Tarbes : Le bâtiment industriel 111 de l’Arsenal sera une médiathèque en 2026

Autrefois industriel baptisé « atelier des forges », le bâtiment 111 dans le quartier de l’Arsenal à Tarbes va se métamorphoser en médiathèque en 2026. Le projet est dorénavant lancé. L’atelier d’architecture King Kong de Bordeaux, choisi pour ce chantier par la Communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, maître d’ouvrage, a dévoilé les grands traits de ces travaux considérés comme un des projets majeurs d’Occitanie en termes de médiathèque.

Le caractère industriel du bâtiment, en intérieur comme en intérieur, sera maintenu. ©Atelier d’architecture King Kong – ©Jeudi Wang

UN DES CHANTIERS MAJEURS EN OCCITANIE

Selon l’atelier King Kong, le permis de construire de cette future médiathèque dressée sur 4500 m2, au coût estimé à 13 millions d’euros, devrait être déposé au premier trimestre 2024. Avec un lancement du chantier à la fin de l’été, voire à l’automne 2024, et une ouverture programmée en 2026.

L’Arsenal de Tarbes, site emblématique de cité où se fabriquaient armes, munitions et canons à balles, a été antérieurement l’un des premiers pourvoyeurs d’emplois de la ville située aux portes des Pyrénées. La préfecture des Hautes-Pyrénées a acquis en 2009 l’ensemble de ces bâtiments. Avec cette volonté de créer une véritable mutation de ce quartier de l’Arsenal, avec donc cette prochaine médiathèque.

LE CARACTERE INDUSTRIEL PRESERVE

L’atelier d’architecture King Kong a précisé que le corps central de la médiathèque tarbaise, en surplomb de l’ensemble, recevrait un maximum de lieux transverses. Et notamment la bulle des médiathécaires au niveau un, avec un espace patrimoine au-dessus.

Au sein de ce site impressionnant, la perspective longitudinale est maintenue afin de sublimer les volumes et les structures en métal. A chaque extrémité, des gradins encadreront la nef. Le caractère industriel du bâti en extérieur comme en intérieur sera ainsi préservé. 

UN ILOT DE FRAICHEUR DE 5000 M2

Quant à la face sud, elle sera protégée du soleil par le retrait de sa paroi en vitre de 2,50 m. Dans un souci environnemental, l’atelier King Kong propose d’ouvrir les baies originelles sur leur hauteur vers les jardins. Un jardin qui sera demain un magnifique îlot de fraîcheur urbain de 5000 m2 avec 80 arbres plantés sur 160 mètres.

Comme quoi, l’ancien « atelier des forges » de Tarbes va bien vivre une seconde vie…au service de l’éducation et de la culture.

Hérault, « Habiter le littoral, demain ! » : les lauréats d’un concours inédit d’idées

Projet « OYAT », Laura Nave, 1er prix du concours « Habiter le littoral, demain ! » . Le jury du concours a salué une « réponse opérationnelle […] aboutie, complète et sérieuse »(©DR / Laura Nave )

Le département de l’Hérault, soucieux de la manière d’habiter le littoral héraultais à l’horizon 2050 à la lecture des fortes évolutions climatiques, a décidé l’an dernier de lancer un concours d’idées inédit baptisé « Habiter le littoral, demain ! ». Etaient invités à proposer leur projet autant des architectes, des urbanistes, que des paysagistes, des professionnels ou des étudiants.

Mené en partenariat avec la ville de Frontignan et le CAUE 34 (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de l’Hérault), ce concours « Habiter le littoral, demain ! » a rendu en ce trimestre son verdict.

L’ARBITRAGE EN 5 POINTS CLEFS

Les candidats devaient proposer et concevoir des aménagements durables. Mais aussi booster le tourisme écoresponsable tout en comprenant l’évolution du littoral. Sans oublier de sensibiliser les habitants aux enjeux environnementaux et aux risques littoraux. 14 projets ont été retenus et sept équipes lauréates ont été récompensées après les analyses d’un comité technique puis du jury composé d’experts et d’aménageurs. L’arbitrage s’est fait sur 5 points clefs.
1. La pertinence du projet en tenant compte des enjeux, des échelles et des caractéristiques du site et de la temporalité.
2. Le traitement du paysage, le respect du territoire, la qualité des espaces publics et privés et la gestion des sols.
3. Les qualités urbaines et architecturales.
4. La validité économique et technique.
5. La cadre de vie, le social, les mobilités et les usages.

AMENAGER UN QUARTIER RESIDENTIEL OU MIXTE

Il était ainsi demandé aux équipes candidates de travailler sur l’aménagement d’un quartier résidentiel ou mixte. Tout en faisant des propositions environnementales basées sur la nature et les dérèglements climatiques à l’horizon 2050-2100.

 Les projets devaient ainsi comporter des solutions économes de ressources et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Et bien sûr la préservation de la biodiversité. Mais aussi des systèmes d’épuration sans rejet dans le milieu naturel, des mobilités douces et de l’économie circulaire.

LAURA NAVE, PREMIER PRIX ET PRIX SPECIAL DU JURY « INNOVATION ET RESILIENCE »

Premier prix (5000€) + prix spécial du jury « innovation et résilience » (1000€) : Projet « Oyat » Laura Nave, de l’agence Archilles, représentant le groupement avec Théo Levy, Chloé Froger, Léa Gauthier, Anaelle Dumonthier, Chloe Stab, Léo Lenoir et Guillaume Gonzalez.

Ce projet « L’homme et les roses eaux » propose une « bio-utopie » concrète, une « nouvelle alliance entre l’homme et la nature, une approche intéressante et globale sur l’eau, le territoire, et les ressources ». Crédit CAUE34.

Deuxième prix (5000€) + prix spécial du jury « environnement » (1000€) : Projet « L’homme et les roses eaux » Benjamin Breton, de l’agence « En plein milieu », représentant le groupement avec Yann Calazel, Karim Lahiani, Thomas Plantier, Manon Peytavin, Pauline Peytavin.

« Site, Cyte, Cité » a été apprécié pour « son important diagnostic territorial et ses propositions à l‘échelle supra-communale très intéressantes, pour son développement de liaisons fluviales et maritimes et la création d’un agriparc « . Crédit CAUE34.

Troisième prix (5000€) + prix spécial du jury « social » (1000€) : Projet « Site, Cyte, Cité » Karine Gilles, de l’agence « Les ateliers Up + SCE, CREOCEAN Montpellier, représentant le groupement avec Claire Benosa, Anaïs Mellet, Mélody Montel, Marion Coquet.

« Le littoral du futur » a été récompensé parce que ce projet présente une bonne approche territoriale par le prisme de l’eau qui monte et qui ruisselle. Crédit CAUE34.

Quatrième prix (5000€) : Projet « Le littoral du futur » Opéhlie Jolys, étudiante, représentant le groupement Visouthivong Anouka et Cherqui Ikhlas.

Cinquième prix (5000€) : Projet « En attendant la mer » Shama Martinie de Maisonneuve, étudiant ENSA Montpellier, représentant le groupement avec Nicolas Elberte.

Prix spécial du jury « adaptation, valeur d’usage, impact énergétique » (1000€) : Projet « Promesses silencieuses » Mathieu Brunel, représentant le groupement avec Jean-Baptiste Dossetto.

Prix spécial du jury « paysage » (1000€) : Projet « Faire place » Sébastien Soulez Larivière, de l’agence Slow Architectures, représentant le groupement avec Olivia Frapolli.

« En attendant la mer » a été salué pour « sa réponse opérationnelle aboutie ».
« Promesses silencieuses » salue « une réponse littéraire, poétique, élégante qui esthétise les risques naturels »
« Faire place » a séduit séduit par « sa belle proposition onirique et graphique »

LE JURY

Claudine VASSAS MEJRI, 1ère Vice-présidente du Conseil départemental, déléguée aux solidarités territoriales, à la transition numérique et l’innovation

Sylvie PRADELLE, Vice-présidente du Conseil départemental, déléguée à l’insertion et à l’économie solidaire

Sylvaine GLAIZOL, Directrice adjointe du CAUE Montpellier

Séverine DURAND, sociologue de l’environnement, CNRS

Loïc LINARES, conseiller municipal, Commune de Frontignan

Daniel ANDERSCH, Directeur des études, ENSAM de Montpellier

Vincent MAYOT, Paysagiste conseil pour la DDTM 34

Concours d’idées « Habiter le littoral, demain ! » – Site du Département de l’Hérault (herault.fr)

Cinq grands parcs doivent éclore dans l’agglo de Toulouse

Dans les années à venir, cinq grands parcs doivent éclore dans l’agglo de Toulouse. Ces cinq grands parcs, pour une superficie totale de 62 km, auront pour objet de préserver des continuités naturelles. Mais aussi de déployer des îlots de fraîcheur en ville.

LA CARTE DES CINQ SITES N’A PAS CHANGE

Annoncée depuis le printemps 2019, la création de ces cinq grands parcs revient aujourd’hui au cœur de l’actualité. Surtout après l’été 2022 où la Ville rose et les communes de la Métropole proches ont connu de terribles pics de chaleur. Depuis sa première officialisation, la carte de ces cinq sites verts n’a pas changé. Devrait donc voir le jour définitivement le Grand Parc Touch à l’ouest de l’agglomération. Mais aussi le Grand Parc Margelle et le Grand Parc Garonne. Le Grand Parc Canal et le Grand Parc de l’Hers complètent cette liste.

Le Grand Parc du Touch, sur 13 km, se terminera sur la base de loisirs de la Ramée. Crédit Toulouse Métropole.

Maintenir la biodiversité dans les communes figure aussi dans la volonté de Toulouse Métropole. Tout comme celle de valoriser des espaces verts qui ne le sont que peu actuellement. Reste que ces cinq projets nécessitent un consensus entre chaque commune impliquée. A ce jour, les chantiers avancent de manière ciblée avec des travaux ponctuels.

DES PROJETS AUTOUR DE L’EAU : DU TOUCH A LA GARONNE…

Depuis 10 ans déjà, le Grand Parc Garonne évolue. A ce jour, il est, parmi les 5 futurs grands parcs, le plus avancé.

Concernant le Grand Parc du Touch, le plus à l’ouest, il courra sur 13 kilomètres. De la station Jean-Maga de la future 3e ligne de métro jusqu’à la base de loisirs de la Ramée. Il est donc déjà considéré comme le prochain oasis de fraîcheur dans un zone urbanisée. Mais aussi comme le point de connexion des espaces de nature à préserver.

Le Grand Parc Margelle, lui, commencera près de l’hôpital Purpan pour se finir à côté de la zone commerciale de Portet-sur-Garonne. Un parc de 8 km qui mettra en liens le jardin du Barry, l’université du Mirail et le parc de la Reynerie.

Le Grand Parc Garonne, le plus commenté et le plus avancé, connaît, lui, depuis dix ans des évolutions. Sur les berges de Garonne, du nord de la Ville rose jusqu’à l’Oncopole au sud. Un grand parc qui vit aujourd’hui sur l’île du Ramier une grande mutation avec la création de 4 passerelles.

Le Grand Parc Canal a pour mission aussi de mettre en valeur les bâtiments historiques. Crédit Toulouse Métropole.

JUSQU’AU CANAL ET A L’HERS

Le Grand Parc Canal, pour sa part, épouse le dessin du canal du Midi sur 18,5 km. Il inclut aussi le canal de Brienne et le canal latéral. Le désir de la Métropole est, grâce à lui, de mettre en valeur les bâtiments historiques le jouxtant.

A l’est de Toulouse, le Grand Parc de l’Hers doit figurer en majesté. Il s’étalera d’Aucamville au futur quartier Malepère. Sur 28 km, il nappera toute une vallée alluviale. Lui aussi relèvera le défi de la préservation de la biodiversité et des espaces verts dans une zone à pression urbaine et à forte circulation. On parle de plus en plus d’ailleurs d’un nouvel échangeur routier jonction Est au niveau de la Cité de l’Espace.

Le Grand Parc de l’Hers nappera toute une vallée fluviale sur 28 km. Crédit AF3V

UN PLAN GUIDE 2023 POUR CHAQUE PROJET

De manière générale, la politique concernant ces cinq futurs grands parcs est unanime. Ils ne seront pas imaginés comme les espaces verts existant à Toulouse. Mais comme des prolongements naturels à exploiter ou à rénover. Avec donc une vision cohérente d’ensemble dans la stratégie d’urbanisme d’avenir de l’agglo toulousaine.

Toujours en respect de cette cohérence et de l’écoute, Toulouse Métropole veut tenir compte des attentes des communes. Ainsi, après toutes les observations, un plan guide sera établi en 2023 pour chaque chantier. Avec donc tout ce que cela impliquera sur l’urbanisme dans chacun des périmètres. Les prochains grands parcs se trouveront ainsi protégés de façon réglementaire dans tous documents de planification. Pour exemple pour le Grand Parc de l’Hers, avant la parution du plan guide, 4 thématiques accompagnent le projet : l’agriculture, la nature, le développement urbain et les mobilités. Ce dernier thème étant intégré dans tous les projets. Une fois les grands axes définis dans chaque plan guide, les concertations auront lieu avec les habitants. Pour voir dans l’agglo de Toulouse encore plus la vie en vert…

La carte des cinq futurs grands parcs n’a pas changé depuis sa première réalisation en 2019.
Réalisé par : La Collab