Halles de la Cartoucherie: temple de l’art de vivre dans un quartier toulousain en pleine mutation

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26 restaurants et commerces régionaux, parmi les 450 candidats, ont trouvé leurs places dans cette Halle. ©Redman.

C’est l’ultime rush. Sept années ont passé depuis l’intérêt exprimé par la Ville de Toulouse pour réhabiliter l’ancien et mythique atelier 121 de la Cartoucherie, ex-site militaro-industriel. Et aujourd’hui, le collectif Cosmopolis, porteur du projet de tiers-lieu du site, se réjouit d’annoncer l’ouverture de ce nouveau temple de l’art de vive le 8 septembre 2023.

Un quartier en pleine mutation, où les immeubles ont poussé comme des champignons, qui va ainsi abriter un futur lieu de vie gastronomique, culturel et sportif, avec la Halle Gourmande, la librairie Autre rive, et les zones de coworking. Mais aussi la salle d’escalade The Roof Toulouse, l’école de breakdance Break’in School ou encore le centre sportif avec les salles de squash et l’espace fitness encadré par l’UCPA. En attendant la salle de spectacle qui ouvrira en février 2024.

©Studidrone
Un bâtiment de 250 mètres de long et de 13.500 m2 de surface, plus un nouveau bâtiment construit en prolongement pour la future salle de spectacles, pour un coût total de 43 millions d’euros. ©Studidrone.

OUVERTURE LE 8 SEPTEMBRE

Ce nouvel écrin des Halles de la Cartoucherie, c’est un projet de 43 millions d’euros, dont plus de 32 millions pour la portion immobilière. Une ancienne halle 121 du GIAT rachetée à Oppidea, la Sem d’aménagement de Toulouse Métropole par la société foncière Lotjas.

Ce méga chantier, débuté en septembre 2021, va faire naitre ainsi le nouveau poumon de l’écoquartier de la Cartoucherie qui va drainer 260 emplois directs et promet de recevoir plus d’un million de visiteurs annuels. Pour rénover cette bâtisse de béton de 250 mètres de long et de 13.500 m2 de surface, le promoteur Redman et les cabinets Compagnie Architecture et Oeco Architectes se sont reposés sur une maquette de 4 mètres de long pour bâtir leur projet et trouver l’emplacement idéal aux différents usages proposés par le lieu.

Du bois a ainsi été priorisé pour toutes les nouvelles structures du bâtiment. Mais également des isolants biosourcés et du béton avec des granulats recyclés, comme l’a confirmé dernièrement Vanessa Larrere, d’Oeco Architectes.

©Halles-Cartoucherie

Le plan de ce nouveau temple de l’art de vivre. ©Halles-Cartoucherie

26 COMMERCES ONT TROUVE PLACE

Les Halles de la Cartoucherie sont ainsi scindées en deux bâtiments séparés par une halle verte abritée et ouverte sur ses flancs. Dans sa partie Nord, l’ex-atelier 121 du GIAT est doté d’une rue centrale traversante. Une voie de circulation surplombée par des lieux en mezzanine, à la lumière naturelle venant des jeux de toiture.

Cette artère permet l’accès aux « food courts », les 26 restaurants et commerçants régionaux choisis parmi la société Festa parmi les 450 candidatures désirant rejoindre cette Halle Gourmande. Dans les prévisionnels, ce pool économique alimentaire, avec ses terrasses extérieures, devrait enregistrer 15 millions d’euros de CA dès la première année, sur une somme totale consolidée prévue à 25 millions d’euros.

« UN PETIT OLYMPIA  A TOULOUSE »

Le second site de l’ancien atelier de la GIAT abrite la salle d’escalade, l’unique zone à avoir gardé les trois travées d’origine et, au plafond, un ancien pont roulant, vestige industriel des lieux.

En prolongement de la halle, un bâtiment a été construit pour recevoir à l’étage la prochaine salle de spectacles de la Cartoucherie, située à l’arrière du parking du Zénith. Bleu Citron, organisateur de spectacles, qui a rejoint, avec la société Festa et la Halle Tropisme de Montpellier, la SCIC Cosmopolis et ses associés fondateurs, la nomme déjà « un petit Olympia à Toulouse ». Une salle à la jauge de 800 places dont 500 places assises sur gradins rétractables. Un lieu culturel où les premières notes enchanteront le public en février 2024.

Un projet à 43 millions d’euros

©Oceo Architectes

Un chantier entamé en septembre 2021 dont le financement a été difficile jusqu’à l’arrivée au capital de la Caisse des dépôts. ©Oceo Architectes.

Comme le précisait il y a peu Adrien Ramirez, le directeur général délégué de la foncière Bellevilles, le financement de ce projet à hauteur de 43 millions d’euros a été difficile à monter jusqu’à l’arrivée au capital de la Caisse des dépôts. « Nous étions six associés au départ, nous sommes une centaine aujourd’hui autour de ce projet de lieu vivant très inclusif et très collectif. Nous sommes dans une optique de recherche d’utilité sociale, de gouvernance partagée, de lucrativité limitée et portons une nouvelle vision de l’économie. »

43 millions d’euros de coût global donc, dont plus de 32 millions pour la portion immobilière (acquisition du terrain pour 3,5 millions, travaux et frais de développement) et plus 10 millions liés à l’exploitation du lieu. Les structures associées ont investi 6 millions d’euros de fonds propres, auxquels s’ajoutent 4 millions d’euros de la Caisse des dépôts. La Région Occitanie a dégagé une enveloppe de 1,8 million d’euros dans le cadre de l’éco-rénovation de ces ateliers centenaires, labellisés NoWatt. Le reste de l’opération, soit 21,2 millions d’euros, a été financé par dette bancaire auprès d’un staff de cinq établissements (Crédit coopératif, Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées et Nouvelle-Aquitaine, Arkea et la Banque postale).

Les Halles de la Cartoucherie | Un futur lieu de vie dans un quartier toulousain en pleine transformation (halles-cartoucherie.fr)

Un projet de l’architecte star Norman Foster au Parc des Expos de Montpellier

Norman Foster, 84 ans, pape de l’architecture high-tech prix Pritzker 1999. ©The Times.

Le promoteur immobilier montpelliérain Laurent Romanelli (M&A) et Jean-Pierre Rico, le maire de Pérols, ont décidé de donner les clefs à l’architecte star Norman Foster pour créer un hôtel d’affaires 4 étoiles à l’entrée du Parc des Expositions de Montpellier. Un hôtel de 100 chambres qui sera ouvert sous l’enseigne InterContinental.

PAPE DE L’ARCHITECTURE HIGH-TECH

Tête pensante de l’agence d’architecture londonienne Foster + Parteners, Norman Foster, 87 ans, prix Pritzker 1999, le Nobel des architectes, aura, durant ses 6 décennies de travaux, et aujourd’hui encore, œuvré en tant que pape de l’architecture high-tech. Avec comme formule sacrée : « En tant qu’architecte, vous concevez pour le présent, conscient du passé, et pour un avenir essentiellement inconnu ».

DU VIADUC DE MILLAU AU CAMP NOU DE BARCELONE

M&A et la ville de Pérols s’offrent ainsi une signature iconique mondiale de l’architecture à qui l’on doit des bâtiments phares et emblématiques. Dans la région Occitanie, Norman Foster a réalisé le Carré d’art de Nîmes en 1993. Mais aussi le Viaduc de Millau en 2004, l’immeuble de logements La Porte Romaine à Nîmes en 2014 et le musée Narbo Via à Narbonne en 2021.

Le projet de l’architecte star Norman Foster à Montpellier

Le Viaduc de Millau, parmi les ouvrages reconnus mondialement, signés par l’architecte star britannique. ©Elodie Fion.

Dans le monde, le BBC Radio Centre à Londres (1985) porte son nom. Tout comme l’aéroport de Londres Stansted (1991), l’aéroport international de Hong Kong (1998), l’Hôtel de Ville de Londres (2002), 30 St Mary Axe ou le cornichon géant à Londres (2003), ou encore la rénovation et l’agrandissement du stade du Camp Nou à Barcelone (2011).

DYNAMISER LA VIE ECONOMIQUE

Célébré et honoré par une grande rétrospective jusqu’au 7 août par le centre Georges Pompidou à Paris, Norman Foster n’avait jusqu’alors jamais signé de sa patte un ouvrage à Montpellier. Avec cet hôtel 4 étoiles, l’architecte anglais va marquer la future entrée du Parc des Expositions montpelliérain. Ce projet, en réflexion entre la Ville de Pérols, maître d’ouvrage, la Région Occitanie et l’agence Foster+Partners à Londres, aura une position royale entre la mer, l’aéroport, le Parc des Expos et l’Arena avec une desserte tram vers Montpellier.

Outre la réalisation de l’hôtel de luxe, Sir Norman Foster, qui a d’autres projets en tête sur la zone, a pour volonté de dynamiser économiquement et esthétiquement le Parc des Expositions de Montpellier. En misant sur l’architecte champion des relations en symbiose entre les technologies de constructions modernes et le design à l’épreuve du temps et de l’environnement, M&A et la ville de Pérols jouent gagnant-gagnant.

Montpellier : le plus grand immeuble à structure bois d’Occitanie va voir le jour

Montpellier le plus grand immeuble à structure bois d’Occitanie - Kansei TV

Cet immeuble R+5 à ossature bois, le plus grand de la Région, sera livré début 2024.

Le copromoteur Nexity, avec Cirrus Pegase Immobilier, ne tarit pas d’éloges sur le futur édifice en plein cœur du quartier Camabacérès à Montpellier près de la gare : « Ce sera le plus grand bâtiment en structure bois de la région Occitanie ». En effet, Terra, l’immeuble qui sera livré début 2024, va faire référence en la matière. Un immeuble, pris en charge par Architecture Studio, disposant au total de 7636 m2 de surfaces de bureaux sur 5 étages. En se basant sur 11 m2 par personne, ce seront 695 personnes qui travailleront prochainement sur ce site exceptionnel d’environ 700 bureaux.

Un immeuble à ossature à bois qui répondra à une démarche environnementale et des prestations de haute qualité. Un bâtiment certifié Label BDO (Bâtiment Durable Occitanie) niveau bronzeBBCA (Bâtiment Bas Carbone) et E+C- (Bâtiment à Energie Positive & Réduction Carbone).

Montpellier le plus grand immeuble à structure bois d’Occitanie - Kansei TV

L’entreprise Pyrénées Charpente n’utilise en majorité que dus bois français pour la structure de cet immeuble de 7600 m2 composé de 695 bureaux.

AU CŒUR D’UN QUARTIER D’AFFAIRES INNOVANT
Situé à proximité de la gare TGV, cet immeuble TERRA sera directement accessible depuis la A709 et la A9 « Languedocienne ». Il jouit aussi de la continuation de la ligne 1 du tram depuis la Gare TGV jusqu’au centre-ville et évidemment de l’attractivité de ce nouveau quartier avec le Pôle numérique, la Halle de l’Innovation et les campus d’enseignements supérieurs où naissent les nouveaux talents.

L’élaboration du bâtiment de bureaux Terra a notamment été confié à une entreprise régionale, à savoir Pyrénées Charpentes. Car si les deux étages de sous-sols pour les parkings et le rez-de-chaussée sont en béton, les cinq étages seront construits en duo bois-béton avec essentiellement du bois. Les quatre cages d’escalier, en béton, assureront le « contrevent » et la stabilité à l’édifice en cas de vents violents.

Montpellier le plus grand immeuble à structure bois d’Occitanie - Kansei TV

L’immeuble Terra à ossature bois répond aux mêmes contraintes et aux mêmes réglementations qu’une construction béton.

EN MAJORITE DU BOIS FRANCAIS
Concernant le bois, il est en majorité français, avec de l’épicéa ou du sapin, venant de Nouvelle-Aquitaine, avec une part issue de forêts autrichiennes. Pyrénées Charpentes l’utilise pour construire les planchers, les murs porteurs et les poutres. Pour les poteaux, l’entreprise du lamellé croisé ultra solide.

Un immeuble à ossature bois qui répond aux mêmes contraintes et aux mêmes réglementations qu’une construction béton. « Et notamment la tenue au feu, ajoute le constructeur. En cas d’incendie, il faut que le bâtiment tienne une heure avant qu’il ne s’effondre pour permettre l’évacuation. C’est possible grâce à l’épaisseur du plancher bois de 240 mm. Et nous avons également les mêmes contraintes thermiques et acoustiques. Et avec le bois, en plus de la démarche environnementale, la qualité d’usage est meilleure pour les occupants, ils se sentent mieux. »

En attendant sa livraison début 2024, vous pouvez observer depuis l’autoroute A9 direction Sète ce beau bébé R+5 de 695 bureaux tout en bois apparent moins polluant pointer le bout de son long nez.

Le carré d’as des Folies architecturales du XXIe siècle de Montpellier

Lors du Mipim (Marché international des professionnels de l’immobiler) à Cannes le 14 mars, Michaël Delafosse, maire de Montpellier a révélé le carré d’as des quatre projets lauréats de la première vague des Folies architecturales du XXIe siècle. Les architectes Odile Decq, Manuelle Gautrand, Thomas Coldefy et Isabel van Haute, ainsi que Ellen van Loon ont relevé, parmi les 18 candidatures, le challenge proposé par la préfecture languedocienne de créer une nouvelle forme de densité acceptable par toute la population.

REPONDRE AUX NOUVELLES EXIGENCES ENVIRONEMENTALES, SOLIDAIRES ET ECONOMIQUES

Au XVIIIe siècle, les Folies montpelliéraines exprimaient une création architecturale bourgeoise, situées dans des parcs paysagers en bordure de la cité, rattrapées depuis par la ville. Au XXIe siècle, les nouvelles Folies architecturales doivent répondre aux nouvelles exigences environnementales, solidaires et économiques. Et ce, en respectant les principes suivants : accessibles en tram, excellence et originalité architecturale, programmation en phase avec une société plurielle et inclusive, bâti innovant en matière de résilience urbaine.

Lors de l’énonciation des lauréats, le maire de Montpellier soulignait que «La ville, au tournant des années 80, s’est fortement engagée dans un message : celui d’une forme d’hospitalité à tous les créateurs de l’esprit, que ce soit des scientifiques, des artistes, des architectes ». Un propos rendant un hommage appuyé à l’architecte Ricardo Bofill, concepteur du monumental quartier Antigone voulu par l’ancien maire de la cité Georges Frêche (1977-2004).

HUIT FOLIES ARCHITECTURALES SUPPLEMENTAIRES PROGRAMMEES

Montpellier, qui a souvent collaboré avec des architectes ou designers-stars (Jean Nouvel, Christian Lacroix…) pour ses grands projets urbains, a déjà programmé huit « folies architecturales » supplémentaires, pour lesquelles les lauréats seront connus fin 2023 ou début 2024.

La Sentinelle, projet lauréat de la Folie Vernière

La Sentinelle, projet de « folie » architectuale d’Odile Decq retenu par la Ville de Montpellier (© Odile Decq / Ville de Montpellier)

Parmi ces « folies » – ou résidences extravagantes au niveau architectural – Odile Decq a créé un bâtiment aux murs blancs, au toit rouge vif et aux fenêtres globuleuses. Un lieu hôte de bureaux en coworking, près du palais des congrès du Corum.

Odile Decq, architecte et urbaniste française, a connu sa première heure de gloire en 1990 avec la commande de la Banque Populaire de l’Ouest à Rennes. Et depuis, elle perpétue sa posture combative, tout en variant et en radicalisant ses recherches. Son chemin professionnel précoce et original lui a valu, en 1996, l’attribution du Lion d’Or de l’architecture lors de la Biennale de Venise. Les ouvrages d’Odile Decq sont reconnus pour associer l’urbanisme, l’architecture, le design et l’art. Sa démarche pluridisciplinaire a été aussi été récompensé entre autres du Jane Drew Prize en 2016. Mais aussi du Lifetime Achievement Award d’Architizer en 2017 et en 2018 du titre de membre honoraire de l’Institut royal d’architecture du Canada et de l’ECC Architecture Award 2018.

Directrice de l’École Spéciale d’Architecture (ESA) à Paris de 2007 à 2012, après y avoir enseigné pendant 15 ans, Odile Decq a créé en 2014 à Paris sa propre : l‘Institut Confluence pour l’innovation et les stratégies créatives en architecture. Une école accréditée par le Royal Institute of British Architects.

Alma terra, projet lauréat de la Folie Manuguerra

Alma Terra, projet de « folie » architecturale de Manuelle Gautrand retenu par la ville de Montpellier (© Manuelle Gautrand / Ville de Montpellier)

Le projet de Manuelle Gautrand, dans le quartier Port Marianne, réunit un ensemble d’immeubles d’habitation en terre coulée, situé face à une folie déjà construite et conçue par l’architecte Farshid Moussavi.

En tant qu’architecte principal de Manuelle Gautrand Architecture, la Marseillaise de naissance, conçoit et construit un éventail varié de bâtiments. Et notamment des équipements culturels (théâtres, musées, centres culturels), des bureaux, des logements, des équipements commerciaux et de loisirs, etc.

« Réenchanter la ville » est son crédo fort. Avec comme principes fondateurs : amener de l’émotion, réinventer, renouveler, innover et offrir des réponses inattendues en étant audacieux et inattendu. Présidente de l’Académie d’Architecture de 2016 à 2017, Manuelle Gautrand a été faite officier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2017.

Oasis, projet de la Folie Ovalie

Oasis, projet de « folie » architecturale de Thomas Coldefy et Isabel van Haute retenu par la ville de Montpellier (© Thomas Coldefy / Isabel van Haute / Ville de Montpellier)

Thomas Coldefy et Isabel van Haute a imaginé deux immeubles, un de logements, l’autre de bureaux. Deux bâtiments se faisant face et réunis par une passerelle, dans le nouveau quartier Ovalie, tout près du stade de rugby.

Thomas Coldefy, architecte français, associé fondateur et directeur de Coldefy basé à Lille, gère la gestion générale et la direction artistique de l’agence avec Isabel Van Haute, associée fondateur. Son projet lauréat, pour le Hong Kong Design Institute achevé en 2011, a donné à son agence une visibilité et une renommée internationales. Il a été honoré du prix Asia « 40 under 40 » organisé par Perspective. Ainsi que le prix européen « 40 under 40 » organisé par le European Centre for Architecture Art design and Urban Studies et le Chicago Athenaeum.

Ce duo d’architectes mise sur l’expérience à l’échelle humaine pour chacun de leur projet, avec une grande attention portée aux détails.

Les Galets, projet lauréat de la Folie République

Les Galets, projet de « folie » architecturale par la Néerlandaise Ellen van Loon (Agence OMA) (© Ellen van Loon / Ville de Montpellier)

Ellen van Loon a proposé un programme de trois immeubles dont la forme rappelle celle de galets.

En 1998, l’architecte néerlandaise a rallié l’agence d’architecture OMA fondée par Rem Koolhaas (honoré du prix Pritzker en 2000). Elle a mené des projets de construction primés, alliant une conception sophistiquée avec une exécution précise. La preuve avec parmi ses réussites le Brighton College (2020), le BLOX / DAC à Copenhague (2018), la Fondation Galeries Lafayette (2018) à Paris, Rijnstraat 8 à La Haye (2017) et Lab City Centrale-Supélec (2017).

L’hôtel Saint-Côme de Montpellier en restauration

Restauration hôtel Saint-Côme Montpellier Kansei TV
Édifié en 1757 pour servir d’amphithéâtre au collège de chirurgie, l’hôtel Saint-Côme de Montpellier est en cours de restauration. Un chantier lancé par la Chambre de commerce et d’industrie de l’Hérault, actuelle propriétaire des lieux. © CCI Hérault.

L’hôtel Saint-Côme de Montpellier fait peau neuve. Plus de cent ans après les dernières rénovations, ce joyau patrimonial du XVIIIe est actuellement restauré par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de l’Hérault, propriétaire de l’hôtel depuis 1919. Des travaux de restauration d’envergure lancés en janvier qui permettront à ce bâtiment protégé au titre des monuments historiques de retrouver son faste d’ici l’automne 2022. Le chantier a été confié à Frédéric Fiore, architecte du patrimoine, sous le contrôle de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). Il est actuellement dans sa première phase de travaux, « la plus longue et la plus complexe ». 

Une restauration écologique en trois phases

Six mois seront en effet nécessaires pour réviser la toiture, restaurer l’ensemble des façades, le dôme et sa rotonde en pierre de taille et remplacer les menuiseries. Le nettoyage de la pierre est effectué à la vapeur sous basse pression. Sans produit ni additif, cette technique écologique permet d’éliminer les algues et les champignons ainsi que leurs spores en gardant intacte la qualité de la pierre. Le volume d’eau consommé est par ailleurs nettement moins important qu’une lance à eau classique. Et contrairement à un sablage, il n’y aucun résidu en pied de façade. 

La deuxième phase se concentrera sur la cage du grand escalier et le plafond. Enfin, la dernière phase permettra de travailler sur le corps de bâtiment côté Grand Rue Jean Moulin. À savoir, les façades, les toitures et les trois menuiseries sur la façade qui seront remplacées dans le style XVIIIe. Les éléments de serrurerie extérieurs seront également restaurés, y compris l’horloge et le cadran solaire. L’ensemble du chantier s’appuie sur des artisans expérimentés de l’Hérault et du Gard.

L’accueil de la CCI rénové et modernisé

Les traces laissées par le temps feront ainsi place à un édifice entièrement rénové. Mais au-delà de cette restauration, la CCI entend également moderniser ses services. Elle proposera aux entreprises un accueil numérique leur permettant de bénéficier d’espaces de travail aménagés. Une borne tactile permettra par ailleurs de faire directement ses démarches en ligne ou de solliciter un rendez-vous avec les services de création d’entreprise. La possibilité d’un guichet unique à l’attention des chefs d’entreprise avec les permanences des services de la CCI ou ceux des collectivités et des administrations est à également l’étude. 

Rendez-vous de l’Architecture d’Été, le 21 juin 2022 à Montpellier

RVA été Montpellier 2022 Kansei TV

Organisés depuis 2001 par le Conseil régional de l’Ordre des architectes Occitanie, les prochains Rendez-vous de l’Architecture d’Été se tiendront le 21 juin 2022 au Palais des Congrès de Montpellier. Architectes, urbanistes, paysagistes, jeunes inscrits, maîtres d’ouvrage et professionnels de la construction d’Occitanie se réuniront une nouvelle fois pour une journée de rencontres et d’échanges. 

Les Rendez-vous de l’Architecture d’Été auront cette année pour thème : Le maire, l’architecte et la transition écologique en Occitanie. Un thème né de la volonté de faciliter les échanges entre élus, architectes et institutions pour penser l’organisation de nos territoires en tenant compte de l’horizontalité des points de vue et des compétences. Ces rendez-vous de l’architecture seront donc dédiés au partage d’expériences et de solutions entre architectes, élus, artisans, entreprises et institutions dans le but de prendre ensemble le cap vers la transition écologique en Occitanie.

L’occasion de nombreux débats

Les Rendez-vous de l’Architecture d’Été 2022 seront cette année encore l’occasion de nombreux débats. 

9 h 15 : conférence Biophilie, Qualité et Us-âges en architecture 

Prise en compte des évolutions sociétales, du vieillissement de la population et des attentes des usagers dans l’architecture de l’habitat. Démarche, bonnes pratiques et exemples. Conférence animée par Nadia Sahmi, architecte DPLG, AMO en Qualité d’Us-âges-Biophiles et en psychosociologie de l’architecture, Cogito ergo sum.

10 h 00 : Le Maire, l’Architecte et l’Artisan : le cas de l’École de Monoblet 

Ou comment le trio architecte, maire, artisan peut réussir la transition écologique. Introduction par Dominique Gauzin-Müller, critique d’architecture, spécialisée dans une approche écoresponsable de l’architecture et de l’aménagement du territoire. 

Avec la participation de Philippe Castanon, maire de Monoblet, d’Yves Perret, architecte et de Fabrice Perrin, Architecte, pfs architectes 

14 h 30 : table ronde Le Maire, l’Architecte et la transition écologique : comment passer de la volonté à l’action ?

Comment identifier les ressources ? Insister sur les questions nécessaires en amont du projet. Quel cheminement de penser pour l’élu ? Qui pour l’accompagner ? Quels sont les outils des municipalités pour inscrire des professionnels dans le temps long ? Comment l’architecte peut-il intervenir ?

Avec la participation d’Hugues Beaudouin et de Pascale Deffayet, architectes et Conseillers CROA Occitanie. De Patrick Chotteau, architecte urbaniste en chef de l’État et ex-Secrétaire général adjoint de la mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques (MIQCP). De Renaud Barrès, directeur du CAUE 34. De Nadia Sahmi, architecte DPLG, AMO en Qualité d’Us-âges-Biophiles et en psychosociologie de l’architecture, Cogito ergo sum. De Frédéric Roig, président de l’AMF de l’Hérault, maire de Pégairolles-de-l’Escalette. De Sylvain André, représentant de l’association des Maires ruraux de France dans le Gard. De Michaël Delafosse, président de Montpellier Méditerranée Métropole, maire de Montpellier (ou de son représentant).

Kansei TV partenaire des RVA

Découvrez ICI tous les autres temps forts de ce nouveau rendez-vous consacré à l’architecture. Partenaire des RVA, Kansei TV sera présente tout au long de la journée. 

INSCRIPTION

Rendez-vous de l’Architecture d’Été 2022

Le 21 juin à partir de 8 h 30

Le Corum, Palais des Congrès 

Esplanade Charles De Gaulle 

34000 Montpellier 

Les dix projets lauréats du Festival des Architectures Vives 2022

Le Festival des Architectures Vives 2022 de Montpellier se tiendra cette année du 14 au 19 juin. Cette 16e édition proposera une nouvelle déambulation dans les cours des hôtels particuliers du centre historique de la ville, animées par les œuvres insolites et contemporaines de jeunes architectes. Des installations éphémères surprenantes, souvent interactives, destinées à sensibiliser à l’architecture un large public, du non-initié au plus averti. Mais aussi à révéler le riche patrimoine de la ville. Gagnant chaque année en notoriété, le FAV attire aujourd’hui jusqu’à vingt mille visiteurs. 

Les dix projets retenus du Festival des Architectures Vives 2022

Après appel à candidatures, l’association organisatrice Champ Libre, présidée par les architectes Élodie Nourrigat et Jacques Brion, vient de sélectionner les dix équipes qui participeront à cette nouvelle édition. Venant de France et de l’international, ces lauréats ont tous exploré le thème de cette année : l’impermanence. Anitya (non-éternité) en sanscrit, l’un des principes fondateurs de la philosophie bouddhiste. L’impermanence signifie que rien n’est immuable. Autrement dit, que tout bouge en permanence. Ce qui vaut également pour nous, Occidentaux. Les dix projets lauréats se sont donc inspirés de cette nécessité à s’adapter aux changements inéluctables de notre environnement. 

Entre deux valses 
Morgane Berson, Karen Le Corroller, Maxime Molinari (Marseille – Béziers, France)
© Ambla/FAV 2022.

Le Festival des Architectures Vives 2022 se tiendra du mardi 14 au dimanche 19 juin. Entrée libre et gratuite de 9 h à 19 h (de 14 h à 19 h le 14 juin). Le programme et le parcours du festival reliant les différents hôtels particuliers seront prochainement disponibles sur le site organisateur et sur celui de l’office du tourisme de Montpellier. Comme chaque année, les visiteurs seront invités à voter pour leur réalisation préférée qui permettra de décerner le Prix Public de cette nouvelle édition. La remise des prix du festival aura lieu le 18 juin. 

Higher Roch : une nouvelle Folie sort de terre à Montpellier

Chantier Higher Roch à Montpellier, Kansei TV
Du haut de ses 57 mètres, la tour Higher Roch imaginée par le cabinet d’architecture Brenac & Gonzalez & Associés s’insère dans le projet d’urbanisme du futur quartier Nouveau Saint-Roch de Montpellier. © Timelapse Go.

Après L’Arbre Blanc inauguré en 2019, Higher Roch, la dernière Folie Architecturale de Montpellier, dévoile son audace. Culminant à 57 mètres, la tour de dix-sept étages signée par l’agence parisienne Brenac & Gonzalez & Associés se dresse au-dessus de la gare Saint-Roch. Le gros œuvre est en effet terminé révélant une façade toute en courbes et les profondes terrasses des futurs appartements. Une des singularités de Higher Roch. « Nous avons choisi de proposer une tour aux façades ondulantes et aux terrasses semblables à de véritables patios, qui donnent à l’ensemble une forte connotation méditerranéenne. On ne vit pas en Méditerranée comme on vit à Paris ou à Lille. La limite entre l’intérieur et l’extérieur est impalpable. On passe d’une manière totalement spontanée, immédiate, entre l’un et l’autre. »

Le choix de matériaux sobres et nobles 

La variation de ces courbes, inspirées d’une robe de danseuse de flamenco, donnent « l’impression d’un bâtiment en mouvement ». Chaque étage est un peu différent et ne se superpose pas au précédent. L’unité de la tour est obtenue par un élément structurel métallique fait de triangles. Sur ces câbles métalliques, des toiles, à l’image de voiles de bateaux, filtrent le soleil et protègent des regards extérieurs. 

Pour sublimer cette architecture contemporaine originale, le cabinet Brenac & Gonzalez & Associés a fait le choix de matériaux sobres et nobles. Les architectes ont décidé́ de n’imposer aucune autre couleur que celle de la matière brute. Ainsi pour le socle, le béton blanc a été retenu pour retrouver les tonalités des bâtiments situés à proximité immédiate. Dans les hauteurs, le bois a été privilégié pour traiter les sous-faces des balcons et accentuer le côté organique de l’édifice. Enfin, la dimension végétale sera suggérée par de nombreuses jardinières disposées sur les espaces extérieurs. « Il s’agira d’une incitation, comme un pointillé, car nous savons d’expérience que les gens aiment s’approprier cette dimension pour personnaliser leur univers ». Actuellement en phase finale, l’habillage de la tour est en cours avec la pose des garde-corps, des toiles tendues et de la treille métallique au sommet. La livraison des logements Higher Roch est attendue au printemps 2022. 

Higher Roch, la tour-signal du futur quartier Nouveau Saint-Roch

Higher Roch sera alors le futur totem de ce quartier de la ville en devenir : le Nouveau Saint-Roch. À deux pas de la place de la Comédie et du centre historique, la reconquête de l’ancienne friche ferroviaire prévoit en effet la construction d’un pôle d’affaires, de 1 300 logements, de deux hôtels, de commerces et d’un parking de 800 places. 

Pour orchestrer ce projet ambitieux, Montpellier a fait appel à l’urbaniste Paul Chemetov et à l’architecte montpelliérain Emmanuel Nebout. Ensemble, ils conçoivent un projet qui dialogue avec le bâti plus ancien et dans lequel l’environnement tient une place majeure. Le parc René Dumont, corridor végétal d’1,5 hectare, permettra l’articulation entre un tissu d’habitats existants et un quartier contemporain. Une dimension végétale confiée au paysagiste Michel Desvigne qui a imaginé un jardin bordé par de très grands arbres. 6 000 m2 de pelouse offriront par ailleurs des espaces de repos, de contemplation, de promenade et de jeux. 

Montpellier : La Halle de l’innovation bientôt livrée

Halle de l'innovation de Montpellier signée par le Studio Muoto

À l’image de La Cité à Toulouse, La Halle de l’innovation de Montpellier est en cours d’achèvement et devrait ouvrir ses portes dès 2022. Située sur dans la ZAC de Cambacérès en pleine mutation, à côté de la nouvelle gare TGV Montpellier Sud de France, cette Halle dédiée aux startup et aux structures fédératrices de l’innovation est un projet très attendu. Il s’inscrit dans la continuité de l’action portée par la Métropole de Montpellier en matière d’hébergement des entreprises. Son enjeu étant de créer un lieu d’activité flexible, attractif et évolutif. Sa fonction est d’héberger les jeunes entreprises en développement, mais également de favoriser les rencontres entre les associations et les acteurs de l’écosystème de l’innovation. 

Un bâtiment signé par le Studio Muoto

Pour répondre à ce cahier des charges, la conception architecturale de la Halle de l’innovation a été confiée aux architectes parisiens du Studio Muoto. D’une surface de 7 800 m2, le bâtiment prend la forme d’un damier alternant plateaux libres, patios intérieurs et grands espace ouverts aux événements. « La halle est ouverte et possède de multiples entrées et allées, semblables à des rues intérieures ombragées sur plusieurs niveaux. » Ici, pas de « carcasse rutilante ». Essentiellement des choix d’organisation. « L’espace sera connecté, traversant, capable de mettre en relation les entreprises. Pas de bureaux cloisonnés, mais des accès largement ouverts et un bâtiment accessible 24 heures sur 24. » La toiture « habitée » offrira aussi la possibilité de travailler… à l’extérieur.

Un environnement privilégié à proximité du parc de la Mogère

Aménagement du parc de la Mogère par Jacqueline Osty
Le futur parc urbain de la Mogère aménagé par la paysagiste Jacqueline Osty. © Osty & Associés.

Un environnement privilégié pour les futurs occupants de la Halle de l’innovation qui bénéficieront également de la proximité du nouveau parc de la Mogère. Autre projet phare de la ZAC de Cambacéres, l’aménagement de ce parc urbain de 30 hectares a été pensé par la paysagiste Jacqueline Osty, notamment responsable de la revalorisation des berges de Seine rive gauche, du zoo de Vincennes, de la place Bellecour à Lyon et de la promenade des Sables d’Olonne.

Se structurant autour d’une succession de bassins hydrauliques paysagers, le parc de la Mogère est conçu comme un lieu de vie pour des activités récréatives, sportives et événementielles. Il doit aussi « assumer des fonctions de couloir hydraulique et de bassin de tamponnement » afin de récupérer les eaux de pluie. En préservant ainsi ces lieux humides, le parc urbain de la Mogère doit venir renforcer la biodiversité déjà présente. À terme, près de 1 400 arbres y seront plantés. 

Le Festival des Architectures Vives de Montpellier est de retour du 6 au 10 juillet

Le Papillon d'or, Prix du public du Festival des Architectures Vives 2019 , Kansei TV
Le Papillon d’Or, Prix du public du Festival des Architectures Vives 2019 – Cristina Nan, Dirce Medina Patatuchi, Carlos Bausa Martinez – Édimbourg, Ecosse / Londres, Angleterre. © Photoarchitecture.

Annulé en 2020 en raison de la crise sanitaire, le Festival des Architectures Vives de Montpellier est de retour. Pour sa 15e édition, il accueillera ses visiteurs du 6 au 10 juillet 2021. Comme chaque année, le FAV prendra place dans le centre historique de Montpellier, au cœur de ses hôtels particuliers. Une nouvelle invitation à découvrir l’architecture de cours intérieures habituellement inaccessibles, animées le temps du festival par les installations éphémères de jeunes architectes. 

Depuis 2006, le Festival des Architectures Vives de Montpellier sensibilise ainsi le grand public à l’architecture. Il s’attache non seulement à mettre en avant le travail d’une jeune génération d’architectes, paysagistes, urbanistes mais aussi à faire découvrir des sites patrimoniaux urbains inattendus. 19 000 visiteurs ont participé au Festival des Architectures Vives en 2019. 

Dix nouvelles équipes sélectionnées

Comme à chaque nouvelle édition, l’association organisatrice Champ Libre a sélectionné dix équipes venant de France et de l’international après appel à candidatures. Leurs installations éphémères auront pour thème Transition. Le Festival des Architectures Vives 2021 souhaite ainsi interroger les différents engagements et risques que prennent les architectes aujourd’hui pour construire notre avenir commun. Non permanente, l’architecture éphémère est de fait un état de transition. Chaque réalisation célébrera cette année à la fois « la connaissance d’un passé, la conscience d’un présent et la création d’un avenir ». 

Informations pratiques

Le FAV 2021 se tiendra du mardi 6 au samedi 10 juillet. Entrée libre et gratuite de 9 h à 19 h (de 14 h à 18 h le 6 juillet). Le programme et le parcours du festival reliant les différents hôtels particuliers sera prochainement disponible sur le site organisateur et sur celui de l’Office du tourisme de Montpellier

Réalisé par : La Collab