Halles de la Cartoucherie: temple de l’art de vivre dans un quartier toulousain en pleine mutation

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26 restaurants et commerces régionaux, parmi les 450 candidats, ont trouvé leurs places dans cette Halle. ©Redman.

C’est l’ultime rush. Sept années ont passé depuis l’intérêt exprimé par la Ville de Toulouse pour réhabiliter l’ancien et mythique atelier 121 de la Cartoucherie, ex-site militaro-industriel. Et aujourd’hui, le collectif Cosmopolis, porteur du projet de tiers-lieu du site, se réjouit d’annoncer l’ouverture de ce nouveau temple de l’art de vive le 8 septembre 2023.

Un quartier en pleine mutation, où les immeubles ont poussé comme des champignons, qui va ainsi abriter un futur lieu de vie gastronomique, culturel et sportif, avec la Halle Gourmande, la librairie Autre rive, et les zones de coworking. Mais aussi la salle d’escalade The Roof Toulouse, l’école de breakdance Break’in School ou encore le centre sportif avec les salles de squash et l’espace fitness encadré par l’UCPA. En attendant la salle de spectacle qui ouvrira en février 2024.

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Un bâtiment de 250 mètres de long et de 13.500 m2 de surface, plus un nouveau bâtiment construit en prolongement pour la future salle de spectacles, pour un coût total de 43 millions d’euros. ©Studidrone.

OUVERTURE LE 8 SEPTEMBRE

Ce nouvel écrin des Halles de la Cartoucherie, c’est un projet de 43 millions d’euros, dont plus de 32 millions pour la portion immobilière. Une ancienne halle 121 du GIAT rachetée à Oppidea, la Sem d’aménagement de Toulouse Métropole par la société foncière Lotjas.

Ce méga chantier, débuté en septembre 2021, va faire naitre ainsi le nouveau poumon de l’écoquartier de la Cartoucherie qui va drainer 260 emplois directs et promet de recevoir plus d’un million de visiteurs annuels. Pour rénover cette bâtisse de béton de 250 mètres de long et de 13.500 m2 de surface, le promoteur Redman et les cabinets Compagnie Architecture et Oeco Architectes se sont reposés sur une maquette de 4 mètres de long pour bâtir leur projet et trouver l’emplacement idéal aux différents usages proposés par le lieu.

Du bois a ainsi été priorisé pour toutes les nouvelles structures du bâtiment. Mais également des isolants biosourcés et du béton avec des granulats recyclés, comme l’a confirmé dernièrement Vanessa Larrere, d’Oeco Architectes.

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Le plan de ce nouveau temple de l’art de vivre. ©Halles-Cartoucherie

26 COMMERCES ONT TROUVE PLACE

Les Halles de la Cartoucherie sont ainsi scindées en deux bâtiments séparés par une halle verte abritée et ouverte sur ses flancs. Dans sa partie Nord, l’ex-atelier 121 du GIAT est doté d’une rue centrale traversante. Une voie de circulation surplombée par des lieux en mezzanine, à la lumière naturelle venant des jeux de toiture.

Cette artère permet l’accès aux « food courts », les 26 restaurants et commerçants régionaux choisis parmi la société Festa parmi les 450 candidatures désirant rejoindre cette Halle Gourmande. Dans les prévisionnels, ce pool économique alimentaire, avec ses terrasses extérieures, devrait enregistrer 15 millions d’euros de CA dès la première année, sur une somme totale consolidée prévue à 25 millions d’euros.

« UN PETIT OLYMPIA  A TOULOUSE »

Le second site de l’ancien atelier de la GIAT abrite la salle d’escalade, l’unique zone à avoir gardé les trois travées d’origine et, au plafond, un ancien pont roulant, vestige industriel des lieux.

En prolongement de la halle, un bâtiment a été construit pour recevoir à l’étage la prochaine salle de spectacles de la Cartoucherie, située à l’arrière du parking du Zénith. Bleu Citron, organisateur de spectacles, qui a rejoint, avec la société Festa et la Halle Tropisme de Montpellier, la SCIC Cosmopolis et ses associés fondateurs, la nomme déjà « un petit Olympia à Toulouse ». Une salle à la jauge de 800 places dont 500 places assises sur gradins rétractables. Un lieu culturel où les premières notes enchanteront le public en février 2024.

Un projet à 43 millions d’euros

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Un chantier entamé en septembre 2021 dont le financement a été difficile jusqu’à l’arrivée au capital de la Caisse des dépôts. ©Oceo Architectes.

Comme le précisait il y a peu Adrien Ramirez, le directeur général délégué de la foncière Bellevilles, le financement de ce projet à hauteur de 43 millions d’euros a été difficile à monter jusqu’à l’arrivée au capital de la Caisse des dépôts. « Nous étions six associés au départ, nous sommes une centaine aujourd’hui autour de ce projet de lieu vivant très inclusif et très collectif. Nous sommes dans une optique de recherche d’utilité sociale, de gouvernance partagée, de lucrativité limitée et portons une nouvelle vision de l’économie. »

43 millions d’euros de coût global donc, dont plus de 32 millions pour la portion immobilière (acquisition du terrain pour 3,5 millions, travaux et frais de développement) et plus 10 millions liés à l’exploitation du lieu. Les structures associées ont investi 6 millions d’euros de fonds propres, auxquels s’ajoutent 4 millions d’euros de la Caisse des dépôts. La Région Occitanie a dégagé une enveloppe de 1,8 million d’euros dans le cadre de l’éco-rénovation de ces ateliers centenaires, labellisés NoWatt. Le reste de l’opération, soit 21,2 millions d’euros, a été financé par dette bancaire auprès d’un staff de cinq établissements (Crédit coopératif, Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées et Nouvelle-Aquitaine, Arkea et la Banque postale).

Les Halles de la Cartoucherie | Un futur lieu de vie dans un quartier toulousain en pleine transformation (halles-cartoucherie.fr)

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