Albi : une passerelle piétonne et cyclable au-dessus du Tarn pour relier la rive gauche et le cœur historique

Révolutionnaire et inédit ! Albi va voir surgir au premier trimestre 2025 une passerelle de 180 mètres faisant le lien entre les deux rives du Tarn. Un projet ambitieux et magique permettant de relier le parc de Pratgraussals, où se déroule notamment le renommé festival Pause-Guitare, et le cœur historique de la préfecture tarnaise. Mais aussi une manière fabuleuse d’engendrer une nouvelle vue incroyable sur la cathédrale Saint-Cécile.

La mise en place de la future passerelle solidaire du Viaduc, d’un coût net total de 11 millions d’euros, nécessite dix mois de travaux, en plus des 5 mois de préparation. @mairie Albi.

11 MILLIONS D’EUROS DE COÛT TOTAL

Les travaux de cette passerelle directe et sécurisée, d’un coût net total de 11 millions d’euros, dont 3,7 millions pour le montage, déduction faite des subventions de la Région Occitanie, du département du Tarn et de l’Etat de 3,2 millions, débuteront au cours de ce premier trimestre 2024, après une préparation de 5 mois ayant aussi entraîné des dépenses.

Un chantier d’une durée prévisionnelle de 10 mois pour cette passerelle composée de 37 tronçons construite par l’entreprise Maeg, acteur italien international spécialisé en design, conception et installation de structures en acier.

UN GESTE ARCHITECTURAL AMBITIEUX ET MODERNE

Ce projet urbain structurant, innovant et sensationnel, confié au bureau d’études et d’architecture Ney & Partners, est aussi un sublime geste architectural, ambitieux, moderne et léger. Une passerelle suspendue au-dessus du Tarn, totalement solidaire du viaduc datant d’un plus d’un siècle, qui, avec son architecture contemporaine et son esthétique épurée, sublimera encore plus cet environnement d’exception tout en respectant le patrimoine.

Ce tronçon incomparable sera d’une large minimale de 3,5 mètres et maximale de 7 mètres et équipé d’un garde-corps de 1,40 mètre de haut et d’éclairages économes en énergie.

Ce projet urbain structurant inédit s’intègre dans un schéma cyclable et de déplacements doux de l’Agglomération albigeoise reliant les deux rives du Tarn. @mairie Albi.

UN NOUVEL ELAN POUR LE TOURISME

Bien plus qu’un belvédère, cet équipement figurant en majesté au cœur du schéma cyclable et de déplacement en mode doux de l’Agglomération albigeoise, nouvelle liaison entre les deux rives, sera « LE » nouvel atout vert et durable de la cité épiscopale. « LE » plus indéniable pour donner un nouvel élan touristique en valorisant les circuits de pratiques et de découvertes urbaines.

Le prolongement aérien de la ligne B du métro à Labège prend son envol

La future station du parc technologique du Canal. ©Tisséo Collectivités.

Les travaux du métro à Toulouse et dans sa périphérie ne cessent d’entretenir l’actualité. Après le déplacement historique le 31 août du Monument aux morts pour la construction de la station François-Verdier de la future ligne C (NDLR : voir film sur le site de Kansei TV), un autre chantier d’envergure interpelle actuellement : le prolongement aérien de la ligne B à Labège.

Qui n’a pas lever les yeux au ciel en voyant les piles du viaduc aérien trôner devant le centre commercial Carrefour, sur le parking en partie privé de places de stationnement. Les rames du métro ne devant fonctionner que d’ici quatre printemps avec une mise en service programmée pour septembre 2027. Concernant la partie souterraine, le tunnelier débutera, lui, son ouvrage en 2024.

Photo 3D de la future station de métro ‘Parc du Canal » (avenue de l’Europe) ©Beview / Tisséo Collectivités

LE PROLONGEMENT DE LA LIGNE B AURA FAIT COULER BEAUCOUP D’ENCRE

Ah le prolongement de la ligne B à Labège ! Il a fait couler beaucoup d’encre et animé de nombreux débats entre les acteurs institutionnels, le Sicoval et la communauté d’agglomération. Et ouf, il y aura bien un métro tant attendu à Labège. Mieux même deux ! Une ligne B prolongée de 2,7 km (500 mètres sous terre et 2,2 km aérien pour desservir le Parc du canal à Ramonville) pour rallier la station Labège-Madron. Et puis la ligne C destination Labège La Cadène en fonction en 2028.

Les premières piles du viaduc aérien devant le centre commercial Carrefour, sur le parking en partie privé de places de stationnement. ©Kansei TV.

58 PILES POUR CE VIADUC

Un chantier d’envergure précisions nous. Pour preuve, 58 piles seront posées pour héberger cet immense viaduc. Dix existent actuellement, sept seront positionnées dans le lac de l’Institut Polytechnique où sont creusées des fondations. Les piles feront 7 mètres de hauteur, plaçant ainsi les rames à une hauteur de 10 mètres. Il est ensuite prévu en novembre de positionner la poutre de lancement, et ce, grâce à un engin de chantier particulier de 120 mètres de long.  Ce monstre mécanique assemblera chaque élément.

La suite des travaux avec le tunnelier pour la connexion ligne B animera le chantier en janvier-février 2024. Le métro devant passer sous le canal du Midi et l’avenue Latécoère pour ensuite devenir aérien destination parc technologique du canal. Deux tunnels de 300 mètres doivent voir le jour. Cinq tunneliers prendront ensuite le relais pour la création de la ligne C.

Le prolongement de la ligne B devrait attirer 20.000 voyageurs par jour. ©Kansei TV.

AUGMENTATION DU COÛT

Comme pour la ligne C, avec l’augmentation des matières premières, dont la note est passée à 3,1 milliards d’euros, la connexion ligne B a aussi subi une hausse., à savoir plus 23 millions d’euros pour une addition totale de 249,3 millions d’euros.

Confié à Demathieu Bard qui gère le groupement des entreprises concernées, le prolongement de la ligne B est financé par quatre acteurs : 143,8 millions pour Tisséo Collectivités, 65 millions par la Conseil départemental, 20 millions par le Conseil régional et 20,5 millions par l’Etat. Sur ce tracé à double voie entre Ramonville et Parc du canal, et voie simple pour le reste, Tisséo estime la fréquentation à 20.000 voyageurs par jour.

Projet Grand Matabiau Quais d’Oc : Le concours d’architecture lancé par la Région

La gare historique et emblématique de Toulouse Matabiau vit une grande mutation avant sa livraison programmée en septembre 2023. Dans son périmètre, une autre métamorphose majeure se profile avec le projet Grand Matabiau Quais d’Oc. Un futur pôle d’échange multimodal destiné à accueillir 150.000 voyageurs par jour dans dix ans contre 50.000 à ce jour. La Région Occitanie, maître d’ouvrage unique, a lancé, le 18 janvier dernier, le concours d’architecture de ce pôle qui connectera les lignes de métro, les rails et les mobilités douces. Le verdict final sera rendu fin mars 2023.

Dans le périmètre de la gare Matabiau innovée et devant être livrée en septembre prochain, un autre grand projet se profile avec ce pôle d'échange multimodal qui est attendu pour 2028. 
©Altitude Drone/Shutterstock.
Dans le périmètre de la gare Matabiau innovée et devant être livrée en septembre prochain, un autre grand projet se profile avec ce pôle d’échange multimodal qui est attendu pour 2028. ©Altitude Drone/Shutterstock.

UNE ENVELOPPE DE 65 MILLIONS D’EUROS HORS TAXE

Attendu en 2028, le projet multimodal devra se situer dans une enveloppe de travaux de 65 millions d’euros HT. Un pôle d’échange, financé à 94 % par la Région Occitanie (61 millions d’euros HT) et à 6 % par Toulouse Métropole (4 millions d’euros HT). L’opération bénéficie par ailleurs d’une subvention de l’Etat de 1,2 million d’euros dans le cadre de l’appel à projets sur les pôles d’échange multimodaux. Le groupement lauréat sera désigné fin 2023.

UNE HALLE DES TRANSPORTS, UN STATION VELOS ET UN IMMEUBLE DE BUREAUX

Maitre d’ouvrage, après le transfert de maîtrise de Toulouse Métropole, la Région a confié l’ensemble de cette construction à une maîtrise d’ouvrage déléguée, composée des deux sociétés publiques locales : Europolia et l’Agence régionale aménagement construction Occitanie (Arac). Un programme qui comprend la construction d’une halle des transports de 4400 m2. Mais aussi d’une station vélos de 1600 m2 et d’un immeuble de bureaux de 6360 m2.

La future Halle des transports, côté Marengo, sera construite d'ici 2028. ©Europolia.
La future Halle des transports, côté Marengo, sera construite d’ici 2028. ©Europolia.

« UN OBJET URBAIN CONTEMPORAIN »

La Région Occitanie, comme le souligne Carole Delga, la Présidente, espère faire de ce pôle « un objet urbain contemporain », soit « « un bâtiment cohérent et audacieux, avec une écriture architecturale de qualité, exemplaire d’un point de vue environnemental et parfaitement intégré dans son environnement urbain. »

Autrement dit, ce site sera un point d’ancrage fort et identifiable localisé à l’entrée des faubourgs Est de Toulouse face aux bâtiments de l’arche Marengo, aux portes du centre-ville, et en surplomb du faisceau ferré et de la gare Matabiau. Sans pour autant en arriver à une collection d’ouvrages architecturaux, les lieux étant déjà marqués par la Médiathèque et le siège Toulouse Métropole. La hauteur de ce futur pôle devra justement s’aligner sur les 35 mètres des deux bâtiments précités.

Pour la Région, le groupement de maîtrise d’œuvre devra réunir des architectes et l’ensemble des bureaux d’études techniques. Mais également des compétences associées, paysagères et acoustiques. Les deux maîtres d’ouvrage délégués précisent d’ailleurs que « La conception architecturale ne sera pas scindée, et nous ne sommes pas absolument à la recherche d’un nom, mais d’équipes les plus structurées possibles et qui cochent toutes les cases ».

En outre, ce pôle multimodal s’inscrira dans une démarche environnementale vertueuse. Ainsi, il devra présenter, à terme, la triple certification Bâtiment durable Occitanie (BDO), Biodiversité Effinature et HQE Infrastructure. « L’équipe de maîtrise d’œuvre sera notamment challengée sur la continuité possible du programme avec le canal du Midi proche ». Il est en effet souhaité que la nature revienne à cet endroit.

La remise des candidatures sur esquisses est ouverte jusqu’au 27 mars 2023. ©Europolia.

REMISE DES CANDIDATURES JUSQU’AU 27 MARS

Concernant le calendrier du concours, la remise des candidatures sur esquisses est ouverte jusqu’au 27 mars 2023. Le jury retiendra trois à cinq équipes en mai 2023 avant le choix final fin 2023.

La phase de conception se déroulera jusqu’à fin 2025 suivi des travaux de mi-2026 à fin 2028, date annoncée de la livraison de la troisième ligne de métro.

L’avis d’appel public à concurrence est consultable à l’adresse https://gie-oppidea-europolia.e-marchespublics.com/

Réalisé par : La Collab