Une page se tourne dans l’histoire de la Ville rose. Le 8 septembre, le coup d’envoi du chantier de déconstruction de l’ancien Parc des expositions de Toulouse a officiellement été donné par Jean-Luc Moudenc, maire de la ville et président de Toulouse Métropole. Construit sur l’île du Ramier entre 1952 et 1966, puis étendu en 1987 et 1990 par l’architecte Pierre Glénat avec la réalisation de deux halls supplémentaires, l’ancien Parc des expositions de Toulouse va ainsi être en grande partie démoli. Cette démolition intervient alors que le nouveau Parc des expositions et Centre de conventions et de congrès, le MEETT, situé à Aussonne, sera inauguré le 26 septembre.
Une nouvelle vie pour les halls conservés
Au total, l’ancien Parc des expositions de l’île du Ramier s’étire sur 90 000 m2 dont 40 000 m2 couverts. Cinq des neuf halls (les halls 1, 2, 4, 5 et 6) ainsi que certains parkings attenants sont voués à disparaître. Certains bâtiments annexes « sans qualité architecturale » vont également être détruits. Il s’agit entre autres du restaurant du Parc, de la Villa Garonne et du bâtiment administratif. Au final, le chantier devrait se terminer au printemps prochain pour laisser la place à un vaste espace de nature.
En revanche, les halls 3, 7, 8, 9 et la rotonde seront conservés. Pour eux, une nouvelle vie commence. Le hall 3 deviendra une cité des sports centrée sur les sports urbains (skate, BMX, trottinette…) et les manifestations culturelles. Le hall 7 deviendra un gymnase métropolitain qui accueillera les clubs de basket du Petit palais des sports. Le hall 9 se reconvertira en déchetterie recyclerie, en remplacement de celle du Ramier. La Rotonde deviendra la maison des associations. Enfin, le hall 8 conservera sa fonction de salle polyvalente et d’accueil de manifestations.
Pour faire le lien entre tous ces bâtiments, une esplanade « grande comme la place du Capitole » a été imaginée. Elle donnera directement sur l’une des quatre passerelles prévues pour franchir la Garonne.
Faire de l’île du Ramier le poumon vert de Toulouse
Pour remplacer les bâtiments démolis, Toulouse Métropole souhaite bonifier les espaces libérés pour en faire un point fort du projet d’aménagement de l’île du Ramier qui doit devenir le poumon vert de la Ville rose, le Central Park de Toulouse… « Au total, ce sont treize hectares de parc et jardins qui seront édifiés en lieu et place de bâtiments, voiries et parkings actuellement présents. »
Ce projet de renaturation vise la restauration de la biodiversité et le renforcement des continuités écologiques. Dans cette optique, cinq mille arbres d’essences adaptées aux conditions de milieux, notamment aux bords de fleuve (ripisylve), seront plantés : aulnes glutineux, ormes lisses, saules blancs… La pollution de l’air et les nuisances sonores seront par ailleurs réduites grâce à la priorité donnée aux modes de déplacement doux. La trame des allées historiques sera ainsi progressivement restaurée et une grande promenade aménagée autour de l’île. Un projet de longue haleine qui devrait voir le jour en 2025. Et un grand pas en avant pour le programme d’aménagement du Grand Parc Garonne confié à l’agence d’urbanisme parisienne TER.
« La déconstruction du Parc des expositions, présent depuis près de soixante-dix ans sur l’île du Ramier, permet de débuter la reconquête d’un nouvel espace vert au cœur de la Métropole toulousaine. »
Kansei TV se rendra dans les semaines à venir sur l’île du Ramier en compagnie de Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, pour un nouveau reportage sur l’aménagement et la renaturation du futur poumon vert de Toulouse.