 70 mètres le point culminant de Toulouse. Crédit Kansei TV.

Après un an de travaux, la passerelle Rapas sur la Garonne avance à grands pas. Le point culminant de Toulouse, 70 mètres de hauteur pour le pylône, qui ralliera, sur 166 mètres de long et de 5 mètres de largeur sécurisé, le quartier du Fer-à-Cheval au futur poumon vert de l’île du Ramier. Un couloir d’un coût de 11 millions d’euros, réservé aux piétons,, aux cyclistes et aux personnes à mobilité réduite, qui doit ouvrir au printemps 2024.

AUCUNE NUISANCE POUR LA GARONNE

Ce chantier d’envergure rive gauche s’inscrit dans le cadre du Grand Parc Garonne mené par Toulouse Métropole, tout comme la future passerelle d’Empalot en rive droite. Un chantier mené en conception et réalisation respectivement par les groupes GTM (Vinci) et Eiffage. L’intégration de ces passerelles au site paysager et à leur environnement, ainsi que le respect du patrimoine arboré, arbitrent la réalisation de ces deux grands ouvrages à haubans traversant la Garonne. Justement, aucun appui dans le fleuve permet de ne pas endommager son corridor écologique et sa biodiversité. Ce concept assure aussi une grande fiabilité en cas d’inondations.

Grâce à une grue de 160 tonnes, la construction du pylône a pu être achevée, dont la tête de 64 tonnes a traversé la France en 10 jours. ©Kansei TV.

LA PASSERELLE EMPALOT INAUGUREE COURANT JANVIER

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, confiait, lors de la visite de chantier le 13 octobre que « L’autre passerelle en construction à Empalot sera inaugurée courant janvier 2024. Il y en aura deux autres à Croix-de-Pierre et Saint-Michel après 2026 ». Ce projet architectural sobre et élégant mérite la mention de prouesse technique.

 En effet, tout le poids de la passerelle Rapas repose sur cet unique pylône côté île du Ramier. Sur l’avenue de Muret, la digue de la Garonne ne pouvait pas digérer une partie des 192 tonnes du tablier. Le chef de projet chez Ingerop, Sébastien Garcia détaille l’originalité de ce chantier : « Entre les deux rives de la Garonne, il y a une réelle dissymétrie. Il nous a fallu compenser en arrimant la passerelle avec 20 pieux d’un mètre de large chacun. Des pieux plantés à 17 mètres de profondeur dans le sol accrochés à une dalle de béton de 2 mètres d’épaisseur enfouie à 3 mètres de profondeur ».

UNE GRUE DE 160 TONNES POUR FIXER LES MORCEAUX DE TABLIER

Pour ces travaux exceptionnels, des compagnons ont été appelés. Grâce à une grue de 160 tonnes, la construction du pylône a pu être achevée, dont la tête de 64 tonnes a traversé la France en 10 jours lors d’un convoi monstrueux pour rallier la Ville rose. La grue va dorénavant poser chaque morceau du tablier un à un. Les câbles définitifs remplaçant ensuite les temporaires.

Les architectes ont voulu un pylône en V pour avoir une vue dégagée sur la Garonne. ©Kansei TV.

UN PYLONE EN V POUR UNE VUE DEGAGEE SUR LA GARONNE

Autre ingéniosité : la forme du pylône en V. Guillaume Pujol de PPA architecture, Alice Barrois et Antoine Depretz de Grimshaw architectes, en expliquent la raison : « Notre volonté était que les piétons, les cyclistes et les personnes à mobilité réduite, arrivant vers la passerelle, aient une vue totalement dégagée sur la Garonne. D’où ce pylône en V ». Ainsi, la passerelle desservira côté île du Ramier une voie en pente douce en colimaçon sur les futurs espaces verts.

Au final, cette passerelle Rapas, comme la passerelle Empalot, illustreront une transformation urbaine radicalement responsable.

CALENDRIER

2024 : ouverture au public des passerelles Rapas et Empalot.
2025 : ouverture au public des principaux espaces publics au nord de l’île du Ramier.
2026 et au-delà : poursuite des travaux d’aménagement sur l’ensemble de l’île et notamment réalisation des passerelles Croix-de-Pierre et Saint-Michel.

Projet Grand Matabiau Quais d’Oc : Le concours d’architecture lancé par la Région

La gare historique et emblématique de Toulouse Matabiau vit une grande mutation avant sa livraison programmée en septembre 2023. Dans son périmètre, une autre métamorphose majeure se profile avec le projet Grand Matabiau Quais d’Oc. Un futur pôle d’échange multimodal destiné à accueillir 150.000 voyageurs par jour dans dix ans contre 50.000 à ce jour. La Région Occitanie, maître d’ouvrage unique, a lancé, le 18 janvier dernier, le concours d’architecture de ce pôle qui connectera les lignes de métro, les rails et les mobilités douces. Le verdict final sera rendu fin mars 2023.

Dans le périmètre de la gare Matabiau innovée et devant être livrée en septembre prochain, un autre grand projet se profile avec ce pôle d'échange multimodal qui est attendu pour 2028. 
©Altitude Drone/Shutterstock.
Dans le périmètre de la gare Matabiau innovée et devant être livrée en septembre prochain, un autre grand projet se profile avec ce pôle d’échange multimodal qui est attendu pour 2028. ©Altitude Drone/Shutterstock.

UNE ENVELOPPE DE 65 MILLIONS D’EUROS HORS TAXE

Attendu en 2028, le projet multimodal devra se situer dans une enveloppe de travaux de 65 millions d’euros HT. Un pôle d’échange, financé à 94 % par la Région Occitanie (61 millions d’euros HT) et à 6 % par Toulouse Métropole (4 millions d’euros HT). L’opération bénéficie par ailleurs d’une subvention de l’Etat de 1,2 million d’euros dans le cadre de l’appel à projets sur les pôles d’échange multimodaux. Le groupement lauréat sera désigné fin 2023.

UNE HALLE DES TRANSPORTS, UN STATION VELOS ET UN IMMEUBLE DE BUREAUX

Maitre d’ouvrage, après le transfert de maîtrise de Toulouse Métropole, la Région a confié l’ensemble de cette construction à une maîtrise d’ouvrage déléguée, composée des deux sociétés publiques locales : Europolia et l’Agence régionale aménagement construction Occitanie (Arac). Un programme qui comprend la construction d’une halle des transports de 4400 m2. Mais aussi d’une station vélos de 1600 m2 et d’un immeuble de bureaux de 6360 m2.

La future Halle des transports, côté Marengo, sera construite d'ici 2028. ©Europolia.
La future Halle des transports, côté Marengo, sera construite d’ici 2028. ©Europolia.

« UN OBJET URBAIN CONTEMPORAIN »

La Région Occitanie, comme le souligne Carole Delga, la Présidente, espère faire de ce pôle « un objet urbain contemporain », soit « « un bâtiment cohérent et audacieux, avec une écriture architecturale de qualité, exemplaire d’un point de vue environnemental et parfaitement intégré dans son environnement urbain. »

Autrement dit, ce site sera un point d’ancrage fort et identifiable localisé à l’entrée des faubourgs Est de Toulouse face aux bâtiments de l’arche Marengo, aux portes du centre-ville, et en surplomb du faisceau ferré et de la gare Matabiau. Sans pour autant en arriver à une collection d’ouvrages architecturaux, les lieux étant déjà marqués par la Médiathèque et le siège Toulouse Métropole. La hauteur de ce futur pôle devra justement s’aligner sur les 35 mètres des deux bâtiments précités.

Pour la Région, le groupement de maîtrise d’œuvre devra réunir des architectes et l’ensemble des bureaux d’études techniques. Mais également des compétences associées, paysagères et acoustiques. Les deux maîtres d’ouvrage délégués précisent d’ailleurs que « La conception architecturale ne sera pas scindée, et nous ne sommes pas absolument à la recherche d’un nom, mais d’équipes les plus structurées possibles et qui cochent toutes les cases ».

En outre, ce pôle multimodal s’inscrira dans une démarche environnementale vertueuse. Ainsi, il devra présenter, à terme, la triple certification Bâtiment durable Occitanie (BDO), Biodiversité Effinature et HQE Infrastructure. « L’équipe de maîtrise d’œuvre sera notamment challengée sur la continuité possible du programme avec le canal du Midi proche ». Il est en effet souhaité que la nature revienne à cet endroit.

La remise des candidatures sur esquisses est ouverte jusqu’au 27 mars 2023. ©Europolia.

REMISE DES CANDIDATURES JUSQU’AU 27 MARS

Concernant le calendrier du concours, la remise des candidatures sur esquisses est ouverte jusqu’au 27 mars 2023. Le jury retiendra trois à cinq équipes en mai 2023 avant le choix final fin 2023.

La phase de conception se déroulera jusqu’à fin 2025 suivi des travaux de mi-2026 à fin 2028, date annoncée de la livraison de la troisième ligne de métro.

L’avis d’appel public à concurrence est consultable à l’adresse https://gie-oppidea-europolia.e-marchespublics.com/

3e ligne de métro : le plus grand chantier de l’histoire de Toulouse est sur les rails

Pharaonique. Le plus grand chantier de l’histoire de Toulouse. La construction 3e ligne du métro, baptisée ligne C, 27 km, l’addition de la ligne A et de la ligne B, a été lancée. Pour enregistrer ces premiers usagers fin 2028.

Le 15 décembre dernier, au Sept-Deniers proche de l’antre du Stade Toulousain, Jean-Luc Moudenc et tous les élus partenaires ont lancé la construction de cette ligne la plus grande de France hors Grand Paris Express.

LA PLUS LONGUE LIGNE DE FRANCE APRES LE GRAND PARIS EXPRESS

En effet, le 15 décembre dernier, après deux ans de travaux préparatoires, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et Président de la Métropole, Etienne Guyot le préfet de Région, Thierry Cotelle, conseiller régional, Martine Croquette, vice-présidente du conseil départemental, et Jean-Michel Lattes, président de Tisséo ingénierie et adjoint au maire, à savoir les financeurs de ce projet d’envergure de 3,44 milliards d’euros, au lieu des 2,67 milliards initiaux en raison de la flambée des prix des matières premières, ont activé une foreuse aux Sept-Deniers destinée à creuser un puit d’évacuation de 30 mètres de profondeur. L’un des dix-huit puits positionnés sur cette ligne, à 80% souterraine, allant de Colomiers à Labège avec 21 stations.

La ligne de métro la plus longue de France après le Grand Paris Express doit ainsi être mise en service fin 2028.  « Tout le financement sera détaillé en janvier, mais sachez qu’il n’y aura aucun impact sur les impôts locaux », précise Jean-Michel Lattes.

La foreuse est activée. Elle doit à creuser un puit d’évacuation de 30 mètres de profondeur. L’un des dix-huit puits positionnés sur cette ligne, à 80% souterraine, allant de Colomiers à Labège avec 21 stations.

3,44 MILLIARDS DE COÛT, SOIT 410 MILLIONS DE SURCOÛT

Le lancement de ce projet appelé à desservir les grands pôles d’emploi du territoire, soit environ 200.000 emplois, près de l’antre du Stade Toulousain, a toute sa valeur symbolique. « Les supporters des Rouge et Noir sortiront du métro pour entrer aux Sept-Deniers. Les Toulousains ne cessent de nous dire qu’ils leur tardent cette troisième ligne. Un tiers des Toulousains et métropolitains utilisent les transports aujourd’hui. Avec la ligne C qui sera connectée à 5 gares, nous passerons à deux tiers », ajoutait le président de Tisséo Ingénierie.

Et Jean-Luc Moudenc de surenchérir : « Il était impensable de différer ce projet en raison du dérèglement climatique et des besoins de transports. Cela fait neuf ans que je souhaite cette ligne, aujourd’hui, je suis heureux. Tisséo Collectivités vient d’attribuer plus d’un milliard d’euros de marché Nous allons avoir un nombre record de connexions, et peut-être demain avec le RER. Cette 3e ligne est l’affirmation de notre vision globale au service de la mobilité. »

Avant le premier départ fin 2028 après 6 mois de marche à blanc pour tout tester, 40 chantiers vont être orchestrés dans la métropole. Du nord-ouest et sud-est de la ville.

« JAMAIS D’OBSTACLE A CE SCHEMA »

Portée sur les fonts baptismaux en décembre 2013 lors de la campagne municipale, la ligne C a connu quelques contrecoups. « Mais jamais d’obstacle à ce schéma » souligne Jean-Michel Lattes. Certes, mais toutefois un report de deux ans de sa mise sur les rails en 2028 à cause du Covid. « Avec le lancement d’un projet d’une telle ampleur, ce ne sont que des ondes positives que nous envoyons à nos concitoyens. Le paysage administratif n’a pas été simple mais nous avons ensemble, tous les partenaires, toujours avancé. La dimension Hub de ce réseau de transports améliorera indéniablement la vie quotidienne des gens. »

« Tout le financement sera détaillé en janvier, mais sachez qu’il n’y aura aucun impact sur les impôts locaux avec le surcoût de 410 millions d’euros », précise Jean-Michel Lattes.

40 CHANTIERS REPARTIS EN DEUX TRANCHES

Reste qu’avant le premier départ fin 2028 après 6 mois de marche à blanc pour tout tester, 40 chantiers vont être orchestrés dans la métropole. Du nord-ouest et sud-est de la ville.

Le pic de l’ouvrage se déroulera de 2023 à 2026. L’étape majeure étant l’arrivée fin 2023 du premier des 5 tunneliers appelés à percer de Colomiers gare, au boulevard de Suisse, à La Vache, à Raynal et à Montaudran. Les tunneliers seront mis en marche de concert. Les 17 stations souterraines seront positionnées à une profondeur oscillant entre 25 et 30 mètres. 18 puits de secours et d’aération doivent être placés entre ces stations souterraines. Quant aux travaux du système automatique, ils seront activés en 2024.

Entre 2026 et fin 2028, si aucune péripétie n’incombe, le tunnel (10 m de diamètre contre 7,5 m pour les lignes A et B) et les stations étant achevés et les emprises de chantier libérées, débuteront alors les aménagements des 21 stations, de leurs périmètres et de leurs parkings. Dès le début de 2008, tous les premiers essais seront effectués avec l’espoir de voir les premiers passagers emprunter cette ligne monumentale fin 2028.

Le MEETT inauguré, la Foire de Toulouse annulée

Le MEETT, Kansei TV
© Christophe Picci. 

L’inauguration officielle du MEETT, prévue le 26 septembre, devait donner le coup d’envoi de la 88e Foire internationale de Toulouse. L’événement qui rassemble chaque année des centaines d’exposants et quelque cent mille visiteurs n’aura pas lieu. Un coup dur pour le nouveau Parc des expositions et centre de conventions et de congrès de Toulouse qui subit de plein fouet l’interdiction préfectorale de tous rassemblements de plus de mille personnes. Une décision radicale pour endiguer la propagation du coronavirus en Haute-Garonne. Après avoir accueilli ses premiers salons au début du mois, l’activité du MEETT est donc pour l’heure suspendue. Un envol difficile qui n’enlève rien à la qualité de ce projet hors normes. 

Le MEETT, entre ouvrage d’art et projet urbain

Le MEET, Kansei TV
© Kansei TV.

Initié en 2007, le projet du nouveau Parc des expositions de Toulouse se concrétise en 2011 avec le concours d’architecture et d’urbanisme lancé par Europolia, maître d’ouvrage pour le compte de Toulouse Métropole. Plus de cinquante équipes internationales y participent. Le jury décidera de choisir le projet de l’agence néerlandaise OMA (Office for Metropolitan Architecture), fondée à Rotterdam par Rem Koolhaas, pour sa qualité architecturale et sa grande force programmatique et urbaine. 

Associée aux agences toulousaines Puig Pujol Architectures (PPa) et Taillandier Architectes Associés, le parti pris d’OMA allie fonctionnalités et esthétique. « Le MEETT ne compile pas un espace d’exposition, un centre de conférences et une esplanade. C’est un ensemble mobile qui peut être ouvert, modifié, restructuré. L’objet est au service de la logistique. Mais une logistique au raffinement architectural dans les matériaux : le béton, omniprésent, comme base solide, surmontée d’une structure d’acier très mince et extrêmement flexible qui accroît la perception de vide, d’espace. »

Une architecture compacte, rationnelle et cohérente

Construit sur un site de cent hectares, le MEET se compose de trois bandes parallèles. Consacrée aux expositions, la bande Nord, propose un hall longiligne impressionnant de 40 000 m2, d’un seul tenant ou modulable en sept halls séparés par des rideaux mécaniques pour permettre l’organisation simultanée de plusieurs salons. Deux mezzanines surélevées situées de part et d’autre des extrémités du hall offrent une vue depuis ces espaces de réception. 

La bande Sud du MEET est quant à elle constituée d’un bâtiment multifonctionnel. Il abrite un centre de conventions et de congrès de 15 000 m2, pouvant accueillir des événements jusqu’à 10 000 participants avec une salle plénière modulable jusqu’à 3 400 places, une surface multifonction de 9 000 m2 et douze salles de réunion et de séminaire. Une aire d’exposition extérieure de 26 000 m2 offre par ailleurs la possibilité d’organiser des expositions outdoor. 

Au centre du projet, la Rue Centrale longue de plus de 550 mètres permet une connexion transversale entre ces deux bâtiments. Allée de circulation piétonne, lieu d’informations et de restauration, c’est la zone d’accueil du public. Également au cœur du MEETT, coiffant la Rue Centrale, le parking en silo de quatre étages offre 3 000 places de stationnement aérien. 

Positionner Toulouse au cœur du tourisme événementiel international

Par sa capacité d’accueil, sa modularité et sa fonctionnalité, le MEETT devrait permettre à Toulouse de se positionner sur le marché des grands événements nationaux et internationaux. Un défi à relever pour Toulouse Événements, filiale locale du leader de l’événementiel GL Events, exploitant du MEETT, des Espaces Vanel et du Centre de congrès Pierre Baudis. Pour le maire de la ville et président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, « la Métropole toulousaine est désormais dotée d’un Parc des expositions à la mesure de son statut de Métropole européenne. À l’heure où nos industries, nos filières et nos entreprises se trouvent en difficulté du fait de la crise sanitaire, je place de grands espoirs dans cet équipement vecteur de rayonnement et d’attractivité pour contribuer à la relance économique de notre territoire. » 

Estimé à 311 millions d’euros, financés par Toulouse Métropole (199 M€), la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée (45 M€), le Département de la Haute-Garonne (45 M€) et Tisséo pour les aménagements d’accès (22 M€), le coût définitif de l’opération sera inférieur à ce montant. 

Redécouvrez avec Kansei TV, la visite exclusive de ce chantier exemplaire.

Île du Ramier : l’ancien Parc des expositions de Toulouse en cours de démolition

Lancement officiel de la démolition de l'ancien Parc des expositions de Toulouse par Jean-Luc Moudenc, Kansei TV
Le 8 septembre, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a lancé officiellement le début du chantier de démolition de l’ancien Parc des expositions de la Ville rose. © Kansei TV. 

Une page se tourne dans l’histoire de la Ville rose. Le 8 septembre, le coup d’envoi du chantier de déconstruction de l’ancien Parc des expositions de Toulouse a officiellement été donné par Jean-Luc Moudenc, maire de la ville et président de Toulouse Métropole. Construit sur l’île du Ramier entre 1952 et 1966, puis étendu en 1987 et 1990 par l’architecte Pierre Glénat avec la réalisation de deux halls supplémentaires, l’ancien Parc des expositions de Toulouse va ainsi être en grande partie démoli. Cette démolition intervient alors que le nouveau Parc des expositions et Centre de conventions et de congrès, le MEETT, situé à Aussonne, sera inauguré le 26 septembre. 

Démolition de l'ancien Parc des exposition de Toulouse, Kansei TV
Les halls 1, 2, 4, 5 et 6 sont voués à disparaître.
© Patrice Nin.

Une nouvelle vie pour les halls conservés

Au total, l’ancien Parc des expositions de l’île du Ramier s’étire sur 90 000 m2 dont 40 000 m2 couverts. Cinq des neuf halls (les halls 1, 2, 4, 5 et 6) ainsi que certains parkings attenants sont voués à disparaître. Certains bâtiments annexes « sans qualité architecturale » vont également être détruits. Il s’agit entre autres du restaurant du Parc, de la Villa Garonne et du bâtiment administratif. Au final, le chantier devrait se terminer au printemps prochain pour laisser la place à un vaste espace de nature. 

En revanche, les halls 3, 7, 8, 9 et la rotonde seront conservés. Pour eux, une nouvelle vie commence. Le hall 3 deviendra une cité des sports centrée sur les sports urbains (skate, BMX, trottinette…) et les manifestations culturelles. Le hall 7 deviendra un gymnase métropolitain qui accueillera les clubs de basket du Petit palais des sports. Le hall 9 se reconvertira en déchetterie recyclerie, en remplacement de celle du Ramier. La Rotonde deviendra la maison des associations. Enfin, le hall 8 conservera sa fonction de salle polyvalente et d’accueil de manifestations.

Pour faire le lien entre tous ces bâtiments, une esplanade « grande comme la place du Capitole » a été imaginée. Elle donnera directement sur l’une des quatre passerelles prévues pour franchir la Garonne. 

Faire de l’île du Ramier le poumon vert de Toulouse

Pour remplacer les bâtiments démolis, Toulouse Métropole souhaite bonifier les espaces libérés pour en faire un point fort du projet d’aménagement de l’île du Ramier qui doit devenir le poumon vert de la Ville rose, le Central Park de Toulouse… « Au total, ce sont treize hectares de parc et jardins qui seront édifiés en lieu et place de bâtiments, voiries et parkings actuellement présents. » 

Ce projet de renaturation vise la restauration de la biodiversité et le renforcement des continuités écologiques. Dans cette optique, cinq mille arbres d’essences adaptées aux conditions de milieux, notamment aux bords de fleuve (ripisylve), seront plantés : aulnes glutineux, ormes lisses, saules blancs… La pollution de l’air et les nuisances sonores seront par ailleurs réduites grâce à la priorité donnée aux modes de déplacement doux. La trame des allées historiques sera ainsi progressivement restaurée et une grande promenade aménagée autour de l’île. Un projet de longue haleine qui devrait voir le jour en 2025. Et un grand pas en avant pour le programme d’aménagement du Grand Parc Garonne confié à l’agence d’urbanisme parisienne TER

« La déconstruction du Parc des expositions, présent depuis près de soixante-dix ans sur l’île du Ramier, permet de débuter la reconquête d’un nouvel espace vert au cœur de la Métropole toulousaine. »

Kansei TV se rendra dans les semaines à venir sur l’île du Ramier en compagnie de Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, pour un nouveau reportage sur l’aménagement et la renaturation du futur poumon vert de Toulouse.

Insolite à Toulouse : le premier arbre à algues expérimenté

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De gauche à droite, Vinh Ly, président de la start-up Kyanos Biotechnologies, et Pierre-Alain Hoffmann, directeur R&D, ont présenté leur arbre à algues à l’occasion de la 5e édition du Forum Smart City organisée à Toulouse le 13 décembre. © Kansei TV / Isabelle Attia.

Après la canopée urbaine installée fin août à Saint-Cyprien pour lutter contre les îlots de chaleur en créant de la fraîcheur (à découvrir sur Kansei TV), Toulouse Métropole a fait confiance à une nouvelle start-up pour expérimenter un arbre à algues afin de lutter contre la pollution de l’air en le purifiant. Son principe ? Absorber le CO2 grâce à la photosynthèse des algues qui seront ensuite réutilisées en biomasse une fois qu’elles auront grandi. Imaginé par la start-up toulousaine Kyanos Biotechnologies, spécialisée depuis 2016 dans la production de micro-algues, le premier arbre à algues sera implanté début 2020 à proximité des nouvelles Ramblas de Toulouse.

« Les micro-algues seront stockées dans une cuve d’eau cylindrique de plusieurs mètres de haut équipée d’un système de pompage pour capter lors de la photosynthèse le CO2 émis en ville. Les algues vont s’en nourrir pour grossir. Quand elles auront assez poussé, nous pourrons les réutiliser en biomasse. Près de 50 % de l’air que nous respirons aujourd’hui provient des mers et des micro-algues. Elles peuvent donc aider à la lutte contre le réchauffement climatique et la pollution de l’air. Les algues sont plus efficaces car elles absorbent beaucoup plus de CO2 qu’une plante ou qu’un arbre » explique Vinh Ly, le président de Kyanos Biotechnologies.

L’arbre à algues sera testé à Toulouse durant six mois dans le cadre de la Smart City. Un programme ambitieux de Toulouse Métropole pour concevoir la ville intelligente de demain en concertation avec les citoyens. Si le bilan est positif, l’expérience sera dupliquée dans d’autres quartiers de la Ville rose.

Réalisé par : La Collab