Vingt-cinq ans après son inauguration, la Fondation Bemberg fait peau neuve. Installée dans l’Hôtel d’Assézat, l’un des plus prestigieux hôtels de style Renaissance de Toulouse, la Fondation sera en effet fermée au public à partir du 1er novembre prochain pour un an de travaux de rénovation. Un chantier ambitieux qui a une triple vocation. Outre une mise aux normes technique permettant de revoir la climatisation, le chauffage, la sécurité ou encore l’accès aux personnes handicapées, l’accueil du musée va être simplifié. Il sera à la fois plus esthétique et plus fonctionnel. Autre enjeu : rajeunir dans un souci d’harmonisation la scénographie, les tissus, les couleurs, les encadrements, les cartels… Et aussi repenser les systèmes d’éclairage.
Un chantier de rénovation confié à Philippe Pumain
Autant de transformations qui devraient métamorphoser le parcours muséographique de la Fondation. La décision de rouvrir certaines fenêtres de l’hôtel d’Assézat, obstruées en 1994, a par ailleurs été prise. Ces ouvertures permettront de faire entrer la lumière et offriront aux visiteurs une vue sur l’extérieur. À l’exemple de la galerie des portraits dont les fenêtres vont rouvrir rue de Metz. Pour Philippe Cros, directeur de la Fondation Bemberg, il s’agit de « redonner sa légitimité à l’hôtel d’Assézat ».
Une mission délicate confiée à l’architecte parisien Philippe Pumain. Un architecte polyvalent, parfaitement aguerri à la scénographie et à la muséographie, et particulièrement sensible au patrimoine et à la beauté des monuments. Intervenant en particulier dans le domaine des bâtiments publics culturels, on lui doit entre autres la récente réhabilitation du Théâtre du Châtelet à Paris.
Une centaine d’œuvres prêtées à la Fondation de l’Hermitage de Lausanne
Si la plupart des œuvres de la Fondation Bemberg sera stockée pendant la durée des travaux de rénovation, une centaine de tableaux – les chefs-d’œuvre des collections modernes et anciennes – seront prêtés à la Fondation de l’Hermitage de Lausanne le temps d’une exposition temporaire du 22 janvier au 30 mai 2021. L’événement est inédit. C’est en effet la première exposition massive des collections de la Fondation Bemberg organisée en dehors des frontières.
Nos expos coups de cœur de l’été
Fermés au public pendant la période de confinement, les musées rouvrent progressivement leurs portes et se consacrent à leurs expositions d’été. Découvrez avec Kansei nos coups de cœur de cette saison.
Dédié à l’histoire de l’écriture à travers le monde, le musée Champollion – Les Écritures du Monde de Figeac a inauguré l’année dernière une nouvelle approche de la question à travers la vision d’artistes contemporains qui ont fait de l’écriture leur mode d’expression. Cette année, c’est le lien entre le texte et le textile qui a tissé la nouvelle exposition présentée au cœur des collections permanentes. Pour amorcer un dialogue entre les collections historiques et la création contemporaine, le musée a donné carte blanche à Rieko Koga, une artiste japonaise qui a choisi de s’exprimer à travers le fil et l’aiguille.
Femmes années 50 au fil de l’abstraction, peinture et sculpture au musée Soulages de Rodez
Le musée Soulages rend hommage aux artistes femmes des années 50. Des femmes artistes, peintres, graveuses, sculptrices qui, à l’époque, n’ont pas connu la même gloire que leurs homologues masculins. Prêts d’artistes, de particuliers, d’institutions, de galeries, de fondations, de musées nationaux et régionaux, l’exposition présente un ensemble de plus de quatre-vingts œuvres représentatives d’une décennie féconde où les femmes œuvrent en nombre. L’occasion également de (re)découvrir la magnifique collection permanente consacrée à Pierre Soulages qui a fêté l’année dernière ses cent ans…
L’œil de la machine 2019 de Miguel Chevalier au musée Ingres Bourdelle de Montauban
Une exposition originale organisée à l’occasion de la réouverture du musée Ingres Bourdelle en décembre dernier qui mérite un coup d’œil. Installée dans la majestueuse salle voûtée du Prince Noir, dans les entrailles du musée, L’œil de la machine de Miguel Chevalier est une œuvre de réalité virtuelle qui revisite certains tableaux emblématiques du peintre Ingres. Le résultat est saisissant. Jusqu’au 1er novembre 2020.
Le musée Ingres Bourdelle propose jusqu’à cette date deux autres expositions temporaires mettant en avant les deux artistes auxquels il doit sa renommée : Constellation Ingres Bourdelle et Dans l’atelier d’Ingres. Et également une exposition qui invite à un voyage dans le temps en retraçant l’histoire du bâtiment depuis la fondation de la ville en 1144 jusqu’à nos jours : Un site très convoité, du château Comtal au musée du XXIe siècle : le musée Ingres Bourdelle.
De l’autre côté du rêve à la Fondation Bemberg de Toulouse
La Fondation des Treilles s’invite à la Fondation Bemberg de Toulouse. Une collection privée éclectique et exceptionnelle d’œuvres d’art de toutes époques, constituée au fil des années par Anne Gruner Schlumberger (1905 – 1993). Vous pourrez y découvrir les créations de nombre de grands artistes tels que Dubuffet, Giacometti, Picasso, Klee, Max Ernst, Victor Brauner, Takis…
Viva Gino ! Une vie dans l’art au musée des Abattoirs de Toulouse
Également dans la ville rose, au musée d’art contemporain des Abattoirs, une exposition inédite des œuvres acquises par Gino Di Maggio, collectionneur italien qui a côtoyé et promu de grands noms de la scène artistique internationale à partir des années 1950. Peintures, œuvres photographiques, dessins, sculptures, vidéos… L’exposition réunit plus d’une centaine d’œuvres de près de soixante-dix artistes. Jusqu’au 15 novembre 2020.
Toulouse-Lautrec, l’affiche et la lithographie au musée Toulouse-Lautrec d’Albi
En 2001, pour célébrer le centenaire de la mort de l’artiste, cent graphistes de renommée internationale rendaient hommage à Toulouse-Lautrec. Exposée au Centre Pompidou et au musée des Arts décoratifs à Paris, mais aussi au Japon, en Inde et aux États-Unis, une sélection du Nouveau Salon des Cent s’affiche de nouveau au musée Toulouse-Lautrec à Albi, aux côtés des œuvres originales de Lautrec dont le musée albigeois possède l’une des plus belles collections. Une promenade photographique au sein de l’exposition Toulouse-Lautrec Résolument moderne permet par ailleurs d’admirer les œuvres prêtées par le musée au Grand Palais à Paris.