Ligne C du métro : le déplacement du Monument à la Gloire aux Combattants de la Haute-Garonne

Des travaux herculéens pour déplacer de 35 mètres un Monument de 1373 tonnes. Crédit Kansei TV.

La construction de la 3e ligne du métro, baptisée ligne C, le plus grand chantier de l’histoire de Toulouse, s’annonce monumental. Avant de voir les premiers usagers l’utiliser fin 2028, les travaux vont se multiplier entre Colomiers et Labège pour voir éclore les 27 km de parcours métropolitain, l’addition de la ligne A et de la ligne B. Et parmi ces ouvrages, force est de constater que dans le cadre de la réalisation de la future station François Verdier, le déplacement du Monument à la Gloire aux Combattants de la Haute-Garonne sera colossal.

Une opération exceptionnelle pour un coût de plus de 6 millions d’euros qui devrait durer au minimum 72 mois. Crédit Kansei TV.

UN MONUMENT DE 1373 TONNES !

En effet, ce Monument à la Gloire aux Combattants doit être déplacé de 35 mètres en arrière à l’été 2023, puis être remis en place au centimètre près en 2027-2028. Des travaux herculéens pour des entreprises spécialisées pour ce genre de déplacement hors norme. Gigantesque puisque le monument pèse 1373 tonnes, pour 15 mètres de haut, 17 mètres de longueur et 12 mètres de largueur ! Le coût de l’opération s’élèverait à plus de 6 millions d’euros hors taxe. Elle a été confiée à Bouygues TP Région France.

UNE OPERATION A PLUS DE 6 MILLIONS D’EUROS

Le responsable technique de l’ouvrage pour Tisséo Ingénierie, Mickaël Massad, expliquait que « Le Monument va être levé sur des vérins. Tout l’emmarchement, autour de mille tonnes, sera démonté et emballé dans un exosquelette de métal et de bois. Il sera placé sur une plateforme sur roues. »

Le Monument à la Gloire aux Combattants de la Haute-Garonne effectuera ainsi une rotation de 90° et reculé de 35 mètres en arrière. Il sera entreposé entre les platanes sur les allées François-Verdier sans les abîmer. A l’horizon 2027-2028, positionné au-dessus de la station dont le gros œuvre sera achevé, il retrouvera sa place initiale sur son socle en granit reconstitué et sur une dalle de béton coulée sur les parois moulé de la station. Un chantier phénoménal estimé au minimum à une durée de 72 mois.

Les pierres de granit du socle sont démontées, numérotées une à une et stockées. Crédit Kansei TV.
A l’horizon 2027-2028, le Monument aux Combattants retrouvera sa place au centimètre près. Crédit Kansei TV.
Cette opération exceptionnelle sur les allées François-Verdier nécessite une préparation minutieuse. Crédit Kansei TV.

UNE PREPARATION METICULEUSE

L’opération tout simplement exceptionnelle nécessite une préparation méticuleuse. Des travaux de reconnaissance s’effectuent actuellement sur les fondations de l’ouvrage. Mais aussi des interventions d’élagage des platanes situés au sud du Monument dans le but de les préserver et de les protéger pendant le voyage spectaculaire de ce Monument.

Pout toute question liée aux travaux, la médiatrice Julie Carme est à l’écoute des riverains au 07 62 98 62 60 de 9h à 18h, ou au 05 61 14 48 50, ou par mail julie.carme@tisseo-ingenierie.fr

Pour toute urgence, en dehors de ces horaires, un numéro d’appel est mis à votre disposition : 0 800 744 331

3e ligne de métro : le plus grand chantier de l’histoire de Toulouse est sur les rails

Pharaonique. Le plus grand chantier de l’histoire de Toulouse. La construction 3e ligne du métro, baptisée ligne C, 27 km, l’addition de la ligne A et de la ligne B, a été lancée. Pour enregistrer ces premiers usagers fin 2028.

Le 15 décembre dernier, au Sept-Deniers proche de l’antre du Stade Toulousain, Jean-Luc Moudenc et tous les élus partenaires ont lancé la construction de cette ligne la plus grande de France hors Grand Paris Express.

LA PLUS LONGUE LIGNE DE FRANCE APRES LE GRAND PARIS EXPRESS

En effet, le 15 décembre dernier, après deux ans de travaux préparatoires, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et Président de la Métropole, Etienne Guyot le préfet de Région, Thierry Cotelle, conseiller régional, Martine Croquette, vice-présidente du conseil départemental, et Jean-Michel Lattes, président de Tisséo ingénierie et adjoint au maire, à savoir les financeurs de ce projet d’envergure de 3,44 milliards d’euros, au lieu des 2,67 milliards initiaux en raison de la flambée des prix des matières premières, ont activé une foreuse aux Sept-Deniers destinée à creuser un puit d’évacuation de 30 mètres de profondeur. L’un des dix-huit puits positionnés sur cette ligne, à 80% souterraine, allant de Colomiers à Labège avec 21 stations.

La ligne de métro la plus longue de France après le Grand Paris Express doit ainsi être mise en service fin 2028.  « Tout le financement sera détaillé en janvier, mais sachez qu’il n’y aura aucun impact sur les impôts locaux », précise Jean-Michel Lattes.

La foreuse est activée. Elle doit à creuser un puit d’évacuation de 30 mètres de profondeur. L’un des dix-huit puits positionnés sur cette ligne, à 80% souterraine, allant de Colomiers à Labège avec 21 stations.

3,44 MILLIARDS DE COÛT, SOIT 410 MILLIONS DE SURCOÛT

Le lancement de ce projet appelé à desservir les grands pôles d’emploi du territoire, soit environ 200.000 emplois, près de l’antre du Stade Toulousain, a toute sa valeur symbolique. « Les supporters des Rouge et Noir sortiront du métro pour entrer aux Sept-Deniers. Les Toulousains ne cessent de nous dire qu’ils leur tardent cette troisième ligne. Un tiers des Toulousains et métropolitains utilisent les transports aujourd’hui. Avec la ligne C qui sera connectée à 5 gares, nous passerons à deux tiers », ajoutait le président de Tisséo Ingénierie.

Et Jean-Luc Moudenc de surenchérir : « Il était impensable de différer ce projet en raison du dérèglement climatique et des besoins de transports. Cela fait neuf ans que je souhaite cette ligne, aujourd’hui, je suis heureux. Tisséo Collectivités vient d’attribuer plus d’un milliard d’euros de marché Nous allons avoir un nombre record de connexions, et peut-être demain avec le RER. Cette 3e ligne est l’affirmation de notre vision globale au service de la mobilité. »

Avant le premier départ fin 2028 après 6 mois de marche à blanc pour tout tester, 40 chantiers vont être orchestrés dans la métropole. Du nord-ouest et sud-est de la ville.

« JAMAIS D’OBSTACLE A CE SCHEMA »

Portée sur les fonts baptismaux en décembre 2013 lors de la campagne municipale, la ligne C a connu quelques contrecoups. « Mais jamais d’obstacle à ce schéma » souligne Jean-Michel Lattes. Certes, mais toutefois un report de deux ans de sa mise sur les rails en 2028 à cause du Covid. « Avec le lancement d’un projet d’une telle ampleur, ce ne sont que des ondes positives que nous envoyons à nos concitoyens. Le paysage administratif n’a pas été simple mais nous avons ensemble, tous les partenaires, toujours avancé. La dimension Hub de ce réseau de transports améliorera indéniablement la vie quotidienne des gens. »

« Tout le financement sera détaillé en janvier, mais sachez qu’il n’y aura aucun impact sur les impôts locaux avec le surcoût de 410 millions d’euros », précise Jean-Michel Lattes.

40 CHANTIERS REPARTIS EN DEUX TRANCHES

Reste qu’avant le premier départ fin 2028 après 6 mois de marche à blanc pour tout tester, 40 chantiers vont être orchestrés dans la métropole. Du nord-ouest et sud-est de la ville.

Le pic de l’ouvrage se déroulera de 2023 à 2026. L’étape majeure étant l’arrivée fin 2023 du premier des 5 tunneliers appelés à percer de Colomiers gare, au boulevard de Suisse, à La Vache, à Raynal et à Montaudran. Les tunneliers seront mis en marche de concert. Les 17 stations souterraines seront positionnées à une profondeur oscillant entre 25 et 30 mètres. 18 puits de secours et d’aération doivent être placés entre ces stations souterraines. Quant aux travaux du système automatique, ils seront activés en 2024.

Entre 2026 et fin 2028, si aucune péripétie n’incombe, le tunnel (10 m de diamètre contre 7,5 m pour les lignes A et B) et les stations étant achevés et les emprises de chantier libérées, débuteront alors les aménagements des 21 stations, de leurs périmètres et de leurs parkings. Dès le début de 2008, tous les premiers essais seront effectués avec l’espoir de voir les premiers passagers emprunter cette ligne monumentale fin 2028.

Réalisé par : La Collab