Le prix Claude Parent lancé par l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier

Claude Parent (1923-2016) est l’un des architectes et théoriciens les plus importants de la révolution architecturale. Le premier en France à avoir rompu avec la règle orthogonale du modernisme et offert une alternative avec l’Oblique.@Cloé Parent.

L’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier et les Archives Claude Parent, l’un des architectes et théoriciens les plus importants de la révolution architecturale qui s’opéra dans la seconde moitié du XXe siècle, lancent la première édition du Prix Claude Parent pour l’architecture transgressive.

« Ce prix vise ainsi à récompenser un(e) architecte ou une équipe « qui aura montré une volonté de repenser l’architecture de façon transgressive, critique ou pionnière » précise les organisateurs.

La remise du premier prix et les manifestations autour de ce Prix auront lieu les 29 et 30 avril 2024 à l’ENSAM, en présence de personnalités du monde de l’architecture et des arts ainsi que de la famille de Claude Parent.

ENJEUX ET OBJECTIFS

Inspiré par la volonté constante de Claude Parent à remettre en question l’architecture dans ses fondements, à rechercher et expérimenter un scénario architectural alternatif, ce prix international vise à récompenser un(e) architecte ou une équipe qui aura montré dans sa pratique et sa philosophie une volonté de repenser l’architecture de façon transgressive, critique ou pionnière.

Il permettra aussi aux étudiants en architecture d’assister à des débats exigeants, de mieux apprendre le travail de Claude Parent, celui des lauréats, des membres du jury, et surtout de prendre conscience de la nécessité, aujourd’hui, d’explorer et proposer de nouvelles transgressions.

QUI PEUT PARTICIPER ?

Une participation peut être réalisée par un architecte ou une équipe pluridisciplinaire. Les équipes pluridisciplinaires comprenant un(e) architecte au minimum sont admises. S’agissant des équipes pluridisciplinaires ou non, l’architecte et lui seul porte la candidature.

LE JURY

Pour le lancement de ce premier évènement, le jury est composé de personnalités conscientes de la continuité qu’il faut apporter au sillage laissé par Claude Parent :

Julie Cattant, architecte DPLG, docteure en architecture (Lyon/France)

Mai Abu ElDahab, curatrice, auteure (Bruxelles/Belgique)

Joseph Giovannini, historien, auteur et architecte (New York/USA)

Loris Gréaud, artiste (Paris/France)

Anupama Kundoo, architecte (Pune/Inde)

Jean Nouvel, architecte (Paris/France)

Carme Pigem, architecte (RCR) (Catalogne/Espagne)

Un comité de pilotage composé de Chloé Parent, fille de Claude Parent, Mehrad Sarmadi, architecte et Thierry Verdier, directeur de l’ENSAM, assure une présélection dans les candidatures reçues pour remise au jury.

CALENDRIER

Ouverture des inscriptions au concours : 1er janvier 2024

Date limite des inscriptions au concours : 15 mars 2024

Délibération du jury : 29 avril 2024

Remise du prix à l’ENSAM : 30 avril 2024 à 18h suite à une table ronde publique.

LE PRIX

Le lauréat se verra remettre un dessin original de Claude Parent d’une valeur estimée à 7000 euros.

La remise du Prix est publique. Le lauréat sera contacté par le Prix Claude Parent afin d’être présent physiquement ou via visioconférence lors de la remise du Prix.

En parallèle, se tiendra une exposition consacrée aux dessins de Claude Parent du 3 avril au 11 mai 2024 à Mécènes du Sud – Montpellier.

http://www.mecenesdusud.fr/

Visitez le site internet du Prix Claude Parent : prixclaudeparent.org

Suivez le prix sur les réseaux !

Facebook : https://www.facebook.com/prixclaudeparent_official

Instagram : https://www.instagram.com/prixclaudeparent_official/

LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/prix-claude-parent-claudeparent-prize

Threads : https://www.threads.net/@prixclaudeparent_official

YouTube : https://www.youtube.com/@PrixClaudeParent

Le carré d’as des Folies architecturales du XXIe siècle de Montpellier

Lors du Mipim (Marché international des professionnels de l’immobiler) à Cannes le 14 mars, Michaël Delafosse, maire de Montpellier a révélé le carré d’as des quatre projets lauréats de la première vague des Folies architecturales du XXIe siècle. Les architectes Odile Decq, Manuelle Gautrand, Thomas Coldefy et Isabel van Haute, ainsi que Ellen van Loon ont relevé, parmi les 18 candidatures, le challenge proposé par la préfecture languedocienne de créer une nouvelle forme de densité acceptable par toute la population.

REPONDRE AUX NOUVELLES EXIGENCES ENVIRONEMENTALES, SOLIDAIRES ET ECONOMIQUES

Au XVIIIe siècle, les Folies montpelliéraines exprimaient une création architecturale bourgeoise, situées dans des parcs paysagers en bordure de la cité, rattrapées depuis par la ville. Au XXIe siècle, les nouvelles Folies architecturales doivent répondre aux nouvelles exigences environnementales, solidaires et économiques. Et ce, en respectant les principes suivants : accessibles en tram, excellence et originalité architecturale, programmation en phase avec une société plurielle et inclusive, bâti innovant en matière de résilience urbaine.

Lors de l’énonciation des lauréats, le maire de Montpellier soulignait que «La ville, au tournant des années 80, s’est fortement engagée dans un message : celui d’une forme d’hospitalité à tous les créateurs de l’esprit, que ce soit des scientifiques, des artistes, des architectes ». Un propos rendant un hommage appuyé à l’architecte Ricardo Bofill, concepteur du monumental quartier Antigone voulu par l’ancien maire de la cité Georges Frêche (1977-2004).

HUIT FOLIES ARCHITECTURALES SUPPLEMENTAIRES PROGRAMMEES

Montpellier, qui a souvent collaboré avec des architectes ou designers-stars (Jean Nouvel, Christian Lacroix…) pour ses grands projets urbains, a déjà programmé huit « folies architecturales » supplémentaires, pour lesquelles les lauréats seront connus fin 2023 ou début 2024.

La Sentinelle, projet lauréat de la Folie Vernière

La Sentinelle, projet de « folie » architectuale d’Odile Decq retenu par la Ville de Montpellier (© Odile Decq / Ville de Montpellier)

Parmi ces « folies » – ou résidences extravagantes au niveau architectural – Odile Decq a créé un bâtiment aux murs blancs, au toit rouge vif et aux fenêtres globuleuses. Un lieu hôte de bureaux en coworking, près du palais des congrès du Corum.

Odile Decq, architecte et urbaniste française, a connu sa première heure de gloire en 1990 avec la commande de la Banque Populaire de l’Ouest à Rennes. Et depuis, elle perpétue sa posture combative, tout en variant et en radicalisant ses recherches. Son chemin professionnel précoce et original lui a valu, en 1996, l’attribution du Lion d’Or de l’architecture lors de la Biennale de Venise. Les ouvrages d’Odile Decq sont reconnus pour associer l’urbanisme, l’architecture, le design et l’art. Sa démarche pluridisciplinaire a été aussi été récompensé entre autres du Jane Drew Prize en 2016. Mais aussi du Lifetime Achievement Award d’Architizer en 2017 et en 2018 du titre de membre honoraire de l’Institut royal d’architecture du Canada et de l’ECC Architecture Award 2018.

Directrice de l’École Spéciale d’Architecture (ESA) à Paris de 2007 à 2012, après y avoir enseigné pendant 15 ans, Odile Decq a créé en 2014 à Paris sa propre : l‘Institut Confluence pour l’innovation et les stratégies créatives en architecture. Une école accréditée par le Royal Institute of British Architects.

Alma terra, projet lauréat de la Folie Manuguerra

Alma Terra, projet de « folie » architecturale de Manuelle Gautrand retenu par la ville de Montpellier (© Manuelle Gautrand / Ville de Montpellier)

Le projet de Manuelle Gautrand, dans le quartier Port Marianne, réunit un ensemble d’immeubles d’habitation en terre coulée, situé face à une folie déjà construite et conçue par l’architecte Farshid Moussavi.

En tant qu’architecte principal de Manuelle Gautrand Architecture, la Marseillaise de naissance, conçoit et construit un éventail varié de bâtiments. Et notamment des équipements culturels (théâtres, musées, centres culturels), des bureaux, des logements, des équipements commerciaux et de loisirs, etc.

« Réenchanter la ville » est son crédo fort. Avec comme principes fondateurs : amener de l’émotion, réinventer, renouveler, innover et offrir des réponses inattendues en étant audacieux et inattendu. Présidente de l’Académie d’Architecture de 2016 à 2017, Manuelle Gautrand a été faite officier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2017.

Oasis, projet de la Folie Ovalie

Oasis, projet de « folie » architecturale de Thomas Coldefy et Isabel van Haute retenu par la ville de Montpellier (© Thomas Coldefy / Isabel van Haute / Ville de Montpellier)

Thomas Coldefy et Isabel van Haute a imaginé deux immeubles, un de logements, l’autre de bureaux. Deux bâtiments se faisant face et réunis par une passerelle, dans le nouveau quartier Ovalie, tout près du stade de rugby.

Thomas Coldefy, architecte français, associé fondateur et directeur de Coldefy basé à Lille, gère la gestion générale et la direction artistique de l’agence avec Isabel Van Haute, associée fondateur. Son projet lauréat, pour le Hong Kong Design Institute achevé en 2011, a donné à son agence une visibilité et une renommée internationales. Il a été honoré du prix Asia « 40 under 40 » organisé par Perspective. Ainsi que le prix européen « 40 under 40 » organisé par le European Centre for Architecture Art design and Urban Studies et le Chicago Athenaeum.

Ce duo d’architectes mise sur l’expérience à l’échelle humaine pour chacun de leur projet, avec une grande attention portée aux détails.

Les Galets, projet lauréat de la Folie République

Les Galets, projet de « folie » architecturale par la Néerlandaise Ellen van Loon (Agence OMA) (© Ellen van Loon / Ville de Montpellier)

Ellen van Loon a proposé un programme de trois immeubles dont la forme rappelle celle de galets.

En 1998, l’architecte néerlandaise a rallié l’agence d’architecture OMA fondée par Rem Koolhaas (honoré du prix Pritzker en 2000). Elle a mené des projets de construction primés, alliant une conception sophistiquée avec une exécution précise. La preuve avec parmi ses réussites le Brighton College (2020), le BLOX / DAC à Copenhague (2018), la Fondation Galeries Lafayette (2018) à Paris, Rijnstraat 8 à La Haye (2017) et Lab City Centrale-Supélec (2017).

Réalisé par : La Collab